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*T v
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MÉMOIRES
DE LA SOCIÉTÉ D’ÉMULATION
DE CAMBRAÏ.
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DOUAI,
Chez Wagkbz-Taffin , Imprimeur de la Société
d’Agriculture, Sciences et Arts du dép. 1 du Nord. ‘
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MÉMOIRES
BELA SOCIÉTÉ D’ÉMULATION
DE CAMBRAI.
SÉANCE PUBLIQUE
Du 16 août 1822 , sous la Présidence de M.
Beïhune-Houriez , Maire de Cambrai.
CAMBRAI,
Chez Auguste Giahd , Libraire , «Grande Place.
Février i 8 a 5 .
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PROGRAMME DE LA SÉANCE.
i*. Î)iscotJJu d’ouverture, par M. le Président.
a°* Exposé analytique des travaux de la Société *
depuis sa dernière séance publique, par M. Le Glay à
I). M. Secrétaire perpétuel*
3 °. Rapport sur le concours d’Agriculture , pair M#
Aug. J.Tordeux , trésorier.
4 °. Herminie raconte au vieillard des bords du Jour¬
dain les infortunes de sa vie, { *\ partie d’un Poëmfl
imité du Tasse ) par M* F . Delcroix*
5 \ Rapport sur la Bibliographie Cambrésienne à
(ouvrage envoyé au concours en 1822.) Par M* Pascal -
Lacroix , vice-Président*
6°. Phanor et Pérennis , ou l*origine de l’Immor¬
telle , métamorphose , par M. Aimé Duponté
7 0 . Quelques souvenirs de Naples , par M. Gaston
Robert .
8°. Rapport de la commission de Médecine, par M*
E . H. de Beaumont, Docteur en médecine*
9 0 * Observations de M. Antes , sur la peste en
Égypte, traduites de l’anglais , par M. l’Abbé Servais <
io°. Ode sur la peste de la Catalogne et la mort du
Docteur Mazet, par M. Aimé Dupont .
11°. Rapport sur le concours de Poésie , par M. F4
Delcroix.
12°. Ode sur la Bataille de Denain , par M. Abel
Hugo . ( ouvrage qui a remporté le prix de Poésie. )
N. B. Un Appendix, à la fin du volume, contient d’autres pièces
que la Société' a jugé convenable d’insérer dans ses mémoires.
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DISCOURS
DE M. LE PRÉSIDENT.
'« Heureux le peuple qui est conduit par un
» sage Roi ! il est dans l’abondance ; il aime
» celui à qui il doit tout son bonheur. » « Ainsi
disait Mentor à Télémaque , en abordant la
terre fertile d’Egypte , en voyant les champs
qui se couvraient sans cesse d’une moisson
dorée sans se reposer jamais , ces prairies
pleines de troupeaux, ces laboureurs accablés
sous le poids des fruits que la terre, épanchait
de son sein ».
Par ce premier précepte de l’art de régner ,
notre immortel Archevêque enseignait à son
royal élève que l’agriculture est la source de la
prospérité et des richesses des peuples.
Pénétré de cette vérité, notre auguste Monar¬
que veille avec une constante sollicitude sur les
intérêts et les besoins de notre agriculture , sur
tout ce qui peut la favoriser , en augmenter les
produits, leur donner une concurrence avanta-
i
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geuse avec les importations de l’étranger , un
écoulement plus facile dans notre immense con¬
sommation intérieure.
Déjà le canal de la Sensée a été exécuté sous
nos yeux avec une étonnante rapidité. Le vaste
projet de canalisation, se réalisant bientôt, ou¬
vrira , entre toutes les parties du royaume , de
nouvelles communications que la guerre mari¬
time ne viendra plus interrompre. Partout des
primes encouragent le cultivateur ; des secours
viennent l’aider à réparer les pertes causées par
les accidens ou les intempéries des saisons. Les
mérinos acclimatés et multipliés , les chèvres du
Thibet, nouvellement importées, font contour¬
ner au profit de l’agriculture un tribut que le
luxe payait à l'étranger. Les haras, les courses
publiques., les prix décernés aux vainqueurs, les
encouragemens accordés aux propriétaires de
beaux étalons, donnent de nouveaux moyens
d’améliorer les races de nos chevaux. Les gran¬
des fermes expérimentales , et sur-tout celles
qu’on espère voir établir sur un modèle plus rap¬
proché de nos exploitations ordinaires mettront
sous les yeux de l’habitant des campagnes les
constructions économiques , les distributions
convenables à son genre de culture , les nou¬
velles méthodes et les perfectionnemens du pre¬
mier-des arts.
.. Excitée par tant de motifs d’intérêt et d’ému-
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( 5 )
lation , l’agriculture sortira victorieuse de la
crise momentanée qu’elle éprouve, de ce mal¬
aise que fait sentir dans toute l’Europe la con¬
sommation réduite par l’état de paix générale.
Parmi tous les moyens employés pour assurer
à l'agriculture la perfection que son importance
réclame, il n’en est pas, peut-être , de plus
efficace que l’institution des sociétés agricoles
d’arrondissement Dans ces réunions, la théorie
et la pratique s’éclairent mutuellement; les pré¬
jugés , la routine disparaissent devant les faits
et les expériences. On y expose les succès obte¬
nus au moyen de procédés nouveaux ; on y dis¬
cute ; on réussit souvent à lever les obstacles
que la température , le sol et les autres causes
particulières aux localités opposent à l’introduc-.
tion, à l’amélioration des produits. On y re¬
cueille les observations, les renseignemens que
fournissent la correspondance et les mémoires
des autres sociétés. Le zèle des cultivateurs , que
l’isolement aurait refroidi , s’anime et se stimule;
les connaissances agricoles se répandent et se
propagent. C’est vers ce but salutaire que la
Société d'émulation, voulant s’associer aux vues
bienfaisantes du gouvernement du Roi, dirige
tous ses efforts.
Dans cette séance honorée par la présence
d’un auditoire aussi nombreux que respectable ,
nous signalerons à la reconnaissance publique ,
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1
( 6 )
les cultivateurs qui ont fait faire à l’agriculture
de notre arrondissement quelques pas dans la
voie du perfectionnement ; des rapports particu¬
liers vous feront connaître , Messieurs , les
ouvrages sur les autres sujets mis au concours ,
que la Société a distingués ; notamment une bi¬
bliographie Cambrésienne , travail intéressant,
honorable pour cette ville ; lequel, joint au pré¬
cis historique sur Cambrai , au mémoire sur la
numisihatique Cambrésienne, à la notice histo¬
rique sur les anciennes fêtes et cérémonies du
Cambrésis , aux recherches sur les antiquités de
cette province, dont s’occupent plusieurs de nos
confrères , permettra à cette Société de s’avan¬
cer avec honneur dans la carrière de l’archéo¬
logie , ouverte par l’Académie Royale des ins¬
criptions et belles-lettres.
Tandis que les savans cherchent à rappeler à
nos souvenirs et à nos regrets les anciens monu-
mens, me serait-il permis , Messieurs , d’indi¬
quer en peu de mots les établissemens nouvel¬
lement formés et ceux dont les projets sont près
d’être exécutés dans cette cité.
Le respectable Prélat qui gouverne le diocèse,
aidé par la piété clés fidèles, vient de doter cette
ville d’un vaste et superbe séminaire.
Les Sœurs de la charité occupent une maison
appropriée à tous les besoins de leur service.
Elles y donnent l’instruction à deux cent cin-
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( 7 )
quante jeunes filles pauvres , et vont porter des
secours et des consolations au domicile de l’in¬
digent malade.
Les Frères de la doctrine chrétienne , appelés
à Cambrai, s’y dévouent à l’éducation des enfans
de la classe ouvrière. Leurs écoles sont fréquen¬
tées par cinq cents élèves que le local actuel ne
peut plus contenir. Nous espérons les voir bien¬
tôt établis dans un bâtiment plus spacieux ,
plus digne de cette précieuse institution.
Des emplacemens plus convenables recevront
aussi les écoles gratuites de dessin et de musi¬
que ; les élèves de cette dernière, qui ne compte
encore que sept mois d’existence , viennent de
vous donner , Messieurs , des preuves de leur
aèle et de leurs progrès.
Sous peu, le mausolée de Fénelon ornera notre
cathédrale ; ce monument religieux , simple ,
modeste comme le pieux et savant Archevêque
qui illustra cette ville, renfermera ses dépouilles
mortelles échappées par une espèce de miracle
à la profanation du vandalisme révolutionnaire.
On commence les travaux qui , dans quelques
mois, auront transformé en une promenade
agréable, le terrain que couvrait notre ancienne
église métropolitaine, dont les ruines affligeaient
depuis si long-tems nos regards.
En face de cette promenade s’élèvera la nou¬
velle bibliothèque publique , où seront déposés
les trente mille volumes que possède la ville.
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( 8 )
Ainsi, Messieurs, Cambrai, riche de ses an¬
ciens et de ses nouveaux établissemens , présen¬
tant à nos concitoyens et à l’active population de
cet arrondissement l’instruction gratuite dans
les lettres et les arts, verra son agriculture , son
commerce et son industrie suivre l’impulsion
nouvelle donnée dans tout le royaume. Il parta¬
gera la prospérité générale que nous assurent
l’indissoluble union de tous leq bons français
autour du trône légitime , les institutions de la-
Charte et la marche ferme et locale du gouver¬
nement. Alors l’étranger visitant notre belle pa¬
trie , s’écriera comme Mentor : « Heureux le
» peuple qu'un sage Roi conduit ainsi ; mais
» encore plus heureux le Roi qui fait le bonheur
» de ses sujets, et qui trouve le sien dans sa
» vertu ! ».
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EXPOSE ANALYTIQUE
Des travaux de la Société, depuis sa dernière
séance publique ;
Par M. Le Glay, D. M., Secrétaire perpétuel.
M ESSIEURS ,
Xjes académies répandues dans les provinces
étaient, il y a quarante ans , d’une utilité mé¬
diocre ; leur existence offrait même une sorte
de superfluité dans le système de l’Etat qui pos¬
sédait alors des institutions dont le zèle et l’es¬
prit se perpétuaient sans effort, mais non sans
profit, pour la chose publique.
Je veux parler des corps religieux qui , fon-i
dés à l’époque du grand naufrage des lettres et
des sciences , en recueillirent les plus précieux
débris , les cachèrent long-tems aux yeux des
barbares , les montrèrent ensuite à l’Europe
émerveillée , quand brillèrent les beaux siècles
de Charlemagne et de François 1 er r et contri-
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C 10 5
huèrent plus tard à nous assurer cette gloire lit¬
téraire qui est encore aujourd'hui le plus beau
titre des français à l'admiration des peuples
civilisés.
En effet, Messieurs, que restait-il à faire aufx
sociétés académiques , alors que la prodigieuse
érudition des Bénédictins défrichait le champ
des antiquités et accumulait des monumens pour
l’histoire , quand les Oratoriens cultivaient avec
tant de succès' l’éloquence et les sciences sa¬
crées, lorsqu’enfin, de cet institut trop calomnié,
trop méconnu sans doute , on voyait s’élever
chaque jour des hommes dont se glorifient l’his¬
toire naturelle , la chimie , les mathématiques ,
des mécaniciens , des astronomes fameux , des
poètes , des historiens , des antiquaires dont les
noms ne sont pas sans quelque honneur ? Mais
aujourd’hui que la force des choses , disons
mieux, que les décrets de la providence ont
anéanti toutes ces grandes et sublimes associa¬
tions , il faut que d’autres corps s’emparent, ne
fût-ce que provisoirement, des fonctions litté¬
raires qui leur étaient dévolues. Car, Messieurs,
ne l’oublions pas, ce n’est point dans l’isolement
qu'on peut faire le bien. L’homme abandonné
à lui-même est frappé d’incapacité et de fai¬
blesse , tandis qu’au contraire l’esprit d’asso¬
ciation centuple toujours son génie et ses forces.
C’est bien dans le silence et la solitude que l’es-;
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( II )
prit s’exalte , que naissent les grandes pensées
et les conceptions vigoureuses ; mais ce n est
point là que le goût s'épure , que l’imagination
réprime ses écarts, et que la théorie reçoit d’uti¬
les applications : plaignons le littérateur , le
savant qui n’a pris conseil que de lui-même ,
et qui n’a jamais trouvé dans un ami sévère ou
dans une réunion d’hommes éclairés cette bien¬
veillante censure si profitable au talent !
Elle est donc plus importante qu’on ne pense
communément la mission confiée aux sociétés
académiques. Les conférences paisibles qui
s’établissent dans leur sein , opérant un échange
non interrompu d’idées et de connaissances, et
donnant aux relations scientifiques tout le char¬
me des relations de l’amitié, dissipent d’injustes
préventions et font cesser ces dédains exclusifs,
partage trop ordinaire des personnes vouées à
un seul genre d’étude.
Mais l’heureuse influence d’une réunion aca¬
démique doit s’étendre bien au delà du cercle
des membres qui la composent. Que servirait
de consumer un tems précieux dans ces doctes
entretiens, si l’on n’y était amené que par un
vain désir de savoir, ou par l’orgueil d’étaler une
science oiseuse ? Toute étude qui n’a pas le bien
public pour principal objet n’est qu’un amuse¬
ment frivole et stérile , un jeu puéril de l’esprit
y ous avez conçu , Messieurs , une plus haute
idée de vos attributions.
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( 12 )
A cette époque où de grandes catastrophes
set des événements surnaturels ont imprimé aux
esprits une direction vers les choses et les pen¬
sées sérieuses , il n'est plus permis , ce nous
semble , de consumer les heures fugitives dans
des bagatelles difficiles ; quel que soit le carac¬
tère dominant d'une nation , il faut bien qu'elle
devienne grave, quand les circonstances le sont
Delà cette tendance générale vers les hautes
Sciences et la méditation. Delà aussi la prédi¬
lection que le public paraît manifester de nos
jours pour cette littérature chevaleresque et mé¬
lancolique , qui puise toutes ses inspirations dans
les mystères de l’âme et dans les profondeurs de
là nature.
AGRICULTURE.
L’Agriculture , cette profession si honorable
et si conforme à la destination morale de l’hom¬
me , est toujours l’objet de nos premiers soins
et de notre plus vive sollicitude. Une commis¬
sion composée de MM. Évrard, Dupuy, Dus-
saussoy, Hutin et Tordeux s’est occupée avec
activité des moyens d’assurer à nos meilleurs
cultivateurs les distinctions et les encourage-
mens qui leur sont dus. Le rapport que cette
commission va vous soumettre contient, sur
les progrès de notre économie rurale , d’inté-
i
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( f 3 )
Fessants détails sur lesquels je ne dois pas an¬
ticiper.
L’Agriculture inspire aujourd’hui un intérêt si
■vif, que les hautes sciences même s’empressent r J^Irgîî-
de lui apporter leur tribut. L’emploi comme le»* comme
engrais du sulfate de chaux ( plâtre ) imprégné
d’urine , et les bons résultats qu’on en a obtenus
ont suggéré à notre correspondant M. Chevalr
lier l’idée de rechercher si quelques espèces
de terres pouvaient être employées au même
usage , ce qui serait avantageux pour ce dépar¬
tement où le plâtre deviendrait trop coûteux.
Parmi les expériences auxquelles M. Chevallier
a dû se livrer, celles qui résultaient de la com¬
binaison de l’argile avec l’urine ont réussi au
gré de ses désirs. Yoici comment il prépare
cette combinaison nommée uraie-argilleiuc. On
prend de la terre argilleuse, on l’expose à l’air
pour la faire sécher; on la concasse, on la place
dans un encaissement carré , et l’on verse par
dessus de l’urine, de manière que l’argile soit
bien imbibée. On répète quatre fois cette im¬
mersion à distance de quinze jours chaque. On
abandonne ensuite ce mélange à lui - même
pendant deux mois, et on le répand sur la terre
qu’on veut fertiliser. Le tems le plus convenable
pour préparer cet engrais est depuis le mois
de juin jusqu’en octobre.;
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C 4 )
Préservatif M, Caudron , de Gonnelieu , a traité dans un
contre laça, court mémoire des causes et de la nature de
rieduble.
cette maladie du ble, connue sous le nom de
carie ou brousure. "Voici comment opère cet
agriculteur pour en préserver les blés qu’il veut
semer. « Je prépare , dit-il, un grand cuvier
» où je mets 4 hectolitres d’eau claire,laquelle a
» été auparavant lessivée , c’est-à-dire passée à
» travers des cendres ; je jette dans cette eau
» 8 kilogrammes de sel commun que je remue
» pour le faire dissoudre , et un demi hectolitre
» de chaux vive , éteinte et pulvérisée. En agi-
» tant avec un bâton , j’ai une eau blanche ,
» mordante , à laquelle j’ajoute à peu près 24
>> litres d’urine de vaches. Je mets mon grain
> qui a été auparavant criblé, tremper dans
;» le cuvier où je le laisse pendant deux heu-
> res , s’il a été récolté bien sec , ou seule-
» ment pendant une heure , s’il a été récolté
*> par un tems humide. Je remue le tout avec
» un bâton, pour faire monter à la surface les
» faux grains, que j’écume avec un tamis, et qui
> ne sont bons que pour nourrir la volaille et
» les porcs. Après cette opération , je place, des
» paniers d’osier sur des cuvelies vides à côté
» du cuvier ; et avec un plateau de bois armé
» d’un manche je puise le grain pour en emplir
» les paniers et le faire égoutter. Ceci étant
» terminé , je verse dans un lieu propre et car-
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( i5 )
» relé le grain que je saupoudre avec de la
» chaux ; je sème ensuite. »
Avec la quantité de matières ci-dessus indi¬
quées , on peut laver au moins 20 hectolitres de
blé. M. Caudron déclare qu’il emploie cette
méthode depuis vingt ans et qu’elle lui a cons-;
tamment réussi.
Ce même cultivateur , qui l’année dernière Noureiie
vous a entretenus de la méthode qu’il emploie ^ a e ^{“ ode j de
pour préserver l’hivernage de l’influence fa- colia.
cheuse des hivers rigoureux ( 1 ) , vient d’appli¬
quer à la plantation du colza le principe en
vertu duquel il pratique le semis de l’hivernage ;
son procédé se trouvant développé par notre
confrère M. Tordeux, dans le rapport de la
Commission d’agriculture, je m’abstiendrai d’en
parler ici avec détail.
Le même rapport traite d’un autre mémoire Prématii-
de M. Caudron , qui a pour objet la coupe pré- bîé»° n des
maturée des blés. Notre laborieux correspon¬
dant se déclare partisan de cette méthode qui,
( 1} Voyei nos Mémoires pour i8ai, p. 171.
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( 16 )
Selon lui, est encore plus appropriée à nos con-
trées du nord , qu'à celles du midi ( i ).
Semoirs. Vous avez inséré, Messieurs , dans vos mé-
wred * moires de 1821, une notice sur le plantage du blé
substitué au semis par M. Devred de Flines. Ce
nouveau mode de culture a même été discuté
entre cet agronome et M. Caudron , de Gon-
nelieu.
Vous vous rappelez que le principal et
même le seul inconvénient reproché au plan¬
tage consistait dans l’extrême lenteur de ce
procédé et dans le nombre de bras qu’il exi¬
geait Pour faire cesser toute objection , M.-
Devred vient d'imaginer deux semoirs , l’un
à coulisse et à ressort, l’autre à cylindre. Ces
instrumens sont décrits dans un rapport fait par
M. Frémont , à la Société centrale d’agriculture
( 1 ) La Société centrale d'agriculture de Douai vient aussi de se
prononcer en faveur de la prématuration , dans un rapport qu’elle a
fait imprimer et qui a pour auteur M. EscalUerfils , l'un de ses mem¬
bres. Néanmoins tous les esprits ne sont pas d'accord sur l’utilité de
cette méthode. MM. Tessier et Bosc , ont inséré dans les Annales
d'agriculture française , un rapport favorable sur un mémoire de
M. des Michels , tendant à prouver que la bonté des blés , soit sous
le rapport de leur réproduction, soit pour la quantité et la qualité
de la farine qui en provient, est toujours proportionnée à leur degré
de maturité.
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(«7 )
de Douai et imprimé aux frais de cette compas
gnie , avec trois dessins lithographiés. Le secré¬
taire perpétuel communiquera avec plaisir ce
rapport à MM. les agriculteurs de l’arrondisse¬
ment de Cambrai
La Société continue de recevoir périodique- Journaux
ment les -Annales Je l agriculture française , par d a ® ncu,ture
MM. Tessier et Bosc , le Journal d’agriculture
du département de l’Ain , et les Annales de la
Société d’agriculture du département d’Indre et
Loire. Nous nous faisons aussi un plaisir de met¬
tre ces divers recueils à la disposition de ceux
die nos correspondans qui désirent les méditer.
J’ai à vous rappeler ici, Messieurs, les ob- OlWaiion
servations de médecine vétérinaire que vous a f*.™. e< M cine
n vétérinaire.
soumises M. Cyrille Leroy ; une courte analyse
vous en fera apprécier tout l’intérêt.
Un cheval de six ans, après avoir subi une
opération nécessitée par un javard cartilagineux
rebelle, éprouva dans le membre malade une
inflammation intense , qui ne tarda pas à se
compliquer de symptômes gangréneux. Des
désordres déjà considérables faisaient craindre
une mort prochaine. M. Leroy se hâta de rap¬
peler , au moyen du cautère actuel, le calorique
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( .8 )
dans la partie gangrenée. Il appliqua ensuite ,
sur la surface ulcérée , des plumaceaux imbibés
d’huile de térébenthine. La suppuration ayant
commencé à se rétablir, il employa l’eau-de-
vie camphrée , jusqu’à ce que la plaie eût pris
le caractère le plus simple. L’animal se trouva
guéri après six se maines de ce traitement. M.
Leroy a observé et traité avec succès , en 1821 ,
un assez grand nombre de javards tendineux ,
qui sont produits tantôt par des contusions di¬
rectes sur les tendons des membres , tantôt par
l’immersion prolongée dans les eaux stagnantes,
quelquefois enfin par une fatigue considérable ,
la fourbure etc. Les cataplasmes émollients ont
souvent suffi pour faire céder cette inflamma¬
tion ; souvent aussi il a fallu recourir à la sai¬
gnée et aux boissons délayantes. Rarement on a
dû employer les purgatifs.
Des inflammations ou fluxions de poitrine de
diverse nature se sont fait remarquer dans le
dernier trimestre de 1821. Toutes les fois qu’el¬
les étaient récentes , un régime rafraîchis¬
sant les a fait disparaître ; mais quand ces
affections se prolongèrent au point de produire
l’asthénie et l’engorgement des membranes mu¬
queuses , les toniques, les fumigations aromati¬
ques , l’excitation de la transpiration et les exu¬
toires sont devenus nécessaires.
M. Leroy a observé, chez plusieurs sujets, une
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< "9 )
maladie caractérisée par quelques symptômes
propres à ce qu’on appelle putridité. Une saignée
dès le début * des exutoires , des fumigations
émollientes dirigées sur la membrane nasale ,
l’usage des diurétiques et un régime adoucissant
ont combattu avec avantage cette affection alar¬
mante.
Nous ne terminerons pas cet article sans Améliora-
déclarer que notre situation agricole s’améliore in¬
sensiblement , depuis sur-tout que la paix et un c, ' t arrondis-
gouvernement paternel ont ranimé toutes les sement ‘
sources de la prospérité publique. Nos habita¬
tions rurales sont construites avec plus de soin.
Peu à peu le chaume fait place à un genre de
toiture moins perfide. Le nombre des jachères
diminue , tandis que Celui des prairies arti¬
ficielles augmente. L’œil n’aperçoit plus ces
espaces de terrein vagues et incultes , qui ac¬
cusaient la paresse ou f impuissance de nos cul¬
tivateurs. Une salutaire émulation régne dans
nos campagnes; l’instruction y pénètre par l’or¬
gane de la religion ; la perception des impôts
s’y fait avec facilité ; la valeur des propriétés a
pris un accroissement considérable ; et rien ne
manquerait à notre prospérité agricole, s’il était
possible d’assurer à nos produits des débouchés
plus faciles et une vente un peu plus avantageuse »
2
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( 2 ° )
toutefois ne craignons pas de signaler ici IVtat
de souffrance auquel certaines communes de
cet arrondissement et de celui de Douai sont
réduites par la rareté ou la mauvaise construc-*
tion des ponts sur le canal de la Sensée» Faisons
des vœux pour que les réclamations des habitans
d’Etrun , d’Arleux , de Cantin etc. , soient enfin
entendues par l’Administration des ponts et
chaussées.
L’état de l’agriculture dans le département
du Nord a fait désirer souvent de pouvoir le
proposer pour modèle aux autres parties du
royaume. Ce désir, exprimé de nouveau, a sug¬
géré à la Société centrale d’agriculture de Douai
l’idée de rédiger une statistique agricole de ce
fertile département Elle a,dans cette vue,dressé
une série de questions pour chaque arrondis-
ment. Une commission nommée parmi vous,
Messieurs, recueille en ce moment toutes les
notions demandées par la Société centrale ; ce
travail est long, pénible ; mais les commissaires
que vous avez nommés ont du zèle , de la saga¬
cité et des connaissances ; c’est dire que leur
tâche sera remplie avec succès.
HISTOIRE NATURELLE.
Anatomie
t physiologie
’c£étalc s *
M. H. Lecoq, vous a communiqué un manus-
critintitulé : Esscd sur quelques parties de pkysioia-
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C 21 )
gà? et. d’anatomie végétales. Pour étudier avec
fruit cette belle science de l’organisation des
végétaux, il est indispensable de se livrer d’abord
à l’examen des êtres les plus simples; cette mar¬
che indiquée par la nature , prescrite en outre
par la faiblesse de nos moyens d’investigation ,
est celle qu’a suivie M. Lecoq, dans ce travail
qui lui a valu le titre de votre correspondant.
Les champignons , les lichens, les hépatiques,
les mousses et les fougères y sont tour à tour
soumis à l’analyse descriptive ; les nuances qui
séparent et rapprochent ces familles végétales
sont tracées avec beaucoup d’exactitude , et
souvent nous avons cru trouver dans les idées de
1 auteur des aperçus neufs et ingénieux que
nous allons essayer de faire connaître à l’aide
d’un court résumé.
i°. Hépatiques. Outre les différences bien
caractérisées qui distinguent ces plantes des
mousses, une des plus remarquables est celle
que l’on observe dans l’organisation des feuilles.
Celles des hépatiques sont bien plus délicates ,
et les cellules qui les composent sont arrondies;
dans les mousses, au contraire, ces cellules sont
plus alongées et la consistance des feuilles est
bien plus solide , excepté cependant dans celles
qui ont des feuilles ailées,comme les jungerman-
nes ; tels sont certains dicranum, qui font le
passage de l’une à l’autre famille.
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( 22 )
& 0 . Mousses. Dans les mousses qui n’ont pas
de rosettes très-apparentes, la fécondation paraît
s’opérer sans le secours de ces rosettes qui ne
contiennent réellement que des bourgeons ou
gemmes très-communs dans les plantes de cette
famille. Elle s’opère par le pollen contenu dans
Je tubercule, qui se trouve enveloppé par les
feuilles de perichœtium ; à la base du pédicule ,
ce pollen monte par des vaisseaux contenus dans
le pédoncule , arrive dans la columelle , et de là
se distribue par les cordons ombilicaux , dans
chacun des ovales. Comment supposer que la
fécondation puisse avoir lieu autrement, quand
on voit que l’urne est exactement fermée et que
le pollen ne peut y pénétrer ? Quand même on
supposerait que les embryons ne sont fécondés
qu'au moment où les semences vont se disper¬
ser , on trouverait encore une très-grande dif¬
ficulté ; car dans ces mousses, l’axe central ne
traverse jamais l’urne toute entière , et souvent
même n’en dépasse pas la moitié ; de sorte que
lacoëffe et l’opercule étant tombés, cet axe ne se
trouve à découvert que lorsque les graines sont
aussi tombées. Telle est la fécondation des tor-
tula , des orthotricum, des encalypta , des dicra-
nurn , et probablement de la majeure partie des
hypnum.
Dans les mousses qui ont des rosettes termi¬
nales bien conformées , la fécondation n’a plus
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( 23 )
lieu de la même manière. Aussi l’axe central
traverse-t-il entièrement l’urne et ses vaisseaux
qui viennent aboutir contre l’opercule , ( et
toujours contre l’épiphragme quand il existe ) se
trouvent à découvert à une certaine époque
qui correspond précisément à celle du dévelop¬
pement parfait des corps tubule’s que l’on voit
dans les rosettes et qui sont les véritables éta¬
mines. Alors le pollen suspendu dans l’air
pénètre par la columelle dans l’intérieur de
l’urne et en féconde les semences qui se disper¬
sent peu de tems après.
3 °. Fougères. Il est probable que des filets
compacts , mais toujours, percés de vaisseaux
continus , souvent entourés d’un tissu brun ,
qui partent de la racine et vont dans chaque
capsule, jouent un rôle important dans la fécon¬
dation des vraies fougères, c’est-à-dire, de celles
qui portent leur fructification sur le dos des
feuilles. On a voulu voir les étamines de ces
plantes sur les nervures et parmi les écailles des
jeunes feuilles ; mais il est très-probable qu'on
ne les vit jamais ; à quoi d’ailleurs pourrait ser¬
vir le pollen de ces étamines,lorsque les capsules
sont presque toujours garanties par des tégumens
qui ne les quittent qu’à leur maturité.
Notre confrère, M. Tordeux vous a fait, sur
l’ouvrage de M. Lecoq , un rapport étendu..
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Botanique, v 2 4 J
aloide li ° te de Gillaboz , correspondant de la société
vous a soumis une dissertation monographique
sur le stratiotes aloïdes de Linnæus. Cette plante
xnonocotylédone , phanérogame , à étamines
épigynes ( i ) appartient à l’ordre des hydro-
charidées ; elle croît dans les contrées du nord
de l’Europe ; M. de Gillaboz qui l’a trouvé en
abondance dans un fossé des fortifications de
Lille , pense avec Roussel qu’elle est dioïque ;
mais il déclare qu’il n’a jamais rencontré que des
individus mâles, d’où il conclut que dans cçt
endroit, la reproduction» au lieu de s’opérer par
le moyen des semences , s’effectue à l’aide des
œilletons ou jeunes pousses qui, en se détachant
de la mère-plante, avec quelques filets de la ra¬
cine , produisent annuellement de nouveaux
rejetons.
La stratiote aloïde présente un phénomène
assez remarquable ; elle s’enfonce dans l’eau en
hiver et ne se mon Ire à la surface qu’au retour du
prinlems. Cette particularité ne s’observe cepen¬
dant que dans les lieux où le fossé est assez pro¬
fond pour favoriser cette immersion totale.
Notre correspondant a confirmé par ses propres
(' i ) Les auteurs de la Flore française doutent si cette plante
a re'ellement les e'tamines e'pigynes ou périgynes. Ils regardent aussi
eomrae peu naturel, Tordre des hydrocharidées, 3«. édit. t. 3. p, a65.
Note du Secre't. perp.
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( 25 )
observations l’opinion de Label, et de Lamarck,
selon lesquels les racines de cette plante sont ter-
minées par une touffe de radicules chevelues.
M. de Gillaboz a reconnu que A. L. de Jussieu
et Viüars, se sont trompés lorsqu’ils ont avancé
que la hampe de la stratiote était terminée par
une seule fleur. La stratiote n’est uniflore qu’en
ce sens que chaque pédoncule ne porte qu’une
seule fleur.
Dans cette plante, les nectaires, au nombre
de plus de vingt, sont de la forme des anthères ,
mais plus courts , presque cylindriques et rangés
sur le contour du cercle extérieur du réceptacle ; ,
tandis que les étamines sont longues, sillonnées,
émoussées au sommet de l’anthère et insérées ,
soit au milieu du réceptacle, dans les fleurs mâ¬
les , soit au bord de l’ovaire ou du style , dans
les fleurs femelles et hermaphrodites.
M. de Gillaboz a joint à son intéressant travail
on exemplaire sec de la stratiote , tiré de son
herbier. Cet échantillon d’une plante qu’on ne
rencontre nulle part,dans cet arrondissement est
d’autant plus précieux que les feuilles qui sont
très aqueuses , et les pétales très-flasques se prê¬
tent fort difficilement à la dessication.
La culture des fleurs a été de tout tems la pas- Socie ' le - de
sion favorite des habitans des Pays - Bas et du Flore -
nord de la France.
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{26)
, Il existait naguères encore, dans la plupart de
nos villes , des confréries de Ste. Dorothée , qui
chaque année décernaient des prix à ceux
qui avaient présenté les fleurs les plus belles
et les plus rares. On vient de faire revivre à
Bruxelles cette institution gracieuse sous le
nom moins touchant de société de Flore. Le
procès-verbal de la première séance publique,
qui vous a été transmis , contient un discours
dans lequel le secrétaire, M. Drapiez., notre
correspondant , indique brièvement le but et
l’esprit d’une association qui ne peut qu’ho¬
norer beaucoup ceux qui en sont les promoteurs.
Trois médailles ont été décernées. La première
était destinée à l’amateur qui présenterait la
plante la plus rare , ou dont l’introduction en
Europe fût très-récente. Elle a été obtenue par
M. Parmentier , Bourgmestre d’Enghien , pour
un CurcuHgo Sumatrana. Une autre médaille a
été-accordée à M. Fanderkelcn, jardinier fleu¬
riste à Bruxelles, pour un Rhododendrum
maximum flore albo regardé comme la plante
qui a offert le plus de'difficultés dans la floraison,
ou qui a paru la plus éloignée de l’époque na¬
turelle. Enfin un troisième scrutin ayant été
ouvert en faveur de la plante la plus recomman¬
dable par sa force , son éclat et sa beauté , M.
Hubens, d’Anvers, a remporté la médaille, pour
un Ixora coccinea.
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, ( 2 7 ) Nouvelle
Une nouvelle édition des œuvres complétés de édition de
Buffon ( i ), se publie en ce moment sous la di- on ’
rection de notre confrère, M. DutMUœid , secré¬
taire perpétuel de la Société d’agriculture, scien¬
ces et arts de Douai. Les trois premiers volumes
qui ont déjà paru donnent l’idée la plus avan¬
tageuse de cette entreprise qui mérite d’être
encouragée par tous les amis de la nature et
les admirateurs du grand Buffon. L’exécution
typographique fait honneur aux presses de M.
fWagrez aîné qui , jeune encore , promet de
rendre à l’Imprimerie de Douai tout'son ancien
éclat
SCIENCES PHYSICO-CHIMIQUES.
En soumettant à l’analyse cette liqueur qui lu- humaine
bréfie toutes les articulations mobiles, MM. Las-
saigneet Boissel ont eu pour but d’examiner si elle
diffère beaucoup de celle dubœuf analysée par M.
Margueron ; en second lieu, de vérifier l’opinion
de Fourcroys ur Inexistence de l’acide urique dans
la synovie. Les expériences auxquelles ces deux
Sjnorie
( i ) la volumes in-8°. ornes de i85 figures en taille-douce, avec
une notice sur la vie et les ouvrages de l'auteur, par M. le Baron
Cuvier. Prix de chaque volume , papier fin, avec les gravures , pour
les souscripteurs, 5 francs à Douai 9 chez Tarfier libraire, rue de
Bellaing. %
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( 26 )
correspondans se sont livrés démontrent que
la synovie humaine a, par sa composition, beau¬
coup d'analogie avec celle du bœuf, et qu’elle
est formée, i°. d’albumine pour la plus grande
partie ; 2°. d’une matière grasse ; 3 °. d’une ma¬
tière animale soluble dans l’alcool ; 4°- de soude
libre ; 5 °. de chlorure de sodium et de potas
sium ; 6°. de phosphate de chaux et d’un peu de
carbonate.
Nouvel aci- U est certains acides qui, étant soumis à l’ac-
^ar ia P distu- t * on < l e 1® chaleur , donnent naissance à des pro-
fàtion de l’a— duits nouveaux : tel est l’acide urique qui forme,
ode citrique p ar j a distillation, l’acide désigné sous le nom
d’acide Pyro-urique , par MM. Chevallier et Las-
soigne (i); tel est encore l’acide citrique dont
M. Lasscrigne\oxis a entretenus plus récemment»
et qui fournit un acide pyro-citrique blanc , ino¬
dore , d’une saveur acide, légèrement amère ,
difficilement eristallisable d'une manière régu¬
lière, mais offrant le plus souvent une masse
blanche, formée par l’entrecroisement de peti¬
tes aiguilles très-fines; projeté sur un corps chaud,
il se fond et se réduit en vapeurs blanches très-
piquantes ; très-soluble dans l'eau et l’alcool, il
forme , avec les oxides , des sels qui présentent
d’autres propriétés que les citrates.
(i) Voyez nos Mémoires pour l’année 1820 , p. 4 1 -
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( 29 )
Le rapport des élémens de cet acide est bien
différent de celui des principes qui constituent
l'acide citrique ; mais ce qu’il y a de remarqua¬
ble , c’est que la capacité de saturation est à peu
près la même que celle de l’acide citrique. Néan¬
moins, dans les combinaisons de ce nouvel acide,
le rapport de l’oxigène de l’oxide à l’oxigène de
l’acide , est dans une proportion différente de
celle qui a été reconnue pour les citrates neutres ;
l’on observe que dans les pyrocitrates , l’oxigène
de la base est à celui de l’acide : : i : 3,07 ;
tandis que dans les derniers, c’est : : 1 : 4 j 916.
Depuis longtems l’on avait remarqué la coa- P^a^a-
gulation de l’albumine exposée à l'action d'unbumine au
courant électrique, et l’on avait sur-tout observé jf e la po p£f
que ce phénomène se manifestait aupôle positif ; voltaïque,
mais la cause de cette action n’était pas encore
expliquée. MM. Prévost et Dumas (1) regardant
la solution d’albumine telle qu’on la retire du
blanc d’œuf ou du sang comme de Valbuminate
de soude , expliquent ainsi la précipitation de
l’alhumine au pôle positif, en la considérant
comme un acide qui y serait attiré. M. Las-
saigne , pense qu’une semblable hypothèse a
( 1 ) Voyez leur Mémoire intitulé ; Recherches physiologiques et
chimiques sur le sang.
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< 3 o)
été adoptée sans beaucoup de réflexion de leur
part, et qu’ils ne l’auraient pas hasardée , s’ils
-avaient essayé de la confirmer par -l’expérience.
L’albumine extraite des différentes parties d’ani¬
maux qui la fournissent n’est jamais pure : elle
contient toujours une certaine quantité de subs¬
tances salines. Il faut donc , lorsqu’on soumet
une pareille dissolution à l’action de la pile, que
le peu de sel qu’elle renferme se décompose, de
manière que l’acide ou son radical se porte vers
le pôle positif, tandis que la base est attirée vers
le pôle contraire. Or , toutes les fois que l’albu¬
mine rencontre un acide minéral, elle s’y unit
et forme presque toujours un composé insolu¬
ble. Donc l’albumine , en contact avec le pôle
positif où vient se rendre l’acide , doit se combi¬
ner avec celui-ci et se précipiter.
D’après ce raisonnement, M.Lassaigne a cher¬
ché à purifier l’albumine de la quantité de sel
qu’elle contenait, et s’il n’est pas parvenu à l’en
dépouiller entièrement, au moins n’en restait-
il que des traces. Le moyen qu’il a employé a été
a coagulation du blanc d’œuf par l’alcool ^ 28®,
et son lavage à plusieurs reprises, jusqu'à ce que
la dissolution d argent n’y démontrât plus la pré¬
sence du chlorure de sodium. L’albumine ainsi
traitée a été mise en contact avec de l’eau à 25 ° ;
une petite quantité seulement s’y est dissoute ;
car la solution précipitait, par l’acide nitrique ,
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( 31 )
rinfasîon de noix de galles, et était troublée par
la chaleur. M. Lassaigne a placé cette solution
dans un tube de verre recourbé en syphon , et
l a soumise à un courant galvanique : elle ne s’est
nullement troublée ; mais après y avoir ajouté
quelques gouttes d’une solution de sel marin , on
a observé au pôle positif qu’elle est devenue lai¬
teuse , et qu’elle a déposé des flocons blancs.
Nos Mémoires contiendront d’autres travaux
non moins intéressans que nous devons encore
au talent infatigable du même correspondant.’
Ce sont l’analyse d’un calcul salivaire du cheval,
suivie d’une note relative à la composition chi¬
mique de la salive chez ce quadrupède, et une
observation sur une altération de son sang vei¬
neux.
L’exposé des travaux de M. Lassaigne vous
prouve , Messieurs , que ce jeune chimiste con¬
tinue de rendre d’importans services à la physio¬
logie, par ses recherches sur la composition in¬
time des fluides ou des tissus animaux.
M. Payen , correspondant de la Société, vous Mémoire
a adressé plusieurs exemplaires de son Mémoire ^,^* Char "
intitulé : Théorie de Vaction du charbon animal ,
ï°. sur les matières colorantes ; 2°. dans son appli¬
cation au raffinage du sucre. Dans cet ouvrage ,
qui a obtenu une médaille d’or au concours
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P 2}
ouvert par la Société de Pharmacie de Paris, M.
Paycn démontre :
i°. Que le pouvoir décolorant des charbons,en
général, dépend de l’état de division dans lequel
ils se trouvent ;
2°. Que dans les divers charbons, le carbone
agit seul sur les matières colorantes, qu’il les
précipite en s’unissant avec elles ;
3 °. Que dans l’application du charbon animal
au raffinage du sucre, son action se porte aussi
sur les matières extractives, puisqu’il favorise
singulièrement la cristallisation ;
4 *. Que d’après les principes ci-dessus, l’ac¬
tion décolorante des charbons peut être modifiée
au point que les plus inertes deviennent les plus
actifs ;
5 °. Que la distinction qu’on a voulu établir
entre les charbons animaux et les charbons végé¬
taux est impropre, et qu’on peut lui substituer
celle de charbons ternes et de charbons brillons ;
6 °. Que les substances étrangères au carbone
dans les charbons en général et dans le charbon
animal, particulièrement celles qui favorisent
l’act : on décolorante , n’ont qu’une influence de
position relative seulement au carbone ; qu’elles
lui servent d’auxiliaires en isolant toutes ses par¬
ties les unes des autres,et les présentant ainsi plus
libres à l’action des matières colorantes ;
7°. Que le charbon animal, outre son pouvoir
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( 33 )
décolorant, a la propriété d’enlever la chaux en
dissolution dans l’eau el dans les sirops ;
8°. Que l’emploi de l’ammoniaque est quelque¬
fois utile dans le traitement des sucres ;
9 0 . Que le charbon végétal, dont le pouvoir
colorant est très-faible, peut, dans certaines cir¬
constances , ne pàs décolorer du tout, et même
donner lieu à une coloration plus forte ;
io°. Que ni le charbon végétal, ni quelques au¬
tres charbons, ne peuvent enlever la chaux à l’eau
ni aux sirops ;
11°, Qu’à l’aide d’un instrument queM. Payen
propose de nommer décolorimèlre , il sera facile
d’apprécier d’une manière exacte le pouvoir dé¬
colorant de tous les charbons ;
i2°. Que la fabrication du noir suffit en ce mo¬
ment à la consommation de ce produit en France ;
i 3 °. Que les matières première» en France,
les os , dont la quantité doit encore augmenter,
sont déjà , en proportion , bien plus considéra¬
ble qu’H ne faut pour produire tout le noir ani¬
mal nécessaire aux raffineries, quelle que soit
l’extension probable que l’on pourrait donner au
raffinage du sucre ;
i 4 ». Que l’application de ces données , relati¬
vement au problème proposé par la Société d’En-
couragement, de trouver une matière décolo¬
rante, etc., « qui pût être substituée au noir ani¬
mal , » tranche le nœud de la difficulté ;
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mi
i 5 \ Que la fabrication des produits ammoniac
eaux est liée maintenant à celle du noir animal,
et doit, toutes choses égales d'ailleurs , mériter
la préférence à ce dernier produit sur d’autres
substances décolorantes, et déterminer son em¬
ploi ;
, i6°. Que cette préférence doit encore être ac¬
cordée au charbon animal, en raison de l’engrais
nouveau qui résulte de son emploi dans le raffi¬
nage du sucre.
Matière Depuis peu d’années , la chimie a enrichi de
Pétales plusieurs procédés l’art de la teinturerie (i). À
dè la rose de côté des savans qui ont fait connaître le résultat
rovms. j eurs u til es recherches dans cette partie , il
faut placer notre correspondant M. Cartier, dont
il convient de mentionner ici les Essais sur la
matière colorante des pétales de la rose de Provins,
rosa gaüica. Ses expériences lui ont fait voir que
la décoction des roses de Provins contient une
matière colorante rougie par un acide , mais sus¬
ceptible d’être ramenée au vert par les alcalis. La
saveur astringente de cette décoction , et le pré-
(i) Voyez Annales de Chimie, t. ia, p. 398 ; Bulletin de la Société
d’Encouragement, t. 19, p. 3 i 6 ; Annales de l'Industrie nationale
t. a y p. a 16 et aa6 ; Mémoires de la Société d'Emuiation de Cambrai
1820, p. ai4«
N ote du Secr. perp*
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( 35 )
cipité noir que le sulfate de fer y détermine, dé*
notent assez que cet effet est dû à de l'acide gal-
lique et non à la présence du fer, comme on l'a¬
vait prétendu. M. Cartier donne aux étoffes,
préalablement alunées, les diverses couleurs :
nanquin , noire, verte , jaune et rose, en les
plongeant dans la décoction de roses et en les y
tenant pendant un espace de tems plus ou moins
long. Le vert se prépare en immergeant dans la
teinture alcoolique de roses des morceaux de ba¬
tiste ou d’étoffe et en trempant ensuite dans
l'acétate de plomb.
La Société regrette que notre correspondant
n’ait pas joint à son Mémoire un échantillon des
étoffes teintes par les procédés qu'il indique.
Le Mémoire de MM. Payett et Chevallier sur ^ u ^ out ’ wl *
la culture du houblon, son analyse , etc. , doit
intéresser spécialement les habitans de nos pro-*
vinces du nord. 11 importe surtout d’apprendre
à nos brasseurs que dans ce végétal précieux tou- 1
tes les parties ne sont pas également actives et
propres à donner à la bière les qualités qui la
font rechercher. La portion vraiment utile, celle
qui présente seule les caractères saillans qu’on
désire dans le houblon , est cette matière jaune
granulée, agglomérée autour du pivot et sous les
aisselles des écailles membraneuses. Il serait donc
3
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( 36 )
& soühaiter qu'on pût, dans le but de diminuer
les frais de transport, séparer , à l'aide d’un ta¬
mis ou de quelques moyens mécaniques , la plus
grande partie de cettë matière active du houblon.
Par ce moyen, on l’expédierait plus facilement
à de grandes distances,en employant d’ailleurs»
'dans les endroits les plus rapprochés de la cul-,
ture du houblon , les feuillets séparés qui pour¬
raient contenir encore quelques centièmes de
substance active.
Du reste , cette matière jaune est composée,
pour plus de moitié , d’une résine bien caracté¬
risée. Les principes qui s’y trouvent ensuite en
plus grande quantité, sont une matière amère et
de la silice.
Tempéra¬
ture douce
de l’hiyer de
*823.
»
La Société royale des Arts du Mans vous a
adressé un exemplaire des Réflexions et observa¬
tions sur l'hiver de 1822, par M. Charles Drouet t
l'un de ses membres. Après avoir passé en revue
les années qui, depuis le douzième siècle jusqu’à
nos jours , ont offert des hivers extrêmement
tempérés , M. Drouet énumère les effets remar¬
quables de la végétation observée au Mans et
dans les environs depuis le premier janvier 1822
jusqu’au 16 février suivant, Il prouve en outre,
par des documens historiques, que la plupart
des hivers très-doux ont été précédés de gro*
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tems, de grands vents et d’inondations, comme
Celui que nous venons de passer. Ces observa¬
tions, publiées à la fin de février dernier, avaient
pour but de rassurer certains esprits timorés qui
redoutaient les suites d’un hiver aussi peu ordi-,
naire (i}.
Dans l’état actuel de la science, tout le mérite,-
toute l’utilité des observations météorologiques tion?**ba^
dépendent de l’extrême précision avec laquelle *
elles sont faites. La patience et la sagacité de l’ob¬
servateur ne suffisent pas : il faut encore qu’il soit
tnuni d’instrumens parfaits , ce qui est plus rare
qu’on ne pense. L’Académie des sciences de Tou¬
louse ayant reconnu que les observations de M.
Mafqué-T^ictor , l’un de ses membres , remplis¬
saient toutes ces conditions , en a fait imprimer
un tableau qui comprend le résultat des observa¬
tions faites en cette ville, de 1817 à 1821 inclus.
Un autre tableau contient la moyenne des obser-*
Vations horaires pour chaque mois de 1818. Le
tout est précédé d’une notice explicative.
' ■ ' • " 1
(1) La Société centrale (^agriculture de Douai, entr’autres que»-
lions adressées à ses côrrespondans, a posé celle-ci : Quels sont les
effets qu'a produit sur les fruits de la terre la douceur de la tempe-*
rature qui a régné pendant l'hiver de 1821 à 1822 ?
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(381
Pompe de La plupart des eaux de source laissent, par l’é-
*o m rîafcbr£ * a P orat i° n à siccité, unrésidu qu’il serait impos-
catîon de, gible de dissoudre sans un agent intermédiaire.
îà”e, arîiù- Les eaux réputées minérales sont généralement
cidle*. p| us c li ar gées de principes fixes que celles dont
on fait usage dans l’économie domestique. On ne
peut donc les imiter qu’à l’aide d’un dissolvant
qui n’offre rien de nuisible. Ce dissolvant natu¬
rel , c’est l’acide carbonique.!
Mais pour opérer la dissolution des principes
terreux et métalliques que contient une eau quel¬
conque, il faut employer un volume d'acide cinq
ou six fois plus considérable , ce qui ne peut s’ef¬
fectuer qu’avec une pompe de compression dont
M. Tordeuoc a fait usage devant vous, Messieurs f
et qui lui sert journellement à préparer les eaux
minérales factices. Les médecins de cette ville ne
. peuvent qu’applaudir à l’acquisition de cet appa¬
reil qui met à leur disposition, et pour ainsi dire
sous leur main, un moyen médicamenteux qu’il
fallait autrefois aller chercher au loin.
Alliages de M. Dusoussoy , chef de bataillon au corps royal
Kê’st de l’artillerie , membre résident de la Société,
de fer, etc. VO us a fait hommage d’un Mémoire contenant le
résultat des expériences qu’il a faites, par ordre
du ministre de la guerre, sur les alliages de cui-
.vre, d’étain, de zinc et de fer, considérés sous
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C3 9 )
le rapport de la fabrication des bouches à feu et
autres objets semblables. Les conclusions qu«
l'auteur a tirées de ces expériences, peuvent se*
réduire aux chefs suivans :
i°. L’on ne peut allier le fer au cuivre qu’au
moyen de l’étain, comme M. d’Arcet l’a déjà
proposé ;
a®. L’on évite les piqûres et les soufflures dans
le coulage du bronze en sable (i), en y ajoutant,
lorsque la matière est bien fondue, un demi à 3/4
pour cent de rognures de fer-blanc.
3 °. Le métal à canon perd de sa dureté et de
sa ténacité en proportion du zinc qui s’y trouve
allié. On doit donc rejetter de la fabrication des
bouches à feu les anciennes pièces qui en contiens
draient
4 °. Dans le coulage en sable et au creuset, les
alliages ternaires de ioo de cuivre , iï d’étain et
i de fer-blanc ou 3 de zinc, présentent plus de
résistance et un plu£ beau poli que l’alliage binaire
de cuivre et d’étain.
5 °. L’introduction d’un demi à 3/4 de fer-blanc
dans les vieux bronzes,en augmente sensiblement
la résistance , à cause de la révivification, par le
fer, de l’oxide qu’ils contiennent ;
(î) On appèle bronze, dans Partillerie, un alliage de cuivre et
d'étain. Le métal en bronze est composé de 100 de cuivre et rt
d’étain.
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( 4 ° )
6*. On obtient le maximum de résistance dont
le bronze est susceptible, en le coulant à une
haute température dans des moules en terre bien
recuite ; '
7°. Le bronze coulé en sable, quels que soient les
soins qu’on y met, ne donne jamais la même den¬
sité ni la même ténacité que celui coulé en terre ;
8°. La combinaison du bronze est d’autant plus
intime, et sa résistance considérable, qu’il est
Coulé sous de plus faibles dimensions, ou refroidi
plus promptement, parce qu’alors il n’y a point
liquation, c’est-à-dire de réunion d’étain ;
9®. Dans tous les objets coulés en bronze , la
quantité d’étain augmente de la surface au centre
et de la partie supérieure de ces objets à la base ;
cela est d’autant plus sensible que la masse est
plus considérable ;
io°, Plus on refond un même bronze et plus il
perd de ses qualités. Le déchet augmente aussi
en raison du nombre de fusions qu’on lui a fait
subir. U est ordinairement pour les bronzes neufs
de 2, 5 pour cent.
. 11®. Le meilleur alliage pour la fonte de pièces
d’un grand poids , paraît être, celui usité dans
l’artillerie , de ioo de cuivre et ii d’étain.
12°. Le meilleur cuivre jaune, ou laiton du
commerce , sous le rapport de la dureté, de la
tfénacité, de la couleur, etc., est celui qui est
composé de 8o de cuivre, 17 de zinc et 3 d’étain.
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<40
U offre, en sortant du moule, toute là résistance
qu’on peut désirer pour garnitures de fusils ,
monture de sabres, baguettes , etc.
i 3 *. L’affinité du cuivre pour l’étain , varie
comme latempérature que se trouve avoirl’allia-
ge à chaque instant du refroidissement ; de sorte,
que le premier abandonne, après la coulée, une
quantité d’autant plus grande d’étain ( qui se
réunit en grains très-distincts vers le centre ) %
que le refroidissement de la matière a été moins
prompt, ou que le volume de la pièce est plus
considérable.
i 4 °. La trempe du bronze , proposée par M.’
d’Arcet, en augmente beaucoup la ténacité et
la malléabilité pourvu cependant, que les objets
qu’on y soumet n’aient pas plus de 4 à 5 lignes
d’épaisseur ; car passé cette dimension , leur té-*
nacité décroît en raison de leur volume^
1 5 °. C’est en trempant l’alliage de 8o de cuivre
et 20 d’étain, que ce savant a fait d’aussi bonnes
cymbales que celles qui nous viennent à grand
frais d’Orient Après les avoir tournées on les
écrouit un peu pour en modifier le son.
i6°. On augmente la dureté du bronze d’un
neuvième, par l’écrouissage, et celle du laiton
d’un sixième. Cette opération leur donne même
un peu de ressort ; mais elle en affaiblit consi¬
dérablement la ténacité, à moins que l’épaisseur
n’en soit assez forte.
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(40
. i7*. Enfin, ce n’est pas aux effets de la trempé
que les anciens devaient la dureté des armes et
des outils en bronze , dont ils se servaient, car
on sait, d’après les beaux travaux de MM. Mon-
gez, Digé et d’Arcet, qu’ils ne contenaient du
fer qu’accidentellement et qu’ils n employaient
d’autre moyen pour leur donner du tranchant,
que celui de l’écrouissage. Ges armes étaient or¬
dinairement composées de i4 à i 5 d’étain , sur
*oo de cuivre.
SCIENCES MÉDICALES.
Cette Académie , qui compte parmi ses mem¬
bres résidants et correspondants un grand nom*
bre de médecins zélés et studieux, s’est toujours
fait un devoir de mettre l’art de guérir au nom¬
bre de ceux qui réclament d’elle une attention
toute spéciale. Aussi vos archives s’enrichissent-
elles chaque année de mémoires savans, d’obser¬
vations utiles et curieuses sur divers points de
physiologie, de pathologie et de thérapeutique.
Anatomie ■ L’un de nos correspondans, M. Serres, mé-
iu’cnveàu 9 decin à l’hôpital de la Pitié , et chef des travaux
anatomiques des hôpitaux de Paris, a obtenu en
x8ai ,à l’Académie royale des sciences, le grand
prix de physique pour un mémoire sur f anct~
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U3 )
tomle comparative du cerveau dans les quatre
classes d animaux vertébrés.
Le travail important et volumineux de M.'
Serres , est divisé en deux parties ; dans la pre¬
mière il décrit séparément le cerveau pour cha¬
que classe en particulier, et considère cet organe
depuis Tépoque où l’embryon devient accessi¬
ble à nos sens, jusqu’à l’âge adulte des animaux.
Après avoir déterminé l’analogie de chaque
portion de l’encéphale , il consacre la dernière
partie de son ouvrage à l’étude de leurs rap¬
ports dans les quatre classes de vertébrés. Le
cadre étroit où je suis resserré ne me permet pas
de rappeler ici toutes les propositions générales,
qui sont l’expression de ces Rapports. Je dois me
contenter de signaler celles qui m’ont paru les
plus importantes.
La moëlle épinière se forme avant le cerveau
dans toutes les classes. Elle est d’un calibre égal
dans toute son étendue chez les jeunes embryons
de toutes les classes. Les animaux qui n’ont
qu'une seule paire de membres, n’ont qu’un seul
renflement de la mo'élle épinière. Ce renflement
varie par sa position , selon la place qu’occupe
sur le tronc la paire de membr|s. Les poissons
électriques ont un renflement considérable cor¬
respondant au nerf qui se distribue dans l’ap¬
pareil électrique. Les oiseaux qui vivent air la
terre et ceux qni grimpent le long des arbres,
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< 44 >
ont le renflement postérieur beaucoup plus ro^
lumineux que l’antérieur. Les oiseaux qui s’élè¬
vent et planent long-tems dans les airs offrent
une disposition inverse.
M. Serres , combat et réfute l’opinion de M
Gaü qui a avancé que la moëlle épinière était
renflée à l’origine de chaque nerf.
Le volume de la moelle épinière et celui de
l’encéphale sont généralement en raison inverse
l’un de l’autre chez les vertébrés. Plus l’embryon
est jeune , plus la moelle épinière est forte et
l’encéphale petit.
Sur la moëlle épinière , la matière blanche se
forme avant la matière grise ; tandis qu’au con¬
traire , dans l’encéphale, c’est la matière grise
qui précède la matière blanche ; ce qui contredit
encore une assertion du Docteur Gali.
Loû je Serres, est également auteur d’un mémoire
l'o«téogéme. sur les fois de 1 ostéogénie, qui a aussi remporté
un prix à l’Académie royale des sciences. Ce»
règles, selon ce savant, sont au nombre de cinq.
En vertu de la première , qu’il nomme loi de
symétrie , l’ossification marche des parties laté¬
rales vers le centre du squelette. Par la deuxième,
di te loi de conjugaison tons les trous des os sont,
comme le canal vertébral, formés par le rap¬
prochement de pièces osseuses. La troisième* de^
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( 45 )
règles de M. Serres, ou sa loi de perforation n’est
qu’une extension de la seconde ; il pense que les
canaux osseux ne sont formés comme les trous,
que par conjugaisons et que leurs parois se sont
composées d’abord de pièces séparées. La qua¬
trième et la cinquième règles, sont relatives aux
éminences des os et à leurs cavités articulaires,
M. Serres fait observer que les premières sont
toujours primitivement des noyaux osseux par*
ticuliers , et que les autres résultent du rappro¬
chement de deux ou plusieurs éminences, et par,
conséquent d’autant de noyaux osseux.
M. le docteur Charpentier , correspondant de ^. nt ^*1*
la Société, à Valenciennes, vous a démontré par l*
un exemple , combien peut être dangereux le
traitement qui, sous le nom vulgaire de la car*
lotte , est souvent employé pour guérir une ma¬
ladie affligeante et rebelle du euir chevelu chez
les enfans. Le sujet soumis à cette méthode cu¬
rative éprouva au bout de quinze jours , une
céphalalgie de courte durée d’abord, mais bien¬
tôt continue. Survint ensuite dans les extrémités
droites une faiblesse qui augmenta successive¬
ment pendant les quatre mois , que dura le trai¬
tement dont la cessation mit fjn à la céphalalgies
Mais la paralysie des membres droits était pres¬
que complète et la vue était éteinte du même côtés
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( 46 )
C’est en vain que M. Charpentier employa les
«dérivatifs les plus énergiques et l’application des
réfrigérans sur la tête. Il administra,sans plus de
succès , l’extrait de noix vomique , moyen trop
préconisé. L’assoupissement ne tarda pas à se
joindre aux autres symptômes, et le malheureux
enfant mourut après avoir été en proie aux acci-
dens nerveux les plus terribles. L’ouverture du
cadavre présenta : engorgement des vaisseaux de
la dure-mère , et hydropisie du ventricule droit
Notre confrère termine son observation en
s’élevant avec force contre le charlatanisme pour
la répression duquel il paraît que le bras de
la justice est souvent impuissant
comparât!? 1 Société académique de la Loire Inférieure
àeh variole vous a fait parvenir un mémoire de M. B. Sal-
rine? 30 lion, l’un de ses membres,intitulé Examen com¬
paratif de la petite vérole et de la vaccine. L’auteur
de cet ouvrage démontre i°. que , lorsque la
petite vérole avait son libre cours , loin d’exer¬
cer une influence heureuse sur les autres ma¬
ladies , elle devenait souvent au contraire la
cause efficiente ou pr édisposante des affections
les plus graves et les plus hideuses , en mëm6
tems qu’elle moissonnait une grande partie de
la population. 2 °. Qu’il n’est pas dans la nature
de l’homme d’avoir indispensablement la petite
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<47)
vérole, que le germe n’en est pas inné et que son
développement ne devient jamais un dépuratif
de l’économie animale , 3®. enfin que la vaccine
ne saurait favoriser le développement d’autres
maladies , que le virus vaccinal étant parfaite¬
ment homogène , les enfans ne peuvent trans¬
mettre à d’autres enfans , par la vaccine , le
germe de maladies dont ils pourraient être at¬
teints. 11 n’est donc pas nécessaire de s’assujettir
à des précautions extraordinaires dans le choix
de ce virus. « Néanmoins, dit l’auteur, comme il
pourrait arriver qu’en prenant du vaccin sur un
sujet couvert de gale, de dartres etc., la lancette
se trouvât en contact avec la matière de ces
éruptions, il est prudent de s’abstenir de puiser
à de pareilles sources , quand on aura la facilité
de se pourvoir ailleurs. »
M. le docteur/fy.Morc qui,déjà l’année dernière Traitement
vous avait lu , Messieurs , un Mémoire dans le- inurmitten-
quel il considère les fièvres intermittentes comme a*unepo2on
des affections nerveuses, vous a entretenus stibio-opia-
plus récemment des moyens de remplacer le
quinquina dans le traitement de ces fièvres. Après
des considérations préliminaires sur le peu d’effi¬
cacité des efforts tentés par les chimistes et les
médecins pour trouver un succédané de l’écorce
péruvienne, M. Peysson disserte de nouveau sur
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( 4 ® )
la nature des fièvres intermittentes qui ne sont
au fond * dit-il, que l'interversion du mouve*
ment général opéré habituellement du centre à la
surface du corps ; et cette concentration des
fluides sur les viscères produit des phénomènes
secondaires que les médecins prennent souvent à
tort pour la cause prochaine de la fièvre^ D'après
ces idées l'on voit que notre confrère est loin dé
regarder toutes les fièvres intermittentes comme
des gastro-entérites périodiques. Appliquant en*
Suite sa théorie au traitement de ces maladies , il
conclut que toute l’indication consiste à prévenir
la congestion du sang sur les viscères , en réta¬
blissant le mouvement général du centre à la pé*
xiphérie. Ainsi tout médicament qui agira dans ce
sens pourra être administré comme fébrifuge;
Ce raisonnement a donc conduit M. Peysson *
h prescrire la potion suivante aux fiévreux qui
habitaient l'hôpital militaire de cette ville eu
I1821 , R. tartari siibiati granum umim ; laudaru
tiquidi guttas viginti ; sirupi communié unciam
imam; aquœ uncias octo. Un grand nombre d’ob j
servations lui ayant confirmé l’efficacité de ce
mélange, il en a déduit des corollaires pratiques
qu’il serait trop long d’énumérer ici , mais que
l’on peut lire dans les Mémoires de médecine mili¬
taire , tome onzième.
M. le docteur de Beaumont, vous à lu deux
observations,des fièvres intermittentes , contre
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( 49 )
lesquelles il a également tiré un parti avantageux
de la potion stibio-opiacée. Enfin le Secrétaire
perpétuel vous a rendu compte du succès qu’il
a obtenu de ce moyen , pour la, suppression
d’une fièvre quarte long-tems rebelle.
Pommadé
Eu méditant sur le mode d'action de cette
potion stibio-opiacée, M. Peysson a été amené
à un autre procédé qu’il regarde comme très-
supérieur au précédent. Il consiste dn des fric¬
tions faites avec la pommade ci-après : R. tar¬
tan emetici grana tria et viginti ; solve in aquœ
distillatœ quantum salis ; quœ quidem solutio
misceatur curn axungiœ recentis unciâ and. Di-
vide in doses viginti quatuor. Les observations
qui constatent la réussite de ce moyen, non-
seulement contre les fièvres intermittentes, mais
aussi contre certaines névralgies, sont consignées
dans les Annales de la médecine physiologique ,
cahiers de mars , avril, mai et juin 1822.
Quant aux débats qu’a fait naître l’emploi plus
ou moins récent de ces procédés thérapeutiques,
je dois m’abstenir de les rappeler ici ; puis¬
qu’ils n’ont pas eu lieu dans le sein de la Société.
M. le docteur P^aidy , médecin en chef à l’ho- Je* médica-
pital militaire d’instruction de Lille , vous a e *'
offert.un exemplaire de son ouvrage qui a*pour
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<5o)
titre : Plan d études médicales, à l'usage des as*
pirans aux grades de docteur en médecine, de
docteur en chirurgie et d’officier de santé ( i ).
Cet ouvrage, précédé d'une indication des qua¬
lités intellectuelles et morales , nécessaires à
l'homme qui veut exercer dignement l’art de
guérir , contient i # . un tableau des cours prépa¬
ratoires et de ceux qui constituent l’enseigne¬
ment médico-chirurgical, distribués dans l’ordre
suivant lequel ils doivent se succéder, 2°. un
tableau des mémos cours distribués dans l’ordre
de leur importance relative. Il est terminé par
l’esquisse d’une bibliographie médicale à l’usage
des étudians. Il n’est point de médecin qui n’ait
à regretter d’avoir perdu la première année de
ses études , dans les tâtoimemens et les hésita¬
tions Sur le choix des cours qu'il devait suivre.
C’est pour épargner à d’autres ces difficultés dé¬
courageantes que M. P^aidy a tracé cette mé¬
thodologie médicale. Parmi les dispositions mo¬
rales de celui qui aspire à exercer cette profes¬
sion honorable et pénible , il exige sur-tout Une
probité sévère que ne puisse fléchir aucune sé¬
duction , une discrétion à toute épreuve, une
grande décence dans les mœurs , les habitudes
sociales et même dans l’extérieur; une géné-
(i ) Brochure in 8. , de gGpa*ts,àParis, cha Crochard, Iftrairo.
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. ( Si )
rosité constante qui le porte avec le même zèle
dans l'asile du pauvre et dans la demeure de
l’opulence , enfin ce sentiment d’humanité ,
doux fruit de la civilisation, qui , à la vue d’un
être souffrant, fait éprouver le besoin irrésis¬
tible de le secourir. L’éducation préliminaire de
l’étudiant en médecine doit avoir embrassé les
belles-lettres et les sciences ; et, entre les con¬
naissances littéraires, celle de la langue latine
tient le premier rang , à raison de son impor¬
tance. Celle du grec et d’une langue étrangère ,
au moins, est aussi infiniment utile. Quant aux
sciences physiques, elles forment la base des
études médicales. L’auteur traite spécialement
du choix d’une nomenclature anatomique , des
précautions nécessaires pendant les dissections ,
de l’ordre a suivre dans la rédaction des obser¬
vations. cliniques , des moyens de profiter d’un
cours et des règles à suivre pour lire avec fruit.
Du reste, ce plan n’est que l’esquisse d’un travail
plus étendu que M. Vûdy. livrera sans doute
plus tard à l’impression.
Le Secrétaire perpétuel a eu l’honneur de vous Tableau*
offrir , Messieurs, quelques tableaux récapitu- de la morta-
la tifs des décès survenus à Cambrai , avec Tin- am ~
dication des maladies qui les ont causés. Ces
sortes de documens que MM. les médecins
4
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( 5 * j
s’étaient plus d’abord à fournir devaient à la lon¬
gue présenter des résultats positifs, propres à
enrichir la topographie médicale de cette ville,
J’ai le regret de vous annoncer que , malgré 1 ^
sollicitude de l’administration municipale, il n’s
pas été possible d'obtenir la continuation de ces
renseignemens précieux. Pour donner une idée
de l’utilité d’un semblable travail, je vais offrir
ici le tableau nécrologique du troisième trimes¬
tre de 1821.
État numérique des personnes décédées à Cam¬
brai, depuis le premier juin 1821 , jusqu'au 3 s
août suivant ;
^Ataxique . ... 11
ra™ ^dynamique . . 2I
J,lèvres .JHectique .... 3
(inflammatoire . 1
Rougeole.
Scarlatine.....
Dentition.
Coqueluche ....
Convulsions ....
Dysenterie.
Hernie..
Inflammation du cerveau
Céphalée chronique. .
Gastro-entérite . . .
Atrophie mésentérique
Cachexie.
Hydrocéphale . . .
1
2
4
t
6
3
2
2
r
1
3
3
3 7
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C»)
.Report de l’autre part . . . .37
Hydrothorax.a
Hydropisie ascite.a
Hydropisie générale.. 1
Jaunisse.. ; • • • 2
Scrophules. 4
Cancer. .7
Ascite et anasarque. a
Ascite et tympanite. ...... . . a
Asthme. 2
Epilepsie.1
Apoplexie.. 5
Hémoptysie. 4
C Pulmonaire. . i 3 |
Phthisie. . . . / Tuberculeuse. 3 J • 17
i Intestinale. . 1 J
Marasme.8
Vieillesse . . . . . . . . . ... a
Mort subite . .1
Mort violente.1
Mort-nés.. 9
'Un enfant de 4 mois , mort des suites de la
suppression d’un écoulement qui avait lieu
par le conduitauditif, sans symptôme d'au¬
tre maladie.1
Et deux personnes mortes sans le secours.de
la médecine.. a
Total. . . m
Nota. Le défaut de méthode qu'on pourra re-
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marquer dans l'ensemble des maladies citées atf
présent tableau, tient à ce que les documens ont
été fournis par divers médecins qui n’ont pas
tous adopté la même nomenclature.
Plusieurs médecins répondant à votre appel,
Ü et voulant s’associer à vos intentions louables ,
se sont occupés de la topographie médicale de cet
arrondissement : le canton de Marcoing,sur lequel
vous aviez déjà reçu l’année dernière d’utiles
documens, vient de fournir le sujet d’une topo¬
graphie complète que vous avez jugée digne d’une
médaille d’or. Un médecin de cette ville , M. le
docteur Copin chevalier de l’ordre royal de la
légion d’honneur, sans prendre part au concours
que vous avez ouvert, vous a présenté une topo¬
graphie médicale de Cambrai, que vous avez
accueillie avec reconnaissance , et dont vous me
saurez gré , Messieurs, de vous tracer ici le ré¬
sumé.
L’auteur , après quelques détails historiques
sur l’origine et l’ancienneté de cette ville, traite
de sa situation et regrette, sous le rapport de la
salubrité , que Cambrai n’ait pas été bâti à l’est
et au sud de la colline où est assise la citadelle ;
mais ici, comme à peu près partout ailleurs, on
a préféré bâtir sur le bord du fleuve. En parlant
des trois bras de l’Escaut qui baignent la partie !
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( 55 )
basse de la ville , il fait remarquer que, dans la
saison des chaleurs, l’un de ces embranchemens
se trouve souvent à sec ; ce qui est une cause
d'insalubrité. Des dégels subits et de grandes eaux
produisent de temps à autre le débordement de
l'Escaut , d’où résulte l’inondation du quartier
Cantimpré et du faubourg du même nom. M. Co¬
pin passe ensuite à l’examen du sol qui est com¬
posé y dit-il, pour les couches tertiaires, d’un
mélange d’alumine , de silice et de calcaire. Les
révolutions de tous genres qu’a subies un terrain
habité depuis si long-temps, ont dû rendre fort
rares les traces du sol primitif. Du reste, la ville
est minée dans une grande partie de sa surface
par d’immenses carrières d’où l’on peut extraire
encore des pierres à bâtir, des moellons et de la
chaux. Au nord-ouest et au sud-ouest on trouve
quelques pièces d’eau stagnante, alimentées par
des sources. Le marais de Cantimpré, jadis pres¬
que toujours couvert d’eau , est aujourd’hui une
belle et riche prairie (i). Les bois et les hauteurs
qui avoisinent la ville ne la privent point de l’a¬
bord des vents ; mais elles en modifient l’action
(i) La confection du canal de Saint-Quentin n’avait pas suffi pour
opérer le dessèchement de ce marais communal; c’est à l’administra¬
tion municipale actuelle qu’on doit ce bienfait. Ce sont les fosses et
contrefossés qu’elle a fait creuser récemment tout autour du marais
qui l’ont entièrement desséché, assaini et rendu propre au pâturage.
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( 56 )
et en rompent l’impétuosité. Les vents dominant^
sont ceux d’ouest, sud-ouest, d’est, nord-est et
ceuxd ’ouest sur-tout. La quantité d eau qui tombe
annuellement en pluie, neige ou grêle à Cambrai,
est de 27 pouces. Le froid moyen ne s’élève or¬
dinairement en hiver qu’à 3 degrés 8 cent, du th.
centigrade , et dans les hivers les plus rudes , il
n’y dépasse pas 12 à 18 degrés. Température
moyenne , 10 degrés 1/2 à 11. Chaleur moyenne
en été, 18 à iq degrés. La plupart des rues sont
larges et droites ; celles qui n’offrent pas cet avail-
tage se rectifieront à la longue d’après le nouveau
plan d’alignement
M. Copin partage en trois classes les eaux
dont on fait usage en cette ville , et à la tête
desquelles il place celles de l’Escaut. La seconde
espèce est celle que fournissent la fontaine de
St Benoît, au S. O. et celle de Notre-Dame, au
N. ; enfin les eaux les moins salubres sont cellés
des puits , qui sont pourtant d’un usage très
fréquent.
L’auteur cite ensuite les analyses faites pàr
M. RaparKer , en 1786 , des eaux de la fontaine
de St Benoit, et d’un puits de la rue Tavelle.
Ces analyses, effectuées à une époque où la chi¬
mie était encore peu avancée , ne peuvent pas
présenter de résultats bien satisfaisants. Après
ces considérations, l’auteur passe en rèvue lès
productions du sol, les animaux domestiques ,
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( 5 7 )
leurs maladies, les animaux sauvages ; il traite
de la construction des maisons , énumère les
établissemens publics et les considère sous le
rapport de la salubrité. La prison civile attire
sur-tout son attention; il la trouve trop peu spa¬
cieuse et placée dans un quartier trop populeux.
Il fait des voeux pour que cet établissement soit
transféré au Carré de paille.
Les qualités physiques et morales des habitans
de Cambrai sont l'objet du paragraphe suivant.
Les divers genres de commerce , leur in¬
dustrie sont aussi examinés séparément. Les
derniers articles sont consacrés à l’énumération
des maladies qui affligent le plus' souvent les
Cambrésiens , selon leur genre de vie et les
différentes professions auxquelles ils se livrent.
. L’estimable mémoire de M. Copin est déposé
dans vos archives.
N’omettons pas de rappeler ici que tous les
médecins qui siègent au milieu de nous travail¬
lent efficacement à propager la vaccine. Nom¬
mons Sur-tout parmi lés plus zélés d’entr’eux MM.
Cambrai, Debeaumonl et Dtîbafre. Ce derniet
vient encore de mériter la récompense quç l’au¬
torité municipale accordé annuellement âû vâcct-
nateur lé plus heureux.
Digitized by
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Vaccme.
( 58 )
SCIENCES HISTORIQUES.
Plusieurs de nos confrères, qui se livrent avec
une ardeur constante aux travaux d'érudition et
aux recherches historiques, vous ont apporté
le tribut de leurs veilles.
Annotations M. Pasccd-Lacroix , vice-président de la So-
Bayle. ciete, vous a lu la suite de ses remarques sur les
Annotations critiques de l’abbé Jolly , concernant
le Dictionnaire de Bayle. Les articles dont il vous
a entretenus cette année , sont ceux de Calvin , de
Hugues Capet , à'Héliodore et de Leon X. L’au¬
teur n’ayant point encore déposé son manuscrit,
je regrette de ne pouvoir, quant à présent, ren¬
dre un compte détaillé de ses savantes recher-,
ches.
Tessëre an- Vous devez à M. Allier de Hauteroche, cheva-
«taille Grec- lier des ordres de Saint Jean de Jérusalem et du
que ‘ Saint Sépulcre, ancien Consul au Levant, mem¬
bre de l’Académie de Marseille et correspondant
de la Société, un Mémoire ayant pour titre :
Essai sur T explication d’une tessère antique por¬
tant deux dates, et conjectures sur 1 ère de la ville
de Béryte en Phénicie. La tessère dont il s’agit est
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( 5 9 )
longue lie 2 pouces 1/2, et haute de 1 pouce 3 / 4 ;,
elle offre, sur sa face antérieure , trois lignes en
caractères grecs, ainsi qu’un trident auquel est
enlacé un dauphin. Le tout est gravé en relief sur
le fond. Ce monument a été trouvé dans des dé¬
combres à l’occident de Béryte , par Bruguière
et Olivier, naturalistes français qui voyageaient
en 1794 dans ces contrées. La description que
l’un d’eux en a faite n’offrant aucune donnée
satisfaisante , M. de Hauteroche , qui est devenu
possesseur de cette tessère , entreprend de l’ex¬
pliquer.
Le trident et le dauphin sont un symbole ma-!
ritime qui convient très bien à la ville de Béryte,
bâtie sur le bord de la mer. Le mot Dionusiou
est le nom au génitif d’un personnage appelé Dio-
nysius. Le mot Agoran est évidemment l’abré¬
gé d ' Agoranomos préfet des vivres,intendant du
marché. Ainsi cette tessère est marquée du nom'
et de la qualité d’un magistrat nommé Dionysius^
préposé aux vivres ou inspecteur du marché d’une
ville maritime. Ce qui prouve que cette tablette
a été faite pour Béryte, c’est la parfaite ressem-;
blance qui existe entre le type des médailles au-:
then'tiques de cette ville et le sujet représenté sur,
la tessère qui offre de plus une ligne de lettres
numérales formant deux dates. La première date
A ÏP , 161, se rapporte à Iere des Séleucides.
La seconde M Z, 47 , doit sans doute se rapport
Digitized by
Google
( 6 o)
ter à une ère particulière à la ville pour laquelle
la tessère a été faite. Cette seconde date offre
donc l’ère de Béryte , dont la première année
correspond ainsi à l’an 114 des Séleucides. M. de
Hcuüeroche est amené ensuite à conclure que l’ère
de Béryte n’a et ne peut avoir d'autre origine que
la conquête de la Phénicie par Antiochus-le-
Grand.
Ce Mémoire est suivi de la description d'une
médaille grecque, anecdote , en argent, offrant
les portraits de Démétrius I er ., roi de Syrie , et
de Laodice, sa femme. Cette médaille a été ré¬
cemment trouvée dans les ruines d’Antioche et
apportée d’Alep à Paris.
Se 1 *® père Harduin , Banduri et le Docteur
tfhisioire et ^ ,a ^ )us “étaient pas parvenus à expliquer d'une
manière satisfaisante la légende d'une médaille
•de l’Empereur Zénon. Cette légende ainsi con¬
çue : D. N. Zeno et Léo nov. Cjbsas. a fourni
à notre correspondant M. le Baron Marchant ,
le sujet d'une dissertation dans laquelle il dé¬
montre que les mots Léo nov. Caesar doivent
s'appliquer , non pas à l’Empereur Léon II ,
comme on l'a prétendu, mais au jeune Basüis-
que, fils d’Hormaie à qui Zénon dut en 477 **
■restauration sur le trône impérial. Le titre de
César fut accordé à ce jeune Prince en recon¬
naissance des services rendus par son père A
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( ff> >
l’Empereur détrône. Quant au ihot noo ., il n’est
que l’abrégé défiguré de nobilis ou nobilissi-
mus , adjectif communément joint au titre dè
César.
Le traité De la rareté des médailles, par ML
Mionnet , cite un grand bronze de Zénon avec
la légende que nous venons de rapporter ; seu¬
lement une inscription d’exergue y présente dis»*
tinctement le nombre 1111 qui indique encore
l’an 477 , quatrième année du règne de Zenon
et époque du rappel de ce Prince. Différentes
considérations engagent M. Marchant a attri¬
buer ce grand bronze au système monétaire des
rois Goths d’Italie et lui font présumer qu’il a
été frappé à Rome sous Odoacre , qui se fit
couronner Roi d’Italie, après avoir fait descen¬
dre du trône le faible Romulus surnommé Au-
gustule. Tous ces rois barbares qui d’abord s’é¬
taient abstenus de placer leur effigie sur les mon¬
naies romaines, commencèrentà user de ce droit
lorsque l’Empereur Justinien songea à se ressai¬
sir de l’Italie. Néanmoins , quelques-uns d’en-:
tr’eux,voulant concilier leurambition avec l’exé¬
cution des traités conclus,auront fait frapperdes
pièces, offrant d’un côté leurs propres noms et
de l’autre, l’effigie du prédécesseur de Justinien*'
Cette manière de voir expliquerait comment il a
pu se faire que des médailles classées à l’Empe¬
reur Anastase , présentassent, à leur revers, les
noms des rois Baduela et Theias.
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(6s)
^Tomb«ao* M. Bottin , à qui l’archéologie du Départe-
couTerts à ment du Nord aura toujours de grandes obliga-
VéidiM tions , nous a adressé un exemplaire de son
Mémoire sur les tombeaux antiques découverts
à Vézelise petite ville du Département de la
Meurthe , en 1809 , i 8 i 5 et 1816. La première
de ces découvertes eut lieu dans un terrain cul¬
tivé le long d’un chemin vicinal ; elle consistait
en un cercueil formé de grosses pierres plates ,
de la nature de celles que fournit le sol, et ren¬
fermant les restes d’un cadavre dont les pieds
étaient tournés vers l’orient ; il avait à l’un de ses
côtés une épce de fer ; à la hauteur des hanches»
étaient une espèce de boucle grossière et deux fers
de poignard. Vers la tête se trouvait un fer de
lance. Cette sépulture a offert en outre une fibu¬
le ou agrafe de manteau, une monnaie de bron¬
ze, deux vases de terre non vernissée et une
. bague encore adhérente à la phalange du petit
doigt.
Le lendemain, on découvrit au même lieu un
. autre tombeau qui offrait seulement des os ré-
. duits en poussière » avec une lance et deux vases
. de terre.
A deux époques plus récentes, de nouvelles
fouilles faites dans le même canton ont donné
lieu â de nouvelles découvertes de cadavres en
. assez grand nombre. Une partie de ces cadavres
avait seulement été placée côte à côte sur la
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( 63 5
roche et recouverts de terre; les autres étaient sé¬
parés entr’eux par dé grandes pierres brutes pri¬
ses sur le terrain, se réunissant en angle pardes¬
sus le corps du mort, avec une troisième pierre
vers la tête. Les uns avaient à leur côté une épée,
d'autres une lance, d'autres une hache. Enfin la
plupart des cadavres avaient à leurs pieds lin
petit pot, et une tasse à leur côté. Ces vases
étaient ou de terre cuite ou de verre. Parmi les
ossemens de quelques-uns , on a recueilli des
fragmens de colliers, composés tantôt de grains
de verre , tantôt de grains de poterie gauloise
ou de grains d’ambre. La nature des objets trou¬
vés, leur forme, leur position, tout fait croire,
dit M. Bot tin , que ces sépultures remontent à
l’époque celto-romaine et pour le moins à celle
des fils de Constantin. Passant ensuite aux
données que fournit la tradition et à l'examen
des localités , le savant Secrétaire de la Société
Royale des Antiquaires y trouve de nouvelles
preuves à l'appui de son opinion, de sorte qu’il
n’hésite point à prononcer que les tombeaux de
Yézelise sont des sépultures de soldats romains
ou de leurs auxiliaires.
Le Mémoire de M. Bottin est accompagné
d’une gravure représentant les principaux objets
découverts dans ces tombeaux.
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( 64 )
Note *ü» Rtcciacum est une des deux stations romaines
Rîcciacum. indiquées par la table de Peutinger entre Metz
et Trêves. D’Anville et Dom Calmet ont égale¬
ment erré en voulant déterminer l’emplacement
de ce gîte militaire. Notre correspondant, M.
Tessier, dans la Note qu’il vous a adressée,
adopte l’opinion de ceux qui retrouvent Riecia-
cum près du hameau actuel de Ritzing , à 12
kilomètres de la petite ville de Sierck.
Les fouilles effectuées depuis peu sur ces ter¬
rains ont fait découvrir les ruines de la maison
d’un teinturier ; c'est là du moins ce qu’on a dû
conjecturer , en y rencontrant plusieurs vases
remplis de matières colorantes, des fragmens
de mortiers etc. On trouve encore sur cet em¬
placement des briques romaines ainsi que des
tuiles et des carreaux antiques. Quelques briques
offraient cette inscription : QVASABE que
M. Tessier interprète par ces mots Quintüs T r o-
ierius SabeUus, noms du propriétaire de la bri¬
queterie.
Les médailles trouvées dans les champs de
’Ricciacum n’offrent aucun intérêt sous le rap¬
port de leur rareté. La plus récepte que lan-
‘teur de la Ndte ait eu occasion d’examiner était
■de Valentinien i* r . qui a cessé de régner en 37S.
Ce qui permet de rapporter à cette époque la
ruine de Ricciacum ; c’est en effet vers la fin du
quatrième siècle que les peuples d’outre-Rhin ,
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t 65-)
Sont venus fondre sur les Gaules et ravager là
plupart des monumens que la puissance Ro¬
maine y avait élevés.
M. Devilly, membre de la Société des Lettres, j e ^Général
Sciences et Arts de Metz, vous, a adressé une Legrand,
notice historique sur le Général Legrand qui,'de
simple soldat, devint Lieutenant- Général et
Pair de France. Établi à Metz, où il s’était retiré
avec le grade de Sergent-Major, Legrand y
vivait dans l’obscurité quand la révolution éclata;
Une nouvelle carrière s’ouvrit alors devant lui
et révéla toute l’étendue de son génie. Dès ce
moment, dit M. Devilly, la vie du Général
Legrand ne fut plus qu’une suite de travaux,
de combats et de succès. A toutes les qualités
du guerrier, il joignait toutes les vertus de
l’homme privé. Le Général Legrand est mort à
Paris le 8 janvier i 8 i 5 des suites d’une blessure
reçue au passage de la Bérésina.
Tandis que Philippe-Auguste régnait avee Histoired«
, , . _ _. . , . Jean sans
gloire sur la France , un Prince sans talens et Terre,
sans vertus occupait le trône de la grande Bre¬
tagne. Ce Prince était Jean sans Terre , frère et
successeur de Richard Coeur de Lion. Tous les
événemens de ce règne orageux sont tellement
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( 66 )
liés à ceux de l’histoire de ,France, ils ont influé
d’une manière si directe sur les destinées de ce
royaume qu’il est difficile d’apprécier convena¬
blement cette époque de nos annales sans avoir
recours à l’histoire de Jean sans Terre. Le Doc¬
teur F. Bérington l’a écrite; et c’est son ouvrage
que M. Théodore Pein , notre correspondant,
vient de traduire (i).
Les faits multipliés et importans dont se
compose cette histoire se prêtent peu à 1 analyse
et nous dépasserions les bornes qui nous sont
assignées si nous voulions seulement en donner
ici le sommaire. Le traducteur a joint à son tra¬
vail une préface dans laquelle , à l’occasion de
la grande charte d’Angleterre, il discute les
diverses opinions sur les droits et devoirs res¬
pectifs des gouvernans et des gouvernés.
Géographie* » en vo,J s Soumettant un abrégé
' de géographie dont il est l’auteur, a réclamé vos
conseils pour conduire cet ouvrage à la perfec¬
tion dont il est susceptible; et la Société voulant
encourager et seconder cet écrivain aussi mo¬
deste qu’érudit,lui a fait communiquer un extrait
du rapport de M. l’Abbé Servois sur son utile
travail.
(i) Un volume in 8*. Paris 1821.
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( 67 )
Madame Clément Hémery , qui a consacré une
grande partie de sa vie à la composition du du P dfpÜrte-
Traité de géographie universelle qu’elle vient
d’achever, a voulu vous donner une idée de son
travail, en mettant sous vos yeux la partie qui
traite du département du Nord. Vous avez re¬
connu , Messieurs, dans ce fragment de l’ouvra¬
ge de Madame Clément, une distribution mé¬
thodique très propre à aider la mémoire des
élèves. Les tableaux synoptiques dont cette
dame fait usage ont l'avantage d'offrir sous un
seul coup-d’œil un grand nombre de faits , de
noms et de dates que l’on ne trouve ailleurs
qu’avec beaucoup de temps et d’étude; nous dé¬
sirons que l’auteur trouve dans l’approbation
de la Société un motif de plus pour livrer son
ouvragé à l’impression.
Après avoir analysé les recherches de nos ....
; . , Antiquités
correspondans sur divers points d antiquités na- au Cambre-
tionales, il est temps d’arriver à l’exposé des tra- sls '
vaux qui ont eu pour objet les richesses archéo¬
logiques de cet arrondissement. Ici, Mes¬
sieurs , je dois encore vous féliciter du succès
avec lequel plusieurs d’entre vous se livrent à
cette étude si intéressante et si variée.
La situation du bourg ou temple d'Hermo- u ermonia _
5 cum.
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. ( 68 )
#ùacum que M. Dieudonné, dans sa statistique
du département du Nord, place à Somain ,
tandis que Danville le retrouve au village de
Bermerain, n’est plus aujourd’hui un problème,
Le P. Grégoire Lambiez , et après lui M.* Guil-
mot, ont suffisamment démontré qu'Hermonia-r
cum devait être situé sur le territoire de Ven-
degies , au lieu dit Clair-ménage ou planche à
pierre. Jusqu’ici l’on n’y a encore fait que des
fouilles très superficielles ; mais le peu d’objets
qu’on y a découverts devrait inviter à pousser
plus loin les recherches. M. B. Cartonne , Jugg
de paix à Saulzoir et notre correspondant, vous
a entretenus plusieurs fois. Messieurs, delà pos*
sibilite d’effectuer sur ce terrain des fouilles qui
ne fussent point sans résultat II vous a même
offert avec beaucoup d'obligeance d’en diriger
lui-même les travaux. Diverses circonstances
vous ont forcés de différer cette exploration in¬
téressante , et vous vous êtes contentés de ren¬
voyer à l’examen de notre érudit correspondant^
M. le chevalier Maurin, quelques pièces de bron¬
ze recueillies par des laboureurs dans les champ%
de Qair-méruige. Bien qu’elles soient très com¬
munes et frustes pour la plupart, elles peuvent
néanmoins présenter quelques données poui*
fixer l’époque de la destruction de cette station
romaine.
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<%)
M. Maurin, en vous rendant compte du ré- M<y a iiie
-Sultat de ses recherches sur ces monnaies , vous delà grise de
a adressé la médaille de la prise de Cambrai par Louis xi ^7
Louis XIY,en 1677. Cet exemplaire avait été
frappé par Sès soins,sur l’ancien carré qui existe
toujours à l’hôtel des monnaies de Paris. Vous
vous souvenez, Messieurs , que cette médaille
qui rappelle aux Cambrésiens une époque glo¬
rieuse et si chère, présente d’un côté l’effigie du
grand Roi et de l’autre un laboureur condui¬
sant sa charrue sous les murs de cette ville , dé¬
sormais paisible. Le paysage est surmonté de
cette inscription : Metus finiurn sublatus. Au
dessous on lit : Cameraco Capt. MDCLXXVII.
Une attention aussi gracieuse a été appréciée par
vous, Messieurs, et vous m’avez chargé d’en
témoigner à M. Maurin toute votre reconnais¬
sance.
Informés au mois de mai dernier qu’un culti¬
vateur de Villers-en-Cauchie avait trouvé un am-fenncs 3 ' 6 *
dépôt de monnaies anciennes sur le terroir de v?nèi? s à
cette commune , vous nommâtes deux commis- Cauchie.
saires , MM. Dupont et Lardeur , pour aller sur
les lieux constater l'importance de cette décou¬
verte,et vous en faire un rapport. Ces deux aca¬
démiciens s’empressèrent de remplir vos inten¬
tions. Mais le particulier qui était en possession
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( 7 ° )
de ces monnaies, et qui leur attribuait sans doute
une grande valeur pécuniaire , refusa obstiné¬
ment d'en communiquer le moindre échantillon.
On eut beau lui faire les offres les plus sédui¬
santes ; il ne voulut pas se dessaisir de la moin¬
dre partie de son trésor , avant d’avoir , disait-
il , consulté son frère l’ébéniste .habitant de Paris.
Cette ridicule défiance nous a privés ainsi d’une
communication qui pouvait être .de quelqu’in-
térét pour la science.
Anagra- Hécart , membre de la Société Royale des
pheana. antiquaires, et notre correspondant, à qui l’his¬
toire littéraire et l’archéologie sont redevables
de diverses recherches laborieuses , vous a
adressé,Messieurs,un opuscule intitulé : Anagra-
pheana, sive bibliographie » peculiaris libromm an a
dictorum isque. affinium Prodromus. Ce catalo¬
gue de tous les ana n’est que le préambule d’un
ouvrage plus considérable que l’auteur se pro¬
pose de publier sur le même sujet ( i ).
Parmi les ouvrages de ce genre que M. Hécart
avait omis d’abord et qu’il a signalés ensuite dans
un supplément, nous citerons le Sanctiniafia ou
( i ) Hoc ... opuscitlum. .. nihil aliud est.... nisi prodromus
amplioris de eàdem materiâ ope ris quod in lucem brevi me pro —
laturum esse destinavi. Præfatio autoris amatori benevolo.
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( 7 * )
bons mots, sentences , maximes , adages, etc.
des saints , par Déplanque.
Ce livre, qui n’a jamais été imprimé, se trouve
à la bibliothèque de Cambrai. Notre érudit con¬
frère, M. Pascal-Lacroix, achève dans ce moment
une notice sur le Sanctiniana, qui ne peut man¬
quer d’intéresser les bibliographes.
Lorsque la révolution d’Angleterre eut aboli con M Cam*
dans cette île les Ordres monastiques et fait dis- raccnum.
paraître tous les monumens qu’ÿ avaient élevés
les disciples des St. Augustin , des St. Benoît et
des St. Bernard , le Gouvernement , qui ne
voyait pas sans quelque regret cette immense
dévastation , et qui attachait du prix aux souve¬
nirs historiques ainsi qu’aux monumens des arts,
conçut le projet de transmettre à la postérité un
tableau fidèle de ces antiques établissemens, dont
la mémoire allait se perdre au milieu des abs¬
tractions d’une religion nouvelle. Deux écrivains,
Dods&orth et Dugdale , entreprirent ce grand
travail et publièrent, de i 655 à 1673, trois volu-
xhes in-folio qui , sous le titre de Monasticon
AngUcanum , rappelaient à l’esprit et aux yeux
la plupart des monumens religieux que venait de
perdre la Grande-Bretagne. Malgré les justes
critiques dont ce recueil a été l’objet, et quoique
les chartes qu’il contient ne soient pas exemptes
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( 7 2 )
du soupçon de fausseté , l’ouvrage n’en est pas
moins regardé comme l’un des meilleurs mo¬
dèles en ce genre. Aussi S. E. le Ministre
de l’Intérieur, pénétrée de l’importance d’un
pareil recueil pour la France , a-t’elle invité les
Sociétés académiques à y coopérer par la des¬
cription de tous les monastères et autres mai¬
sons religieuses qui ont cessé d’exister depuis
trente ans. Vous avez entendu cet appel, Mes¬
sieurs , et vous vous êtes empressés de déléguer
à une commission le soin de rédiger un Monas -
iicon Cameracenum.
Pour remplir cette tâche avec succès, votre
commission a adressé d’abord à MM. les Curés
et les Maires de chaque commune de l’arron¬
dissement une série de questions sur l’état ancien
et moderne des couvçns , églises , cimetières ,
chapelles, calvaires, etc.
Il était impossible que toutes les réponses
qu’on nous a faites présentassent de l’intérêt ;
néanmoins cette correspondance nous a fourni
plusieurs documens utiles dont nous ne devons
point taire la source.
Nous prions spécialement MM. les Maires et
Curés d’Anneux, de Catillon, d’Haussy, d’Inchy
et de Marcoing , d’agréer ici l’expression de
notre gratitude pour les notes qu’ils ont bien
voulu nous comtnuniquer. Mais le travail le plus
considérable que nous ayons reçu est sans coa-?
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( 73 )
tredit une notice sur les établissemens religieux
qui existaient dans le canton du Cateau, par M.
de Beaumont, médecin,et Juge de Paix du même
canton.
Ces divers matériaux ne tarderont pas à être
fnis en œuvre , et déjà la commission dont j'ai
l’honneur de faire partie,m’a permis de voussou-
mettre, Messieurs , un Précis historique sur l’in¬
troduction et les premiers progrès du Christianisme
dans cette contrée. A ce préambule nécessaire j’ai
joint une description des maisons religieuses qui,
ayant fleuri autrefois dans le Cambrésis, avaient
cessé d’exister long-temps avant la révolution.
Ainsi j’ai dû vous parler sur-tout avec quelques
détails de cette ancienne basilique de SL Géry ,
édifiée vers la fin du 6 e . siècle sur le Mont des
boeufs et abattue par Charles-Quint en i543 -,
pour faire place à la citadelle de Cambrai. Un
dessin de cette église et du monastère qui l'en¬
tourait vous a été offert par M. Charles Foulon,
à qui vous avez décerné une médaille , en témoi¬
gnage de votre satisfaction.
Enfin, Messieurs , puisque je ne dois rien jrç tej pu _
omettre , je suis forcé de vous rappeler ici que * >,i< r ,es
,. , .... . , , ^ breesaCam-
vous avez bien voulu accueillir avec indulgence braL
le Programme de la dernière fête communale de
Cambrai et une Notice historique sur les fêtes et
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( 74 )
cérémonies publiques qui ont eu lieu en cette ville
depuis le douzième siècle jusqu à nos jours.
LITTÉRATURE, POESIE, BEAUX-ARTS.
J’arrive aux productions purement littéraires ;
et ici j'aurais encore à faire une énumération
longue , mais non dénuée d’agrément, si je ne
devais me hâter de mettre fin à ce précis qui doit
être suivi de lectures plus propres à ranimer l’at¬
tention et à exciter l'intérêt de ce bienveillant
auditoire.
evtraite^îîe Harpe, en parlant des ouvrages de Cicéron
Cicéron. sur l’art oratoire , fait remarquer que tous les
préceptes donnés par ce grand maître sont loin
de pouvoir être rigoureusement appliqués à
notre éloquence moderne. Plus ces traités ora¬
toires, dit-il, sont habilement appropriés à F ins¬
truction de ses concitoyens , et plus ils doivent
s'éloigner de nous. Il est impossible de contester
la justesse de cette observation , et l’on convient
qu’il faut une étude suivie , un soin particulier
pour séparer de ces livres immortels ce qui peut
convenir à nos idées, à nos mœurs, à nos bien¬
séances nationales. Il paraît que c’est pour diri¬
ger dans ce travail difficile les étudians et les
jeunes orateurs,que M.- Dewez, membre de l’Ins¬
titut Royal des Pays-Bas , correspondant de la
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( ;S )
Société , etc. a composé son livre , qu’il intitule
Rhétorique extraite de Cicéron. Dans cet ouvrage,
l’auteur a fait un choix de préceptes communs à
tous les temps et à tous les pays. Il les a disposés
dans un ordre méthodique qui en facilite l’in¬
telligence. Mais , comme ces maximes ne pré¬
sentent souvent qu’une idée générale qui a
besoin dé développémens et d’exemples, M.
Dewez a extrait des mêmes livres de Cicéron
des morceaux plus étendus qui sont comme
1 explication de ces maximes ou axiomes. Il en
donne de plus, si non toujours la traduction lit¬
térale, du moins le sens et l’esprit; des notes sa¬
vantes et pleines de goût ajoutent encore au
mérite de l’ouvrage ( i ).
Les Nouvelles, contes, apologues et mélanges
( 2 ) que M. le baron Ladoucetle vient de publier J“ 6 ““ etmé ~
et dont il a bien voulu vous faire hommage ,
forment un recueil très varié , dans lequel l’au¬
teur , fidèle au précepte qu’il a pris pour épi¬
graphe , sait passer, sans effort, du grave au
doux, du plaisant au sévère. Les Nouvelles déno¬
tent une imagination féconde et riante. Dans
quelques-unes l’érudition est revêtue de tous les
( i ) Un vol. in-8°. Bruxelles t8i8.
( 2 ) Trois vol. in-ia. Paris 1822.
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C 7 6 )
charmes dont elle est susceptible. On trouve dan»
les poésies cct abandon et cette facilité qui con¬
viennent au genre que nous appelons fugitifs
Parmi les recueils de poésie que tous aven
trïf^e "b"reçus. Messieurs, tous avez distingué le Ménes-
Mosfllc. frp/ jg fa Moselle et Y Annuaire poétique de Ut
poétique.*'” Société de littérature de Bruxelles. La nature de
ces ouvrages ne me permet pas de vous en offrir
ici l’analyse ; et il n’est point dans mes attri¬
butions de porter un jugement sur les pièces qui
y sont insérées. Néanmoins , la mention hono¬
rable dont ils ont été l’objet, dans les procès^
verbaux de nos séances indique , assez que voua
les avez accueillis avec un vif sentiment de gra¬
titude.
Je dois parleravee la même brièveté etlamême
réserve de la traduction du Pseaume super fhtmi-
na , par M. Hulin, des T^ers de M. Col sur Males*-
herbes, de la Métamorphose du Scalde et Lysis
par M. Quetelel ; des Romances de M. Dupont et
de son Ode sur la mort du docteur Mazet, de la
Traduction des élégies de Tibulle, parM. Lussiez .,
et pnfin des fragmens poétiques qu'est venu lire
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( 77 )
au milieu de nous M. X. B. de Scuniine, dont le
front se couronne chaque année d'un nouveau
laurier académique.
Le rapporteur de votre commission de poésie
va vous faire connaître , Messieurs, le résultat
du concours qui avait pour objet une ode ou
un poème sur la bataille de Denain.
M. y allée, ingénieur au corps royal des ponts Trait* de
et chaussées, et membre correspondant de la dessin.
Société , déjà connu dans le monde savant par
son Traité de géométrie descriptive, vous a offert
le Traité de la science du dessin (i), qu'il a publié
pour faire suite au premier ouvrage. La manière
dont M. Vallée a envisagé la science du dessin ,
en l'appliquant aux mathématiques transcendant
tes , en fait un travail d’une nature particulière.-
Ce n’est donc point ici le lieu d’en parler avec
détail. L’accueil qu’il a reçu de MM. de l’Aca¬
démie des sciences, suffit d’ailleurs pour en faire
apprécier toute l’importance.
A peine nos divers concours sont-ils fermés,
que vous ouvrez, Messieurs, une carrière nou¬
velle à l’émulation.
( i ) Deux vol. in-4o. avec atlas. Paris i&ai.
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( 7 ® )
Vous promettez de rechef une récompense
aux agriculteurs qui auront, d’une manière quel¬
conque, enrichi notre économie rurale.
Nous invitons encore les médecins de cet ar¬
rondissement à rédiger la topographie médicale
des cantons qui jusqu’ici n’ont pas été explorés
et décrits.
Persuadés qu’en poésie il est bon de laisser au
talent un libre essor pour obtenir ces pro¬
ductions qui, dégagées d’entraves et dépouillées
de contrainte , semblent pour ainsi dire éma¬
nées sans effort d’une heureuse inspiration, vous
avez déclaré ne prescrire aucun sujet pour le
concours prochain. Le prix sera donc décerné à
l’ouvrage inédit qui vous paraîtra le plus digne de
cette faveur; nous faisons toutefois observer que
nous n’accueillerons aucun poème qui blesserait
la religion , les mœurs ou le gouvernement.
- L’éloge de Yanderburch reste au concours
comme sujet d’un prix d’éloquence réservé.
Le Conseil municipal de Cambrai a bien voulu
nous fournir les moyens d’offrir un autre prix
d’éloquence ; nous avons en conséquence pro¬
posé le développement de celte pensée profonde,
émise par l’un des plus illustres écrivains de ce
siècle (i).
( i ) M. de Bonald.
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C 79 )
« On avait assez considéré la religion comme
» un besoin de l'homme; les temps sont venus
» de la considérer comme une nécessité de la
» Société. »
En effet, il ne suffit plus aujourd'hui d’appe¬
ler la religion au secours de l’homme privé pour
régler ses mœurs, rectifier ses penchans, amor¬
tir ses passions ; il faut aussi que cette fille du
Ciel vienne tendre une main tutélaire à la société
dont leslois,p our être durables, doivent émaner
d’une origine supérieure à la raison humaine.
Pouvoir , ministre et sujet , voilà les trois éle—
mens de toute société ; le pouvoir est en Dieu,
et si,dans cette admirable hiérarchie,les peuples
sont sujets , les gouvememehs ne sont que mi¬
nistres , mais ministres qui tiennent de la divi¬
nité elle-même un pouvoir sacré,inviolable com¬
me la source d’où il découle.
Elle est donc bien conforme à la dignité na¬
turelle de l'homme cette doctrine qui nous donne
pour Roi le maître de la nature et de la sagesse;
elle paraît bien abjecte , au contraire , celle qui,
bouleversant l’ordre éternel des choses, vou¬
drait nous imposer une obéissance passive à nos
semblables , comme « si tous les hommes en-
» semble avaient sur l’homme un pouvoir dont
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<8o)
* la raison fût en eux-mêmes , et non dans la
» divinité souveraine de tous les hommes. »
Si ce vaste sujet n’était beaucoup au dessus
de mes forces , et si d’ailleurs il m’appartenait
de le traiter ici , je ferais voir que l’union de la
société religieuse et de la société politique est
aussi nécessaire pour constituer le corps civil ou
social que la simultanéité de la volonté et de
l’action est nécessaire pour accomplir le moi
humain.
Je montrerais comment la religion , c’est-à-
dire , le christianisme , qui affermit la constitu¬
tion des états , facilite aussi l’adminitration des
peuples et réunit par les liens d’une charité fra¬
ternelle des hommes que séparent des inégalités
personnelles et des distinctions sociales ; com¬
ment enfin elle rend le commandement plus dé¬
bonnaire et la dépendance moins chagrine.
La philosophie humaine a essayé d’obtenir ces
effets merveilleux ; on connaît le succès de ses
efforts.
Grâces soient doncrendues au Conseil muni¬
cipal de Cambrai, pour nous avoir mis à même
de proposer un sujet de prix qui offre de si
grands et de si utiles développemens !
Fasse le ciel que , répondant à votre appel,
un disciple éloquent du philosophe illustre à qui
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(80
cette proposition est empruntée se présente
dans l^rène , et traite cet important sujet avec
tout le talent que doit inspirer une aussi belle
cause !
Nota. Nous continuons d’entretenir avec un grand
nombre d’Académies nationales et étrangères une cor¬
respondance à laquelle nous attachons beaucoup de prix.
Cette année, nos archives se sont encore enrichies des
mémoires adressés par les Sociétés savantes et littéraires
d’Arras , Besançon , Bordeaux, Bourg, Bruxelles ,
Châlons, Dijon, Douai, Lyon , Mâcon, le Mans, Metz,
Nanci, Nantes, Toulouse 9 Tours , etc. etc.
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RAPPORT
SUR LE CONCOURS D’AGRICULTURE ( ! ).
Par M. Aug. J. Tobdeux.
M ESSIEURS ,
C’est avec le sentiment de mon insuffisance que
j’entreprends la tache de vous faire connaître les
communications les plus intéressantes en agri-
culture , dans l'arrondissement de Cambrai, qui
sont parvenues à la Société , depuis notre der¬
nière séance publique.
Un sujet aussi important aurait besoin , non-
seulement d’une voix plus éloquente que la
mienne , mais sur-tout de connaissances agrono¬
miques que le genre de mes études ne m’a point
mis à portée d’acquérir. Tout autre de nos
chers collègues se fût acquitté mieux que moi
de ce travail ; et vous ne devez considérer que
comme une preuve de mon zèle à vous com¬
plaire , le compte que je vais avoir l’honneur de
vous soumettre.
S’il y eut, dans notre histoire , des époques
où l’agriculture n’a point joui de toute la con¬
sidération qu’elle mérite , les idées sont autres
(i) La commission d’agriculture était composée de MM. Dupuy,
Dussaussoy, Evrard , Iiutin et Tord eux.
6
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(84 )
actuellement. La terre a été adorée par les peuples
anciens , comme la mère des dieux , comme la
mère nourricière des hommes ; c’est d’elle effec¬
tivement que nous viennent les alimens capables
d’entretenir notre existence et les matériaux
nécessaires pour nous abriter contre la rigueur
des saisons. L’importance de l’agriculture est
maintenant bien appréciée et elle a repris le rang
distingué qui lui convient.
Le Gouvernement, dans le but de procurer
aux cultivateurs de nouveaux moyens d’amé¬
liorer leurs récoltes , ou de multiplier les diffé¬
rentes sortes de culture déjà répandues sur le
sol de la France, vous a transmis une collection
de semences de végétaux utiles provenant de
tous les climats du globe.
Il n’est point douteux , que parmi les essais à
faire pour la naturalisation de ces végétaux, le
plus grand nombre ne soit infructueux ; mais il
ne faut pas être découragé par une crainte de
non-réussite ; celui-là éprouvera une assez douce
jouissance , qui après avoir surmonté des diffi¬
cultés nombreuses , sera parvenu à procurer à
son pays, ne fut-ce qu’une seule plante nouvel¬
le ou même une variété dont la culture prcsen-
erait de l’avantage.
Ce genre de conquêtes , et il y en a beaucoup
à faire en agriculture, loin d’offrir à l’esprit les
tristes souvenirs de la destruction, ne lui porte
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(85)
que des idées agréables , dans l’image riante de
l’activité et de la prospérité dont il doit être la
source féconde. Il est digne de notre respec¬
tueuse attention et doit consacrer la mémoire des
hommes qui les ont faites. C’est dans l’agricul¬
ture que résident les plus beaux titres à la gloire.
Vous vous êtes empressés , Messieurs , d’en¬
voyer à divers cultivateurs de cet arrondisse¬
ment , ces semences étrangères , avec invitation
de lés confier à la terre, d’observer leur accrois¬
sement et de rechercher leurs qualités utiles.
Soit l'effet du climat ou du terrain employé ,
il ne s’en est trouvé que peu qui aient donné des
résultats satisfaisants.
Le pin à pignon et le pin à goudron des Etats-
Unis d’Amérique , ont donné à notre collègue ,
M. Tellier de Carnières , l’espoir d’une bonne
végétation.
Le barel , l’orge nue , l’orge en éventail ,
l'avoine d’Espagne, celle cultivée à Philadelphie,
l’avoine noire à grappes , la grande julienne ont
en quelque sorte surpassé l’attente de M. De-
fontaine, de la Neuville-St-.Remi ; le noyer noir
de Virginie , le gainier à siliques rouges lui
paraissent aussi disposés à prospérer.
C’est à M. Defontaine que vous devez l’in¬
troduction dans cet arrondissement, du ruta¬
baga , espèce de navet très-productive , non
moins précieuse par l’excellente qualité de nour-
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( 86 )
riture d’hiver qa’elle présente pour toute espèce
de bétail, en cas de disette de fourrage, que par
l’huile renfermée dans ses graines.
Il y a lieu d'espérer que la culture du ruta¬
baga , dont l’importance s’est déjà fait sentir dans
. plusieurs départemens , attirera bientôt l'atten¬
tion de nos cultivateurs et qu’ils profiteront des
essais de M. De fontaine , comme on l’a déjà
fait dans plusieurs communes, pour l’espèce de
chou que ce même cultivateur a introduite dans
son exploitation , il y a plusieurs années.
Ces innovations utiles ne sont point les seuls
titres de M. Defontaine à la reconnaissance de
ses concitoyens.
Les plantations qu’il a faites dans ses proprié¬
tés , naguères peu fertiles , en embellissant l’as¬
pect de sa commune , y ont multiplié une foule
d'arbres dont les fruits ou la coupe deviendront
incessamment une source d’agrémens et de
bénéfices.
M. Dominique Leriche, de Rumilly , vous a
communiqué une note sur la culture de la
luzerne lupuline ( medicago lupulina ) ici con¬
nue sous le nom de minette.
Cette plante présente un fourrage appétissant
et bon pour tous les bestiaux ; sa récolte
avancée procure l’aisance de labourer de bonne
heure la terre qui l’a portée ; sa culture qui se
pratique avantageusement sur des terrains de
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( 8 7 )
médiocre qualité, ou sur des terres destinées à
jachères, y produit l’effet d'un engrais artificiel.
M. Leriche attribue cet effet remarquable à la
racine qui reste en terre ; mais il semble que cette
amélioration provient plutôt des parties délica¬
tes de la plante que la dessication a rendues très
fragiles et qui, se brisant, pendant les travaux
de la récolte , restent sur le champ où elles for¬
ment une conche que l’humidité a bientôt trans¬
formée en humus et disposée ainsi à la nutri¬
tion des plantes qui doivent lui succéder.
Toujours est-il vrai que la minette améliore
réellement le sol et que les ressources qu’elle
donne aux cultivateurs, ont déjà été assez recon¬
nues , pour que son usage se propage sensible¬
ment dans les campagnes.
M. Leriche cultive cette plante depuis 1812 ;
il en a bien apprécié les avantages; et les rensei-
gnemens qu’il vous a communiqués méritent
sans doute d'étre connus.
M. Mac aine , Maire de St.-Souplel, se signale
dans le canton du Cateau , par le discernement
avec lequel il administre ses propriétés rurales ;
l’un des premiers , il a fait construire des fours
à chaux, afin de pouvoir approprier à la culture,
à défaut de marne , les pierres calcaires qu’il
trouve dans son voisinage. M. Macaine s’est
aussi distingué par de nombreuses plantations.
*>
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( 88 )
Vous devez , Messieurs, des remerciemens
à M. Ebi Caudron, de Gonnelieu , notre col¬
lègue , pour son zèle à répondre à tous vos ap¬
pels , et pour la manière claire et instructive
qui caractérise les communications que vous re¬
cevez de lui.
Privés d’un mémoire qu’il vous avait adressé
et qui ne vous a pas été remis sur la manière de
faire tes récolles en temps pluvieux, il ne nous est
point possible de vous donner connaissance des
préceptes que sa pratique raisonnée lui a fait dé¬
couvrir , mais nous allons tâcher de vous rendre
compte de quelques autres ouvrages qu’il vous
a envoyés depuis , et qui méritent toute votre
attention.
L’un est un Précis sur la prémaluration. Depuis
long-temps M. Caudron a reconnu combien il est
utile, dans le Département du Nord, d’avancer
les récoltes afin de pouvoir ensemencer plus tôt
et de se préserver des pluies qui viennent trop
souvent entraver les travaux de la moisson.
Il obtient en grande partie ce double résultat,
par le soin de récolter ses grains plusieurs jours
avant leur maturité parfaite.
Ces avantages réels ne sont pas les seuls
dont on profite par cette méthode. Au point de
maturation , facile à saisir, que M. Caudron in¬
dique , l’élaboration de la sève a reçu toute la
perfection désirable : la pellicule du grain est
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( «9 )
plus mince , la partie farineuse est plus belle et
plus abondante que dans le grain très mur ; sa
couleur jaune, sa grosseur et son poids lui com¬
muniquent un aspect et une main , qui le font
rechercher sur les marchés.
De plus , la paille récoltée ainsi avant la ca¬
ducité de la plante,si je puis employer cette ex¬
pression , retient encore quelques sucs qui la
rendent beaucoup plus savoureuse pour les bes¬
tiaux et lui conservent plus de force et de téna¬
cité , quand elle doit servir à des ouvrages de
fatigue.
Enfin, il est reconnu que dans les derniers'
temps de la vie , les végétaux absorbent de la
terre une plus grande quantité de sucs qu'à
d’autres époques de leur croissance ; ils en épui¬
sent donc d’autant le sol, et la possibilité d’ar¬
rêter cet épuisement se trouve encore être un
avantage incontestable , en faveur de la préma¬
turation.
Dès qu ’un principe d'agriculture est trouvé, il
peut dans beaucoup de cas, recevoir son applica¬
tion. C’est par ces mots que M. Caudron com¬
mence un autre écrit, sur une nouvelle méthode
de planter les colzats. Ayant maintes fois
observé des champs de colzat presqu’entiè-
rement détruits pendant certains hivers , M.
Caudron a reconnu que les plantes qui avaient
pu persister, se trouvaient garanties par un abri
quelconque , soit quelque motte de terre , soit
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( 9° )
un exhaussement de terrain autour d’elles, qu’il
regarde comme préservatifs du vent du nord,
mais que M. Wells considéreraitplutôt comme
neutralisant l’effet du rayonnement. ( i )
Sur cette observation , M. Caudron a cherché
le moyen de préserver par un abri, ses jeunes
colzats ; et il le trouve dans celui dont il a déjà
tiré un heureux parti, pour les hivernaches.
Le procédé consiste à planter les colzats dans
le fond des sillons du binot , de manière que la
sommité de la plante n’excède point la sommité
du sillon.
Lorsqu’il veut se servir de la charrue, un en¬
fant la suit en posant les plantes, à distances
convenables, sur le flanc du sillon , sans laisser
outre-passer leurs sommités. A son retour , la
charrue recouvre les racines et fait un nouveau
sillon destiné au même usage.
M. Caudron voulant protéger ses plantations
contre le vent du nord , a grand soin de diriger
ses sillons de l’est à l’ouest, ( autant que la chose
est possible ) et il recommande comme essen¬
tielle, cette précaution dont sa nouvelle méthode
de cultiver les hivernaches , lui a démontre
l’importance.
( i ) Voyez l’Essai sur la rosée et sur divers phénomènes qui ont
des rapports avec elle, par M. W. C. Wells doct. en médecine 9
des sociétés royales de Londres et d’Edimbourg, traduit de l’anglais
par Aug. J. Tordeux, pharmacien , membre de plusieurs sociétés sa¬
vantes, ? Paris chez Crochard, rue de Sarbonne n °.3 , à Cambrai
chez Hurez, Imprimeur-Libraire.
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( 9 1 )
Ce cultivateur expérimenté s’est aperçu , il y
a plusieurs années , d’une maladie qui affecte
l’avoine,de la même manière que la carie affecte
le bled ; il pense qu’on pourrait l’appeler char¬
bon , parce que son caractère est de charbonner
les épis ; elle était presqu’imperceptible dans le
commencement, mais elle a fait des progrès tels
qu’en 1821 , ses dégâts peuvent être évalués à un
dixième de la récolte de ce graminée,tant à Gon-
nelieu que dans les communes environnantes.
Les moyens de chaulage usités pour le bled
noir, présentent le même avantage pour l’avoine
charbormée.
En général, les cultivateurs avec lesquels vous
avez eu des relations, s’accordent tous à recon¬
naître que l’agriculture a éprouvé une améliora¬
tion graduelle et sensible depuis vingt-cinq ans.
Les communes qui, comme celle de Busi-
gny , possèdent des marnières à proximité des
champs , en retirent un effet très-avantageux;
mais cet avantage particulier n’empêche point
que les cultivateurs ne se plaignent unani¬
mement du manque d’engrais. Ce besoin se
fait sentir impérieusement partout. Comment
donc est - il possible que nous consentions à
voir exporter journellement les résidus considé¬
rables que fournit l’expression de nos graines
oléagineuses P...
Le temps est venu de disculper, au moins en
partie , ces plantes précieuses du reproche de
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(90
soutirer les sucs de la terre , sans lui rien ren¬
dre en compensation ; il est reconnu maintenant
que leurs tourteaux renferment le levain d'une
fécondation active.
Faudra-t-il encore désirer que les Belges vien¬
nent en enlever à nos contrées des quantités
considérables dont les frais de transport ajoutés
aux droits de douane, font plus que doubler le
prix d'achat, quand ils sont arrivés à leur des¬
tination ? Toutes ces dépenses n’ont lieu, cepen¬
dant , que pour donner plus de nourriture à la
terre-
Quelques cultivateurs ont déjà expérimenté
chez nous , le bénéfice de cette sorte d’engrais.
Depuis plusieurs années M. Amoux-Moniez , de
-Cambrai donne l’exemple de son emploi ; et les
résultats satisfaisants qu’il obtient, ne manque¬
ront pas de lui procurer des imitateurs.
En 1818, 1819 et 1820, une mencaudée de
prairie lui rapporta , terme moyen, *248 kilo¬
grammes de foin; en 1821 et 1822, après une
-fumure en tourteaux, la même mencaudée lui
en donna 1800 kilogrammes, terme moyen. Le
surplus de 552 kilogrammes prouve suffisam¬
ment le bénéfice produit par cet engrais, et bien¬
tôt, sans doute, instruits de ses qualités précieu¬
ses , ainsi que de la manière d’en faire usage ,
qui est simple , nos cultivateurs n’hésiteront
point à s’en servir et ils conserveront ainsi, à la
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( &3 >
satisfaction même des fabricants d'huile, un en¬
grais qui n’ira plus fertiliser des campagnes
étrangères , aux dépens de notre sol qui le ré¬
clame avidement.
D’après toutes ces considérations, Messieurs,
il a paru à votre commission que des progrès
notables signalent l’agriculture de l’arrondis¬
sement de Cambrai et que les cultivateurs aux¬
quels nous en sommes redevables, ont des droits
suffisamment acquis à votre considération et à
vos récompenses ; en conséquence , elle vous
propose de partager le prix, eue œquo , entre M.
Caudron, de Gonnelieu et M. Defontaine , de la
Neuville ; de décerner une médaille d’encoura¬
gement à M. Amoux-Moniez, et de distinguer
par une mention honorable , la culture de la
luzerne lupuline et les renseignemens obtenus
de M. Leriche, de Rumilly , ainsi que les soins
raisonnés que M. Macaine , de St.-Souplet, ap¬
porte à sa culture.
6 *
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HERMINIE
Raconte ctu vieillard des bords du Jourdain les
infortunes de sa vie.
( a*. partie d’un Poème imité du Tasse * ).
Par M. F. Delcroix.
. -U mon père, dit-elle, ô véritable sage l
» Qui connût la douleur aisément la partage*
i D’un bonheur aussi pur ne soyez point jaloux :
» Ecoutez mes malheurs, et daignez près de vous
» Recueillir une reine aux ennuis condamnée,
t Qu’en tous lieux dès long-temps poursuit la destinée*
i Ah ! puissé-jo obtenir vos soins consolateurs ,
» Et reposer mes jours sous le toit des pasteurs !
» Possédant les vrais biens méconnus du vulgaire,
t Si l’or, les diamans pouvaient encor vous plaire...
» Mais l’or, les diamans pour vous n’ont plus d’attraits,
> Et vos soins, nuis trésors ne les paîront jamais.
(*) Voyci les Mémoires delà Société, année 1820.
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> Hébreux enfin, goûter une paix que j’envie# ,
» A vos humbles travaux j’associerai ma vie;
9 Et déposant le poids de mes chagrins cuisans *
9 Je veux par ma tendresse embellir vos vieux ans*
» Votre félicité du malheur est l’ouvrage :
» Hélas ! bien plus encor, mon père, un long orage
» Levé sur ma jeunesse, en a troublé le cours.
9. Dans leamurs d’Antioche ont commencé mes jours*
9 Fille des souverains, et du trône héritière,
9 J’étais encore enfant quand je perdis mon père.
» L’avenir à mes yeux brillait pur et serein ;
9 Mais qui peut se promettre un avenir certain ?
i Je vis bientôt la guerre au sein de ma patrie,
9 Et , s’ouvrant un passage aux plaine» de Syrie , <
9 Les Chrétiens apparaître; et, partout signalés,
9 Apporter les combats sous nos murs désolés#
9 Dans ce triste récit que ma douleur abrège ,
9 Je ne vous peindrai point les malheurs d’un long siège*
9 Tandis que nos guerriers défendaient les remparts ,
9 Près d’une tendre mère évitant les regards,
9 Tous mes jours s’écoulaient dans la crainte et les larmes*
» Une nuit, nuit d’horreur 1 des cris, le bruit, des armes
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( 96 )
» Soudain se font entendre; et, par un prompt effort,
» L’ennemi dans nos murs pénètre avec la mort,
» Cette nuit si fatale aux miens, à la patrie,
s Le fut bien plus encore à la triste Herminie. «. « »
La rougeur sur le front, Herminie à ces mots
Ne peut poursuivre , et laisse échapper ses sanglots*
Elle pleure et se tait. Le bon vieillard la presse
D’épancher dans son sein la douleur qui l'oppresse:
Plus bas enfin , les yeux timidement baissés , .
Et comme regrettant ses discours commencés :
» Je perdis plus qu’un trône ; ah ! puis-je aimer la vie
» Quand la paix à mon cœur pour toujours est^ravie !
9 Le palais était plein de farouches soldats*
s II m'en souvient , serrant ma mère entre mes bras
» D’un trouble affreux saisie, et respirant à peine,
s J’attendais le vainqueur et sa loi souveraine ;
» Et lorsque » réprimant ses Soldats furieux,
a* Tancrède , tout-à-coup , vint s’offrir à nos yeux ,
a Sans défense , au milieu de la foule expirante >
a J’embrassai ses genoux, et d’tine voix mourante :
a — Grâce, pitié! criai-je , ô généreux vainqueur ,
a Prends si fù veüx meà Jours, mais laisse moi Fhon-
a neur 1 — a
à.
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<' 97 ')
» Sang souffrir qu’à ses pieds ma prière s'achève M
> Sa maiQ victorieuse aussitôt me relève :
> — Princesse, me dit-il f ah 1 comptez sur ma foi,
» Et d’un soin qui m’est cher reposez-vous sur moi !-•»
» Ces mots v son air charmant sous de terribles armes
s dissipèrent ma crainte et d’injustes alarmes»
g A la voix du héros , je sentis dans mpn cœur
i Pénétrer je ne sais quelle aimable douceur , .
> Sentiment inconnu, flamme timide encore ,
> Hélas ! et qui bientôt m’embrase et me dévore I
. » Hn semblable discours doit vous être étranger,
* Bon vieillard 1 sous l’abri de cet heureux verger,
s Vous avez » oubliant et l’amour et ses peines ,
s Dérobé votre vie aux passions humaines ;
» Mais vous saurez les maux de ce coeur agité#
> D’un père ayez pour moi l’indulgente bonté ;
» Je mie confie à vous..» sensible è ma prière,
* Ici voua connaîtrez mon âme toute entière.
* Tancrède , par ses soins, consola mon ennui ;
». J’étais .sa prisonnière, il devint mon appui.
> Déplorant avec moi mon infortune extrême,
m Souvent if en parut pim touché que moi-même.
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( 9 *)
» Maïs hélas ! h ma vue un jour il vint s’offrir :
» — Assez et trop long-temps le sort vous fit souffrir ;
» Je dois calmer enfin votre douleur amère.
» Madame , je vous rends à vous, à votre mère ;
' » Ne formez plus tout bas des vœux que je préviens ;
9 Et puisse votre cœur pardonner aux Chrétiens !~*
» Le héros, trop fidèle à ses nobles promesses ,
9 Avec ma liberté me rendit mes richesses ;
» Me rendit des trésors sans nul regret perdus :
» Mes trésors les plus chers , me les a- t-il rendus ?
i Et pouvais-je oubliant un si doux esclavage,
> Retrouver loin de lui la paix de mon jeune âge?
» Jç partis ; j’obéis au devoir, à l’honneur p
» Et j’emportai le trait qui déchirait mon cœur*
9 D’un roi, notre allié, la cour hospitalière
9 Recueillit de Cassan la fille et l’héritière,
i Solime alors nous vit, Solime oh dans le deuil»
9 Je dus en arrivant pleurer sur un cercueil.
9 A quels affreux revers suis-je donc destinée ?
» , bientôt, expira ma mère infortunée p
9 Et ma.douleur ne put éteindre mon amour.
9 Seule alors , étrangère au milieu de la cour,
9 Dans les pleurs, jes regrets, jq nourrissais ma flamme*
» Un rayon consolant brille enfin dans mon âme ;
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( 99 )
» Les Chrétien* sur ces bords parurent en vainqueurs;
i Et tandis que l’effroi remplissait tous les cœurs,
» Je sentis dans le mien renaître l’espérance.
» Du haut de ces ramparts témoins de leur vaillance,
> Parmi leurs chevaliers , je revis mon amant i
» Je revis ce Tancrède auteur de mon tourment»
» Près des remparts s’élève une tour d’où la vue
» Des camps et de la plaine embrasse l’étendue ; ,
i Toujours c’était de là que mes yeux attendris
i Contemplaient dju héros les pavillons chéris ;
» De là , qu’ils le cherchaient, le demandaient encore»
» Au sommet de la tour assise dès l’aurore *
» J’attendais tristement j usqu’à la fin du jour
» Qu’à rqes regards s’offrit l’objet de tant d’amour» (
i Souvent des jours entiers ma constance était vaine ;
» Mais sitôt que mes yeux l’avaient vu dans la plaine,
» Alors que d’un coursier précipitant les pas >
» Audacieux, superbe , il volait aux combats »
» Ranimée à sa vue * et dans un trouble extrême i
» -Le voilà 1 me disais-je, oui, c’est lui, c’est lui-même !-»
» Mais a revers fatal ! ô coup trop douloureux !
i Tancrède.... il fut blessé dans un combat affreux»
i Dès lors plus de repos pour mon âme abattue»
* Nulle trêve le jour au chagrin qui me tue
7
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( ÏOÔ )
Et tourmentée encor durant la sombre nuit-J
Plus d’un songe effrayant m’agite et me poursuit»
Je crois voir ce héros couché sur la poussière,
Sanglant, près de fermer ses yeux à la lumière*
Contre la mort cruelle il se débat en vain ;
Il soulève vers moi sa défaillante main ;
Ilélas 1 et, délaissé dans sa triste agonie »
Au moment qu’il expire , il appelle Herminte....
Soudain, par le réveil, Réchappe à ces horreurs*'
L’œil humide » et le sein tout baigné dômes pleurs*
» Aux plus mortels ennuis cherchant à me soustraire »
J’ose alors concevoir un dessein téméraire î
Ma mère m’instruisit dans les secrets paissants
De l’art qui rend la vie aux blessés languissants;
Art qui des végétaux nous indiquant l’usage ,
Aux filles des Soudans se transmet d’âge en âge:
Je veux sauver Tancrède , et dû moins aujourd'hui
De ses soins généreux m’acquitter envers loi.
Jeune , j’avais connu la guerre et les alarmes :
Trop bien accoutumée au tumulte des armes *
La crainte n’aurait pu m’arrêter un seul jour;
Mois le sévère honneur s’opposait à l’amoar.
Cet honneur me disait : quelle est ta folle envie ?
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( 101 )
> A que 11 nouveau t regretsvas-tu livrer ta vie?*
» Quoi! la .pudeur * ce bien dans les fer» conservé 9
9 Libre k prêtent , tu veux qu'il te toit enlevé 1
* Au sein d’un camp, (a nuit, Hermmie ira-t-elle,
9 Fille errante» chercher une honte éternelle?
9 Crois-tu par ta démarche enchaîner ton vàinqüeur
1 Et qu’un triomphe offert puisse tenter son cœur?
9 Mais flattant mes esprits d’un favorable augure,
» Un plus doux sentiment aussitôt me rassure :
9 Avec une âme tendre , Herminie » est-ce à toi,
» Dans l'âge de l’amour 9 d’oser braver sa loi?
» À tes feux , b tes maux Tancrède est insensible T
» Ne Tas-tu donc pas vu, ce mortel si terrible,
9 Triste , essuyant tes pleurs , avec toi s’attendrir ?
s Ingrate ! il meurt peut-être : ah ! pour le secourir»
» Vers lui sans différer vole avec assurance.
9 Bientôt s’accomplira ta plus chère espérance s
9 Unie à ce héros par d’étemels liens ,
9 Sauvés par toi, ses jours embelliront les tiens*
9 Épouse de Tancrède, honorée et chérie,
9 Tu viendras habiter sa riante patrie ;
» Tu verras ces climats où règne le bonheur,
» Où la beauté toujours enflamma la valeur
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( *02 )
» Des songes de l’amour ainsi j’étais bercée; *
» Et mon fatal départ occupait ma pensée.
» L’honneur envain murmure hélas 1 et cette fois
w L’amour , mieux écouté, sut étouffer sa voix. r
9 Vers le camp des Chrétiens , incertaine et timide, '
t 9 À la faveur de l’ombre, un doux espoir me guider
9 Soudain d’affreux guerriers se pressent sur mes pas ;
9 De leurs traits poursuivie , et fuyant le trépas ,
? Au fond de ce désert, désormais mon asile,
9 Je vous vis, ô mon père ! et je suis plus tranquille. »
Elle dit: le vieillard, touché de ses malheurs»
Doucement la console; et, plaignant ses douleurs.
Comme un père, un ami, l’accueil avec tendresse;
Vers sa digne compagne il conduit la Princesse*
Tous deux faits l’un pour l’autre, ignorant les chagrins,
Sous leur toit ces époux coulaient des jours sereins.
Du vertueux pasteur l’épouse fortunée
À son sort dès long-temps unit sa destinée :
De même au jeune ormeau, devenu son appui » (
La vigne m’entrelace et vieillit avec lui*
Herminie, en quittant son armure étrangère,
A revêtu l’habit d’une simple bergère.
Un voile, aux jours de fête, et quelques fleurs des champs
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( ï°3 )
Se la fille' des rots sont les seuls ornemens. 2
Mais toujours sa grandeur se déguise avec peine;
La bergère ne peut foire oublier la reine. « :
Vainement son regard , et tendre et douloureux *
Adoucit l'a fierté d’un front majestueux :
Dans ses travaux obscurs , à l’insu d’elle-même 9
Je ne sais quoi trahit Téelat du rang suprême ; r
Et sa grâce et son air, sous l’habit mensonger,
Tout révèle un objet à ces bois étranger.
Au lieu du sceptre d’or elle tient la houlette.
Dès l’aurore , on la voit, sortant de sa retraite ,
Aux champs servir de guide à ses moutons bêlants ,
Et le soir/ avec eux revenir à pas lents.
Souvent, quand ses brebis, le long des bois couchées.
Sous leur ombre avaient fui les plaines desséchées.
En cent lieux différents, sur le tronc des ormeaux.
Elfe grave le nom , le doux nom du héros
Dont l’image est toujours présente à sa mémoire;
D’un amour malheureux elle y grave l’histoire ;
Et puis , considérant tous ces chiffres divers ,
Elle sent dans ses yeux rouler des pleurs amers :
» Jeunes arbres, ô vous mes confidens , dit-elle,
i Croissez , 'conservez bien cette histoire fidèle.
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( u*>
w Heureux et réuni*, si deux tendre* aman*
» Viennent se reposer sou* vo* dôme* charmant* .
9 Que leur pitié s'éveille à ce touchant langage 1
9 Qu’il* disent, en voyant .quel sort fut mon partage:
9 Àh ! par trop d’injustice et trop de cruauté
9 La fortune a payé tant de fidélité 1
s Peut-être même un jour, quand la triste Herminie,
9 Succombant à ses maux, aura quitté la vie*
9 S’il est vrai que le Ciel, oubliant sa rigueur *
9 Écoute enfin la plainte et les vœux du malheur*
9 Celui qui de mon âme est l’idole et le maître »
» Qui causa mes tourmens, héla* 1 sans les connaître *
9 Tancrède , parcourant les bois silencieux,
9 Sur ma tombe ignorée arrêtera se* yeux ;
. 9 Et d’un regret tardif ne pouvant se défendre,
9 II donnera du moins des larme* à ma cendre.
Ainsi, toujours plaintive et l’œil baigné de pleurs*
Ilerminie aux forêts raconte ses douleurs.
Tendre amante ! ces bois, où tu cachai* ta peine.
Ont bientôt regretté leur jeune souveraine 5
Et, pour terme à tes maux désirant le trépas*
Tu formais un espoir qui ne t’abusait pas.
On éleva sa tombo au milieu du bocage*
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(S)
Les enfans du vieillard allaient au pâturage :
L’un d’eux vers la chaümière est soudain revenu ,
El l’effroi se peignait sur son front ingénu*
— t O mon fils! quel sujet a causé tes alarmes? »
— » Au sein de la forêt j’ai vu briller des armes i
» Viens mon père, avec toi j’aurai moins de frayeur-s
L’enfant près du bocage a conduit le pasteur..
C’était un Chevalier d’une haute apparence;
Appuyé sur la tombe, il pleurait en silence*
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RAPPORT
S OR LA BIBLIOGRAPHIE CAMBBÉSIEHHE.
Ouvrage envoyé au concours en 1822. (1)
Far M. Pascal-Lacxoix , vice Président.
M ESSIEURS ,
Personne aujourd'hui ne mettra en doute cette
vérité,que ce n’est pas seulement la connaissance
des faits qu'on doit se proposer dans l’étude de
l'Histoire, mais bien aussi celle du caractère et
des mœurs des nations pendant les différents
âges. 11 est donc intéressant d'observer à chaque
époque l'état des sciences et des lettres , dont
l'influence est si grande sur la destinée de l'hom-
pae en société. Aussi lés savans qui composent
l’Académie Royale des Inscriptions ne se sont
pas bornés à inviter les Sociétés littéraires des
Départemens à décrire nos vieux monumens
civils et religieux, ils les ont encore engagées k
( 1 ) La Commission était comparée de MM. Eugène Bouly,
Dupuy, Servais, Le Glay et Pascal-Lacroix, rapporteur.
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( «<* )
rechercher les anciennes productions de Fesprit
qui purent échapper, comme ces restes véné¬
rables , au temps qui détruit tout et aux fureurs
des partis qui ne s’arment que trop souvent de
sa faux meurtrière.
La Société d’Emulation de Cambrai, soute¬
nue par le zèle éclairé des autorités locales , a
taché de répondre à l’appel de l'Académie des
Inscriptions ; elle a fait rédiger une série de ques¬
tions particulières sur les antiquités de cet arron¬
dissement , ( i ) et persuadée que les palmes
académiques sont les plus nobles encouragemens
que l’on puisse offrir aux zélateurs delà Science,
elle a proposé un prix pour ainsi dire permanent
à ceux qui, versés dans l’histoire de notre pays
voudront bien chaque année nous présenter le
résultat de leurs travaux.
Vous n’avez point dédaigné , Messieurs ,’de
comprendre les recherches bibliographiques
dans les questions rédigées en 1820 ; vous avez
pensé que cette étude, envisagée philosophique¬
ment, peut conduire à la connaissance des lois»
des usages et des mœurs. Ce serait ici le lieu de
parler des bienfaits de l’imprimerie, de cet art
admirable qui donne l’immortalité à tous les au¬
tres, mais je me dispenserai d’entreprendre un
( 1 ) Cette intéressante et instructive imÜcmtùm est due àTévo-
dition de M. le Glay , Secrétaire perpétuel. •
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( i°9 )
«éloge que des écrivains du prenüer mériie ont
si bien traité ; je dirai seulement que , parmi les
inventions qui ont le plus contribué à l'amélio¬
ration morale de l’homme, celle de l’imprimerie
tient sans contredit le premier rang. Nous de¬
vons donc honorer ceux qui ont cultivé cet art
avec succès, et accueillir favorablement les ou¬
vrages des hommes instruits qui se sont livrés à
de pénibles recherches pour nous faire connaî¬
tre les productions de la typographie. Tirer de
l’oubli des écrivains estimables , dont la plupart
nous étaient inconnus , et associer à leur mé¬
moire les artistes modestes qui ont publié leurs
ouvrages ; c’est, comme l’a dit fort justement
l’auteur de l’écrit dont nous allons nous occu-,
per, c’est un travail religieux et civique.
.Et pius est Patri»
Scripta referre labor.
Cette pensée d’Ovide sert d’épigraphe à l’ou-,
vrage , et le titre est ainsi conçu :
BIBLIOGRAPHIE CAMBRESIENNE,
ou
Catalogue raisonné des livres et brochures im¬
primés à Cambrai , suivant l’ordre chronolo¬
gique des imprimeurs de cette ville , suivi
d’une liste alphabétique des ouvrages impri¬
més et manuscrits qui traitent de l’histoire
du Cambrésis , et précédé d’un discours pré¬
liminaire.
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C no )
Votre commission , Messieurs , a examine tt
travail dans toutes ses parties , et l’a unanime¬
ment jugé digne de fixer votre attention. Maigre
quelques erreurs et des omissions inévitables
dans une production de cette nature , elle la re¬
garde , si on la publie , comme un monument
élevé à la gloire de cette ville, et comme un vé¬
ritable dépôt où non-seulement les bibliophiles
de Cambrai, mais encore les amateurs étran-
gers pourront puiser des connaissances. •
L’auteur , dans un discours préliminaire,
commence par rappeler les importants services
rendus aux lettres et aux sciences par les ancien¬
nes congrégations religieuses. En effet, Mes¬
sieurs , tandis que les ténèbres de l’ignorance
couvraient, pour ainsi dire , la face de la terre ,
les lettres n’eurent d’autre asile que les monas¬
tères et les maisons épiscopales ; c’est près des
autels que se sont conservées , pendant dix siè¬
cles, les étincelles du feu sacré qui devait briller
d’yn si vif éclat chez les nations modernes. Heu¬
reux les peuples , si les antiques depositaires de
.b science s’en étaient alors servis pour les éclai¬
rer ! mais au lieu d’étudier les grands modèles
sacrés et profanes qu’ils avaient sous leur garde,
mi lieu de puiser les matières de l’enseignement
à ces sources encore pures , de faux savans es
dédaignèrent, et la scholastique, unie à unedia-
lectique hérissée de mots barbares et inintelug* -
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( in 5
blés , vint encore augmenter les ténèbres de
l’ignorance et reculer la civilisation européenne.
« En voyant, dit l’un de nos écrivains (i), avec
» quelle lenteur et avec combien de peine l’es-
» prit humain se dégage de la rouille que la
» barbarie lui a une fois imprimée, on apprend
» à sentir de plus en plus les bienfaits de l’ins-
» traction , à chérir davantage les sciences , la
» philosophie et les lettres, à respecter , à gar-
» der, à désirer d’augmenter chaque jour le
» trésor sacré des lumières. »
Cependant le treizième siècle fut comme l’au¬
rore du jour qui devait dissiper une si longue et
si épaisse nuit ; et les efforts que la science fit à
cette époque pour se débarrasser des liens de la
sottise , semblent préluder à cette utile et glo¬
rieuse révolution qui, deux cents ans plus tard,
vint illustrer le beau siècle de Léon X et de no-r
tre grand François I".
Le Cambresis commença alors à éprouver le»
douces influences du savoir ; des hommes qui
honorent nos annales particulières, et que la re¬
ligion compte parmi ses ministres s’occupèrent à
y défricher le champ des belles lettres. Les noms
de Godefroy de Fontaines, de Guy de Laon , tous
deux évêques de Cambrai, d 'Alard, de Fulbert,
de Thomas de Cantimpré , et d’une foule d'au-
(i) Gioguené, histoire littéraire d’Italie.
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( ”2 )
très qu’il serait trop long de nommer ici , figu J
rent avec distinction dans les fastes littéraires du
treizième siècle.
La poésie redescendit des régions éthérées ;
cette fille du ciel vint par des chants augustes ou
joyeux consoler la terre attristée. Un monarque
aussi pieux qu’éclairé , Saint Louis, lui rendit
hommage et l’accueillit à sa cour ; les poëtes en¬
couragés par cet illustre protecteur et animés
par le sourire de la beauté , firent résonner les
cordes de leur lyre. Les heureux et brillants trou¬
badours parurent ; la gaie science les inspira , et
bientôt, à leur exemple , chacun voulut tourner
un vers avec aisance , ou composer chanson
d'amour avec grâce et naïveté.
Le Cambrésis doit se glorifier de n’être pas
resté indifférent à l’impulsion donnée par la
cour du saint roi. Martin le Béguins, Hugues de
Cambrai, Jean du Pin , moine de Vaucelles ,
Boix et Rogeret de Cambrai, ont laissé des pro¬
ductions poétiques que l’on recherche encore
aujourd’hui , non comme des modèles de goût,
mais comme des monumens historiques qui font
connaître l’esprit du siècle et les immenses pro¬
grès qu’a faits notre poésie depuis ces premiers
essais.
Le Bibliographe cambrésien analyse la plupart
des pièces de cette époque. Les Evangiles des
(juenoilles faites à l’onneur et exaulcement des da-_
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(i*3)
I mes, T Evangile as famés, la male honte, le
champ vertueux de bonne vie appelée mande vie,
et quelques autres fobéis de ce genre., sont ap¬
préciés par lui avec un jugement sain , une cri¬
tique éclairée qui démontre que les bonnes sour¬
ces de l'histoire littéraire ne lui sont point in¬
connues. s
. La calligraphie , qui a ^ervi de prototype aux
premiers essais de l’imprimerie , de même que
la chrysographie ou l'enluminure , paraissent
avoir suivi la marche et la gradation des con¬
naissances humaines ; il serait -plus intéressant
qu'on ne pense d’étudier les variations et les
bizarreries qu’on remarque dans les anciens ma¬
nuscrits. A l’époque dont nous parlons , la cal¬
ligraphie trouva dans le Cambrésis d’ardents et
puissants protecteurs ; et notre auteur cite , à ce
sujet, plusieurs faits qui honorent ces amis de
la science. Un certain TJbaud des Sors , chanoine
et doyen de la cathédrale de Cambrai, fit copier
par un habile calligraphe et corriger par les plus
savants théologiens de cette ville une Bible ma¬
gnifique qui fut terminée en i2g5 ; plus tard ,
( en 1488 ) un chanoine de Notre-Dame, nommé
Barthélemy Malaquin , fit don à son église, pour
l’usage du côté gauche du chœur , d’un bréviaire
manuscrit sur peau de vélin , en deux volumes
de différents formats ; cet ouvrage , chef-d’œu-
yre de la calligraphie , se trouvait dans la riche
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( «*4 )
et volumineuse bibliothèque du doyen Miette t
qui, dans le siècle dernier , a rendu de grands
' services aux lettres sacrées et profanes , savant
modeste que la ville de Cambrai doit compter
avec orgueil parmi ses enfans , et qui pourtant
n’a pas encore trouvé un biographe parmi ses
compatriotes.
Malgré la rareté des manuscrits et leur prix
pour ainsi dire excessif, on voit que les habitans
de Cambrai mettaient beaucoup d’empressement
à s’en procurer , et qu’ils avaient même un goût
décidé pour faire embellir les volumes qui
étaient à leur usage. Le nouvel historien de no¬
tre typographie nous apprend , qu’en l’année
i446, il existait dans cette ville « un nommé
» Maître Bertrand , qui était une espèce de re-
» lieur , et qui avait sous ses ordres des copis-
» tes de petits livres pour l’éducation de la
» jeunesse. » Plusieurs passages des Mémoriaux
de l'abbaye de Saint-Aubert, commencés par
Jean le Robert , abbé de cette maison en i 43 a ,
et continués par son successeur Philippe Bloque!,
ont fait naître , dans le siècle dernier, des dé¬
mêlés littéraires entre Ghesquières et Mercier ,
abbé de Saint-Leger de Soissons. S’il était vrai ,
comme le soutient l’un de ces habiles bibliogra¬
phes , que le Doctrinal payé 20 sols tournois
par Jean le Robert , eût réellement été jeté en
molle , ( ce qui désignerait une espèce d’im-
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( ”5 )
pression, ) il s’ensuivrait que l’honneur d’avoir
inventé l'imprimerie pourrait être revendique'
par la ville de Bruges , où l’on avait envoyé quérir
ledit Doctrinal. Mais il est prouvé que , dans le
compte présenté par Maître Bertrand ï l’abbé de
Saint-Aubert, pour obtenir le prix de son tra¬
vail , il n est question que de la reliure et des
autres embélissemens , soit intérieurs , soit
extérieurs , donnes au susdit livre que men¬
tionnent les Mémoriaux. Dans les registres du
Parlement- de Paris de 1 annee i 5 o 3 , se trouvent
plusieurs comptes pareils à celui de Maître Ber¬
trand ; ce dernier était ce qu’on appelait dans la
basse latinité Miniaior, Rubricaior, profession
distincte dont la principale occupation était
d’enluminer les Rubriques , ( ce nom était don¬
né aux titres des anciennes bibles , aux chapi¬
tres des décrétales, et dans les Missels aux rè¬
gles qui servent à déterminer l’ordre liturgique
des offices.) Dans les premiers temps de l’impri¬
merie où l’on imitait encore les manuscrits , il
y avait chez les imprimeurs un Rubricateur char¬
gé de peindre et d’orner les lettres majuscules ,
et d’écrire à la main les argumens des chapitres.
Personne n’ignore que le monde littéraire doit
l’invention de la typographie à Guttemberg,
Fuste et Schaeffer ; cest en 1que ces trois
hommes célèbres imprimèrent à Mayence leur
inimitable Pseautier qui, bien qu il soit le pre -
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( l »6 )
mier monument de l’art, fera toujours l’étonne¬
ment et l’admiration des artistes et des biblio¬
philes.
Peu d’années après, la •ville de Cambrai vou¬
lut aussi posséder quelques-uns des chefs-d’œu¬
vre de l’imprimerie naissante ; l’auteur que
j’analyse nous apprend qu’on vit bientôt s’y for¬
mer plusieurs bibliothèques, objet alors du plus
grand luxe et d’une dépense considérable, et
qu’un chanoine de cette ville, docteur en l’un et
l’autre droit, nommé Ambroise , possédait une
collection dont il reste encore des volumes, que
les typographes mentionnent avec distinction.
D’après l’opinion de Ghesquiere et celle de M.
Vm-Praet , conservateur de la bibliothèque du
Roi, l’un des membres correspondants de cette
Société , la capitale du Cambrésis a vu naître
dans son sein Colard Mansion , habile impri¬
meur dont les presses ont illustré la ville de
Bruges, dans le i 5 '. siècle et dont les nombreu¬
ses éditions en langue française sont encore
très-recherchées ; mais les assertions de ces deux
bibliographes sont loin de prouver ce fait ; car
Berthoul Manchion , grand vicaire de la ville de
Cambrai en 1 44 ^ > de la famille duquel ils pré¬
tendent que le premier imprimeur de Bruges ,
tire son origine , était né dans la capitale de
l’Artois.
Mais ce qui pourra sembler étrange , c’est
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(' 11 7 >
que. lu. ville de Cambrai dont le siège était alors
occupé par des évêques qui avaient illustré les
Universités de France et d’Allemagne , ayant
un clergé nombreux et instruit, des écoles pu¬
bliques et plusieurs monastères richement dotés,
ne se soit pourtant point empressée de faire
établir des presses; puisque ce n’est que 67 ans
après l’invention de l’imprimerie que l’on vit
paraître enfin dans cettç ville pontificale , un
monument typographique découvert seulement
depuis quelques années.
Frappé de cette espèce de négligence dans la
conduite de nos pères et y trouvant même con¬
tradiction avec leur zèle pour la science , je me
suis livré à des recherches afin de déterrer quel¬
que production qui puisse prouver que l’impri¬
merie a été exercée à Cambrai dans le i 5 *. siècle,
ou du moins au commencementdu siècle suivant.
Mais hélas ! les livres ont leur destinée com¬
me les hommes ; il vient un terme fatal où ils se
confondent et s'ensevelissent dans le tombeau
des bibliothèques et y deviennent les victimes
de l’incurie , ou la proie d'insectes dévorateurs.
Tel fut probablement le sort de la plupart des
éditions que l’on doit au zèle d’une association
d’hommes respectables qui, distingués par leur
savoir et leur'piété, vivaient en commun du fruit
de leurs travaux , instruisaient la jeunesse et ainsi
pe connaissaient pas la mendicité, cette lèpre des
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/
( il* )
états t ni les loisirs dangereux de la vie monas^
tique.
A ces traits , vous reconnaissez, Messieurs ,
ces clercs de la oie commune que la bonne odeur
de leurs vertus fit appeler dans la Frise, la Guel-
dre, la Weslphalie, le Brabant et le Cambrésis,
ces hommes utiles qui ne possédaient rien en
propre , s’occupaient, d’après leurs statuts , à
transcrire les anciens manuscrits. Mais l’inven¬
tion de l’imprimerie donnant à leurs travaux une
direction nouvelle , ils se hâtèrent d’établir des
presses dans les lieux où ils avaient des maisons ;
c’est ains i qu’ils furent les fondateurs de la typo¬
graphie à Bruxelles ; n’aurait-on pas raison de
croire qu’ils en furent aussi les fondateurs à
Cambrai? Cette opinion peut être soutenue avec
d’autant plus dè probabilité que, comme l’obser¬
ve le bibliographe Cambrésien, l’humilité et la
modestie de ces bons frères leur faisaient une loi
de taire leur nom dans les éditions qu’ils pu¬
bliaient ; la légende de St. Henry et Ste. Kunè-
gonde est la seule où il soit consigné ; tous leurs
autres ouvrages qui sont assez nombreux ne por¬
tent pas de souscription et rarement même on y
trouve une date.
D'après cet exposé dont les détails vous paraî¬
traient peut-être de peu d'intérêt, on me pardon¬
nera de vouloir donner une illustration nouvelle
à cette ville en recherchant des documens histo-
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( “9 )
riques qui prouvassent que ces religieux artistes
ont pu imprimer ici comme ils l’ont fait dans
d autres établissemens ; je désire être assez heu¬
reux pour découvrir un jour quelques restes pré¬
cieux de leurs ouvrages qui viendront corroborer
mon sentiment ; en attendant, je me permettrai
de ne pas adopter l’opinion de notre bibliogra¬
phe qui pense que : Les Clercs de la vie commune
n’ont point eu de presses à Cambrai ; les raisons
qu’il allègue ne m’ont point paru assez convain¬
cantes , et je me réserve de les discuter dans une
occasion moins solennelle ; je me contenterai
maintenant de rendre hommage à l'érudition
qu’il développe dans cette partie de son discours
préliminaire; il nous y donne des détails très-in¬
téressants sur l’établissement de ces frères à Cam¬
brai , et sur quelques hommes recommandables
qu’a produits leur utile institution. Parmi ceux-
ci , brillent sur-tout Chrétien Masseuw qui pen¬
dant 4o ans enseigna les belles-lettres dans cette
ville dont il a emprunté son surnom, et Gode¬
froy Regnier , professeur comme lui et son ami
particulier ; ce dernier né à Cambrai fit graver
sur le tombeau de son collègue une épitaphe tou¬
chante de sa composition qu’on lisait autrefois
dans l’abbaye de St. Sépulchre.
Si la ville de Cambrai ne peut encore se glori¬
fier d’avoir possédé des presses dans le i5 e . siè¬
cle , il est certain que le commerce des livres ne
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( 120 )
lui était pas inconnu à cette époque ; plusieurs
libraires y étaient établis : en 1 4-94 Jean Des¬
camps avait un magasin de librairie dans la rue
Taviau , et Nicolas du Moustier enavait un autre
qui existait encore en 1 5o5 dans la rue de la Bou¬
cherie , vulgairement appelée Maisiaus.
Mais enfin Bonaeenlure Brassart vint établir
une imprimerie dans la rue St.-Jehan près de la
Magdaleine, et en i 524 on vit sortir de ses presses
un ouvrage que les curieux recherchent commè
le premier livre connu imprimé dans nos murs :
Cet-ouvrage dont un de nos correspondans , M.
Guilmot, bibliothécaire à Douai, a été le premier
à révéler l’existence, contient en 88 feuillets pe¬
tit in 4°. la relation d’un voyage fait par Jacques
leSaige , marchand de draps à Douai,depuis cette
dernière ville jusques à Hyerusalem , et le retour
de Hyérusalem audit Douai.
La description de cet ouvrage peu commun
commence le catalogue des livres et brochures
imprimés à Cambrai depuis i5a4 jusques à nos
jours. Cette notice chronologique n’est point
susceptible d’analyse ; mais il est juste de dire
qu’elle présente la série intéressante et instructi¬
ve d’une grande quantité de livres sortis de nos
presses pendant près de trois siècles ; elle ren¬
ferme des notes curieuses sur les auteurs qui sont
liés en partie dans notre ville ; enfin on y rencon¬
tre des anecdotes qui ne peuvent manquer de
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r (
^ piquer la curiosité des lecteurs ; dans cette sorte
de galerie littéraire » l’auteur fait passer devant
nos yeux une foule de savans laborieux ou d’in¬
génieux artistes qui, après avoir consumé leurs
. vies en d’utiles travaux, laissèrent cependant peu
de traces dans la mémoire de leurs concitoyens.
On y voit sur-tout paraître, avec avantage le père
, présumé de l’imprimerie Cambrésienne Bonaven-
ture Brassart; son successeur François Brassart
j qui vivait encore en i563 , Jean de la Bivière ,
Nicolas-Joseph Bouilliez, et l’imprimeur du Roi
{ SamuelBerthoud,{onàd\z\iT d’une maison qui s’est
long-tems distinguée dans son art, les Defrérmry
frères et BaparUer , ainsi que Jean - François
.Hurezy reçoivent le juste tribut d’éloges dus à
leurs efforts et à leurs travaux ; les successeurs
actuels de ces hommes utiles que la mort à mois-
sonnés»trouveront sans doute des encouragemens
dans l’article qui les concerne ; l’un d’eux, quoi¬
que jeun<; encore » se montre plein de zèle pour
j.ÿon art conservateur , il imprime dans ce mo¬
ment une collection de tous les poètes,latins pro¬
fanes et ecclésiastiques,; cette belle entreprise
dont le succès est déjà assuré pourra rivaliser,
.pour la beauté des caractères et la correction des
textçs,avec les Classiques que nous voyons sortir
des presses de la Capital?., , . -
r A son premier catalogue, J auteur * joint la
liste de quelques livres imprimés à Cambrai qui.
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( iaa )
portant pas de date certaine, ne pouvaient êtré
mentionnés dans l’ordre chronologique ; cette
courte notice renferme quelques rensêignemens
curieux et complette l’histoire dès éditions pu¬
bliées dans notre ville. Il termine enfin sa biblio¬
graphie par un travail qui sera désormais d'un
grand secours aux personnes qui voudront étu¬
dier notre histoire , ou trouver l’indication des
matériaux nécessaires pour l’écrire : cette liste
alphabétique d'ouvrages imprimés et manuscrits
renferme 120 articles , tous particulièrement et
spécialement consacrés à l’histoire du Cambré-
sis ; on y trouve même quelques notes sur leurs
auteurs.
L’amour que j’ai toujours eu pour l’histoire
littéraire , l’étude constante que j’en fais depuis
, long-temps, le désir que d’autres appelleront ma¬
nie de trouver les monumens épars de la typogra¬
phie ancienne , feront présumer que j’ai parlé
avec trop d’étendue et de prédilection peut-être
de l’ouvrage que je viens d’analyser ; mais je me
rassure en songeant que ceux de mes collègues
qui composent la commission que vous avez nom¬
mée pour l’examiner, et que je regarde comme
mes maîtres en bon goût et en érudition, en ont
tous porté le même jugement que moi ; ils vous
proposent donc de lui décerner dans cette séan¬
ce solennelle , le prix que vous avez offert de¬
puis 1820 à l’auteur du meilleur mémoire sur un
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( ia3 )
point quelconque des antiquités de cet arron-:
dissement.
Pour nous. Messieurs, un seul vœu nous res¬
te à former: c'est que les récompenses que nous
sommes heureux de distribuer chaque année puis¬
sent continuer à exciter l’émulation de notre jeu¬
nesse studieuse et devenir la source de nobles
inspirations ; combien il est doux pour des pères
de voir poser des couronnes sur la tête de leurs
propres enfants ?
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PHANOR ET PERENNIS f
6ü
L’ORIGINE DE L’IMMORTELLE.
MÉTAMORPHOSE.
Par M. Aimé Dupont.
Psk« de l’ahtiqae Éphèse habitaient autrefois
Le jeune et beau Phanor, Perennis jeune et belle ;
Tous deux amans des bois ,
Tous deux chera à Diane et soumis à ses lois.»
Viraient dans les douceurs de l’amour fraternelle.
Ce sentiment comblail tous leurs désirs ;
Et dès leurs premières années ,
Par un charme secret leurs âmes enchaînées
Se partageaient leurs yœux , leurs peines , leurs plaisirs»
Leurs craintes et leur espérance.
Formés pour se chérir , ils mettaient leur bonheur
A vivre l’un pour l’autre au sein de l’innocence :
Et fuyant le charme trompeur
Du Dieu qu’à Cylhère on encense,
Phanor et Perennis ne connurent jamais
Que l’amitié» Diane et les forêts.
Aux seuls autels de la Déesse »
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( *26 )
Ils portaient chaque jour des fleurs et de l'encens.
Et la divine chasseresse
Daignait sourire à leurs présens»
Ainsi coulaient les jours d’une innocente vie ;
Hélas ! leur devait-elle être sitôt ravie !
Dans le milieu d’une vaste forêt
Roulait une eau profonde ;
Les deux chasseurs , qu’une biche attirait
Sur les bords de cette onde ,
Suivaient, la flèche en main , leur meute vagabonde :
La biche fuit -, revient et fuit encor ;
Fait maint détour, joint la ruse à l’audace ,
Loin des chiens abusés dérobe enfin sa trace,
Et d’un rapide essor
S’élance dans les eaux sous les yeux de Phanor;
Un trait siffle, l’atteint, et dans ses flancs s’arrête ;
Mais l’animal blessé,
Emportant avec lui le fer qui l’a percé ,
Sur la rive opposée a cherché sa retraite ;
Pour ressaisir l’objet de ses exploits* heureux ,
Le chasseur rappelle
Sa meute fidèle,
Et fend avec elle
Les flots éeumeux.
Insensé ! qu’a-t-il fait ? La nymphe qui préside
À ce cristal limpide,
Pour ltii se consumait d’amour.
D’un feu nouveau s’embrasant à sa vue ,
La naïade éperdue
L’entraîne au fond de l’humide séjour.
Hélas ! Perennis accourue ,
Le suit des yeux sous l’onde » et le perd sans retour !
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( T 27 ï
Ainsi Vénus veut punir en ce jour
Deux cœurs rebelles à ses charmes.
La Vierge infortunée, à force de douleur ,
Long-temps reste immobile,et sans voix, et sans larmes;
Soudain, dans sa sombre fureur,
Elle meurtrit son sein, elle brise ses armes ,
Elle fuit, elle court loin de ce lieu d’horreur ,
Sa prunelle égarée
S’élance vers les cieux ;
Sa voix désespérée
Éclate en cris affreux ;
Elle appelle son frère ,
Elle accuse les Dieux,
Et, pâle et sans couleur, tombe sur la poussière.
Diane vint au bruit de sa misère ;
Inutile secours ! les arrêts du destin,
Au printemps de sa vie , en ont marqué la fin.
Aux pieds de la Déesse , étendue et mourante,
La triste Perennis pleure son cher Phanor ,
Et traînant avec peine une voix défaillante
Expire en le nommant encor.
De pleurs , la Déité sent mouiller sa paupière :
« Ah 1 si le sort, dit-elle , inflexible et sévère,
» Malgré tous mes efforts te fait sitôt mourir ,
» Je veux du moins , je veux de ta tendresse
» Éterniser le souvenir. »
A ces accens de la Déesse,
De Perennis le corps inanimé
Soudain en fleur s’est transformé.
Diane alors dit à la fleur nouvelle :
« Sois à jamais la fleur de l’amour fraternelle ;
» De la tendre amitié sois le symbole heureux ;
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( «8 )
» Peins ces doux sentimens , et , durable comme eux ,
» Fleuris en tous les temps sous le nom d’immortelle. »
Vimmortelle a gardé ses touchants attributs;
Elle bjrave l’hiver et l’ardeur de Phébus :
Loin des ruisseaux , parmi le sable aride,
Elle aime toujours à fleurir,
Et de Phanor et de Fonde perfide
Semble toujours se souvenir.
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quelques souvenirs
DE NAPLES.
(1806.3
Par M. Gaston-Robert.
[ « Meminisse juvabit. »
M ESSIEURS ,
D e simples notes tracées à la hâte sous le
beau ciel de l'Italie , dans ces momens où, trop/
plein d’émotions, on ne s’amuse guère à les décri¬
re , ne sont point un ouvrage. Je n’ai point préten-i
du rédiger en corps d’observations quelques lé¬
gers aperçus sur une des contrées de la terre
que les voyageurs ont le plus explorée ; mais
aux jours de ma jeunesse, fier d’imprimer mes
pas sur ce sol antique et sacré , je dus chercher
à fixer au moins la trace des impressions produi¬
tes sur mon esprit par des lieux si célèbres.
Aujourd’hui qu’il ne tient qu’à nous de nous
livrer dans nos cités aux jouissances paisibles de
la littérature,je reviens avec plaisir sut ces temps
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( .3° )
écoulés ; heureux, Messieurs, si me bornant à
reproduire ici la partie de mon journal, qui con¬
cerne la ville de Naples et la campagne en¬
chantée qui l’environne, je puis témoigner à
cette Société , par l’hommage d’un aussi faible
tribut, tout le prix que j’attache à l’honneur de
lui appartenir !
Ce fut le 19 février 1806 que nous arrivâmes
à Naples ; il est impossible de n’être pas saisi
d’étonnement en voyant sa situation , car après
Constantinople , aucune ville ne présente un
aspect plus pittoresque. On admire cette grande
et superbe capitale bâtie en amphithéâtre sur
deux coteaux , dont les cimes sont couronnées
par la Chartreuse et le Château St. Elme ; à cha¬
que pas,vous rencontrez des scènes où la nature
déploie tantôt l’agrément , tantôt la grandeur ,
toujours la variété.
Mais pour jouir complettement d’un spectacle
magnifique , il faut se placer sur la tour la plus
élevée du Château ; là , de toutes parts , s’étend
un horizon sans bornes. Par un temps toujours
clair, la vue s’égare sur les fertiles campagnes
de la terre de labour , sur la mer qui baigne les
remparts de Naples, et sur ce terrible Yésuve
qui désole et fertilise la contrée. Plus loin , c’est
l’île de Caprée , devenue trop célèbre par le sé¬
jour d’un monstre couronné, et à l’opposé, sur
la côte , les ruines de Stabia et le petit village
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( i3i )
tte SotrentQ , patrie du Tasse. A l’aspect de tant
de lieux remarquables par leurs beautés naturel¬
les et par la mémoire des personnages qui les
ont habités, je conçois qu'un poëte ( * ) a du
s’écrier :
t Combien de souvenirs consacrés par l’histoire ,
» Combien d’illusions chères à la mémoire ,
» Dans ce premier berceau de la gloire et des arts»
» Viennent au cœur ému s’offrir de toutes paris !
» Eh ! quel lieu fut jamais en grands noms plus fertile?
» Ici naquît le Tasse, et là mourut Virgile.
» C’est là, c’est dans ces champs, qu’Hésiode à la main,
» Épris de leurs beautés, le poëte romain
» Chantait dans le repos ses douces géorgiques ;
» C’est là qu’il exhalait les plaintes énergiques
» Où vivra de Didon l’éternelle douleur.
» Mais d’un sol vigoureux qui peindra la couleur,
3 » Et le pampre accablé sous la grappe opulente,
9 Et des volcans noircis la flamme étincelante,
3» Et File au triple front, et ce ciel enchanté , %
» Et d’une double mer la double immensité ? »
La ville de Naples est bien bâtie ; cependant
on y voit peu de ces édifices qui excitent l’ad¬
miration dans plusieurs grandes villes d’Italie.
L’architecture des maisons est presqu uni-
( * ) M. de Chênedollé ; Génie de l’homme, chant II.
9
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C * 3 a )
forme ; elles sont de quatre à cinq étages sur¬
montés d'une terrasse. „
Le sol sur lequel la ville est assise offre beau¬
coup d'inégalités, et du quartier de Pizza Falcone
à Sie. Lucie qui borde la mer, il faut considéra¬
blement descendre. Les rues, pavées en lave du
Vésuve taillée en dalle , sont en général étroites
et presque toutes montueuses, mais celle de
Tolède est fort belle et très large. Les quais ne
sont guère commodes ; il faut toutefois excepter
celui de Chicda. Là , est le quartier le plus opu¬
lent de Naples ; c 'est aussi la promenade favorite
du beau monde ; et tous les soirs , quand la
brise de mer est venue tempérer l'ardeur du
jour, une foule de voitures élégantes s'y croisent
en tous sens et rivalisent tout-à-la-fois de luxe
et de vitesse. Naples ne possède point d'autre
jardin public ; les amateurs de la belle antiquité
y vont admirer le fameux grouppe du taureau
Farnèse.
La ville , y compris les faubourgs, peut avoir
six lieues de circuit ; elle est défendue par plu¬
sieurs forts , qui, à l'exception du fort St. Elme,
sont dominés par les hauteurs voisines. Le châ¬
teau de l'Œuf est construit sur un terrain- qui
touchait jadis à la terre ferme, mais il en a été
détaché par un tremblement de terre. Les gas¬
tronomes de tous les pays qui viennent à Naples
se font un devoir de visiter ce château ; c’est
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( i33 )
Sur son emplacement que Lucullüs avait fait
bâtir une maison de plaisance , où il réunissait
les plus illustres gourmands de Rome et de Par*
thénope.
L’Ancien Sebeto , aujourd’hui Fiume délia
Magdalena , est la seule rivière qui coule dans
les environs de Naples ; elle fournit de l’eau à
toutes les fontaines publiques.
Le climat est si tempéré et si agréable , qu’à
quelques fortes chaleurs près , on jouit ici d’un
printemps continuel. 11 faut attribuer ceci prin¬
cipalement au voisinage de la mer, car, tous les
jours, entre midi et une heure il s’élève un vent
léger qui rafraîchit entièrement l’atmosphère. Il
n’en est pas de même dans les provinces inté¬
rieures , où , avant la fin de l’été , les rivières et
les lacs se dessèchent, ce qui occasionne trop
souvent des maladies épidémiques.
Après ce premier coup-d’œil sur la situation,
l'étendue et le climat de Naples , nous dirons
quelques mots des moeurs de ses habitans , et
nous nous étendrons particulièrement sur une
classe inférieure de sa population, qui, ce nous
semble , n’a point encore été jusqu’ici convena¬
blement observée.
Le Napolitain riche consacre la totalité de
son revenu au luxe extérieur ; il aime à étaler les
marques de son opulence, à se distinguer par de
superbes équipages, de beaux chevaux et uy
nombre considérable de valets.
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t >3/, 5
L’esprit d’ordre et d’économie semble appar*
tenir à la bourgeoisie. On y trouve autant de
politesse que dans les rangs élevés , plus de
mœurs et un goût décidé pour le commerce.
Cette classe vit en général fort retirée. Quant
au peuple, il est peut-être ici plus paresseux que
dans aucune autre ville d’Italie ; et le Lazzarone
se montre aux yeux de l’observateur sous l’as¬
pect le plus défavorable. Féroce par caractère ,
soumis et rampant quand il sollicite , tremblant
à la moindre lueur de danger, insolent et hardi
quand il ne redoute rien, sans foi envers l’étran¬
ger qu’il cherche toujours à duper , constant
dans ses projets de vengeance, il n’est pas rare de
le voir porter l’avilissement au plus haut degré,
en trafiquant de l’honneur de ses enfans !
Cette populace, pour ainsi dire nomade au mi¬
lieu d’une des villes les plus peuplées de l’Euro¬
pe, est encore superstitieuse jusqu’à l’extravagan¬
ce ; elle affectionne particulièrement son saint
de prédilection, et, dans ses momens de peine ,
elle s’adresse à lui, et l’implore avec ferveur,
quelquefois même avec brutalité.
Je me souviens qu’à la fête de St. Janvier, épo¬
que chérie des Napolitains , et marquée par le
renouvellement d’un miracle annuel, la liqué¬
faction du sang tardait à se faire ; le peuple agité
commence à s’inquiéter : le miracle ne s’opérait
pas. Il pousse des cris confus ; il apostrophe le
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( 135 >
saint, l’accable d’invectives , et loi ordonne de
combler son attente. Le prêtre , placé à l’autel,
annonce enfin que le sang se liquéfie ; aussitôt
. ce même peuple qu’on vit quelques instans avant
dans un délire difficile à peindre , se calme, se
précipite à genoux, et par ses pleurs et ses gémis-
semens implore son pardon. Malheur à l’étran¬
ger présent qui, soupçonné d’hérésie, leur sem¬
blerait la cause évidente qui empêche la réussite
.du miracle ; je ne répondrais pas de sa sûreté et
de sa vie ; la populace se porterait sans doute
envers lui à quelque fâcheuse extrémité.
La police appelait souvent les Lazzaroni à son
secours ; dans les émeutes populaires , assez fré¬
quentes à Naples, elle se servait de cette milice
pour l’opposer aux ennemis de l’ordre.
Fiers des services qu’ils rendaient, les Lazza-
ronis se permettaient quelquefois des actes qui
partout ailleurs seraient sévèrement et justement
punis.
Les grands Seigneurs aussi ne dédaignaient
pas l’appui des Lazzaronis. Ils avaient parmi cette
bande indisciplinée un certain nombre de famil-
Jes , qu’ils prenaient sous leur protection immé¬
diate , et dont ils formaient une clientelle redou-
jf
table à leurs ennemis , et terrible dans des ven¬
geances particulières. Ces misérables , presque
nus , ou couverts de haillons dégoûtans , vien¬
nent chercher un azile et passer la nuit dans les
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( i36 )
Vestibules ou à la porte des palais de leurs illus^
très patrons ; lorsque ceux-ci fatigués de plai¬
sirs , descendent du char brillant qui les ramène,
ils les trouvent sur leur passage; et, pour arriver
à des appartenons somptueusement meublés ,
ils sont obligés de franchir d'un pied léger le
corps de ces dormeurs , étendus ça et là sur un
sol embelli par le marbre de Carrara ou par des
mosaïques plus riches encore.
Depuis l’administration vigoureuse du Due
d’Ascoli, les Lazzaronis ont en quelque sorte
disparu d’un sol aussi moralement que phisique-
ment volcanisé ; des lois sévères les ont forcés
à renoncer à leur vie oisive et désordonnée ; et
l’on vit ces hommes , dont on n’avait jamais pu
venir à bout, se livrer au travail qu’ils avaient
toujours eu en horreur, et rentrer pour ainsi
dire dans la société, qui les avaient exclus avec
justice.
Parmi les souvenirs de Naples, il ne faut point
oublier les groupes de matelots qui sont ordi¬
nairement rassemblés sur le môle imposant de
cette belle cité. C’est là , qu’au milieu d’objets
enchanteurs dont la vue imprime à l’âme de
douces et grandes émotions , vous vous arrêtez
à considérer leurs gestes animés et l’ensemble
heureux de leurs attitudes pittoresques. Au cen¬
tre , et appuyé sur une des bornes qui servent à
fixer les cables des vaisseaux, souvent un vieux
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( i3 7 )
marin,dont le front semble avoir été sillonné par
les orages, tient un livre ; et autour de lui, la
bouche entr’ouverte et les yeux fixés sur le lec¬
teur , d’autres marins écoutent.... Quelle est la
lecture qui captive si merveilleusement leur at¬
tention? Les vers du Tasse ou ceux de l’Arioste J
Tout le monde s’accorde à trouver délicieux
les environs de Naples,et les heureux habitans de
ces bords sont véritablement les enfans gâtés de
la nature. Rien de plus enchanteur que de voir ,
au sein même de l’hiver , les jardins remplis
d’oeillets, de jasmins et de toutes sortes de fleurs.
Nous pûmes apprécier le bonheur de vivre sous
un si beau ciel, dans une promenade que nous
fîmes sur la rive droite du golfe , où les aspects
les plus gracieux vinrent tour-à-tour charmer
notre vue. La grotte du Pausilippe, le tombeau
de Virgile, Pouzzole, le lac d’Agnano, l’Averne,
l’Elisée, chacun de ces lieux si célèbres , connus
de notre imagination long-temps avant qu’il nous
fut donné d’y porter nos pas , mériterait de
longs détails, mais un spectacle plus imposant
nous appelle sur la rive gauche.
A l’orient de Naples s’élève le Vésuve dont
les éruptions effrayantes ont tant de fois bou¬
leversé cette terre. La petite ville appelée vul¬
gairement la Tour du Grec , neuf fois ensevelie
sous la lave , a été neuf fois rebâtie ! on ne sait
ce qu’il faut le plus admirer, ou la fureur tou-
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( >38 )
jours renaissante du volcan , oula ténacité de»
habitans à ne point quitter ce sol perfide, dont la
fertilité les attache non moins que l’amour sacré
de la patrie.
Le 3 i mai 1806, dans le courant de la journée,
nous nous rendîmes à Porlici, bâti sur l’ancien
Herculanum. Le palais du Roi n’a rien de re¬
marquable , mais les jardins sont beaux et très
bien décorés. On a réuni dans un musée, peut-
être le plus ciujeux qui existe, toutes les statues,
les peintures et les vases antiques trouvés à Her¬
culanum et à Pompéia ; on nous y montra des
fruits et des comestibles, tels que du pain , du
blé, des œufs , des poires , des dattes , qui ont
près de deux mille ans d’antiquité ; tous ces ob¬
jets sont bien conservés ; nous dirons avec un
de nos écrivains, qu’on aime à voir un grain
de blé triompher du temps comme la statue de
bronze, et partager avec elle l’éternité.
Les couleurs des différents tableaux retrouvés
dans ces deux villes n’ont rien perdu de leur
vivacité, ce qui semblerait prouver, ainsi qu’on
l’a déjà dit, que les anciens n’employaient dans
leurs peintures que des terres colorées préparées
.avec des métaux.
Dans une des armoires du musée Herculéen ,
nous remarquâmes un vase de cristal de roche
( lequel est un ouvrage moderne ) mais qui con¬
tient de très beau rouge, que l’on dit avoir été à
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( *39 )
l’usage des dames de Pompéia. Il est constant
que la mode de se colorer le visage, qui selon
nous gâte ce qu’elle veut embellir, est de la plus
haute antiquité. Pline et beaucoup d'auteurs an¬
ciens assurent que les dames romaines em¬
ployaient une espèce de couleur qu’on tirait de
la Syrie, et dont on se servait également pour la
teinture des laines. Ne pourrait-on pas faire sur
le visage de quelque beauté moderne l’épreuve
du rouge antique conservé à Porlici ?
On nous montra également des réseaux fort
détériorés , mais on peut juger de la fines¬
se du fil qui les compose ; il est probable que
les romains employaient ces réseaux à. envelop¬
per et à retenir leurs cheveux. Les espagnols et
les provenceaux en portent encore de sembla¬
bles. En parlant des belles peintures qui ornent
trois salles du musée, nous ferons remarquer
que ces tableaux sont peints sur une espèce de
stuc, couvert d’un enduit très-mince de briques
pilées et tamisées, que l’on a rougi peut-être avec
du cinabre ou do vermillon. ( V. Pline. livre 33
ch. 7 . ) Si elles étaient à fresque , comme l’ont
prétendu quelques savans , leur couleur aurait
pénétré bien d’avantago dans le mortier ; mais
elles ne sont que superficielles.
Les fleurs, les fruits et les animaux sont d’une
grande vérité ; les tableaux qu’ nous ont le plus
frappés sont ceux du Centaure Chiron, ensei
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( *4° )
gnant à Achille à toucher de la lyre , et le petit
char traîné par un perroquet, ayant pour con¬
ducteur une cigale , qui tient les rennes dans ses
pattes.
Nous visitâmes ensuite la salle où l'on déroule
les manuscrits ; la manière dont on s'y prend est
fort simple, mais elle exige une extrême pa¬
tience. On a une machine semblable à celle dont
on se sert pour tresser les cheveux ; on tend les
fils horizontalement ; on y place le manuscrit
dans toute sa longueur, et à mesure qu'on en dé¬
roule quelque chose , on applique à cette partie
une pellicule gommée que l'on a soin de coller
derrière le feuillet ; cette pellicule s’y attache ,
prend bientôt l’empreinte de chaque lettre , et
ainsi de suite jusqu’à ce qu'on se soit emparé
d’une page.
On voit combien il faut de temps pour un seul
manuscrit; toutefois,on est parvenu à en déchif¬
frer ainsi plus de 200 , mais aucun ne méritait
la peine qu'il avait coûtée.
Nous nous fîmes conduire à Herculanum ,
cette ville , détruite par l'éruption de l’an 79 de
notre ère , et que des ouvriers , en creusant un
puits, firent retrouver en 1713 , a été pendant
dix huit siècles ensevelie sous la lave ; comme
le terrain de Portici , sous lequel se trouve une
grande partie d’Herculanum est très inégal , il
a fallu fouiller plus ou moins profondément
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(40
pour arriver au toit des édifices ; la première
découverte qu’on ait faite est celle d’un vaste
amphithéâtre ; toutes les terres qui l’avaient
comblé ont été enlevées,et l’on peut aujourd’hui
le parcourir ; ihais il m’a paru qu’il n’ctait guère
facile d’avoir une juste idée de son ensemble ,
car il faudrait,pour cela,faire éclairer cebâtiment
souterrain par des milliers de flambaux.
Des pierres énormes ont servi à la construc¬
tion de cette salle de spectacle. Les murailles
étaient ornées de très belles peintures , qu’on a
détachées avec un bonheur infini, elles ornent
maintenant le muséum de Portici. On y voyait
aussi des statues,dont deux ( équestres ) sont pla¬
cées dans le vestibule du château royal de Portici.
En mentionnant ces vénérables restes , je ne
dois point passer sous silence les mosaïques. La
plupart des salles du musée n’ont pas d’autre
pavé. ' Ce sont les mêmes qui se trouvaient dans
les appartemens d’Herculanum et de Pompéïa;
leur enlèvement doit avoir offert de grandes
difficultés ; on y est pourtant parvenu sans les
endommager, et on les a placé es dans le même
ordre où on les avait trouvées ; il semble aujour¬
d’hui qu’elles aient été faites pour ce nouveau
séjour.
Il était dix heures du soir quand nous sortîmes
dePortici pourrentrer dans Naples. Tout-à-coup
nous entendons un bruit affreux ; la terre trera-
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( 142 )
ble sons nos pas ; nous regardons derrière nous,
et, à travers dYpaisses ténèbres, nous voyons une
colonne de feu qui s’échappe du Vésuve , et ré¬
pand autour de la montagne une lumière rou¬
geâtre.
Bientôt, cette colonne augmente et s’élève à
une hauteur prodigieuse. Vers une heure du ma¬
tin , ( i". juin 1806) , la lave sortit du volcan
avec une impétuosité étonnante ; à dix heures, un
craquement déchirant, et qui semble menacer le
pays d’une destruction totale , se fait entendre ;
aussitôt la montagne s’entr’ouvre et laisse échap¬
per de ses flancs des torrens de matières enflam¬
mées. Nous nous rendîmes dans la soirée an
couvent des Camaldules situé sur une élévation.,
et là, nous pûmes contempler , dans toute son
horreur, le spectacle le plus admirable , et que
des paroles ne sauraient rendre. Tous ceux qui,
comme moi,se trouvant à Naples lors de l’érup¬
tion de 1806 , eurent le bonheur d’assister au
retour de cet effrayant phénomène, ne perdront
jamais un tel souvenir !
Devant nous s’étendait, aussi loin que la vue
pouvait atteindre, une plaine de feu , et au des¬
sus de nos têtes s’élançait une gerbe immense
de lumière, à travers, des quartiers de rocherset
une pluie de cendres brûlantes.
Nous descendîmes de l’éminence où nous
étions, et nous marchâmes au devant de la lave
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( *43 )
pour l’examiner de plus près. Elle coulait plus-
ou moins lentement, selon les inégalités du ter¬
rain; toutes les fois qu’elle rencontrait un rocher
ou un mur, elle s’arrêtait; puis on la voyait
s’élever progressivement et franchir enfin l’obs¬
tacle qui lui était opposé. Par moment,elle mar¬
chait avec tant de lenteur qu’on pouvait s’en
approcher sans le moindre péril, et nousprîmes
plaisir à y allumer un cigare,placé au bout d’une
canne. Lorsqu’elle se dirigeait vers un arbre fort
et plein de sève , on voyait les feuilles jaunir
comme en automne , peu après se dessécher et
s’enflammer, sans que le feu communiquât au
tronc ; toul-à-coup la lave l’entraînait dans sa
marche, le couvrait entièrement , et une forte
détonnation partait du point où cet arbre avait
existé , détonnation sans doute produite par
l’air comprimé qui cherchait à s’échapper.
Pendant ce temps les malheureux habitans de
la Tour du Grec étaient consternés ; ils éle¬
vaient les mains au ciel et adressaient des prières
ferventes à celui- qui commande aux élémens.
Cependant,rassurés plus tard par la direction que
prenait la lave, ils rentrèrent dans leurs mai¬
sons ; en effet , l’éruption s’apaisa peu à peu, le
feu s’amortit, et quelques jours après le volcan
était tout-à-fait calme. Nous nous décidâmes
alors à faire un voyage de nuit au Vésuve , et à
descendre dans son cratère.
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( *44 )
Partis de Naples à 7 heures du soir,nous arri¬
vâmes à Résine à 8. Nous y trouvâmes des guides
armés de longues torches ; en moins d’une heure
ils nous conduisirent à l’hermitage del Salvador.
L’hermite , vénitien de naissance nous reçut
avec beaucoup d’affabilité ; c’est un homme
grand , d e bonne mine , et rempli d’attentions
pour les voyageurs. Il nous offrit des œufs, des
fruits, et d’excellent vin de Lacryma Christi.
Pendant que nous soupions, il nous fit diverses
questions sur Venise;et comme nous avions quit¬
té cette ville quelques mois auparavant, nous y
répondîmes de notre mieux ; il parut nous savoir
gré des éloges que nous donnâmes à sa patrie.
Enfin, nous partîmes : la nuit était obscure et le
silence qui régnait autour de nous n’était inter¬
rompu que par le sifflement du vent et, dans le
lointain,par le mugissement des vagues qui vien¬
nent se briser sur la côte. Arrivés au pied du
cône , nous y laissâmes nos montures,et chacun
de nous s’étant muni d’un bâton noueux , nous
commençâmes à gravir avec peine les cendres
mouvantes, dans lesquelles nous enfonçions jus¬
qu’à mi-jambe. Après deux heures d’une marche
aussi fatiguante , nous parvînmes à la bouche du
volcan. Nous avions sous nos yeux cette four¬
naise ardente d’où s’élevait quelques jours avant
des gerbes de lumière ; les énormes rochers sus¬
pendus autour du cône nous inspiraient une sorte
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C *45 )
de terreur; et notre imagination frappée ajou¬
tait encore à* l’horreur de ces lieux Nous son¬
geâmes bientôt à descendre dans le cratère,
et après avoir erré quelque temps sur ses bords,
nous nous précipitâmes.... Peu de minutes suf¬
firent pour nous faire arriver au fond de l’abime.
Je n’entreprendrai pas de décrire l’intérieur
du cratère ; il change à chaque éruption ; tantôt
on y aperçoit des cavités profondes, tantôt des
élévations ; sa forme est celle d’un vaste enton¬
noir , dont le circuit peut avoir 800 toises , et la
hauteur au moins 60. Ses bords sont sillonnés de
lave,et une fumée épaisse s’élève des différentes
parties, notamment du côté de la tour du Grec ,
par où la lave s’était d’abord dirigée , lors de la
dernière éruption. On peut justement nommer
ce lieu un des soupiraux de l’enfer. Les cendres
sur lesquelles nous marchions étaient si brûlantes
l’air qui nous environnait, si chargé de vapeurs,
que nous fûmes obligés de remonter un peu plus
haut; là, nous nous assîmes pour respirer, et nous
nous amusâmes, pendant quelque temps, à faire
rouler jusqu’au fond du gouffre de grosses pier¬
res , dont le bruit prolongé ressemblait au fré¬
missement des métaux. Au, totalet comme on l’a
déjà dit,il ne faut pas un grand courage pour des¬
cendre dans le cratère, car il y a plus de fatigue
à essuyer que de véritable danger à courir.
Plongés dans les réflexions que ne pouvait
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( >46 )
manquer de nous inspirer un spectacle aussi ex¬
traordinaire, nous fûmes surpris par les premiè¬
res clartés du matin ; nous nous mimes en mar*
chc,et en moins de vingt-cinq minutes, nous des¬
cendîmes le même espace que nous avions gravi
en deux heures.
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RAPPORT
DE LA COMMISSION DE MÉDECINE (t).
PAR
H. E. H. DE BEAUMONT, Docteur en médecine.
Messieurs ,
Deux Mémoires vous sont parvenus sur la
topographie médicale; mais l’un d’eux, ayant été
déposé au secrétariat après l’expiration du terme
de rigueur , vous avez décidé , d’après votre
réglement , qu’il ne pouvait être admis au
concours. Nous allons donc vous rendre compte
du seul ouvrage qui puisse prétendre au prix
proposé : il porte le titre modeste d 'Essai sur la
topographie médicale du canton de Marcoing.
L’auteur, suivant le plan tracé par votre pro¬
gramme , traite dans autant de chapitres , de la
position du canton , de la nature du sol, de ses
productions , des eaux et de la température ;
tous ces articles, peu susceptibles d’analyse ,
contiennent des détails précis et exacts , qui
(i) Cette Commission était composée de MM. les Docteurs Cam¬
brai , Le Glay , Peysson , Vergé et Debeaumont.
IO
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( *48 )
prouvent que l’auteur connaît parfaitement les
lieux qu’il a décrits : mais tous ces détails pure¬
ment matériels, qui constituent essentiellement
une statistique , ne sont que des préliminaires
indispensables d’une topographie médicale des¬
tinée à faire apprécier l’influence des localités
sur la santé et les maladies des habitans ; aussi
l’auteur n’a-t-il pas donné trop d’étendue à celte
première partie de son ouvrage ; seulement il y
a joint une énumération exacte des richesses
qu'offre aux amateurs de la botanique ce can¬
ton , sous ce rapport , le plus fertile de l’arron¬
dissement.
L’auteur traite ensuite du physique et du mo¬
ral des hahitans ; il décrit bien les principaux
attributs des tempéramens prédominants ; et
quoiqu’il fasse observer que ces bons campa¬
gnards sont loin de ressembler à l’Apollon Pÿthien,
on doit les féliciter de jouir d’une santé robuste
qui leur permet de se livrer aux rudes travaux
des champs.
Le paragraphe consacré à l’histoire du moral
des habitans , est sans contredit le plus faible de
tout l’ouvrage. Certaines propositions semblent
présenter de l’ambiguité et mériteraient des dé-
veloppemens. L’auteur dit que le menu peuple
ne sait pas lire ; que quelques enfans seulement
vont chez le magister recevoir une faible ins¬
truction , et que l’éducation donnée par les pas-
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( *49 )
teurs , est la seule que reçoivent le plus grand
nombre ; encore leurs leçons sont-elles regar¬
dées comme inutiles parles plus âgés. Aussi cette
classe est-elle ignorante , crédule et supersti¬
tieuse. Ici l’auteur a entrevu une grande vérité ;
le menu peuple est partout crédule et supersti¬
tieux , non parce qu’il ne sait pas lire , mais
parce qu’uniquement occupé de ses travaux ,
avide de jouissances matérielles , il dédaigne
bientôt les instructions de ses pasteurs qui lus
eussent donné la seule connaissance indispensa¬
ble à l’homme , celle de ses devoirs envers
Dieu et envers la société. Aussi voit-on partout
le paysan , esprit fort , qui affecte de ne pas
croire les vérités de la religion, être la dupe du
premier charlatan qui lui parle de sortilèges ;
tant il est vrai que l’homme devient crédule en
cessant d'être croyant.
Dans certaines communes, on pense qu’il est
ridicule, et même nuisible, de chercher à sortir
de la condition de ses ancêtres ; l’auteur blâme
cette opinion et la regarde comme préjudiciable
à la prospérité du canton ; s’il y avait plus mû¬
rement réfléchi , il l’aurait trouvée très sage et
très utile , au lieu de la ranger parmi les préju¬
gés. Il est très impolitique d’exciter en tous,sans
distinction, ce désir immodéré des honneurs et
de la fortune,qui rend chacun mécontent de son
sort. Après avoir remarqué que , dans quelques
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( i5o )
comniunes,les jeunes gens ont du goût pour l’état
ecclésiastique , l’auteur demande si la bosse de
la théosophie y serait plus commune qu’ailleurs ;
une pareille question pourrait-elle être faite sé¬
rieusement ? Les physiologistes qui ont osé pu¬
blier ce système , dont le matérialisme abject
sape par la base tous les principes de la morale,
regardent le cerveau comme l’organe sécréteur
de la pensée , et les passions comme le résultat
nécessaire de l’organisation ; ce système , que la
morale, comme la saine physiologie , repousse ,
enlève toute liberté à l’homme , tout mérite à la
vertu , puisqu’il la fait dépendre, ainsi que le
vice , du développement plus ou moins grand
des organes ; il ôte ainsi à la justice divine et
humaine leur plus bel attribut, le droit de punir
le vice et de récompenser la vertu.
Il nous a paru utile de relever des erreurs
aussi dangereuses dans leurs conséquences, quoi¬
que nous soyons bien persuadés que ces erreurs
sont plutôt dans les expressions de l’auteur que
dans sa pensée.
Si nous avons trouvé à critiquer dans l'article
précédent, nous nous félicitons de pouvoir don¬
ner des éloges à une bonne partie des chapitres
qui nous restent à examiner.
L’auteur fait bien sentir les inconvéniens de
la mauvaise manière de construire les maisons,
et de leur malpropreté ; on y laisse croupir
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( i5ï )
des ordures dont la fermentation putride déga¬
gé une odeur repoussante. Le défaut de courant
d'air rend cette malpropreté plus dangereuse
encore et, pendant les longues soirées d hiver ,
les individus qui passent plusieurs heures dans
les maisons, au milieu de cette atmosphère char¬
gée en outre de l’épaisse fumée que répandent
les lampes et les pipes , doivent nécessairement
en être incommodés.
Les habitans ont une bonne manière de se vê¬
tir ; les femmes ne se serrent point dans des cor¬
sets ; elles ont la sage précaution de se bien cou¬
vrir la poitrine; aussi ne sont-elles pas exposées,
comme nos citadines , à de fréquents catarrhes
pulmonaires trop souvent suivis de la phthisie.
Suivent d’utiles considérations sur l’abus de la
bierre et des liqueurs alcoholiques dont les ha¬
bitans usent largement les jours de fêle; ces excès
produisent l’ivresse et quelquefois des querelles.
Là,comme ailleurs,la cupidité mercantile frelate
les boissons spiritueuses dont elle rend l’abus
plus dangereux encore.
Presque tous les habitans du canton se livrent
à l’agriculture ou au tissage du coton ; les pre-
miers,après avoir travaillé toute la semaine,pas¬
sent une partie du dimanche à boire et à fumer;
les excès de ce genre produisent souvent une
irritation de l’estomac fort improprement appe¬
lée embarras gastrique ; cet état est accompagne
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( «5a )
d’une certaine langueur des forces et les indivi¬
dus ainsi prédisposés , soumis aux intempéries
de l’atmotphère , rentrant souvent au logis tout
mouillés de sueurs ou de pluie,sans avoir la pré¬
caution de changer de vêtemens ou de se sécher
au feu , contractent facilement des bronchites,
des pneumonies , des rhumatismes ; et quoique
une constitution robuste et l’assuétude contreba¬
lancent en partie l’action combinée de ces causes,
néanmoins elles produisent souvent leur effet.
Les tissçurs de coton passent une grande par¬
tie du jour dans les caves,soustraits'à l’influence
vivifiante de la lumière solaire ; ils n’y respirent
qu’un air humide et non renouvelé ; de plus ils
se livrent à un exercice partiel peu propre à dé¬
velopper leurs forces musculaires : ces causes
réunies produisent l’étiolement et avec lui toutes
les affections du système lymphatique. A la vé¬
rité , ces artisans retirent de leurs travaux un
salaire qui leur permet de se mieux nourrir que
les autres ouvriers , ce qui contrebalance en
partie l’influence pernicieuse de leur profession:
mais on pourrait ajouter,ce qui est confirmé par
une expérience journalière , que ces artisans
profitent de l’aisance passagère que leur procure
quelquefois le haut prix de leur main-d’œuvre
pour passer une partie de la semaine dans les
cabarets , et que les excès auxquels ils se livrent
ne doivent pas augmenter la vigueur de leur
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( i53 )
constitution. Ces ouvriers se créent ainsi des be¬
soins nouveaux , perdent l’habitude de la tem¬
pérance ; et quand la fabrication de leurs tissus
se ralentit, que leur salaire diminue, ils sentent
vivement leur détresse et se résignent avec peine
à reprendre la vie frugale des autres campa¬
gnards.
La population du canton de Marcoing tend
continuellement à s’accroître. Il n’est pas rare
d’y rencontrer des familles de huit et dix enfans.
L’auteur présente un tableau comparatif de la
population en 1808 et 1821 ; il en résulte que,
dans l’espace de treize ans , elle s’est accrue de
2472 habitans ; le nombre des ménages a aug¬
menté de i 83 , celui des maisons de 199. Cet ac¬
croissement tient à la propagation de la vaccine
et à la cessation de la guerre. On doit des éloges
à l’auteur pour le soin qu’il a mis à dresser cet
intéressant tableau qui a nécessité bien des re¬
cherches.
Avant de traiter des maladies les plus fre¬
quentes , l’auteur parle des erreurs populaires
relatives à la médecine et de la confiance aveugle
dans les charlatans ; cet abus est général et fart
sentir impérieusement le besoin de mesures le¬
gales pour y mettre un terme. Depuis long-temps
on en promet contre les remèdes secrets „ autre
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branche de charlatanisme ; et en attendant la
répression , on les multiplie indéfiniment. (*)
Le dernier chapitre de l’ouvrage est consacré
à la description des maladies les plus frequentes
dans le canton : certaines communes étant hâties
sur un terrain sec et élevé , d’autres , au con¬
traire, dans les endroits marécageux qui bordent
la vallée de l’Escaut, on prévoit bien qu’il doit
régner des maladies différentes dans chacun de
ces sites ; ainsi dans les lieux bas et humides, les
fièvres dites putrides sont très-fréquentes ; l’au¬
teur les attribue avec raison à l’humidité du sol,
à la malpropreté des maisons et des rues , et à
la mauvaise qualité des alimens ; ces causes réu¬
nies sont certainement très-actives et prédispo¬
sent aux gastro-entérites qui, mal soignées dans
(*) On améliorerait singulièrement la police médicale en établis¬
sant dans chaque arrondissement un comité de discipline composé de
docteurs, chargés de surveiller toutes les parties du service médical, et
de poursuivre la repression des abus auprès de l’autorité compétente.
Dans Pétat actuelles magistrats sont chargés de ce devoir;maisquelque
soit leur zèle, ils ne pourront jamais, même avec des lois fortes, faire
diparaître les abus de ce genre , parce que jamais ils n’en auront une
connaissance suffisante, et que ceux qui pourraient leur donner Iss
renseignemens nécessaires auront toujours de la répugance à jouer
je rôle de dénonciateurs ; tandis qu’un comité n’aurait aucun motif
pour se dispenser de remplir un devoir rigoureux.
Ce comité pourrait, en outre, être consulté par Padministration
sur tout ce qui est relatif à la police sanitaire, et par les tribunal!?
sur les questions quelquefois si délicates de la médecine légale*
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( ï55 )
le principe,deviennent très-intenses et se propa¬
gent avec facilitéaux individus soumis aux mêmes
influences.
Ces maladies ont régné épidémiquement dans
plusieurs communes traversées par le canal de
St.-Quentin,pendant le temps qu’on le creusait;
les symptômes rapportés par l’auteur ne laissent
aucun doute sur leur nature inflammatoire ; mais
elles furent traitées suivant la méthode alors gé¬
néralement adoptée ; aussi la mortalité fut elle
très-grande : la médecine physiologique n’avait
point encore éclairé ce point important de la
pathologie.
On observe fréquemment aussi les divers de¬
grés de la gastro-entérite désignés sous les noms
de fièvres bilieuse, muqueuse ; ces maladies exas¬
pérées par les vomitifs et les purgatifs , passent
facilement à l’état adynamique et même ataxique.
Les fièvres intermittentes des divers types sont
fréquentes et opiniâtres dans la partie maréca¬
geuse du canton; l’auteur remarque qu’elles ré-
sislentsouvent aux plus fortes doses de quinquina
et quelquefois se terminent spontanément au
milieu du printemps;il émet le vœu que les pra¬
ticiens fassent un usage prudent du sulfate de ki¬
nine. Ce médicament a réellement triomphé de
quelques fièvres rebelles à l’action d’autres prépa¬
rations de quinquina ; de plus il jouit à petites
doses d’une énergie remarquable ; il peut donc
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( ï56 )
être vraiment utile ; mais quelque multipliées
que soient les formes sous lesquelles on adminis¬
tre le quinquina, on rencontre assez souvent des
fièvres intermittentes rebelles ; un examen atten¬
tif montre alors que celte opiniâtreté dépend
d’une gastrite latente soit primitive, soit consécu¬
tive cl produite par l'usage peu méthodique de ce
médicament héroique;ces gastrites latentes n’ont
souvent pour symptômes que la langueur des for¬
ces et une inappétence insurmontable , d’où les
praticiens peu éclairés tirent l’indication d’ad¬
ministrer de nouveaux toniques. Quelquefois ils
parviennent ainsi à suspendre les accès ; mais la
phlegmasie latente n’en continue pas moins ses
ravages ; d’autres fois la répétition opiniâtre
des accès , amène des engorgemens des viscè¬
res parenchymateux avec leucophlegmatie, et le
malade ne tarde pas à succomber. Dans le trai¬
tement des fièvres intermittentes , il faut mesu¬
rer l’activité des toniques administrés à l’inté¬
rieur sur le degré de susceptibilité de l’estomac,
et lorsque ce viscère repousse les fébrifuges,
tous plus ou moins excitants, malgré le soin ap¬
porté dans leur emploi, il faut renoncer à toute
tentative de ce genre , et chercher à guérir le
malade par des frictions , soit avec la teinture
de quinquina , soit avec la pommade stibiée ;
de nombreux succès justifient cette méthode émi-.
nemment rationnelle.
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( iS 7 )
Dans les sites élevés du canton de Marcoing ,
on observe particulièrement des ophthalmies,dcs
pneumonies , des rhumatismes musculaires et
fibreux : Ces maladies exigent un traitement an¬
tiphlogistique assez sévère.
L’auteur remarque fort judicieusement que la
fréquence de la phthisie pulmonaire peut être
attribuée, en partie , au vice de la méthode thé¬
rapeutique; dans le traitement des inflammations
thoraciques , les officiers de santé n’employent
pas avec assez de constance les moyens antiphlo¬
gistiques ; ils cèdent trop vite au désir des mala¬
des qui réclament impérieusement du vin et
d'autres cordiaux pour remédier au sentiment
de faiblesse qu’ils éprouvent et qu’ils croient être
la cause de leur maladie.
Le reste du chapitre est consacré à des consi-,
dérations intéressantes sur quelques maladies que
l’on rencontre moins fréquemment dans le can¬
ton.
Cet ouvrage"contient plusieurs bons articles ;
mais tous ne sont pas exempts de reproches.
L’auteur, qui parait posséder des connaissances
étendues , aurait pu mettre un peu plus d’ordre
dans sa rédaction, éviter quelques répétitions et
soigner davantage son style qui est un peu négli¬
gé : Mais s’il n’a pas donné à son travail toute la
perfection nécessaire pour obtenir le prix, votre
commission , Messieurs , a pensé que vous de-
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( i58 )
viez le distinguer honorablement et lui accorder
de justes encouragemens ; en conséquence elle
a l’honneur de vous proposer de décerner une
médaille d’or de la valeur de cent francs à l’au¬
teur de ce mémoire.
Votre commission vous propose en outre de
laisser au concours le même sujet de prix. Déjà
l’année dernière vous avez accordé un encoura¬
gement à l’auteur d’un essai sur la topographie
médicale de quelques communes du canton de
Marcoing ; vous avez aujourdhui la satisfaction
de décerner la moitié du prix à un ouvrage infi¬
niment supérieur au premier ; espérons que
votre attente ne sera pas trompée et que vous
pourrez enfin couronner la topographie médica¬
le d’un canton ou même d’une commune de
l’arrondissement.
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OBSERVATIONS
DE M. ANTES,
SUR LA PESTE EN ÉGYPTE,
TRADUITES DE L’ANGLAIS,
Pab M. l’Abbé SERVOIS.
{Quoique de toutes les maladies qui affligent
l’espèce humaine , la peste soit, sans contredit,
la plus terrible , il est néanmoins consolant
d'avoir la certitude qu’en observant une stricte
quarantaine , il n’est personne qui ne puisse
s’en préserver au milieu même d’une ville où ce
fléau exercerait ses ravages avec le plus de furie.
La conduite que les Européens , résidans en
Turquie , tiennent constamment depuis des siè¬
cles pour se soustraire à cette calamité , prouve
sans réplique l’excellence du remède ; et si cette
vérité avait besoin d’une nouvelle preuve , je
citerais les observations que je fis au Caire en
1771 et 1781 , époques pendant lesquelles la
peste se fit violemment sentir, tant dans cette
ville, que dans les autres parties du pays, et sur¬
tout dans la basse-Egypte.
Aussitôt que l’on a reconnu les symptôme»
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( rôo )
bien caractérisés de la peste (*), le premier soin
doit être d’éviter les rassemblemen» de toute
espèce , et plus particulièrement ceux composés
de gens du petit peuple ; on doit ensuite s’in¬
terdire toute communication avec qui que ce
soit, et pour y parvenir, il faut fermer sa mai¬
son et veiller attentivement à ce que, sous aucun
prétexte, personne ne puisse s’y introduire avant
la cessation de ce fléau.
Le moyen ordinaire qu’on employé pour exé¬
cuter cette réclusion , consiste à pratiquer dans
l’intérieur des maisons, une cloison en planches
avec une espèce de guichet pour recevoir les
provisions. En avant de la porte , on place un
grand baquet rempli d’eau , dans lequel un do¬
mestique , qui se tient toujours en dehors ,
plonge tous les comestibles qui peuvent suppor¬
ter cette opération ; et malgré cette mesure, on
ne doit encore introduire ces objets , qu’en les
prenant avec un crochet de fer ou des pincettes.
Qu’on ne croye point qu’il soit difficile de
trouver des hommes qui se chargent d’acheter
et d’apporter tout ce dont les reclus peuvent
avoir besoin ; on vit au milieu d’un peuple qui
( * ) Ils consistent en bubons qui s'élèvent sous les aisselles ou dans
les aines et en tâches pourprées sur les jambes. Si ces bubons ab*-
cèdent heureusement, il y a espoir de guérison pour le malade,
surtout s’il est fort, et si la peste tire vers sa lin.
Note de l'auteur.
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( ifil )
regarde comme une impiété de se précautionner
contre ce qu’il appelle la volonté de Dieu. Il ne
vous vendra donc pas ses services plus cher en
temps de peste qu’en tout autre temps, et pour
le moindre salaire , il bravera la mort vingt fois
le jour.
Le pain , le riz, le café et tous les comestibles
secs , ne sont pas susceptibles de recevoir ou de
communiquer l’infection. On peut donc y tou¬
cher en toute sûreté. On peut également se servir
d’une corde formée de filamens de dattier et d’un
panier fait de feuilles du même arbre, pour
monter les provisions par la croisée. Mais il faut
bien se garder de rien recevoir ni de toucher à
aucun des objets dans lesquels il entre de la lai¬
ne , du coton , de la toile, de la soie et autres
matières de ce genre.
Les lettres ne se prennent qu’avec des pin¬
cettes ; on les soumet de plus à la fumigation ,
lorsqu'on n’a pas eu soin de les tremper dans le
vinaigre avant d’y toucher.
La correspondance se transmet dans des boë-
tes de bois cachetées. On doit bien se garder de
les lier avec de la ficelle ni avec rien de semblable.
Cette voie sert à toutes les communications
qu’on peut avoir à sè faire ; et personne ne ba¬
lance à se charger de ces boëtes , dès qu’on est
bien sûr que ceux qui lesenvoyent, gardent une
rigoureuse quarantaine.
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( IÛ2 )
Il est sans exemple que personne ait gagné la
maladie après avoir commencé à propos et gar¬
dé jusqu’à la fin une retraite absolue ; mais un
fait dont j’ai, plus d’une fois, été le triste té¬
moin , c’est que beaucoup de gens ont perdu la
vie pour avoir eu l’imprudence de recevoir du
dehors un peu de soie, un simple mouchoir.
Un homme d’Alexandrie s’était soumis à la
réclusion ; mais il ne savait pas se raser. Que
fait-il ? Il pratique une ouverture pour y pas¬
ser la tête , afin que le baigneur ne puisse toil-
cher aucune autre partie de son corps. Il ne tarda
pas à reconnaître l’inutilité de cet expédient II
mourut quelques jours après. Combien d’autres
périssent victimes de semblables folies !
On ne court aucun danger à s’entretenir , mê¬
me de très près , avec des pestiférés , comme
le prouvent les médecins européens qui s’appro¬
chent sans crainte des malades qui viennent les
consulter, pendant leur réclusion ; il m’est sou¬
vent arrivé à moi-même , avant de me séques¬
trer , de passer dans des rues où gissaient des
cadavres de pestiférés. Toute mon attention se
bornait à prendre bien garde de toucher à aucun
d’eux.
Parmi tous les systèmes imaginés jusqu'à ce
jour pour indiquer les causes physiques de la
peste , à peine en trouverait-on un seul qui re¬
pose sur des bases solides. D’ailleurs, ce qui
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{ -63 )
paraît vrai à Constantinople , se présente sons
une face tout opposée dans la ville du Caire»
Tant ce redoutable fléau varie suivant les lieux
et les temps ! et quelquefois dans les mêmes
lieux et les mêmes époques !
On a accumulé les raisonnemens pour démon¬
trer que la peste avait pris naissance en Egypte.
On a cent fois avancé que le débordement an¬
nuel du Nil laissait dans les marais et dans les
parties basses, une grande quantité d’eau et de
vase , qui, finissant par se corrompre , infectait
l’air au point d’engendrer ce fléau ; ce qui pré¬
supposerait évidemment une atmosphère sus¬
ceptible de se corrompre ; mais alors qu’on nous
explique donc comment, pour se préserver de
la peste , il suffit d’éviter toute communication
avec des personnes attaquées , lorsqu’on est en
même-temps forcé de respirer le même air
qu’elles; lorsqu’il est notoire que l’on peut, sans
danger , laisser toutes les croisées ouvertes et
rester sur la plate-forme des maisons en général
peu élevées , pour y prendre l’air , qui souvent
est délicieux dans cette saison de l’année ? Pour¬
quoi , loin de restreindre cette jouissance , on
préfère toujours les endroits les plus découverts,
les plus dégagés ? Pourquoi, enfin, il est si com¬
mun de voir des gens dormir en plein air, depuis
le mois de février jusques vers la fin de juin ,
époque pendant laquelle la peste fait précisément
n
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( .64 )
le plus de ravages , lorsqu’elle règne dans ces
contrées ?
Si l’air était réellement infecté , les milliers
de malades qu’on y expose habituellement, et
dont il meurt un si grand nombre , ne feraient
que rendre l’athmosphère plus pestilentielle , au
lieu de la purifier. En un mot,l’objection tombe
d’elle-même ; car il est reconnu que les eaux du
Nil ne se corrompent jamais. Appliquons la
même réponse à ceux qui prétendent que c’est
la malpropreté des Turcs qui produit la peste,
puisqu’ils annoncent par là qu’ils admettent un
air susceptible de se corrompre ; et ajoutons
que c'est le comble de l’injustice d'accuser les
Turcs sur cet article , tandis qu’on pourrait
leur reprocher de donner dans un excès contrai¬
re. Les hautes classes poussent en effet la re¬
cherche de la propreté jusqu’à l’extrême , et le
peuple même croit sa religion intéressée à suivre
ieur exemple. Qui ne sait d’ailleurs , qu’il s’en
faut bien que les rues du Caire soient en géné¬
ral aussi mal propres que celles de la plupart
de nos villes ? Les combustibles y sont très-
rares et s'y vendent fort cher : tout ce qui peut
servir d'aliment au feu , s’y ramasse avec le plus
grand soin et l’on n’y rencontre jamais aucuns
fde ces objets qui trop souvent dans nos cités
choquent l’odorat et la vue. Transportés de
Suite à la voirie, ils deviennent en un instant le
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( i65 )
pâture des oiseaux de proie et d’une troupe de
chiens d’autant plus avides, que n’ayant pas de
maîtres , ils ne vivent que de ce qu’ils peuvent
trouver dans les rues et ailleurs pour appaiser
la faim qui les dévore.
Grand nombre d’écrivains supposent que la
peste est produite par le canal ou calige qui tra¬
verse le Caire. Mais de nouveaux faits vont con¬
firmer ce que nous avons dit plus haut , contre
la corruption prétendue de l’air. Depuis plus de
200 ans , toutes les maisons des marchands
Européens sont placées sur les bords de ce ca¬
nal , et cependant jamais ils n’ont été plus sou¬
vent malades que les personnes qui habitent les
autres quartiers de la ville. Il est même prouvé
que jamais un seul de ces négociants qui se sont
soumis à la réclusion , n’a été atteint de la peste.
Le voisinage d’un lieu si infect ne paraît influer
en rien sur leur santé, tandis qu’il lui serait bien
certainement très-nuisible dans nos contrées.
La peste qui désole l’Egypte , y est-elle appor¬
tée de la Turquie ? Je sais qu’on le répète sans
cesse , sans que personne ait encore pu préciser
l’époque de cette importation ; tout repose à cet
égard, sur des oui-dire : et si les traditions ren¬
ferment par fois quelque chose de vrai, on ne
doit cependant pas les adopter en aveugle ,
parce qu’en traversant les siècles, elles s’isolent
ordinairement de toutes les circonstances néces-
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( *66 )
saires pour les vérifier. Ces on dit remontent peut-
être à la fameuse peste d'Athènes qui passe aussi
pour avoir été apportée de la haute Egypte !
Pendant les douze-années que j "habitai ce pays,
la peste s’y fit sentir trois fois. A mon arrivée
dans Alexandrie , il y avait quelques symptômes
de ce fléau. Bientôt il se propagea d’une manière
effrayante , tant dans cette ville , qu’à Rosette
et dans les autres parties de la basse Egypte ;
mais il n’atteignit que très peu de personnes au
Caire. L’année suivante , des Mamehtcks l’ap¬
portèrent de Constantinople , et il y exerça des
ravages affreux. Mais la guerre qui survint avec
la Russie, ayant coupé toute communication
entre la capitale de l’Empire Turc, Smyme etc.,
on parvint à empêcher la peste de pénétrer dans
ce pays. Mais si elle ne se fit que faiblement sen¬
tir à Constantinople, elle alla visiter Bagdad et
Bassora , où elle n’avait point paru depuis un
temps immémorial.
En 1781 , elle fut d’abord apportée dans
Alexandrie , d’où elle gagna Rosette et ensuite
le Caire. On dut ce présent à quelques juifs qui
promenèrent dans ces villes, de vieux vêtemens
qu’ils avaient achetés à Smyme, pendant qu’elle
y faisait de grands ravages. L’ouverture de la
fatale cassette qui les recelait, suffit pour com¬
muniquer la contagion. On sait que la peste peut
se conserver des aimées entières dans certains
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( I6 7 )
: objets et se transporter facilement partout. C’est
ainsi qu’une fois elle resta, toute une année ,
renfermée au Caire , sans qu’on se doutât de sa
présence.
Un marchand de Damas , à qui ce fléau avait
enlevé deux esclaves noires , eut l’imprudence
de serrer dans une malle les vêtemens de ces
victimes , sans les avoir préalablement bien ex¬
posés à l’air ; au bout d’un an , il acheta deux
autres esclaves et leurfit porter ces mêmes habits!
Peu de jours après ces infortunées furent atteintes
de la peste, et la contagion se répandit dans tout
le pays !
D’après ces diverses observations, je ne pense
pas que l’on soit fondé àregarder l’Égypte comme
le berceau de la peste ; il me paraît même très
probable qu’avec une surveillance pareille à celle
qui s’exerce dans les villes maritimes de l’Eu¬
rope , on parviendrait à la bannir à jamais de
ces contrées.
Les symptômes et les effets de la peste va¬
rient à l’infini. Son pouvoir n’est jamais plus
actif dans un pays , que lorsqu’elle s’y montre
pour la première fois. Aussi, malheur aux pre¬
miers qu’elle attaque , très peu échapperont au
trépas ! On en voit lutter contr’elle pendant 10
à 12 jours , avant de succomber ; d’autres , et
ce cas est très ordinaire, sont emportés au bout
de quelques heures et tels semblent jouir de la
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(t68)
meilleure santé , qui sont tout-à-coup frappés
de mort !
Souvent, après s’être fait sentir de la ma¬
nière la plus violente, dans un quartier, la peste
s’arrête , et poursuit ses victimes avec une égale
fureur dans un quartier tout opposé. Quelque¬
fois elle frappera une maison toute entière, tan¬
dis qu’ailleurs, sur 12,1 5 et même un plus grand
nombre d’individus , réunis sous le même toit,
elle n’en enlevera qu’un ou deux , et elle épar¬
gnera même ceux entre les bras desquels expi¬
rent ces victimes. C’est ainsi que de deux per¬
sonnes couchées dans le même lit, on a vu l’une
succomber , et l’autre n’en être pas même atta¬
quée (*). Quoiqu’il en soit de ces exemples , il
n’en demeure pas moins pour constant que tout
contact avec des pestiférés est extrêmement dan¬
gereux, et pour justifier ces exceptions , il faut
qu’il y ait dans certaines personnes une dispo¬
sition particulière qui le mette à l’abri de cette
maladie. Mais c’est une erreur de croire que,
comme la petite vérole , la peste ne se gagne
qu’une fois , j'ai connu une personne qui n’est
morte qu’à la septième attaque. Lady TVordey
(*) M r . M***eul le courage de ne point se séparer de son épouse ;
attaquée de la peste , pendant l’occupation de l'Égypte par les fran¬
çais dont il faisait partie. Il lui prodigua les plus tendres soins et par*
vint à lui sauver la vie f sans avoir éprouvé lui-même la plus légère
atteinte de ce fléau. Note du Traducteur .
Diç .ed by v^.ooQle
, C *69 )
Montagu m’a dit que , pour son compte , elle
l’avait eue trois fois.
On sait toujours en Egypte , d’une manière
assez sûre , l’époque à laquelle ce fléau doit ces¬
ser. Il est bien rare qu’il se prolonge au delà du
â 4 juin. L’ignorance et la superstition des Turcs
et des Cophles , qui leur font voir partout des
miracles , débitent à ce sujet les contes les plus
ridicules, que nous ne répéterons pas ici. Tout
en se plaisant à reconnaître partout la main de
Dieu, l’homme religieux, mais éclairé , sait
qu’il est mille moyens que Dieu peut employer
pour arriver à son but sans interrompre l’ordre
qu’il a lui-mëme établi. Il sait que Dieu com¬
mande à tous les élémens , et que la nature
entière est tenue d’obéir à ses lois.
La grande chaleur qui se fait sentir en Egypte,,
est la cause naturelle de la cessation de ce fléau.
Le thermomètre de Fareinheit s’y élève géné¬
ralement , à l’ombre même , jusqu’à 90 et 92
degrés. En 1781, la peste éclata vers la mi-avril,
et se propagea avec une telle violence , qu’il
mourut quelquefois au Caire, jusqu’à 1000 per¬
sonnes par jour. Le vent étant passé à l’ouest,
vers le milieu du mois de mai, amena , pendant
quelques jours, une chaleur des plus fortes qui
fit aussitôt diminuer la contagion. Cependant
elle ne quitta point le pays avant la fin de juin ;
parce que le temps redevint plus frais ; mais elle
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( 170 >
causa moins de mal, et disparut, dès que là
chaleur de l’été fut devenue plus régulière.
J’ai souvent remarqué que les vaisseaux qui
venaient des autres points de la Turquie , dans
Alexandrie, après cette époque, n’y répandaient
pas la contagion, quoiqu’ils eussent à bord beau¬
coup de gens attaqués de la peste : il arrive même
fréquemment, que ceux qui débarquent avec
cette maladie y recouvrent la santé. Ces obser¬
vations portent sur des faits dont il est toujours
facile d’acquérir la preuve ; et alors que devient
cette assertion avancée par plusieurs écrivains,
savoir que la peste ri est qu’une, fièvre putride dans
le plus haut degré? Une grande chaleur , loin de
diminuer une fièvre de ce genre , doit l’augmen¬
ter considérablement. Et si celte assertion était
fondée , il est évident que la fièvre putride de¬
vrait être l'avant-coureur ordinaire de la peste
en laquelle on la verrait insensiblement dégéné¬
rer. La plus stricte quarantaine ne préserverait
point de ce résultat.
L’influence salutaire que la chaleur naturelle
exerce sur les pestiférés , m’a souvent fait de¬
mander à moi-même , si le même degré de cha¬
leur artificielle qui produirait une transpiration
abondante et soutenue , ne leur ferait pas plus
de bien, que les remèdes échauffants qu’on leur
administre pour obtenir ce résultat. Mais la so¬
lution de ce problème appartient-de droit, aux
maîtres de l’art et je la leur abandonne.
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( *7 r )
• A Constantinople , au contraire , on compte
sur le froid pour ralentir les fureurs de la peste,
quoiqu’il soit reconnu que le froid n’extirpe pas
aussi sûrement ce fléau dans les lieux où l’on bé¬
nit son retour , que la chaleur le fait au Caire.
J’en appellerai à la Faculté pour nous dire com¬
ment il arrive que le froid produise, dans la
première ville, le même effet que la chaleur pro¬
duit dans la seconde ? Ce nouveau problème me
parait aussi digne de lui être soumis.
La peste fait plus de ravages parmi le peuple ;
parce que c’est la classe la plus stupide et la
plus infatuée de ses préjugés. Persuadés que la
destinée de chaque individu est écrite sur son
front,et que rien ne saurait la changer, ces gens-là
pensent qu’il est absurde de prendre aucune pré¬
caution. Aussi, comme leur garde-robe n’est pas
communément très-bien garnie, et qu’ils ont sou¬
vent besoin de la remonter , ils ne se font aucun
scrupule d’acheter et de porter les vêtemens des
personnes que la peste vient d’enlever; et ils sont
d'ailleurs forcés de vivre toujours réunis en plus
grand nombre, que les classes qui jouissent de
quel qu’ aisance.
Si les riches,et sur-tout ceux qui sont revêtus
de quelque pouvoir , ne sont pas attaqués aussi
souvent de la peste, c’est parce qu’ils sont mieux
fournis en linge et en habits; c’estparce que tout
le monde est obligé de leur faire place, quand ils
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( * 7 2 )
passent dans les rues, et qu’il n’est pas facile à
un pestiféré de s'introduire dans leurs maisons.
Ils sont,en outre, moins esclaves de la routine t
et par là même ils se tiennent plus sur leurs gar¬
des contre ce fléau. Il en est quelques-uns qui
font une espèce de quarantaine, et le plus grand
nombre l’observerait dans toute sa rigueur, sans
la crainte d’être traités de Frangi , d'Européens
mécréans, par les zélateurs de l’Islamisme.
Mais si, malgré ces précautions, la peste pé¬
nètre dans leurs demeures , elle y fait autant de
ravages que dans celle du pauvre. Je me rappelle
qu’en 1771, toute la maison d'un grand person¬
nage fut emportée par elle ; parce que ce chef
avait acheté quelques mamelucks , qui venaient
de Constantinople où elle régnait.
On a prétendu que les Européens fixés en Tur¬
quie , n'étaient pas aussi sujets à cette maladie ,
que les naturels du pays; comme s’il n’était point
avéré que , lorsqu’elle est apportée dans les au¬
tres parties de l’Europe , elle y fait beaucoup
plus de ravages, que dans la Turquie même ! Ils
en sont rarement attaqués, il est vrai; mais c’est
parce que tous ont soin de se séquestrerdès qu’el¬
le paraît ; mais si quelques uns d’enlr’eux com¬
mettent la plus légère imprudence , ils ne la
payent pas moins cher que les indigènes. J’en ai
vu périr plusieurs pour avoir commis la plus
légère imprudence.
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( i7 3 )
On a remarqué qu’cn Turquie et particuliè¬
rement en Egypte, les septuagénaires et les per¬
sonnes au dessus de cet âge , en étaient moins
souvent atteints que les jeunes gens les plus forts
et les plus vigoureux.
Les religieux de laPropagande,établie au Caire,
ne négligent pas de faire la quarantaine; mais ils
laissent toujours deux de leurs confrères pour
visiter et administrer les malades. Une certaine
dose de brandevin,qu’ils prennent avant de sor¬
tir , est la seule précaution dont ces bons Pères
croyent devoir faire usage ; et il est cependant
très rare qu’ils périssent de la peste. Un docteur
Vénitien, avec le même antidote, n’interrompit
jamais l’exercice de son état, sans s’astreindre
à la réclusion , et il ne fut jamais attaqué de ce
fléau. Ne serait-il point possible que la surabon¬
dance de transpiration, occasionnée par l’usagé
de cette liqueur, fût un préservatif contre là
contagion? Car il semble que, dans ce cas, l’eau-
de-vie produit le même effet que produirait na¬
turellement la chaleur portée à un haut dégré.
Aussi remarque-t-on qu’une personne peureuse,
qui est toujours dans les transes , est beaucoup
plus exposée à la gagner qu’une autre , attendu
qu’il est constant que la peur produitun effet con¬
traire et empêche ou suprime la transpiration.
Concluons de tout ce qui vient d’être dit,
qu’avec des précautions, et celles qu’il faut pren-
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( *74 )
dre sont connues, il est possible de se préserver
de cette cruelle maladie , ( * ) dont la nature est
encore et restera probablement toujours enve¬
loppée d’un voile impénétrable, à cause du péril
imminent que l’on court à l’approfondir. (**) Je
suis même persuadé qu’on viendrait à bout de
l’extirper entièrement, ainsi que beaucoup d’au¬
tres maladies également contagieuses , si l’on
parvenait à bien faire sentir à toutes les nations,
et à tous les individus qui les composent, com¬
bien il leur importe d’observer une stricte qua¬
rantaine , et de consumer par les flammes , ou
d’anéantir par quelque voie que ce soit, tout
ce qui vient de personnes frappées de ce fléau.
Je déclare néanmoins, en même temps, que je
( * ) Pendant la dernière peste qui désola la rille de Londres, on
imagina mille moyens pour tâcher d’arrêter les progrès du mal , ce¬
lui , en tr’au très , d’allumer de grands feux dans les rues et sur le»
places publiques , afin de purifier l’air que l’on croyait infecté. Mais
ces expédients ridicules n’obtinrent aucun succès, tandis qu’il est
reconnu que tous ceux qui se séquestrèrent et s’interdirent toute
communication avec les pestiférés, échappèrent à la fureur de la
contagion. Note de Vauteur.
(*) Le docteur anglais VFüile , et le médecin en chef de l’armée
française en Égypte, M. Désgenettes , n’ont pas craint de se sacrifier
pour déchirer ce voile , dans l’espoir de servir l’humanité. Le
premier a succombé victime de son noble dévouement. Si l’un et
l'autre n’ont point atteint le but qu’ils s'étaient proposé, ils n’ont pas
acquis des droits moins sacrés à la reconnaissance publique. Puissent-
ils avoir des imitateurs plus heureux ! Note du Traducteur.
t
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( 175 )
regarde comme entrant dans les vues toujours
sages de la Divine Providence , que ce moyen
ne paraisse point possible dans son exécution.
Mais cette matière ouvre un champ si vaste à
la réflexion, que je craindrais de m’y perdre, si je
m’y engageais trop avant. J’aime donc mieuxbri-
ser court sur cet article, de peur qu’à l’exemple
d’un peintre célèbre, quelque docte membre de
la Faculté ne vienne m’avertir que je sors de
ma sphère. Je soumets ces idées informes aux
personnes qui font leur occupation de l’étude de
la médecine, et je m’en rapporte avec confiance
à leur jugement pour décider jusqu’à quel point
elles sont bien ou mal fondées. C'est l’amour du
bien public qui me les a fait recueillir , et c’est
lai seul qui me détermine à les publier.
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ODE
SUR LA PESTE DE LA CATALOGNE
ET LA MORT DU DOCTEUR MAZET ;
Par Aimé DUPONT.
Membre de plusieurs Sociétés Littéraires.
« Le docteur Mazet vînt
» de France au secourt de la
» Catalogne , et mourut atteint
» de la fièvre jaune , le 22
» octobre 1821. »
( Inscription misa snr sa tombe.
Hedoutable Océan » triste ef fatal empire
Qui dévores l'époux et le fils bien-aimé,
N’avais-tu point d’écueil pour briser ce navire
Où voguait un fléau dans ses flancs enfermé ?
Quoi ! n’entendez-vous pas, enfans de Barcelonne #
Son Génie effrayé s’écrier dans le port :
< Repoussez ce vaisseau, que le feu l’environne ,
» Il a servi le crime *, il est frappé de mort 1 »
S Ce vaisseau avait fait la traite des Nègres.
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( . 7 5 )
Mais déjà , se glissant sûr la rive paisible ,
Le monstre affreux saisit un aliment nouveau ;
Il grandit, il s’élance, et, toujours plus terrible,
Il a changé la ville en un vaste tombeau.
Ainsi, dans la nuit sombre, alors que tout sommeille ,
Une étincelle enfante un long embrasement ;
Quand il n’est plus d’espoir, l’habitant qui s’éveille
Mêle au bruit de la flamme un vain gémissement.
Rien ne peut échapper à l’hydre envenimée :
D’intrépides guerriers que le devoir conduit
Volent, et, sans pitié , cette barrière armée
Repousse vers la mort la terreur qui s’enfuit.
O champs de l’Ibérie , antique et noble terre
Qui brillais autrefois de splendeur et d’orgueil !
As-tu donc allumé la céleste colère.
Pour voir tous ces beaux jours changés en jours de deuil ?
Inconsolée encor des maux et du carnage
Que porta sur tes bords un superbe vainqueur ;
Lorsque de tes enfants l’aveugle et triste rage
Déchirant la patrie , insulte à sa douleur ;
Pour combler ta misère à jamais mémorable ,
L’enfer vomit sur toi ses fléaux déchaînés I. ...
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( * 7 6 )
Dieu juste ! étends sur eux une main secourable ;
Marqués du sceau fatal, sont-ils tous condamnés?».. «
O peuple , espère encore» et connais mieux la France \
Louis parle, ses fils vont adoucit ton sort i
Partez » nobles Héros *; au lit de la souffrance
Allez porter la vie et terrasser la Mort*
Mazet !... * de nul devoir l’autorité sacrée
Ne t’appelle au péril où s’adressent tes pas i
Seul tu fais tout l’espoir d’une mère adorée ;
Quel sera son appui» si tu ne reviens pas?. .. «
Ils sont partis ! et vous leurs pieuses rivales ** »
Vous de qui la vertu brillp au plus humble rang »
Vous portez dans l’horreur de ces^ luttes fatales f
Sans songer à la gloire » un courage aussi grand»
Que ne puis-je tracer» des pinceaux du génie »
Les spectacles touchants qui s’offrent à leurs yeux I
Tout un peuple a cru voir» dans sa vaste agonie »
Des anges qui vers lui sont descendus des cieux.
Le vieillard épuisé retrouve » en leur présence »
Une voix pour bénir leurs soins et leurs bienfaits ,
* Les Médecins envoyés par le Gouvernement Français.
Les Sœurs de Saint Camille.
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C *77 )
Et la vierge, par eux , rendue à l'espérance *
Laisse errer un souris sur ses livides traits.
Le jour, ils sont par-tout; la nuit, d'un œil avide ,
Sur des membres glacés , sur des restes impurs ,
^u monstre interrogeant le ravage homicide,
Ils lisent dans la Mort leurs triomphes futurs.”
Tel un sage autrefois *, pour instruire le monde ,
Cherchant à pénétrer le secret des volcans ,
Du Vésuve ébranlé sur sa base profonde
Abordait, sans pâlir , les formidables flancs.
Aie ides de nos jours que l’univers contemple ,
Hélas ! à ces travaux vous ne survivrez pas ;
Mais vous saurez du moins, laissant un grand exemple ,
Vous saurez conquérir un immortel trépas.
O prodige I la Mort ne veut qu’une victime :
Un seul doit expier vos sublimes secours.
Tu sauves les mortels , Mazet , cœur magnanime,
Et ton art, ta vertu , ne sauvent point tes jours.
Ainsi la jeune plante à la terre est ravie
Pour offrir à nos maux un remède certain ;
* Pline l'ancien.
12
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( i 7 B )
Elle donne, en mourant, et la force et la vie,
Et son utile fleur n’a brillé qu’un matin.
llélas 1 trop bien instruit du mal qui le dévore,
Lui-même il consolait ses amis généreux ,
Et » bravant la douleur , s’applaudissaint encore
De mourir pour son art et pour des malheureux.
Mais ses larmes soudain qui coulent en silence.
Trahissent des regrets et des pensers amers :
« Ah ! puissiez-vous, dit-il, revoir encor la France;
> Revoir notre patrie-et ceux qui vous sont cher»!
, Sur ces bords fortunés tout m’appelle à la vie ;
* Là j’ai laissé ma mère !... écoutant son espoir,
> Et fière de son fils, elle veille, elle prie ,
* Pour ce fils trop aimé.... qui ne doit plus la v oir! »
Il soulève , à ces mots, sa mourante paupière
Vers ses nobles amis pleurant à ses adieux ;
D’une voix qui s’éteint il nomme encore sa mère....
Et Belzunce et Rotrou l’ont reçu dans les Cieux.
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RAPPORT
SUR LE CONCOURS DE POÉSIE (')■
Par M. F. Delcroix.
M ESSIEURS ,
Lors qu’après la lecture des différentes pièces
qui, l’année dernière , tous sont parvenues sur
la Bataille de Denain, vous remites au concours
ce même sujet de poésie , vous ne vous berçâtes
point d’une vaine espérance. Une satisfaction
trop vivement désirée pour n’être pas pleine¬
ment goûtée par vous, le plaisir inestimable de
décerner une palme au talent, vous était réservé
dans la solennité qui nous rassemble aujour¬
d’hui ; aussi , Messieurs, permettez que nous
nous félicitions du choix que vous avez bien vou¬
lu faire de nous pour éclairer votre bon goût et
soumettre à vos décisions le résultat de nos
examens. Notre tâche est agréable et facile ; car ,
( i ) La Commission de Poésie était composée de MM. Aimé
Dupont , Le Glay, Alex. Lussiez , Peysson et F. Delcroix ,
rapporteur.
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( ï8° )
cette fois, ce ne sont pas seulement des efforts
louables que nous avons à vous signaler.
Organe de votre commission, je dois au soin
qui m’est confié un autre avantagent sans doute
un mérite : je serai court dans mon rapport Je
crois inutile de me livrer à de nouvelles consi¬
dérations sur une matière déjà suffisamment
épuisée, après les développemens dans lesquels
est entré l’année dernière, quant au fond du
sujet, un membre estimable de la commission
dont j’ai l’honneur de faire partie ( i ).
Huit odes et deux poemes ont été envoyés au
Secrétariat de la Société pour disputer la palme
promise. Nous avons cru devoir écarter cinq de
ces pièces, après une première lecture ; et notre
attention s’est ensuite portée plus spécialement
sur les numéros 2. 4 - 5 . 7 et 10. Nousavons recon¬
nu des choses fort estimables dans les trois pre¬
mières ; malheureusement, trop d’inégalités les
déparent; les auteurs ne se sont pas souvenus que
le genre de l’ode , choisi par eux , était celui de
tous qui pouvait en supporter le moins. Un re¬
proche plus grave que nous serions en droit de
leur adresser, c’est d’avoir donné l’essor à leur
imagination , sans se faire une idée juste du sujet
qu’ils avaient à traiter ; delà le vague qui régne
( i ) Voyez ces développemens dans les Mémoires de la Société,
année itiai. Rapport de la Commission de Poésie , par M. Lussiez.
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( I«I )
dans leurs ouvrages défaut fondamental, que
ne sauraient racheter quelques beaux vers , ni
même plusieurs strophes qui ne manquent pas
d’énergie et d’un certain éclat. Nous citerons,
pour exemple le commencementlde l’ode n°. S
portant pour épigraphe : Fortior in adversis.
. . . Frappons , accablons sa vieillesse !
S’écriaient du grand Roi les nombreux ennemis :
Que sa stupeur, que sa faiblesse
Nous livrent ses remparts et ses peuples soumis !
Que Pairain de nos camps marque Pheure fatale
Où , guidés vers sa capitale ,
S’ébranleront tous nos guerriers ;
Vainqueurs à Malplaquet, aux champs de Ramillies *
Arrachons de son front des palmes avilies,
Et cueillons de nouveaux lauriers..
Enorgueillis par un destin prospère ,
Dans le Louvre déjà se croyant triomphants ,
Ils ajoutaient : forçons un père
À combattre pour nous contre un de ses enfans.
Que celui dont la cour des Princes fut l’asile ,
A nos vœux aujourd’hui docile *
S’arme pour détrôner les rois ;
Que l’Espagne et la France , à jamais divisées ,
Et par leurs propres mains , d’or , de sang épuisées,
En tremblant subissent nos lois !
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( )
Les insensés ! ils rêvent la victoire,
Et Louis règne encore ! et Villars le défend I
Un Bourbon fuirait vers la Loire (1) ,
Quand aux bords de l’Escaut un beau trépas l’attend I
Il faut nous arrêter : le reste ne se soutient pas
également.
Je mets toute ma gloire è chanter ma patrie.
Telle est l’épigraphe du n°. 7. Celte composi¬
tion , si l’auteur avait pris soin de la resserrer,
ou , pour mieux dire, si elle était réduite au
simple récit de la bataille, nous semblerait digne,
sous plus d’un rapport, d’être distinguée par la
Société. Le plan en est sage et régulier ; les faits
historiques y sont rendus avec précision et fidé¬
lité ; c’est un avantage qui se rencontre diffici¬
lement dans une ode ; mais qu’on n’est nulle¬
ment fâché de trouver dans un poëme du genre
de celui-ci, pourvu que le poëte ne cesse point
d’être peintre , et qu’il ait toujours l’art de rele¬
ver les moindres détails par la magie de son pin¬
ceau. L’auteur paraît s’être proposé pour modèle
le petit poëme de Voltaire sur Fontenay , et la
belle prosopopée de Boileau sur le Passage du
Rhin. Il est intéressant de le suivre dans sa mar¬
che , et nous prendrons plaisir à étendre cette
analyse , moins encore pour le mérite réel de
( 1 ) Les Allie's croyaient que Louis XIV , à qui ce conseil
avait etc donne', se retirerait derrière la Loire.
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( ,8 3 )
Fourrage > que pour les espérances qu’il fait
naître. Nous trouvons, au commencement, une
peinture de Fétat déplorable où se trouvait le
royaume dans les dernières années de Louis XIV.
Déjà plus d’un revers avait de sa fortune
Abaissé la splendeur aux peuples importune ;
Hochstet et Ramillie, Oudenarde et Turin ,
De ce règne éclatant avaient terni la fin ; etc.
C’est dans cet état de choses que le cabinet de
Versailles parvient, en quelque sorte, à détacher
les anglais de la coalition. Le port de Dunker¬
que leur est remis en otage , et Malborough
laissant à Eugène un corps de dix mille hommes *
retourne à Londres auprès de sa Souveraine.
Louis conçoit alors un rayon d’espérance.
Des malheurs qu’il craignait il veut sauver la France*
II écrit à Villars : « Combattez à présent ,
» Combattez, et s’il faut que le sort inconstant
• Par un dernier revers flétrisse ma vieillesse,
i Alors autour de moi j’assemble ma noblesse ;
» Ces français que le sort n’a jamais abattus p ,
» Sous les yeux de Louis ne seront pas vaincus r
» Et plutôt que de voir avilir ma couronne ,
» Avec eux je mourrai sous les débris du trône ! *-
Une tradition populaire , que l’histoire a re¬
cueillie, donne bientôt à notre po’ëte l’idée d’une
«fiction qui peut sembler étrange à qui ne connaît,
pas cette particularité. Voici la manière dont
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( l8 4 )
Voltaire en fait mention dans son Siècle de Louis
XIP^ : « Ceux qui savent qu'un Curé et un Con-
y> seiller de Douai, nommé Le Fèvre d’Orval,
» se promenant ensemble vers ces quartiers,
» imaginèrent les premiers qu’on pouvait aisé-
» ment attaquer Denain et Marchiennes , servi-
» ront à prouver par quels secrets et faibles
» ressorts les grandes affaires de ce monde sont
» souvent dirigées. Le Fèvre donna son avis à
» l’Intendant de la province. Celui-ci au Maré-
» chai de Montesquiou , qui commandait sous
» le Maréchal de Villars. Le Général l’approu-
•» va et l’exécuta. Cette action fut le salut de la
» France. » L’auteur suppose que , des hau¬
teurs du ciel, Henri IV veille aux destinées de
la monarchie ; et il n’invente rien de plus rai¬
sonnable que de faire revêtir à ce bon roi les
habits d’un ecclésiastique, pour aller trouver
Villars. Henri ne pouvait-il pas préférablement
emprunter les traits de quelque vieux guerrier?
C’est ainsi du moins qu’on aimerait à se figurer
le vainqueur de la ligue ; et par là l’auteur , en
s’écartant un peu plus de la vérité historique ,
aurait ôté à sa fiction ce qu’elle présente de bi¬
zarre. Quoi qu’il en soit :
Henri, loin du séjour de la lumière pure ,
Se montre dans les camps une dernière fois :
Son cœur palpite encore en songeant aux exploits.
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( i 85 )
Aux chagrins, aux périls de sa vive jeunesse. . . «
i Tels étaient, se dit-il, tels étaient ces soldats
h Qui,le jour du péril, me couvraient de leurs bras.
» Combien je les aimais !.. Français , pourquoi
» la guerre
» De votre sang alors baigna-t-elle la terre ?
9 Un plus noble combat vous attend aujourd'hui:
9 U n’est point de parens dans le rang ennemi. »
Il demande Villars ; tout ce qui l’environne
Est frappé de l’éclat qui brille en sa personne ,
Et qui perce au travers de son modeste habit.
Devant le Maréchal soudain il est conduit;
Bourbon le trouve assis dans le fond de sa tente.
Là , des plans sont épars,où , d’une main prudente,
Il médite la guerre et trace des combats.
• Laisse , lui dit Henri, ces règles, ces compas;
» Dieu protège la France , et son bras invisible
9 Etendra sur les tiens une force invincible.
» Ne crains plus désormais les chances du destin :
9 La Victoire aujourd'hui te couronne à Denain.
9 Vois ce camp dégarni, vois cette ligne immense
9 Qu’Eugène offre à tes coups et livre sans défense;
j» Marche sans hésiter : ta patrie et ton roi
9 Appellent un vengeur ; qu’il le trouvent en toi 1 1
Henri s’éloigne ; et, comme frappé des traits
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( 186 )
d’une clarté inattendue, Villars conçoit la possi¬
bilité d’une victoire, et prend toutes ses dispo¬
sitions pour l’attaque.
Il brûle de combattre ; et, dès le même soir ,
Il voudrait du succès réaliser l’espoir.
Pour profiter au moins de la nuit qui s’avance ,
Il commande à ses chefs que l’on s’arme en silence ;
Marque un poste à chacun ; surveille les apprêts ;
Et pourtant cache à tous son plan et ses projets.
Suivent bientôt les détails du combat; ces dé¬
tails, que l’usage de nos armes à feu et les évo¬
lutions de la tactique moderne rendaient d’une
exécution difficile , ont permis à l’auteur de
mêler quelques traits touchants aux images san¬
glantes que lui fournit son sujet; c’est ainsi qu’il
donne un regret à la mort prématurée du jeune
Tourville , fils du célèbre amiral :
Que de jeunes guerriers tombent dans la poussière»
Et qui s’étaient promis une longue carrière t
Tourville, tu péris ; c’en est fait de l’espoir
D’un heureux avenir que tu ne dois plus voir»
Flatteuse illusion , fugitive chimère,
Gloire , appaiseras-tu le chagrin de sa mère f
Au résumé , Messieurs , cette pièce de vers
nous semble écrite sous l’inspiration d’un talent
facile , mais encore inexpérimenté. Plusieurs
infractions aux lois sévères de la mesure nous
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( ï 87 \
autoriseraient même à croire que l’auteur est
extrêmement jeune : à ce titre , il est digne de
tout votre intérêt. Si donc votre équité se voit
forcée à lui refuser la couronne, vous ne re¬
fuserez pas de justes encouragemens à sa muse ,
dont il aura voulu vous offrir les prémices.
Une seule pièce nous reste à examiner , et no¬
tre mission va se trouver remplie.
Des sentimens français toujours exprimés avec
chaleur , l’avantage d’avoir retracé fidèlement,
dans ses antécédens et dans ses conséquences,
le beau fait-d’armes qui sauva la France , pour
ainsi dire, à nos portes, voilà, Messieurs, ce que
nous nous plaisons à reconnaître dans l’ode
n°. io, ayant pour épigraphe :
Dulce et décorum, est pro patriâ mort.
( Hob. )
Pour ne rien ôter à l’intérêt de l’ouvrage, nous
nous dispenserons d’en tracer l’analyse ; nous
aimons mieux vous en donner lecture ; sans
doute, un œil un peu sévère y découvrirait quel¬
ques taches , et nous pourrions y signaler des
hors-d’œuvre et des imperfections ; mais ces
défauts, inséparables d’un premier jet , dispa¬
raîtront , si l’auteur veut s’en donner la peine.
Evidemment au-dessus de tous ses rivaux , il ne
tiendra qu’à lui de rendre son triomphe encore
plus complet; et nous l’engageons, au nom de sa
gloire , à mériter entièrement vos suffrages.
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( •«* )
La commission, dont j’ai l’honneur d'être
l’interprète auprès de vous, Messieurs, vous
propose de décerner le prix à l’auteur de l’ode
inscrite sous le n°. 10 , et dont l'épigraphe est
rapportée plus haut*
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ODE
SUR LA BATAILLE DE DENAIN,
Par M. Abri. HUGO.
Dulce et décorum est pro patriâ mort.
( Hor. )
V ous qui triomphez de vos frères ,
Mortels, montrez-vous généreux ;
N’insultez pas à leurs misères ,
Et tremblez plutôt d’étre heureux.
Songez qu’il suffit d’un outrage
Pour rendre un reste de courage
A l'orgueil qui vit dans leurs cœurs;
Souvent le lion se relève
Terrible, au dernier coup du glaive f
Et vient terrasser ses vainqueurs.
Pourquoi » Monarques de la terre ,
Pourquoi ces nombreux étendards ?
Pourquoi cet appareil de guerre ?
Et ces coursiers traînant des chars P
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( * 9 ° )
Où vont, à travers la poussière ,
Au bruit d’une marche guerrière ,
Ces bataillons audacieux ?
Pareils aux troupeaux dans les plaines,
Qui, veuant des terres lointaines ,
Chassent les sables jusqu’aux deux.
Ils ont dit dans leur espérance :
Punissons d’orgueilleux succès;
Rendons à la superbe France
Les maux que ses fils nous ont faits*
Déjà leurs phalanges sont prêtes
À venger sur nous ces conquêtes
Dont ils gardent le souvenir ;
Prompts à commettre en leur victoire
Ces mêmes crimes de la gloire
Que le Ciel leur donne à punir.
Que fera donc ce vieux Monarque
Qui règne au trône des français ,
Et qui, menacé par la parque,
L’est plus encor par leurs succès P
La faim dévaste ses provinces ;
Le trépas a frappé ses princes
Au sein des peuples effrayés.
Faudra-t-il donc qu’il s’humilie ,
Et qu’en sa vieillesse il supplie
Ceux qu’il vit jadis à ses pieds P
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( T 9 T )
Hochstet en ses marais célèbres
Avait vu périr nos soldats ;
Ramillie en ses champs funèbres
Les voit se rendre sans combats ;
En vain » respirant la vengeance,
Villars à Malplaquet s'avance :
Nos jours de gloire n'étaient plus ;
Et nos soldats, pleurant de rage ,
Dans cette plaine de carnage
Enterraient leurs drapeaux vaincus»
Respectons le destin terrible
D'un roi qui prie en s’abaissant ;
Dieu seul, mortels, est invincible ,
Ce Dieu qui seul est tout puissant 1
Il est beau, quand le sort nous dompte
De savoir accepter la honte >
Pour sauver un peuple abattu.
Avoir vaincu , c’était la gloire ;
Mais savoir céder la victoire ,
Mortels , c’est plus , c’est la vertu I
Mais l’étranger plein d’arrogance >
Croyant à des succès certains «
Oubliait, dans son insolence >
L’instabilité des destins.
Il n’accordait à nos prières
Qu’une de ces paix meurtrières ,
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( i9 2 )
Honte et ruine des États ;
Et, dans cet accord téméraire »
Louis trouvait toujours la guerre *
Et l’honneur ne s’y trouvait pas.
i Partez , Villars ! allez combattre,
Et, s’il le faut, allez mourir !
Nous , si le Ciel veut nous abattre.
Sur vos pas nous irons périr.
Oui, si le sort vous est rebelle ,
Moi-même à mon peuple fidèle
Je veux annoncer leurs projets,
Afin qu’à ma voix tout s’assemble à
Et que du moins tombent ensemble
Le roi, le trône et les sujets. »
O vous que la France contemple
Comme ses maîtres glorieux ,
Rois, que ce mémorable exemple
Soit toujours présent à vos yeux 1
Quelque danger qui les menace ,
Les français peuvent sans audace
Ne point abaisser leurs drapeaux.
O nos rois , acceptez la guerre ;
Vous frapperez du pied la terre,
Il en sortira des héros I
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t ^3 )
Pourtant l'année imprévoyante
De ces vainqueurs audacieux ,
Dormait , dans sa joie imprudente >
Sous ses drapeaux victorieux.
Oubliant que , dans sa colère »
Le Ciel * on propice » ou sévère,
Fait seul les combats malheureux >
Les insensés » dans leur démence »
Méprisaient ces fils de la France ,
Qu’ils supposaient vaincus par eux I
Soudain les trempettes sonnantes
Ont retenti de toutes parts >
Et par cent bouches foudroyantes
Leur camp voit battre ses remparts ;
Bientôt, à travers la fumée »
S’avance à grands pas notre armée >
En poussant des cris de courroux.
Français , voici le jour de gloire 1
Osons essayer la victoire ,
Marchons » et leur camp est à nous 1
Albemarle, qui s'épouvante
Au sein de ses murs foudroyés»
Ranime en vain l’ardeur tremblante
De ses bataillons effrayés»
i3
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Partout ViHars , dans la tempêta ,
Calme et terrible , à notre tête,
Dirige avec art le danger.
Tremblez , Germains ! il faut se rendre.
Vaincus , cessez de vous défendre;
C’est au salut qu’il faut songer !
En vain Eugène plein de rage
Accourt pour sauver ses soldats ;
En vain il tente le passage
Du fleuve ouvert devant ses pas.
Il voit, enchaîné sur les rives ,
Se rendre ses troupes craintive»
Que nul art ne peut protéger,
Et remporte dans sa retraite
L’affront d’avoir vu leur défaite ,
Sans pouvoir même la venger.
Tout demeure en notre puissance.,
Armes, chefs, soldats et drapeaux ;
Nous retrouvons cette espérance
Qui parmi nous fait les héros.
Bientôt les villes prisonnières
Relèvent leurs blanches bannière» ,
Libres enfin par ce succès ;
Et les sauveurs de nos murailles ,
Vainqueurs sur le champ des batailles ,
S’arrêtent en criant : là paix I
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t *9 5 )
Au bruît de ce coup de tonnerre »
Qui jusqu’à Vienne a retenti *
Le monde étonné considère
Le roi qu’il crut anéanti*
Lotus , content de sa vengeance >
Consulte les maux de la France,
Sans chercher des succès plus grands >
Et, redevenu formidable >
Il signe une paix honorable ,
Conquise sur les conquérant
Honneur à toi, Monarque illustre >
Qui, par un titre glorieux,
Sus ajouter un nouveau lustre
Au noble nom de tes ayeux l
La postérité qui t admire ,
Aux jours brillants de ton empire
Fixera long-temps ses regards ;
Car toute grandeur te fut chère $
Et sous les lauriers de la guerre
Tu fis croître ceux des beaux-arts.
Qu’importe qu’aujourd’hui l’envie,
T accusant de vaines hauteurs ,
Cherche à flétrir ta noble vie
Par ses cris calomniateurs?
La calomnie et les outrages
Sont les plus nobles témoignages
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( «9 6 )
Qu’un héros conquiert ici-bas.
Spr la terre où le Ciel l’exile ,
Sa tâche serait trop facile
Si les mortels n’étaient ingrats.
Aristide était grand peut-être,
Il fut puni de ses vertus ;
On vit Socrate comparaître
Devant les bourreaux d’Ànitus.
Quand lui-même, un Dieu tutélaire
Voulut descendre sur la terre
Pour sauver un monde orgueilleux ,
Pour prix de ses leçons divines,
C’est le front couronné d’épines
Qu’il fut renvoyé dans les cieux.
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EXTRAIT
DES PROCÈS-VERBAUX
DE LA SOCIÉTÉ D’ÉMULATION.
( Séance du ^juillet 1822. )
La Société, après avoir entendu k rapport de
la Commission de poésie, adoptant les conclu¬
sions de M. F. Deleroix , rapporteur, décerne le
prix de poésie', consistant en une médaille d'or
de la valeur de 200 francs, à M. Abel Hugo,
pour l’Ode sur la Bataille de Denain, inscrite
sous le n°. 7 et portant pour épigraphe 1.
Dulce et décorum est pre patriâ mori.
(Hob.)
La Société , délîbérantsur les conclusions de
M. Pascal-Lacroix , rapporteur de la Commis¬
sion d’archéologie , décerne une médaille d’or
de même valeur à M. Arthur Dinaux, auteur
de l’Essai sur la bibliographie Cambrésienne-
qui porte cette épigraphe :
Et plus est patrîœ
Scripta referre labor, (Oynk^
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( * 9 8 )
( Séance du i3 août )
La Commission de médecine ayant fait con¬
naître le résultat de sa délibération par l’organe
de M. le Docteur Debeaumont , son rapporteur „
la Société adopte les conclusions de ce rapport
et décerne une médaille d’or de ioo francs à M.
B illoir , Docteur en médecine, à Oisy, ( Pas-
de-Calais ) auteur d’un Essai sur la topographie
médicale du canton de Marcoing.
Sur les conclusions de M. Tordeux , rappor¬
teur de la Commission d’économie rurale r le
prix d’agriculture % a été partagé entre MM.
Càudron de Gonnelieu, et Défont aine , de la
Neuville St. Remi.
Une médaille d’eneouragament a été aussi ac¬
cordée à M. Arnoux , cultivateur et maître des
postes à Cambrai , pour avoir employé avec
succès, comme engrais, les tourteaux de colza
et de lin , dont l’usage est encore très peu ré¬
pandu dans cet arrondissement
MM. Leriche, de Rumilly et Macaine, de
St. Souplet, ont obtenu des mentions honora¬
bles pour diverses améliorations introduites par
eux dans leur système de culture.
Pour extrait conforme ,
LE GLAY.
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SUJETS DE PRIX
MIS AU CONCOURS POUR i8t5»
Jja Société délivrera dé nouveau, en i8s5, des pri~
Ates aux cultivateurs qui auront fait faire le plus de
progrès à une branche quelconque de l'économie rurale»
—Elle offre encore un prix de 200 francs à l’auteur du
meilleur mémoire sur la topographie médicale d’un
canton, ou même d’une commune de l’arrondissement»
—Elle laisse ouverte la série de questions qu’elle a pu¬
bliée en 1820 , sur l’histoire locale et les antiquités du
Cambrésis , et elle décernera un prix à l’auteur du
meilleur ouvrage sur un point quelconque de notre
archéologie.
—Outre l’éloge de Yanderburch, qui reste au concoure
comme sujet d’un prix fféloqUèflce réservé , la Société,
adhérant avec plaisir au vœu exprimé par le Conseil
Municipal de Cambrai , déclare qu’elle décernera une
médaille d’or de 200 francs à l’auteur du discours dan*
lequel on développera avec le plus de succès , cette
pensée d’un écrivain célèbre :
1 On avait assez considéré la religion comme un
> besoin de l’homme ; les temps sont venus de la consi-
» dérer comme une nécessité de la société (*) »
—L’Académie n’indique point de sujet spécial pour le
(*) M. de Ronald.
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( 200 )
prix de poésie; le prix sera aecordé à l’ouvrage inédit J
qui, sous tous les rapports , sera jugé le plus digne de
cette faveur. Tout ouvrage qui blesserait la religion ,
les bonnes mœurs ou te Gouvernement, ne sera pas
admis au concours.
Les mémoires » discours et pièces de poésie devront
parvenir , francs de fort , au Secrétaire perpétuel de la
Société , avant le i 5 juin 182Ï. Us porteront» comme
d’usage » une devise » et seront accompagnés d’un billet
cacheté » répétant la devise avec le nom de 1’auteur*
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ÀPPENDIX.
i
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ANALYSE
D'un calcul salivaire du cheval , suivie dune note
relative à la composition chimique de la salive
chez ce quadrupède .
Pau M. J. L. LASSAIGNE , membre correspondant.
Ce calcul avait une forme cylindrique à peu
près analogue à celle d'un ellipsoïde allongé ; il
avait 47 millimètres de longueur sur 18 de dia¬
mètre ; il présentait une dureté semblable à celle
du marbre.
Scié longitudinalement par le milieu, on n’a
trouvé à son centre aucun corps étranger ; on
apercevait seulement des couches concentriques
de même nature.
i°. ioo parties de ce calcul réduites en poudre
fine ont été chauffées avec précaution dans un
tube de verre fermé par un bout ; il s est dégagé
pendant cette opération des gouttelettes d’^au
qui ont ruisselé à la partie supérieure du tübe
qui était recourbée : ce liquide n’avait qu’une
légère odeur fade animalisée.
Il y eut pendant cette première calcination 3
pour cent de perte occasionné par l’eau évaporée.
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( 2°4 )
a®. Les o, 97 parties restantes ont été calcinée*
au rouge obscur dans un creuset de pldtine ou¬
vert ; il s’en est dégagé une fumée d'une odeur
de corne brûlée, qui s'est enflammée au contact
de l’air. Le résidu grisâtre contenu alors dans le
creuset ne pesait plus que o, 88. La matière or¬
ganique détruite par l'action de la chaleur était
donc de o, 09.
3 °. On a traité par l’acide nitrique faible le
résidu grisâtre qui s’y est dissous entièrement
avec une vive effervescence ; l'ammoniaque ver¬
sée dans cette dissolution y a formé un précipité
léger ,floconeux qui,recueilli avec soin, et chauffé
au rouge , pesait, o, o 3 , il a présenté tous les
caractères du phosphate de chaux.
Dans la liqueur surnageante , le sous-carbo¬
nate de soude a produit un précipité blanc de
carbonate de chaux , pesant, o , 84.
Il résulte de ces expériences que le calcul sa¬
livaire dont il s agit est formé , sur 100 parties '•
i # . Carbonate de chaux. . . 84.
2°. Phosphate de chaux. . . 3 .
3 °. Matière animale. 9.
4 . Eau. 3 .
Perte. 1.
100.
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( 205 )
Ces résultats démontrent, à en juger par ceux-
ci et ceux déjà connus , que les calculs salivaires
trouvés chez les animaux hérbivores sont géné¬
ralement différents de ceux qui se forment chez
l’homme, où ils ne sont composés que de phos¬
phate de chaux, et de matière animale.
En 1817, M. Yauquelin a publié l’analyse d’un
calcul semblable à celui dont nous donnons au-
jourd hui la composition , et qui avait été ren¬
contré dans les glandes maxillaires de l’éléphant
mort au jardin du Roi dans la même année. -
M. Dupuy, professeur à l’école royale vété¬
rinaire d’Alfort, qui m’a fourni l’occasion d’exa¬
miner cette concrétion salivaire qui s’était formée
dans la joue gauche d’un cheval, m’avait précé¬
demment procuré celle de soumettre à l’analyse
chimique , un calcul salivaire trouvé dans le ca¬
nal parotidien d’une vache , et qui m’a offert
les mêmes principes constituants que celui du
cheval.
Sur l’invitation de ce même professeur , j’ai
soumis à l’analyse la salive du cheval, qu’il s’était
procurée en disséquant avec soin le canal sali¬
vaire , et recevant le liquide qui s’en écoulait
avec abondance lorsque l’animal mangeait La
quantité qu’il a obtenue par cette opération'peut
être évaluée à un demi litre environ. ■
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( 206 )
Salive du cheval. Cette liqueur incolore, d'une
odeur fade, se trouble au contact de l’air , et
laisse précipiter une matière blanche cristalli¬
ne , formée de beaucoup de carbonate de chaux
et d’un peu de phosphate de la même base ; elle
est légèrement alcaline , laisse déposer par l’ac¬
tion de la chaleur quelques flocons d’allumine ;
évaporée à une douce température ; elle fournit
3 7 pour cent de principes fixes qui sont com¬
posés ainsi qu’il suit :
i°. Matière animale soluble dans l’alcooL
2°. Matière animale soluble dans l’eau.
3 °. Albumine.
4 ®. Traces de mucus.
5 °. Chlorure de sodium et de potassium.
6° Soude libre.
7®. Carbonate de chaux.
8®. Phosphate de chaux.
La salive du cheval, présente , comme on le
voit d’après ces expériences , quelques diffé¬
rences avec celle. de l’homme analysée par M.
Berzelius. Elle contient de l’allumine et du car¬
bonate de chaux en plus, et beaucoup moins de
mucus. Cette dernière anomalie ne proviendrait*
elle pas de ce que, ne pouvant pas se procurer
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( 2°7 )
la salive humaine par l’opération que j’ai décrite'
pour le cheval, on doit l’obtenir mélangée avec
une assez grande quantité de mucus secrété par
les membranes qui tapissent l’intérieur de la
bouche ?
OBSERVATION
Sur une altération du sang veineux chez le cheval.
PAR M. J. L. LASSAIGNE.
L’analyse comparée , que j’ai eu l’occasion de
foire , du sang veineux avec le sang artériel d’un
cheval mort le quatrième jour après les expé¬
riences sur la section des nerfs pneumogastrique
et trisplanchniques ( la respiration de l’animal
ayant été entrenue par une ouverture faite à
la trachée) , a donné les résultats suivants :
— Le sang veineux , extrait de la jugulaire a
fourni, par le lavage à l’eau, une matière blanche
d’apparence fibreuse qui s’est entièrement dis¬
soute au bout de douze heures et dont la solu¬
tion présentait tous les caractères de l’albùmine
ordinaire.
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( 208 )
Le sang artériel , au contraire, a fourni de la
fibrine parfaitement insoluble et jouissant d'ail¬
leurs des autres propriétés qui appartiennent à
cette substance animale.
Ce résultat auquel on était loin de s'attendre
semblerait indiquer que le sang est susceptible
de s’altérer dans les maladies où les fonctions de
la respiration sont suspendues.
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BIBLIOGRAPHIE
CAMB RÉSIENNE.
■4
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BIBLIOGRAPHIE
CAMBRÉSIENNE ,
OU
CATALOGUE RAISONNÉ DES LITRES ET BROCHURES IMPRIMÉ*
A CAMBRAI , SUIVANT L’ORDRE CHRONOLOGIQUE DES
IMPRIMEURS DE GETTE VILLE»
SUIVI
#
d'une LISTE ALPHABÉTIQUE DES OUVRAGES IMPRIMÉS ET MANUSCRITS
QUI TRAITENT DE L’HISTOIRE DE CAMBRAI ET DU CAMBRiSIS ,
ET PRÉCÉDÉ
D’UN DISCOURS PRÉLIMINAIRE.
Par M. Arthur Dinaux.
» » •. et pius est Patrice
Scripta referre fabor.
Ovid.
A DOUAI, de l’Imprimerie de Wacbez aîné.
1822.
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DISCOURS PRÉLIMINAIRE.
Après îes terribles invasions du moyen âge, qui repion*»
gèrent une partie de l’Europe dans la barbarie , le»
arts et les sciences se réfugièrent dans les cloîtres, seul»
asiles où ils pussent jouir d’un peu de liberté et' du
repos qui leur est sî nécessaire. Les métropoles sur-tout
devinrent leurs derniers retranchemens ; et quand la
tranquillité fut un peu rétablie , elles jouirent les pre¬
mières des bénignes influences que les lettres répandi¬
rent autour d’elles. C’est ainsi que , dès leur renais¬
sance, la ville de Cambrai se distingua; plusieurs raison»
devaient lui donner cette primauté sur les villes voisi¬
nes ; on la compte parmi tes plus anciens sièges d’évêché
des Pays-Bas ; depuis des siècles un clergé nombreux
y résidait ; des monastères anciens y étaient établis ;
et quoiqu’en disent les partisans modernes du philoso¬
phisme , les progrès des lumières suivirent toujours
ceux de la religion , et accompagnèrent partout se»
ministres.
Le treizième siècle fut, pour le Cambrésis, comme
pour beaucoup d’autres provinces > l’époque du renou¬
vellement des arts , des sciences et des belles-lettres.
Dès ce moment les noms de Godefroi de Fontaines , v
Gui ou Guiard de Laon et Gui de Collemede , tous trois
évêques de Cambrai, se lisent parmi ceux des homme»
lettrés ; viennent ensuite Alardde Cambrai , Fulberte
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et Thomas de Cantimpré (1) qui, arec les précédera >
sont cités comme faisaut honneur à leur pays; à la même
époque les poëtes Fouequart , Martin le Béguins s Hues
ou plutôt Hugues-de-Cambrajr , Jehan du Pin , Roix et
Rogeret de Cambrajr, ont laissé des productions, remar¬
quables pour le temps où elles furent composées ,mais
qui ne sont plus recherchées aujourd’hui que comme
mônumens et souvenirs de 1’enfànce de notre littérature
pùétique.
i Le livre du premier de ces poëtes a pour titre : Les
tuangiles des quenoilles faides a donneur et exautee-
ment des dames , en ryme française , in-1 s » goth. sans
d de. Il est divisé en six journées , et finit par la con¬
clusion de l’acteur : Née de ta Rochelle dans sa table
des Anonymes formant le dixième volume de la biblio¬
graphie instructive de Debure , page 55 % donne à maî¬
tre Fouequart de Cambrai, comme collaborateurs dans
cet ouvrage , maître Antoine Duval , et Jean (TArras %
dit Caron. Ce poème pourrait bien être le même que
celui connu sous le titre de : VEvangile as famés et
attribué à Jehan du Pin , moine de Vaucelles»
Le N # . *719 du catalogue du duc de la Valière, cite
une chanson du treizième siècle , manuscrite sur peau
de vélin , et composée par Martin le Béguins de Cam¬
brai.
( 1 ) Giraud de Cambrai est aussi cite, Cçmme un des hommes
qui a lé plus concouru à la renaissance des lettres en Europe , dans
Vhistoire littéraire du moyen âge , ( par M* feoulard ) tirée des Phi-
tological inquiries ( recherches philologiques ) de Jacques Harris t
ûiort en 1780. 11 fallait que la réputation de Giraud de Cambrai fut
Bien établie , pour qu’un écrivain anglais en parlât avec autant dé
complaisance*
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( «s y
Bugue$~de-Cambrajr , qui tirait son nom de sa patrie*
suivant Pusage de son temps , vivait l’an i 5 oo ou envi¬
ron ; il a écrit un fabliau intitulé : La Male honte , qui
«'était pas encore imprimé en i 584 » à ce que dit La¬
croix du Maine; et je ne crois pas qu’il l’ait été depuis*
C’était une satire ou une raillerie violente contre Henri
lil , roi d'Angleterre, qui ayant fait des efforts inutiles
pour recouvrer la Normandie, se vit obligé de céder à
Saint-Louis tout ce que ses prédécesseurs avaient pos¬
sédé en France , hors la partie de la Guienné , qui est
au-delà de la Garonne. Richard de Cl sic 9 autre ancien
poète , vivant à la même époque, a aussi écrit un fabet
eu fabliau de honte et de poterie , c’est peut-être sur
le même sujet que celui de Hugues-de-Cambrai*
Quant à Jean du Pin , ou Durpain selon M. Roque¬
fort, il naquit en Cambrésis l’an i 3 o 2 ou i 5 o 5 , et
entra dans Pabbaye de Vaucelles (ordre de Giteaux) >
fondée en n 5 a, la plus ancienne de cet ordre dans
les Pays-Bas, après Orrai, et y fit profession. Il parvint
à Page de 70 ans ^ et mourut à Liège , ou dans ses en¬
virons , Pan *572. Son corps fut déposé ches les Guib-
iemins dans un faubourg de cette ville* Ce religieux
avait beaucoup de savoir pour son temps ; il était théo¬
logien , médecin „ orateur et poète français. On a do
lui un traité qui a pour titre : « Le champ vertueux de
s bonne vie , appellée mandevie , ou les melancholie,:
» sur les conditions de ce monde, composées par Jehan
» du Pin Pan i 34 o, divisées en sept parties escrites ea
» prose , avec une huictiesme envers 9 appellée la som*
» me de la vision Jehan du Pin. » ( C’est ainsi que le
titre est inscrit au catalogue de la bibliothèque royale
le France, Y 2 , a # . y 63 , page 56 , ) imprimé h Parité
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( 216 )
chez Michel Lenoir (sans date, mais sûrement vert
1 520 ) , in-4°. , de 38o pages environ* L’auteur eom«
mença cet ouvrage en i324 » et l’acheva en i34o. Du¬
rer dier , dans sa Bibliothèque française , dit : que les
huit livres y sont ordonnez par rubriches, c’est-à-dire,
divisés par articles, dont chacun commence par une
lettre rouge. J. du Pin a encore laissé manuscrit :
VEvangile as famés , écrit en vers alexandrins , que
l’on appelait alors vers de longue ligne . L’abbé Paquet,
dans ses Mémoires pour servir à l’histoire littéraire des
Pays-Bas , croit que c’est un livre de morale à l’usage
du sexe.
Poix et Rogeret, sont deux poètes de Gamhrai du
treizième siècle ; leurs poésies en langue romane sont
conservées à la Bibliothèque du Roi.
La Calligraphie , cette sœur aînée de l’imprimerie ,
avait déjà dans le Cambrésis , durant lé treizième siè¬
cle , des protecteurs ardents. On en a plusieurs exem¬
ples. Je citerai un nommé Vbaud des Sars , chanoine et
doyen de la Cathédrale de Cambrai, à la fin du treizième
siècle. 11 fit copier, par un habile écrivaih , une superbe
Bible ; il la fit ensuite corriger successivement sur un
grand nombre d’exemplaires par les plus habiles théo¬
logiens qui fussent alors à Cambrai. Elle fut achevée en
îagô , et se voyait encore , pendant le siècle dernier ,
dans la riche bibliothèque de l'Abbaye de Yicoigneprès
de Valenciennes. On lisait à la fin : < Ubaldus de Sartis
» canonicus et decanus ecclesiæ Cameracensis hanc bi-
» bliothecam scribi fecit per Johannem scriptorem
.» dictum ab ova , et eam quam plurimis viclbus emen~
» dari fecit per diversas bibliothecas cum maximâ dili-
» gentiâ , et per theologos tune temporis peritiores ia
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( 217 )
a Cameraco commorantes. Dicta autem biblia perfecta
» fuit anno Domini M GG XCV in die beatorum Dio-
» nysii et Gisleni. » Ge fait est rapporté dans le Voyage
littéraire de deux bénédictins de la congrégation de
Saint-Maur, Paris, 1717 , partie 2“ e . , page 21 3 .
Un nommé Barthélemi Malaquin , chanoine de Gain*
brai, donna en 1488 à la métropole de cette ville, pour
l’usage du côté gauche du chœur, un Breviarium Car
meracense , manuscrit sur peau de vélin, en 2 volumes
de différons formats. Ge mss. fut acquis par le savant
doyen Mutte , et vendu en 1775, à sa vente, sous le
N°. 44 •
En l’année i 446 » il existait à Gambrai un nommé
Maître Bertran , qui était une espèce de relieur, ou
calligraphe , ou au moins qui avait sous ses ordres des
copistes de petits livres pour l’éducation de la jeunesse.
C’est ce que l’on peut croire par les citations suivantes
tirées des mémoriaux de Cabbaye de Saint-Aubert ,
écrits par Jean le Robert , nommé aussi Jean de Va¬
lenciennes , parce qu’il était né aux environs de cette
ville dans un village appelé Haveluy. Il fut élu abbé de
Saint-Aubert de Gambrai en i/fiz 9 abdiqua son abbaye
en i 449 » «t mourut en 1471- II laissa à son successeur
Philippe Bloquel (1) , qui devint son continuateur, des
mémoires précieux qui contiennent la note 9 jour par
( 1 ) Les descendans des frères de cet abbé subsistent toujours : on
compte parmi eux, M. le Baron de Vismes , Préfet du département
de Maine et Loire, et M. le Vicomte de Vismes , propriétaire dans
celui du Pas-de-Calais. Ils ne furent pas étrangers aux lettres puis¬
que, le 5 avril 1777, le Baron de Vismes prononça son discours d’adr*
mission à l'Académie d'Arras.
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( >'« )
jou?, non-âeulement des faits relatifs à sa maison* mai*
aussi de ceux qui arrivaient de son teins à Cambrai el
dans les environs de la ville > sur-tout s’ils avaient rap*
port à l’histoire publique » aux familles nobles » ou aux
différents usages du pays* L’original est un in-f°. sue
papier * dont M» Mutte fit une copie * aussi in-f°. » en
1756. Cette copie est d’une écriture plus lâche et con¬
tient plus de feuillets que l’original (1). On voit dans
ces mémoriaux * « que Jean le Robert a payé 20 sols
a tournois au mois de janvier 1 445 » ( selon l’ancien
a style de Cambrai » et de l’an i 44 & » selon le style
» nouveau), pour un doctrinal jetté en molle ^envoyet
a quérir à Bruges par Marquari , premier écrivain ou
11 clerc de Valenciennes * pour Jacquet ( neveu de Jean
a le Robert) , et que Alexandre en eut un pareil * que
» l’église paya* » Ce passage * dans lequel je n’ai fait
que rétablir quelques abréviations» se trouve page i 5 S
du mss. original » et 181 dé la copie de M» Mutte* On
lit » même page : « Item , le penultieme jour de mars
» devant Pâques l’an XLV à maître Bertran pour le
• fachon d’un fàcet (2) » d’un cartula qu’il
• avait fait faire en papier pour Jacquet et pour Gran-
» dm apprendre» vi sols» viii deniers ( 3 ). »
(ï) Je An te Robert , Philippe Blocquel , e/ Nicolas Brassart qui
les avait précédés à l’abbaye de St. Aubert, ne sont pas les seuls abbés
qui aient écrit des mémoriaux. C’était un usage consacré dans cette
iftbaÿe , d’annoter tout te qui se passait de remarquable à Cambrai^
( a ) Liber facete docens mores hominum , in- 4 *- goth. de six
fèniîlets, écrits en vers rbythmiques latins. C’est un livre moral
dans le même genre que les Distiques de Caton.
( 3 ) Ghesquière ( esprit des journaux , avril 1780 ) pense , d’après
la somme modique de 6 sols 8 deniers donnée pour trois ouvrages »
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( 219 )
Et plus bas : « Lendemain du jour des Rois PanXLVI,
» je mis Jacquet en la maison mess. Wille de Hognios,
> grand-vicaire.pour apprendre à lire, proilon-
» chifer et canter et aller a le grande escolle de nostre
» Dame , apprendre son doctrinal (1) , pour ce que
» j’ai intention , au plaisir dp Dieu , d’en faire un reli-
» gieux. »
Je passe au feuillet 161 appartenant à l’année 1 45 1 :
« Item , envouet à Arras un doctrinal pour apprendre
» led. D. Gérard, qui fu acatez a Valten. et estoit jettes
» en molle et cousta xiiij gr. Se me rènvoya led. doc-
» triûal le i c '. jour de Toussaint l’an 5 i disans qu’il
» ne valoit rien et estoit tout faux. Sen avoit acaté un
« x patars en papier. »
On voit par ces extraits , que dès l’année i 446 il
parvenait des livres à Cambrai, et que cette ville étant
le siège d’un évéque , l’instruction y était plus soignée
et les lettres mieux cultivées que dans les autres tilles
de sa classe, puisqu’à cette époque on y comptait déjà
plusieurs écoles. Il n’y avait pourtant point encore de
librairies établies ; car on envoyait chercher des livres
à Bruges et à Valenciennes, deux tilles qui alors fesaient
trafic de tout , et avaient un commerce florissant par
leurs débouchés et relations avec la Flandre et la Hol¬
lande. Ghesquière et l’abbé Mercier do Saint-Léger de
qu’il n’est ici question par le mot fâchon , que de la reliure et d’une
légère enluminure du facet, du cartula et du 3 e . ouvrage qui n’est pa»
nommé , et que maître Bertran se chargeait de ce travail seulement.
( i ) Doctrinale pucroritm d’Alexandre de Villedieu, francis¬
cain du XIÏI e . siècle , ouvrage fort en vogue dans les écoles avant
celui de Jean Despautère. Dehure cite l’édition de Venise , 147 3
in foL comme méritant seule l’attention des curieux.
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( 22 ° )
Soîmoos eurent des démêlés littéraires à l’occasion dé
ces passages. Ils sont consignés dans 1* Esprit des Jour¬
naux années 1779 et 1780. Le premier prétend que ces
Erres étaient imprimés, et il s’appuie sur les mots jettes
en, moUe , ce qui reculerait l’époque de l’établissement
de l’imprimerie dans les Pays-Bas. S’il m’était permis
de donner mon sentiment, après les dissertations de ces
savants bibliographes, je dirais qu’il serait possible que
ces productions appartinssent à l’imprimerie tabellaire
qui, la première » a donné des livres élémentaires à
l’usage des églises et des écoles , tels que les Donats ,
etc., et non à l’imprimerie en caractères mobiles , dont
les essais ne remontent pas au-delà de i44<)*
Dès que l’imprimerie fut connue » et qu’elle eût pris
quelqu’accroissement, la ville de Cambrai eut ses bi¬
bliothèques , peu nombreuses , à la vérité, parce que
les livres étaient fort chers , et que d’ailleurs il n’en
existait pas encore beaucoup. Un chanoine de cette
Tille , appelé Ambroise % docteur en droit * possédait
une bibliothèque , dont il reste encore des volumes
connus. Lambinet , dans son origine de Cimprimerie 9
tome 1**., page a&6 , cite un exemplaire d’un ouvrage
sorti des presses de Jean Mentelin (1) , et intitulé:
Jtabanus Mourus* de universo, in~f°. exécuté sur deux
colonnes. Ce livre que Louis-le-Garmanique demanda
à Rahan-Maur, est divisé en 99 chapitres , qui traitent
de toutes sortes de matières. A la fin du dernier, seconde
( 1 ) Jean Mentett ou Mentelin % né à Schelestadt, vint à Stras¬
bourg en 1 44° ï admis au nombre des citoyens en i 447 » U exerça
Fart typographique vers i^ 5 , et mourut au commencement dm
février 1478.
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t*21 )
colonne au verso, on lit en note manuscrite : Est Am *
brosii de Cambray juris utriusque doctoris et canonici
Cameracen . 1467. À cette époque les livres imprimés
étaient encore fort rares , et il fallait un goût très-pro¬
noncé pour les lettres, pour s’en procurer dans un pays
assez éloigné de celui où ils s’exécutaient. Fournier le
jeune , dans son traité De Corigine et des production*
de ü!imprimerie primitive en taille de bois , page 1 3 1 ,
dit > qu’il fut acheté par Ambroise de Cambray , le 14
juin i 486 , un recueil de 47 vignettes en bois , repré¬
sentant l’histoire de Saint-Jean. Cet exemplaire portant
sur la dernière page , une note de la main même de son
premier possesseur, se trouvait dans le siècle dernier, à
Paris, à la bibliothèque des Jésuites de la rue St.-Jacques.
Sans être taxée d’annoncer trop de prétentions , la
ville de Cambrai peut encore revendiquer l’honneur
d’avoir donné le jour à Colard Mansion , célèbre im¬
primeur des Pays-bas, qui, en 1474 > a établi l’art
typographique à Bruges , où il mourut en i 4&4 > a P r è®
avoir laissé un bon nombre d’éditions généralement re¬
cherchées des curieux. Jusqu’à présent on n’a pu fixer
l’année de la naissance ni le pays de Colard Mansion.
M. Van Praet, savant bibliographe , né à Bruges , qui
•'est occupé de l’histoire littéraire de son pays, soup¬
çonne qu’il était français. « Ce qui me le fait croire ,
• dit-il dans ses recherches sur la vie des ouvrages da
» Mansion, c’est qu’il a traduit plusieurs livres en fran-
» çais, et qu’il n’a jamais imprimé que des livres écrits
• en cette langue. » Son nom qu’il écrit quelquefois
Manchion à la fin de ses éditions , n’a pas le caractère
d’un nom flamand. M. Ghesquière , dans ses réflexions
sur deux pièces relatives à C histoire de f imprimerie ,
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( 232 )
pense qtl’il pouvait tirer son origine de la famiHe de
fierthoul Manchion, grand-vicaire à Cambrai , qui a
. figné comme témoin , au bas d’une charte de l’année
i 44 ^ » insérée dans un Mémoire pour l'archevêque de
Çambrai , imprimé à Paris chez la veuve Hérissan t *
1772, in-4 d ., page i 45 .
Nous voici arrivés au moment de dire un mot de
l’estimable association des Clercs de la vie commune £
leur histoire toute littéraire tient de trop près à cejlq
de l’imprimerie pour les passer sous silence ; d’ailleurs
tous les auteurs qui ont parlé de cette société > s’accor¬
dent à placer à Cambrai un de leurs principaux établis*
semens ; malheureusement je ne trouve nulle part qu’ils
aient laissé dans le Cambrésis des monumens typogra¬
phiques. Il est vrai que l’humilité et la modestje de çes
hommes respectables, leur fesaient une loi de taire leurf
noms dans les éditions qu’ils donnaient » ce qui apporte
des difficultés extraordinaires b ceux qi|i veulent Içur
rendre les honneurs qu’ils méritent » en publiant leurf
précieux travaux.
Gérard de Groot ou Gérard-te-Grand , est le fonda*
leur des Clercs ou Frères de la vie commune ; il naquit
à Deventer en Over-Yssel en i 34 o; en 1676 son ins¬
titut fut approuvé par le pape Grégoire XI ; et Eugène
IV, un de ses successeurs, leur accorda des privilège#
vers i 444* L& règle de ces frères était de ne rien pos¬
séder en propre, et de déposer dans une bourse com¬
mune le prix de leurs travaux manuels qui consistaient
en calligraphie. Ils s’adonnèrent aussi à l’éducation de
la jeunesse ; et depuis l’invention de l’imprimerie , ils
s’occupèrent de cet art, au lieu de transcrire les ancien#
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( 223 )
manuscrits» Lear nombre se multiplia bientôt; la bonne Orientede
odeur de leurs vertus se répandit au loin ; on en de*
manda des colonies en Hollande, en Westphalie » en net , Tonne
Saxe , dans le Brabant, la Flandre et le* Cambrèsis . etsuiv? 6
Yoici à quelle occasion on les connut dans ce dernier
pays. v
Louis XII , roi de France ayant répudié Jeanne »
sœur de Charles VIII, pour épouser Anne , duchesse
de Bretagne, Jean Standonck , brabançon, né à Mali*
nés > et docteur de la Sorbonne à Paris » s’opposa for-*
itiellement à celte volonté du roi , et soutint que ce
mariage était contre la loi de Dieu* G’est par cette ré¬
sistance qu’il encourut la disgrâce du Monarque et fut
banni du royaume. Ce savant partit pour son pays, et
passa par Cambrai et Valenciennes : il s’arrêta quelque
temps dans ces deux villes , où il pouvait respirer libre¬
ment ; il y visita les lieux où la jeunesse recevait l’ins¬
truction , et conçut l’idée d’y apporter des améliora^
tions. On peut mettre cette époque à la fin de i4g3 ,
puisque D’Oultrsman parle d’un sermon qu’il prêcha
en l'église de Saint-Paul à Valenciennes, le 9 novembre
Histoire de
V alcncien—
nés. Part. 3 *.
» 4 q&* Delà il partit pour Matines m patrie, où il éta-^ h ^P itreXV -
Mit les Clercs de la vte”cotnmune , de même qu’à Lou¬
vain et O and. Cette dernière ville fournit bientôt après
les sujets qui s’établif^nt à Cambrai. Il four procura
aussi un établissement à Paris au collège de Montaigu,
et Ton prétend que les régfomens qu’il dressa , four¬
nirent à Saint-Ignace, qui y fut élevé , le plan de sa
célèbre compagnie. Paquot ajoute : « Qu’il leur bâtit Mémoires
» d’autres maisons à Cambrai et à Valenciennes; celle FhUtoïreTlii-
» de Cambrai sur-tout, tenait un rang distingue, //e-traire des 17
a lyot est du même sentiment ; il nous apprend que^pâge^i!
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C 224 )
Histoiredes » c'est par les soins de Jean Standonht (sic ) que le»
Bastiquet^l\ * Clercs de la vie commune jettèrent à Cambrai les fon-
*• page 343 .» demens d’une université. Ils y avaient, dit-il , une
» de leurs principales maisons. »
C’est pendant l’épiscopat de Jacques de Cray , en
l’année iSog , que cinq Clercs de la vie commune ,
venus de Gand , commencèrent à instruire publique¬
ment au collège des bons-enfans , tenu auparavant par
des prêtres séculiers qui portaient le nom de frères esco-
liers de Saint-Georges (1). Ils s’établirent dans une
maison commode que cet évêque avait fait préparer en
i 5 o 3 , et y furent connus sous le nom de Jeronimites
ou fratres . Au bout de quelques années ils rebâtirent
une nouvelle chapelle. Vers i 554 , ces frères rebutés
par différentes difficultés qui empêchaient les progrès
de leur maison , prirent le parti d’y renon cer et de se
retirer. Les Guillemins profitèrent de cette occasion
pour se fixer à Cambrai, où ils pouvaient espérer d’être
bien plus tranquilles qu’à Wallincourt où ils résidaient.
Ayant obtenu l’agrément de Robert de Croy , évêque,
ils acquirent la maison des Clercs de la vie commune »
Hîstoîre de avec ses charges , par un accord passé le 4 octobre
Dupont 1 ?* 1, 1 , et y tinrent école comme avaient fait ces frètes*
2. page 36 et Ils continuèrent jusqu’en 1575 , que le clergé de Cam-
mw * brai fit l’acquisition du collège pour en faire un sémi¬
naire.
( 1 ) Us devaient leur existence à Watier de BoUsies, pair du
Cambrésis, qui leur donna une maison en 1170 , pour y élever les
pauvres enfans de Cambrai, qui portaient des capuchons roux et
s’appelaient bons-enfans-cappets . L’évêque Henri de Berghes leur
donna beaucoup de biens. ( Ilist. généalogique de Jean le Carpen¬
tier. as.part.page 5 a u)
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( 2*5 )
Parmi lés cinq clercs de la vie commune que Jacques
de Croy fit venir de Gand en i 5 og , on distingua long-
tems à Cambrai Chrétien Masseeuw , ou Ckristianus
Massœus , qui se donna le nom de Cameracenas , quoi¬
qu'il naquit le i 3 mai 1469 à fVameton , bourg de la
Flandre, sur la Lys. Il enseigna les belles-lettres pendant
près de 4 <> ans à Cambrai, et y mourut le a 5 septembre
i 546 , âgé de 76 ans. Il fut enterré dans la maison de
ses confrères, où GodefroiBegnier , professeur comme
lui, mais né à Cambrai, lui composa une épitaphe que
l'on voyait encore au siècle dernier. Outre divers ou-r
vrages d’histoire et de philologie qui ont été imprimés,
ce savant a laissé manuscrit : Creve ehronicon Caméra -
cense , qui se trouvait avant la révolution à l’abbaye de
Saint-Sépulchre. L’abbé Paquot, dans ses Mémoires
littéraires , regrette que cette partie de l’histoire de
notre pays n'ait pas été mise au jour.
Aucun des ouvrages de ce clerc de la vie commune
ne fut imprimé à Cambrai ; ce qui pourrait indiquer
que son institut n’eût point de presses en cette ville
pendant le i6\ siècle. Et l’on peut présumer qu’il n’en
avait pas eu davantage à la fin du i 5 *. siècle, puisque
Henry de Berghes, évêque de Cambrai, mort en 1S02,
fit imprimer par son ordre exprès à Paris par Ulria
Géring , le Breviarium Cameraceme , en 1 vol. in-8®.
$ur vélin. Si les clercs de la vie commune imprimaient
à cette époque dans le Cambrésis , pourquoi l'évêque,
leur protecteur naturel, ne s'en serait-il pas servi pour
^impression de ce bréviaire?
Ce ne fut qu’en i 5 t 4 » et non auparavant , que les
habiians de Cambrai virent sortir des presses deBona-
venture Brassart , le premier livre imprimé dans leurs
i 5
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( 226 )
murs ; et, ce qui est bien remarquable, le premier
dans tout le pays qui forme aujourd’hui le département
du Nord. Brunet , dans sa dernière édition du Manuel
du Ubraire, tome iv , n°. 12*22 ** de sa table mé-
thodique » les fait jouir de cet art conservateur en i 5 i 8 ;
mais c’est une erreur. Il marque cette année » parce
qu’il a vu que Lesaige , dont il cite l’ouvrage » était re~
venu de son voyage en i 5 i 8 , et parce qu’il a cru qu’on
avait imprimé sa relation aussitôt après son retour ; s’il
avait lu la fin de ce volume, il aurait pu voir que
Jacques Lesaige a seulement fini d’écrire en décembre
*523 , et que son livre ne pouvait être publié avant
1524. D’ailleurs, c’est déjà une assez belle gloire pour
Cambrai, d’avoir eu la première presse du département*
et d’avoir possédé des imprimeurs près de 80 ans avant
Valenciennes (1) , ville alors si riche et si peuplée.
Depuis i 5 â 4 jusqu’à nos jours , les productions ty*
pographiques se succédèrent à Cambrai plus ou moins
rapidement ; mais en général, les lacunes que laissa
l’ordre chronologique des impressions, ont des rap¬
ports directs avec l’histoire de Cambrai, et offrent à
celui qui réfléchit un vaste champ d’observations ; on
remarque que de 1579 à 1609, trente ans se sont écou*
lés sans que presqu’aucun ouvrage parût à Cambrai;
c’est précisément l’époque où des troubles continuels
( 1 ) Le premier livre imprimé à Valenciennes contient des poé¬
sies sacrées composées par un religieux dé F abbaye d’Hasnon, prévôt
de l’église Notre-Dame de Valenciennes. U est intitulé : Prières **»
vers et rimes, pour réciter durant le Sacrifice de la Messe , par
Jean le Prévost, in 8°. chez Laurent Keliam , imprimeur juré, 1601.
M. Leroy, avocat de Valenciennes, a commencé une histoire des
presses de sa ville natale, dans le genre de cette petite bibliographie
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»
, { «7 )
«{itèrent le Gamhrèsis qui gémissait alors sous la ty¬
rannie de ses gouverneurs d'Inôhf et de Balagny\
combien au contraire les Jean de la Rivière , les Douil*
liez > les Samuel Berthoud père , n’ont-ils pas fait éclore
d’ouvrages intéressans? Ils eurent le bonheur d’exercer
leur art pendant de longues années de paix* Les lettres
et les arts veulent du repos* Depuis quelques années
que nous jouissons de ce bienfait, Savons nous pas vu
se former dans toute la France des entreprises litté¬
raires tout-à-fait colossales? Dans la ville dé'Gambrai
même, des Collections depoétes latins s’impriment en
ce moment, et rivalisent avec les productions de la ca¬
pitale : ces belles impressions qui sont sorties des presses
de MM, Berthoud (1) et Hurez , montreront un jour
à la postérité qu’ils furent assez heureux pour vivre
sous un gouvernement pacifique et protecteur des lettres!
( i ) L’Imprimerie de M* Berthoud ( et toute la ville le voit avec
peine ) p’est plus ce qu’elle a été 5 puisse le chef actuel de cet établis*»
sentent trouver de nobles encouragemens par l’énumération des tra*
vaux de ses ancêtres, et relever enfin des presses que ses pères oui
rendu célèbres î
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AVERTISSEMENT-
Jb crois nécessaire de faire observer que, dans le cour»
du catalogue qui suit, je n’ai point répété tous les mande-
mens des évêques , réglemens et programmes des fêtes
de Cambraini les imprimés des exercices publics et
des redditions des prix du collège, qui revenaient cha¬
que année ; cet ouvrage serait devenu tout-à-falt fasti¬
dieux par les répétitions. : Je n’ai point eu non plus ta
prétention de faire la vaste nomenclature de toutes les
feuilles , pièces , réimpressions de décrets qui ont fait
gémir les presses pendant la révolution ; cette seule
époque eût formé un travail considérable , et qui mé¬
riterait qu’on s’en occupât à part* J’ai cité tous les
almanachs; parce qu’ils tiennent à Histoire, et les
autres morceaux principaux qui servent, d’année en an¬
née , comme des jalons de distance en distance , pour
rappeler au souvenir Lesévénemens , fêtes, ou discours
qui prirent naissance dans la ville de Cambrai. Cette
époque de la révolution , si féconde en malheurs , fut
stérile en productions littéraires. Les presses du Càm-
Brésis ne fournirent alors pas un seul volume recomman¬
dable; elles ne transmettaient que des feuilles éphémères
qui méritaient peu de survivre à leur émission.
Je crois aussi utile de faire remarquer que j’indique
toujours le format d’après la manière dont le papier a
été plié ; c’est ainsi qu’un 12 résulte de la feuille
d’impression pliée en douze, un in-8°. de la même feuille
pliée en huit , etc. Cette remarque est nécessaire pou»
éviter la confusion ; car te papier que l’on emploie au-
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( 23 o )
jourd’hui étant généralement plus grand que celui d’au¬
trefois , il s’ensuit que les anciens formats in-is sont
plus petits que la plupart des în-i8 d’aujourd’hui. Celte
différence paraît encore plus sensible , quand les an-
eiens volumes ontsubi une on quelquefois deux rehures.
Àutantqu’il m’a été possible, j'ai copié lès titres entiers,
en y respectant même les fautes d’ortographe * et j’y ai
ajouté non-seulement le nom du libraire, le lieu , fa
date et le format de l'impression , tuais encore te nom¬
bre des pages qu’elle contient* On traitera peut-être
cette précaution de minutie t pour moi, je la crois im¬
portante ; par-là » tes lecteurs sont assurés de l'exis¬
tence du livre , puisqu’il faut l’avoir vu pour 1Indiquer
ainsi, et ils peuvent en outre juger sil’ouvrage est con¬
sidérable * ou si ee n’est qu’une légère brochure ; enfin,,
l’élégance ou la barbarie des titres rapportés tout ai*
long , donne souvent une idée du style dès-auteurs*
J’ai quelquefois ajouté un numéro accompagné d’une
Initiale entre deux parenthèses ; c’est ^indication d’un
catalogue imprimé, dans lequel se trouve l’ouvrage cité*
( Voyez ci-après » pour la valeur des initiales*)
Dans ma liste alphabétique des ouvrages qui traitent
de l’histoire du Cambrésis, il en existe qui, je pense,
'éônt imprimés à Cambrai, quoique ne portant pas de
nom de lieu, ni d’imprimeur* J’ai préféré les laisser dans
cette classe , plutôt que de risquer de donner une fausâe
'indication. Il est inutile de dire que j’ai cru ne pasder
Véir répéter dans cette liste les ouvrages qui traitent de
Thistbîre de Cambrai, et que j’avais déjà décrits dans te
catalogue de ceux qui furent imprimés dans cette ville. Q
est tout simple de supposer que le lecteur qui cherche des
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( 23 i )
livres sur l’histoire d’une cité, commencera par par¬
courir ceux que l’on a imprimés dans cet endroit même.»
Malgré mes recherches et mes efforts, je pense que
mon travail est encore incomplet, et il est probable
que j’ai fait des omissions ou commis des inexactitudes
involontaires ; néanmoins , je me trouverai trop heu¬
reux si j’ai pu présenter un canevas qu’un autre pourrc.
remplir dignement.
VALEUR DES INITIALES,
indiquant les catalogues ou les owvrages sont cités ^ .
V C. Catalogue de feu Van Costenoble à Lille, 1775..
F.-de l'abbé Favier, prêtre à Lille, 1765*
J. »-—— de M. Jacquez à Lille.
M*-—— de M. Mutte , doyen à Cambrai, 1775-
V. -deM. le Duc dclaValière* Paris, 1785.
W. -— de M. ïVaucquier , prêtre à Tournai,
* 765 .
Y.-de M“°. la Comtesse d!Yvc> à Bruxel¬
les , 1820.
L. Bibliothèque historique de la France, par Lelong w
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CATALOGUE
DES LIVRES ET BROCHURES
IMPRIMÉS A CAMBRAI ,
Selon l'ordre chronologique des Imprimeurs .
BON AVENTURE BRASSART , vers t 5 * 4 .
Chy s’ensuvent les gistes repaistres et despens :
que uioy Jacque Le Saige, marchât de draps de soye
demeurant a Douay : ay faict de Douay a Rome nostre
dame de Lorette a Uenise Rhodes. . ... et delà en la
saincte cite de Hierusalem fleuve Jourdain et autres
lieux, jusquez au retour dudit Douay.
Imprimé novellement à Cambray par Bonavcnturt
Brassart demourant en la rue sainct Jehan empres la
Magdaleine : au despens dudict Jacques.
M. Guilmot, bibliothécaire à Douai, de qui je tien» plusieurs
renseignemens sur ce livre précieux , assure que ce petit
gothique , contient 77 feuillets sans signatures. M. Brunet, dans sa
dernière édition du Manuel du Libraire , lui donne 108 feuillets
sgnés A. FF., et le dit imprime en i 5 i 8 . ( voyez n* isaaa**)
Ces différences notables, si elles ne sont le produit de Terreur
doivent faire croire qu’il y a eu deux éditions de ce voyage; la simple
inspection des deux exemplaires lèverait cette difficulté.
Au verso du titre commence le journal de Le Saige , qui conserre
cette forme jusqu’au 24 décembre l 5 i 8 , jour de son retour à Douai
Voici ses premières lignes :
« Le x 1 x e . iour de march an xv ces xviij deuat Pasq pti de Douay ,
» dot il y eult vi homes de bien q macopaigneret iusq a Vallechesncs
» et no 9 venus la..... .
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( 233 )
Le Saige finît en ces termes :
« Et ainssy croy q ceulx devant, penssoient que ne revenrôlé
9 point. Pour che prenoient ce qu'il pouvient. Mais loes soit Dieu le
» créateur : au iourdhuy xi de iuilet [quinse cens vingt-trois ayans
» achevez ce second livre troeuve q ay plus de biens temporels
» chincquante livres cliascun an : que nauoie quant ie partis pour
» aller, audit uoyage.
« Et pourtant l’ayde de Dieu est grande. Dont lui prie quy nom
» donne a chascun sa grâce et paradis en la fin. Amen.
» Che présent livre a faict Jacques le Saige
» Lequel est bien sarpslit de languaigo
9 Grant ciecheteur de boutelles et flacquon
» Je prie a Dieu quy luy fâche pardon.
Au haut de la marge supérieure du titre de l’exemplaire de
Douai, est écrit d'une belle main du XVI«. siècle , au sujet de l'au¬
teur : « sa maison estoit en la rue des Gisantes (*), maintenant appar-
9 tenant a le marie ou y a une Notre-Dame avec cette devise : Loue
‘9 soit Dieu. J'en suis revenu . Avec les armes duPriarchat de Jeru-
9 salem d'un coste et de l'auè du royaume de Jérusalem. i 5 a 5 . *»
Un exemplaire de ces ouvrage s’est vendu io 5 fr.àla vente de
M. Regnauld-Bretel.
M. BoUin , dans son Annuaire statistique du Département du
Nord , année 1814 , annonce ce livre comme le premier qui a été
imprimé dans le Département, ce qui est prouvé , et il place le se¬
cond en l'ànnée i 556 ; cependant on trouve dans un catalogue des
Jésuites de Louvain,au n°. i 833 . Pet. du fay y de Pœnitentiâ(jisputa-
iiones theologicœ . Douai i 5 a 6 , in- 4 ®. et une foule innombrable
d'autres, pendant cet espace de plus de 3 o ans.
Jusqu'à présent on ne connaît que le voyage de J. Le Saige Sort
des presses de Bonaventure Brassart ; cependant il est évident que
cet imprimeur n'a pas monté une imprimerie à Cambrai pour y
exécuter cet opuscule seulement ; les livres de dévotion et d’éduca¬
tion à l’usage de la jeunesse, auront sans doute été imprimés chez
lui ; espérons qu'un heureux hasard pareil à celui qui nous a fait
connaître son coup d’essai, nous fera un jour découvrir d’autres
fruits de ses travaux , qui viendront remplir, du moins en partie f
(*) Rue des Procureurs.
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(= 34 )
la lacune de 37 ans qui séparé ici les deux premières productions de
l’art typographique à Cambrai.
FRANÇOIS BRASSART, i 56 i.
а. Parvus catechismas in gratiam puertiæ Christian»
secundutn ordinem catechismi Cæs. Ma), digestus et in
forma m dialogi compost tus. Cameraci , Brauart p
i 56 i in-4 a .
3 . Paryus catecbismus în gratiam pueritiæ Christian»
diœcesis Cameracensis , gratiâ et privilegio R. D. Maxi-
milia ni à Bergis,episc. Cameracensis editus. Cameraci P
FrancUcus Brassart , i 56 i , in-8*.
4 . Isocratis Parœnesis ad Demonicutn, latinè versa;
-cum quinto libro epigrammatum græcorum. CameracL
Francisais Brassart, i 56 t , in- 4 °*
Cet ouvrage est Antoine de Meyer , né à Vleteren , vers i 5*7 ;
il fut sept ans professeur d’humanités à Cambrai, de i 55 a à i 56 o,
et bissa entr’autres ouvrages: Cameracum , seu urbis etpopuli
Cameracensis encomium . Antuerpiæ, Ægid. Stelsius, i 556 , in-12.
5 . Maauale, sive officiarium curatorum ecclesiæ Ca¬
méra censis. Cameraci , Brassart , i 56 i , in- 4 °.
NICOLAS LOMBART . i 56 a.
б. Les deux sermons François et latin à l’installation
de Tuoiversité de Douai, par François Richardot» Camr
i bray, Nicolas Lombart , 1 56 a, in- 4 °.
( Cat. de D., page 5 a 8 . ) François Richardot, évêque d’Arras p
mort le 7 août 1574 , est connu comme auteur de plusieurs autres
sermons et discours.
7. Manuale % sive officiarium curatorum insignis ea-
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( *35 )
clesfre Cameracensis , D. Maximiliani à Bergis , etc»
Cameraci , i 56 s , in- 4 *«
Le cataJ. de Mutte n°. 83 1 , le marque in~ 4 o. ; celui des Jésuite*
de Bruxelles de Tannée 1780 , l'indique in-8*.
8 . Les ruses, finesses, impostures et cavillations des
esprits malins , par Robert du Triez, de Lille en Flan¬
dres. Cambray , chez Nicolas Lombart , 1 565 , in- 4 **
( V. 4261. F. 1000) vendu a fr à la vente de Favier, avec le titre
mutilé.
9. Coustumes générales de la cité et duché de Cam-
bray, et du pays et comté de Cambrésis, homologuées
par messire Loys de Berlaymonl, 4 ** et 5 *. édition.
Cambray et Douay % i 5 7 4 *
Ce livre s'imprimait k Douai, chez Dewmde, et le libraire de
Cambrai y faisait mettre sa suscription, parce qu'il s'en vendait beau¬
coup dans sa ville.
ie. Redaonstrances faictes an roy de France par I#
parlement de Paris sur la publication de l’édict du
mois de Janvier. Cambray , Nicolas Lo i . bart*
( M. 2296. ) Sans date.
VICTOR ROBAT, i 5 79 .
11. La déclaration des fausses suppositions des sen¬
tences des sainctes escritures , par Jacques Bourgeois»
Cambray, Victor Robat, i 5 7 9, in-8°.
( M. 1290. ) Jacques Bourgeois, né à Arras , mit au jour plusieurs
ouvrages ascétiques ; il mourut k Douai, en 1600.
12. Déclaration et réfutation des fausses suppositions
et perverses applications d’aucunes sentences des sainor
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( *36 )
té» écriture» dont les ministres se servoient pour diviser
la chrestienneté , par Mathieu Delannoy et Henri Par¬
mentier, ministres convertis. Cambray, Victor Robot*
i 579 in-îK
Ces deux ministres sont inconnus à tous les bibliographes. Mathieu
Delannoy fut Le a*. prédicateur de la religion réformée , qui prêcha
h Valenciennes: il y fit beaucoup de prosélytes en i 56 a et i 563 ; il
alla ensuite à Tournay déclamer contre les magistrats de la ville , qui
tenaient pour les catholiques ; depuis il rentra dans le giron de
l’église. Henry Parmentier , Hennuyer, est sans doute de la famille
de Philippe et Thomas Parmentier ; le premier, récollet et auteur
des Eloges de St. Joseph t dédujls en cinq pièces i consacrées ause
cinq personnes de la sainte famille. Mons, Havart, 1698, in-8*.
Le second , dominicain , qui a composé deux petits ouvrages ascéti¬
ques, imprimés à Bruxelles en 1643 et 1644* -
1 3 . Le voyage du Chevalier errant , esgarez dans ta
fores! des vanitez mondaines , dont finabiement il fut
remis et redressez au droit chemin, qui meine au salut
éternel. Par F. Jean de Cartheny, docteur en Théolo¬
gie , de l’ordre des carmes. Cambray , 1 58 y, in-i a.
( Catalogue de Jorre , de Lille , n». 1758 , page i 56 . ) Ce voyage
allégorique et pieux pourrait fournir un extrait amusant ; il est dans
le goût dé celui de Colorhbelle et Volontcurette. L’auteur a mis ces.
deux vers à la tète de son livre :
« Quand purement trois fois leu tu auiaa
« Ce présent livre , recréé tu seras. »
Il est terminé par les sept pseaumes de la pénitence , traduits en
vers élégiaques. Cet ouvrage fut d’abord imprimé à Anvers en i55y,
m-8®., puis en la même ville en i 5 q 4 » in-ia , et enfin à St.-Omer,
Boscard 1620 , in-12. Jean de Cartheny , son auteur , naquit à Va¬
lenciennes , au commencement du 16* siècle , et mourut en 1578 ,
Il l’abbaye de St. Aubert de Cambrai ; il a composé aussi les quatre
Hovissimes , ou fins dernières de l’homme, imprimées plusieurs
fois, et un discours prononcé dans le synode de Cambrai, en i 565 .'
Les Petites Affiches de Valenciennes, du a 3 février i8aa, ont donné
une notice sur Jean de Cartheny .
Conceptions ihéologiques sur tous les dimanche»
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C *37 )
4 e l'année. Par Pierre de Bosse , théologien. Cambray ,
1609, a vol. in-8°.
Sans nom d’imprimeur, mais probablement par Jean de la Rivière
qui les imprima une seconde fois en 161g»
Pierre de Besse naquit à Rosiers , en Limousin, au milieu du 16*»
siècle , et mourut à Paris en i 63 g ; il fut renommé pour ses ser¬
mons | à peine aujourd’hui pourrait-on en supporter la lecture.
JEAN DE LA RIVIÈRE, 1610.
t 5 . Lo Paradis de la gloire des saincts et triompha
d’iceux, escrit en espagnol par R. P. Diégo de la Véga ,
traduit en français par Gabriel Ghappuis , Cambray ,
Jean de la Rivière , 1610, in~8<>*
Gabriel Ghappuis a traduit beaucoup d’ouvrages de l’espagnol et
de l’italien ; ils sont presque tous cités en bibliographie comme rares
et difficiles à trouver.
A la fin du 16*. siècle , et dès le commencement du 17e. siècle.,
on Guillaume de la Rivière imprimait à Arras , à l’enseigne du bon
Pasteur ; il était sans doute père ou frère de Jean de la Rivière de
Cambrai. On trouve dans la liste des libraires de Paris, Guillaume
de là Rivière , en 1617. f,
Jean de la Rivière, de Cambra^prit pour devise : Modem à flumine
pâlies .
16. Sermons sur les fêtes de Pannée, par Ghappuis,
Cambray p 2 vol. in-12. 1616.
{W. 107a.) Gabriel Chappuis, naquit à Amboise en i 546 et mou¬
rut à Paris, en 1611.
GUILLAUME ROBAT, 1610.
17. Le Panthéon Huguenot decouuert et ruiné con¬
tre Paucteur de Pidolatrie-papistique, ministre de Vau-
ufert, cy-devant d’Aigues-mortes ; dédié au Roy tré->
Ghrestien de France et de Navarre, Henri IIII. Par
Louis Richeome , prouuençai de la compagnie de Jésus.
I \ Cambray, chez Guillaume Robot, 1610 , in-8°.
U renferme 3 a 8 pages de texte, une .Uble^des matières de dpuxa
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( 238 )
Juillets, et treize autres feuillets d’ëpitres, approbations, etc. Cet
ouvrage enrichi d’un joli frontispice emblématique, gravé par Martir |
Bas y deDouay, porte aussi quelquefois la suscription de P alenchicn*
hesychez Jean Veruliet f i6ïo ; ou Arras , G. de la Rivière y 1610 ; ces
éditions me paraissent cependant être sorties des mêmes presses, et
n’avoir subi d’autres rhangemens que celui du frontispice. Veruliet
de Valenciennes, n’a imprimé qu’en 1614: tous les volumes qui
portent son nom avant cette époque , furent imprimés chez G. de la
Rivière , à Arras, d’après cela je pçnse que Guillaume Robat n’avait
point de presses à Cambrai, qu’il avait simplement un fond de librai¬
rie qu'il tenait de Victor Robat, et qu'il faisait changer les titres pour
les ouvrages qu’il prenait en nombre chez le véritable imprimeur»
Ce volume présente une autre singularité ; le permis d’imprimer
en date du i 3 juillet 1610, est donné à Jean de la Rivière, par Tou?
saint Thomas, Recteur du collège des Jésuites à Cambrai.
Le P. Louis Richeome , auteur de cet ouvrage et d’ijn grand
nombre d'autres sur la controverse, était né à Digne , et mourut à
Bordeaux le i 5 septembre i 6 a 5 , à 87 ans. Ce même Panthéon hu~
guenot fut imprimé à Bordeaux aussi en ibio , et à Rouen, même
minée, in-8®.
18. L’histoire de la paissance , progrès et décadence
de l’hérésie de ce siècle , par Floritnond de Rœmond*
Cambray , de la Rivière > 1&11 in-8°.
Ouvrage plein de recherches et d’érudition ; Florimond de Rai¬
mond , né à Agen, et mort en |6o*, n’en fut pas l’éditeur ; son bis
le mit au jour en y ajoutant le G*, livre.
ig. Sermons sur la parabole de l’enfant prodigue.
Cambray p Jean de laRivière, 1612 , in-8°.
( M. i 5 o 5 . ) Ces sermons furent réimprimés U Paris, 1616 , in-8*.
so. Introduction h la vie dévote par Saint François
de SaLes. Cambray , Jean de la Rivière> 1612 * imiju
« ( M. «594. ) St. François de Sales , évêque et prince de Genève,
naquit au château de Sales, le ai août 1567 » d’une famille noble ;
il mourut d’apoplexie à Lyon, le a 8 décembre i 6 aa , et fut canonisé
en i 665 . On a recueilli ses ouvrages en a vol. 10-4* Sou introduction
dlafie décote a au une multitude d’édition#.
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( 2^9 )
Pub. Ovidiï Nasonis Métamorphoseon librixt*
ab Àndreâ Naugeris castigâti , et vict. Giselîni schollil
illustrât!*. Cdmeracy, Jeanneé Rivcrius > 161» , in-8 # *
Imprimé d’abord à Anvers, chez Pierre Bellere , en i58{, in-18.
On trouve dans cette édition : une dédicace de Giselin à André-Fa—
bricius de Chemniiz , datée d’Anvers le 1*. août i566 * 20. transfor*
fnationum Ovldii sériés cortipendio excerpla per Gui . Canterum t
no&anim lect. lib. 1., cap. XX. ; 3°. Les métamorphoses avec les
sommaires dë LucUtius à chaque livre , et les scolies de Giselin aux
marges 5 ensuite après la table des matières : Farinas tectionumwk
metamorphosim Ovidii ex aldinâ editione , an. i534 ; enfin nota~
trônes guorumdarrji locorutnln argument!* Luctatügrammatici t
rpiœ in V* Gisedni libris variihguntur.
Victor Giselin naquit près d’Ostende , le a3 mars t543 $ il fut ami
de Juste-Lipse , et mourut en i5qi à Bergues St -Winox ; il puhlia
des commentaires sur Prudence f Sulpice Sévère, et autres auteurs
latins.
2*. L’anti christ , par Florimond de Rœmond , con¬
seiller du roy en sa cour de Parlement de Bordeaux »
dernière édition , revue , corrigée et de beaucoup aug-*
m entée par Fautheur* A Cambray , de l'imprimerie du
Jean de la Rivière , 161 3 , avec privilège > in-8°.
II contient 67 a pages, et 14 feuillets de tables, épitres, etc. Ce fort
volume fut achevé d’être imprimé le a5 janvier 1613. IL a été réim -1
primé plusieurs fois.
23» L’anti- papesse , ou erreur populaire de là papesse»
Jeanne , par Florimond de Rœmond, conseiller du roy
en sa cour de Parlement de Bordeaux. Cambray , de
l’imprimerie de Jean de la Rivière > 1 613 , in-8®.
Ce volume renferme 3o4 pages, sans les tables, ni l’épitre aut
magistrats de la cité et duché de Cambrai. On le trouve quelquefois
sous le titre suivaqt : Erreur populaire de la Papesse Jeanne . Bor¬
deaux , 1VIillanges, 1587 , in-^o., et Lyon ( i5q5 in-80 II fut aysst
imprimé à Paris avec Vanti-christ , en 1599, in-4o- î puis en 1607 t
in—8*» même ville ; la traduction latine est ainsi intitulée : Fabula
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( 240 ’)
’Joannce quœ Pontificis Romani sedem occupasse falsb crédita est
Burdigalæ , 1606 , in-80. Ce livre a été réfuté par Alex. Cooke , en
Anglais , traduit par J. de la Montagne , Sedan , i 633 f in-80.
Cet ouvrage a été attribué au Père LouisRicheome , jésuite, dont
on croit que Florimond de Raimond n’était que l’écho et le prête-
nom. C’est l’opinion de Bayle et de Moréri.
. On lit à la fin du volume une réponse de R, T, à Vauthcur , qui
occupe les pages 296— 3 o 4 ; ce traité est suivi de
«4» De la couronne du soldat, traduict du latin de
Q. Sepiim. Tertullian. Par Florimond de Ræmond,con-
seilller du Roy en sa cour du Parlement de Bordeaux.
Cambray , Jean de la Rivière , i 6 i 3 . â?ec privilège.
In 8°.
Cet opuscule comprend 67 pages ; les deux ouvrages réunis ont
été achevés d’imprimer le 9 février 161 3 , et approuvés par Gabriel
Le Gay , chanoine à Cambrai, qui prend le titre de Visitateur des
livres. On trouve souvent le premier de ces deux ouvrages portant
la suscription d’Arras, Gilles Bauduyn, i 6 i 3 ; mais c’est visiblement
la même édition , il n’y a que le titre qui diffère ; il existe une plus
ancienne traduction du dernier, sous ce titre : La couronne du
soldat , livré premièrement escrit par Tertullian, l’anviron l’an 200 1
et maintenant mis en françois par Audebert Macéré. Paris , Vasco-
san , i 563 , in-80.
* 5 . L. Ànnæisenecæ utriusque, etphilosophiet poetæ
sententiæ in locos communes digestæ , Ilubertum Scul-
teputœum, Cameraci, Riverii , 161 5 . In-18.
( M. 247a. Achetp par l’abbaye de Vaucelles. ) Il existe à la biblio¬
thèque publique de Lille.
Hubert Scuteput, chanoine de Louvain , donna la première édi¬
tion de ce livre à Anvers, 1576, in-16.
JOSSE LAURENT, i 6 i 3 .
26. Directorium Curatorum , o instruction de curas
ùtil y provechoso para los que tienes cargo de animas*
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( 2 4 * )
D. F. Pedro martyr, como obispo de anillo. Cambray,
Josse Laurentes , i 6 i 3 , in 16.
( Traduction ) Directorium curatorurn , ou instruction des curés,
utile et profitable pour ceux qui ont charge d'âmes, par Dom. F-
Pedre Martyr , évêque in partibus.
GUILLAUME ROBAT , JOSSE LAURENT. 1614.
27. Décréta synodi diœcesanæ Gameracensis. per illus-
trissimum etreverendissiraum DominumD. Guilielmum
de Berges , dei et apostolicæ sedis gratia archiepisco-
pum et ducem Cameracensem. sacri imperii principem,
comitemcameracesii .etc. CelebratæannoDomini 1604*
Mense octobri.Venduntur Cameraci,A.fud Guilielmum '
Robot 9 et Judocum Laurent, bibliopolas 1614 * in 8 °.
8 feuillets non chiffrés , 29 pages et un index de 2 pages. Ces dé¬
crétales furent publiées le 6 octobre 1604, par Adolphe de Bljleven
et Jacques Franco , chanoines de la métropole. Le permis de réim¬
pression , daté du a avril 161 4 » est signé Camerarius.
28. Synodus Diœcesana Gameracensis , celebrata
anno Domini millesimo quingentesimo sexagesimo sep-
timo, mense octobri. Præsidente R. P. Dn. Maximiliano
à Bergis . Archiepiscopo ac duce Gameracensi , sacri
Imperii Principe. Gomite Cameracesii. accessit quoque
titulorum etc. capitum Index utiectoris commodo omni
ex parte foret consultum. « mandatum lucerna est , et
lex lux . » Proverb. 6 . Venundantur Cameraci f Apud
Guilielmum Robat et Judocum (sic) Laurent » bibliopo¬
las 1614 » în 8°.
36 pages , plus l'index de deux feuillets. Cet ouvrage , ainsi que le
précédent.nc me paraissent pas avoir été imprimés à Cambrai. Ce
sont les mêmes caractères que le n 0 . 27 . avec lequel ils ne forment
souvent qu’un volume. Ils sont probablement sortis des presses de
Pierre Aurojr de Douai f le Venundantur indique seulement que U
l6
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( 242 )
tonds était & Cambrai chez les libraires Guillaume Robat et Josée
Laurent .
29. Introduction à la vie dévote, pàr Mgr. François
de Sales euesque de Geneue. Dernière édition : en
laquelle le tout a été reveu, corrigé et augmenté. In-i*,
Cambray 1614 > Jean de la Rivière.
535 pages , plus it> feuillets de table , pre'face et approbation.
3 0. Advertissement aux confesseurs. Par François
,de Sales euesque de Geneue , à Cambray , de l'impri¬
merie de Jean de la Rivière , 1614, in-ia.
3 a pages.
3 1. Décréta Synodi Diœcesanæ Cameracensîs, præsî-
dente Reverendissimo in Christo Pâtre , ac illustrissime»
principe Domino D. Roberto. de Croy , Episcopo et
Duce Cameracensi, sacri Imperii Principe, Comité Ca¬
me racesii ,etc. célébralæ anno redemptoris nostri Jésus-
Christi 1 55 o, mense oclobri ; item : antiqua statuta syno-
dalia Cameracensîs Diœcesis, ab eadem synodo recog-
nita, adjectis moderationibus correctionibus et addition*-
bus reformata. VenundanturCameractapud Guitielmum
Robat et Judçcum Laurent, bibliopolas 161 4 » in-8\
126 pages , sans les index qui occupent 7 feuillets ; au dernier on
lit : Duaci , ex tjpographiâ pétri Avrajr , subpelicano aureo 161 4 .
Ce qui prouve.comme je l'ai dit au n®. 17 , que Guillaume Robot ,
n’était que libraire et n'imprimait pas.
Cet ouvrage a été imprimé à Paris en premier lieu , chez Mathieu
David , 1551 , in- 4 °* de 309 pages,
s
3 a. Echantillon de la doctrine prétendue réformée.
Cambray , i 6 i 5 . In-12.
( M. i 3 g 6 , acheté pour l'abbaye de Vaucclles ).
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( 243 )
JOSSE LAURENT, i 6 i 5 .
33 > Conciliuin Provinciale Cameracense in oppido
Montis-Hannoniæ habitum anno Dorai ni i 586 . Præsi *
dentibus illustrissimis et reverendissitnis in Ghristo Pa-
tribus et Dominis Jo. Francisco Bonhomio Episcopo et
Comité Vercellenci nuncioque apostolico cura poteslate
legati de iatere, ac Ludovico de Berlaymont archie-
piscopo et duce Cameracensi, sacri Rom. lmp. Prin*
ripe etc. Àdjunctæ sunt aliquot constitutiones Pontrfî-
ciæ , et edictum régi uni de hujus concilii decretio
observandis. Additum est etiam conciüum provinciale
primum Cameracense, qubd in hoc illius frequens liât
mentio. Cameracy (sic), exstant vénales , apud Judo *
cum Laurent* 161 5 , in- 8 °.
5 feulllels préliminaires non chiffres et 118 pages numérotées. La
dernière page de la profession de foy en français ainsi que les cinq
dernières pages contenant la profession de foy en ftamenl ( sic. ) et
deux index n’ont point de chiffres. Ceci n’est qu’une réimpression ;
ta première édition portant exactement ce long titre mot pour mot,
fut imprimée chex Charles Michiel, à Mons en 17 58 , in-/}©- ( voyex
n°. 28 de la liste Alphabétique ).
34 . Canones et décréta sacri concilii provinciales Ca-
tneracensis. Prœsidente R. P. Dn. Maximiliano à Bergis,
archiepiscopo et duce Cameracensi, sacri imperii prin¬
cipe , comité Cameracesii, etc. Cameraci , ex officinâ
Judoci Laurent , typographi jurati. 161 5 , in- 8 *.
4 feuillets liminaires non chiffrés et 4 1 pages numérotées, à la
dernière page qui est sans chiffre, on lit la suscription suivante :
Ces présentes Synodes , se vendent à Cambray , par Josse Laurent 9
imprimeur et libraire jurées ( sic ) 1616. Ainsi que le n«. précédent,
cet ouvrage fut d’abord imprimé à Mons, chez Charles Michiel,
*587, in- 4 o. (voyex n». 16 de la liste Alphabétique). Dans cette édi¬
tion ainsi que dans celle de Josse Laurent, on lit à la (in un certifi¬
cat 9 en date du a5 juillet i 565 et signé par Jean Leduc et Jean
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(atf)
MercJricrs , qui constate que ces écrits ont été collationnés sur les
pièces originales.
JEAN DE LA RIVIÈRE, 1616.
35 . Juli Clan Alexandrini jurisconsulti clarissimi
Phifîppi II Hispaniarum Regis catholici in proviuciâ
Mediolanensi consiliarii supremi opéra omnia. Accès*
«eruot additiones et consilia Hieronymi Giacharii ,
Cameraci , Joannes Riverim , 1616 , in-D.
Il comprend 56 g pages, plus deux index l’un de a 3 , l’autre de 54
pages.
Julius Clarus Alexandrraus, naquît en i 5 i 5 à Alexandrie de la
Paille, ville du Milanais sur le Tanaro ; selon l’usage du teins, Clarus
prit le surnom de sa patrie : il était le jurisconsulte en ligne directe
que sa famille avait produit. A peine eut-il pris le grade de docteur
qu’il fut fait sénateur à Milan. Il avait déjà alors commencé son prin¬
cipal ouvrage , il employa cinq années entières à l’achever ; dès i 55 g
il avait donné ou publié son livre receplarum senlentiarum . Clarus
mourut h Saragosse le i 3 avril 1575. Ses œuvres furent imprimées à
Francfort en i 6 i 3 cl en i 636 , à Lyon en 1661, à Génève en 1637 »
1666 et la dernière en 1739 dans cette même ville , in fol. L’épitre
dédicatoire qui se trouve en tète de la superbe édition donnée par
Jean de la Rivière, est une pièce d’une excellente latinité ; elle est
adressée à Vanderburcb qui n’était pas encore venu prendre posses-
siun du siège de Cambrai ; cet hommage de l’imprimeur à l’arche¬
vêque les honore tous les deux , et en le lisant on est bien-aise de
voir un imprimeur posséder ainsi les connaissances de la bonne lit¬
térature.-
La bibliothèque publique de Cambrai, renferme un exemplaire de
cette belle édition, provenant de la bibliothèque de M. Dequerson-
nière de Douai ; il* a été acquis par M. Béthune-IIouriez , Maire
actuel, qui saisit toutes les occasions de faire le bien à Cambrai.
36 . 111 ust. ac Rev. Dont. Francisco Buisseret Àrchie-
piscopi et Ducis Cameracensis vita, et panegyris, Au-
thore Nicolas de Guyse. Cameraci, JoannU Riverii ,
iû- 4 °»
Ce petit ouvrage orné de lettres majuscules grossièrement gravées
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( 245 )
tur bols, contient 8 pages pour préface, vers et approbation; 53 pages
pour la vie de l’archevêque, et a4 pour son panégyrique.
Nicolas de Guyse était licencié en droit et chanoine de la Métropo¬
le de Cambrai : il fut en mème-teras secrétaire de Buisseret, et con-
naissait parfaitement tous les replis du cœur de ce bon pasteur,
qui mourut inopinément à Valenciennes le a mai i 6 i 5 »
37. R. D« Roberti Bellarmini Cardin, conciones
babitæ Lovanii ante annos circiter 4 <>. Catneraci y
Joannes Riverius , 1617 , in 4 °-
( M. 1482. acheté par M. Rousseau, secrétaire du chapitre Métro¬
politain ).
Le cardinal Bellarmin, naquit à Montepulciano en i 54 a ; il prêcha
et enseigna dans les Pays-bas, puis reçu le chapeau de Clément VIII
en 1599 ; il mourut à Rome le 17 septembre i6at à 79 ans.
38 . Àntolinuspietatietiortitudini sacrum. Catneraci r
Joanncs Riverius , 1617 , in- 4 °«
39. Ordinatain Synodo Diœcesana Gameracensi anna
1617, ab 111 “° Francisco Vanderburch Archiepiscopu
et duce Cameracensi, Cameraci , Rivierius. 1617*
4 0. La pratique des bonnes intentions. Cambray *
1618, in-12.
( M. 1737. Acheté par M. Rousseau , secrétaire du chapitre Mé¬
tropolitain )„
4 1. Histoire véritable des martyrs de quelques reli¬
gieux de Saincl-Francoys , advenue à Gorcum l’an
1572, et ailleurs en Hollande Fan 1573, comprime en
4 livres, traduite du latin de Guil. Estius , par M. D.
L. B. Cambray , 1618 , in-12.
(M. 4668.) (Y. 5545 .)
Guillaume Estius né à Gorcum en i 54 i, était docteur en théolo¬
gie à Douai ; il y fit paraître cet ouvrage en latin en i 6 o 3 > in-8». réim-
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( 246 )
primé à Namnr en i 655 . M. D. L. B. le traduisit es français, et
le publia d’abord à Douai, chez Baltbazar Bellère en 1606 , in-8».
David Longhaye, licencié en droit et Avocat à la Cour de Mons ,
fit imprimer en cette ville en 1618, cette histoire arrangée en vers
français. Guillaume Van Spolberg de Bruxelles,en donna une édition
en flamand, Anvers, 160 4 , Jean Mocrentorf, in-12, dédiée à Aubert
le Mire. On trouve encore sur le même sujet ; Tableau réduit à dix-
neuf traits de pinceau, gui représente le combat et le triomphe des
dix-nevf martyrs dits de Gorcum, par un P. récollet du couvent de
Lille , Lille 1676 , in-la.
4a. Conceptions théologiques sur le carême,par Pierre
de Besse, docteur. Cambray , Jean de la Rivière, 1618,
in-8*.
43 . Conceptions théologiques sur tous les dimanches
de Tannée, par Pierre de Besse, docteur. Cambray,
J tan de la Rivière , 1619 , iû-8*-
Ces conceptions théologiques furent réimprimées à Douai, in-8*
en 1629.
44 » Direction à l’oraison mentale, par Camus evesque
et seigneur de Bellay. Cambray ,chez Jean de la Rivière,
1619 in 8°.
( V C 1811. ) Jean-Pierre Camus , naquit à Paris , et fut sacré
évêque de Belley par St. François de Sales, en 1609. Il mourut à
Paris aux incurables , le 26 avril i 65 a. On remarque dans ses ouvra¬
ges qu’il était ennemi des religieux mendians ; c’est pourquoi on ût
paraître L'Anti-Camus, ou censure des erreurs de M. Belley,
touchant l’estât des religieux, où principalement est réfuté son Kvre
de la désappropriation claustralle, et de la pauvreté évangélique.
Douai, Guillaume Beaulieu, i 634 , in-8 a .
45 . Premières homélies festives de Messire Jean Pierre
Camus, evesque et seigneur de Bellay. Cambrai , Jean
de la Rivière , 1619 , in-8°.
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( 247 )
4 *>. Premières homélies diverses de le Camus. Cant~
kray , 16*0 in-8°.
(M. i 53 i.) Fea M. Dieudonné, dans sa Statistique du département
du Nord,dit,par erreur,que c’est le premier Hvre imprimé à Cambrai.
Ces homélies avaient été imprimées à Paris en 1619. m-8°.
47. Premières homélies eucharistiques , par Messire
Jean Pierre Camus evesque et seigneur de Bellay. Cam*
kray , Jean de la Rivière , 162a, in 8°.
48. Premières homélies mariales, de Messsire Jean
Pierre Camus, evesque et seigneur de Belley. Cambray »
de l’imprimerie de Jean de la Rivière , en la rue et
enseigne de l’arbre d’or» 1620 in 8°.
Ce volume composé de 216 pages,sans l’épitre de Jean de la Rivière
à l’abbé de Cambron» contient quatorie homélies sur la vierge Marie ,
voilà pourquoi cites sont appelées Mariale9. L’approbation datée de
Cambrai, 10 juin 1620 est signée par Maximiliande la Porte, licencié
en théologie,doyen de chrétienté et pasteur de Ste. Marie Magdelaine.
Ces homélies avaient été imprimées à Paris en 1619, in-8®.
49. Métanéacarpie, ou des fruits de la pénitence qu
sont , l’oraison , l’aumosne , et le }eusne. Homélies
préchécs à Paris en l’église Sl.-Jacques delà boucherie»
advent de l’an 1618, par Messire Jean Pierre Camus,
evesque et seigneur de Bellay, à Cambray , de l’im¬
primerie de Jean de la Rivière , en la rue et enseigna
de l’arbre d’or, 1&20 , in-8*.
Ce volume composé de 386 pages sans la table ni l’épitrô dédira—
tojre de l’imprimeur à Dom Henri Beausire, abbé de Vaucellcs,
contient 22 homélies déjà imprimées à Paris auparavant.
5 0. De Sacerdotum explicatioaihus. Cameract, i6âo,
in-8\
( W. 393.)
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( 248 )
5 1. La philosophie des contemplatifs, contenant toute#
les leçons fondamentales de la rie active contemplative
et sur-éminente , Par R. P. Sébastien de Senlis. Cam»
bray , Jean de la Rivière , 1620, in-16.
&2. Mons Harmonise metropolis, interjectâ comitum
Hannoniæ chronologiâ brevi usque ad Philippum secun-
dum , auctore Nicolao de Guyse. Cameraci , Riverii ,
1621 , in-4*«
Contient îai pages, non compris les épitres, avis au lecteur,
approbations , ni les poésies latines des chanoines de la Métropole,
Champ/ieu el Louis d 'Ouîtrcman , qui comprennent 8 feuillets en
tête de l'ouvrage. Cette chronique est dédiée aux magistrats de Mous
par Nicolas de Guyse , son auteur qui mourut le 17 juillet de cette
même année 1621 ; et fut enterré aux récollets à Cambrai.
53 . Vita Francisci Xaverii. Cameraci , 1621 ,in-8°«
-( V. C. s'il 3 ).
54 . Manuale parochorum ad usum ecclesiæ Caméra-
censis , illust. D. Francisci Yanderburch. Cameraci,
Joannes Riverius , 1622 , in* 4 °.
( M. 335 . Acheté par Samuel Berthoud ).
François Vanderburch naquit à Gand le a6 juillet 1567 , fut créé
archevêque de Cambrai en 1616 , et mourut a Mons le a 3 mars 1644
à 77 ans.
55 . La oposicion y con- L’opposition et conjonc-
juncion de los dos gran- tiondes deux grands lumi-
des luminares de latierra, naires de la terre , œuvr.
obra apacibile y curiosa * curieuse et aggréable (sic)
en laquai se trata de la di> en laquelle il est traicté de
«ckosa aliança de francia y l’heureuse alliance de Fran-
Espâna , cou la antipathia ce et d’Espagne , et de
de Espanoles y Franceses. l’antipathie de# François
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( 249 )
Compuesta en Castellano
por el doctor Carlos Gar¬
cia , y traduzida en frances
por R. D. B. s. d. 1 . c.
Dirigida al Capitan Don
Juan Davalos y Zambrana,
del consejo de guerra de su
magestad en los estados de
flandes y theniente de la
villa y Castillo de Cambray,
y pays de Gambresi, etc.
En Cambray ,en la em-
prenta de Juan de la Ri -
et des Espagnols. Compo¬
sée en Espagnol par le doc¬
teur Charles - Garcia : et
mis en françois par R. D.
S. C. 8 . d. 1 . C. ,
Dédiée au très noble et
très généreux capitaine
dom Jean Davalos et Zam¬
brana , du conseil de guer¬
re de sa majesté en ces
estats de Flandes (sic) lieu¬
tenant du gouverneur delà
ville et citadelle de Cam¬
bray et pays de Cambresis.
A Cambray , de l’impri¬
merie de Jean de la Riviè -
ber a, 1622,10-1*. re, 1622 , in-12.
Ce livre, qui porte le double titre copié ci-dessus, contient 7 feuil¬
lets liminaires et 5i4 pages dans lesquelles le français se trouve par¬
tout en regard de PEspagnol. L’approbation Espagnole est signée par
Antoine Rodriguez , curé et Chapelain en la cité de Cambrai, et la
française par Maximilien de la Porte , pasteur de Ste. Magdelaine.
Tout l’ouvrage est divisé en ao chapitres ; le dernier traite du maria •
gc de Louis XIII avec la sérénissime Infante d'Espagne , seule di¬
gne en toute la race d'Adam, dit l’auteur, de devenir la très chres-
ticnne Reyne de France . Ce yolume me parait curieux et a dû faire
du bruit dans son temps ; il fut traduit en Italien sous ce titre : An-
tipathia de francesi e spagnuoli , opéra piacevole , e curiosa del
dûttor D. Carlo Garcia , tradotta di spagnuolo in Italiano Da
Clodio Vilopoggio. In Venelia , i 65 i petit in- 12 de a 16 pages. Ces
deux éditions se trouvent dans la précieuse bibliothèque de M. Leroy,
avocat à Valenciennes, dans laquelle j’ai trouvé beaucoup de curieux
renseignemens pour cette petite bibliographie. M. Pascal-Lacroix
possède dans sa collection un ouvrage sur le même sujet, imprimé en
1688 \ mais ce n’est point un* traduction du livre de Garcia. En 1809*
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( a 5 o )
cm a imprimé & a 5 exemplaires seulement l'opuscule suivant qui sans;
doute est devenu très-rare : De la contrariété d 1 humeur qui se trou¬
ve entre certaines nations , singulièrement entre les nationsfran¬
çaise et espagnole , extrait de s œuvres de Lamotle le Vayer, Paris,
d« Beausseaux , 1809 , in-8°. sur grand papier vélin.
56 » L’Ante-christ par Floritnond de Rœmond , con-
•eilier du roi en sa cour de parlement de Bordeaux.
Cambray , Rivière , 1623 , in-8 # .
Quoique ce livfe soit ainsi indiqué au n® 1 102 du catalogue de
Mutte, je suis porté à croire que c’est une erreur typographique et
que cet ouvrage doit être le même que le n°. 22 sous le titre ÜAntir
Christ à l’année 161 3 .
S7. Règles de la congrégation de Marie. Cambray ,
1623 , in-12.
{ M. 17 {2. Acheté par Dom Louis, Procureur de St. Sépulchre. )
$8. Poésies de Galixte de Marloy, prémontré de l’ab¬
baye de Verqaand. Cambrai , 1623.
Cité par l’abbé Colliette , histoire du Vermandois. Tome 3 , page
343 , livre XX.
JOSSE LAURENT, 1628.
Il y a quelques années j’ai vu dans un catalogue le titre d’un livre
imprimé par Josse Laurent en 1628, il m’a été impossible de le
retrouver.
Sg. Le vrai moyen de conserver la vie et la santé ,
ensemble l’intégrité des sens en entendement et mé¬
moire jusque* à l’extrême vieillesse » composé en latin
par le R. P. Léonard Lessius , avec le traité du sieur
Louys Cornare, vénitien, servant & même fin, etc., etc.,
l’un et l’autre traduicts du latin en françois par un
chanoine de l'église métropolitaine de N. D. de Cam¬
brai , imprimé à Cambray , par Josse Laurent, impri¬
meur juré , i 655 , avec grâce et privilège , in-8\
Je possède deux autres éditions de ce traité recherché; la première
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( sSi )
sous le titre de la sobriété et de ses avantages, avec des notes pai*'
M. D. L. B. ( de la Bonaudière ) imprimé à Paris, chez Goignard ,
1701 petit m-16, et la seconde sous le titre de conseils pour vivre
long-tems. Paris , Bélin. 1783, aussi in-16.
Louis Cornaro d’une illustre maison de Venise, mourut à Padoue
le 26 avril i 566 à plus de 100 ans; il pratiqua si bien les avis qu’il
donne dans son livre qu’il fut sain de corps et d'esprit jusqu’à la fus
de scs jours.
Léonard Lejrs ou Lessius , naquit dans les environs d’Anvers le
1er. octobre i 554 , et mourut à Louvain le i 5 janvier i 6 a 3 . Il fit pa¬
raître son traité de la sobriété sous le titre de : Hjgiasticon sive dé
Tuendà Vdletudine , Antv. Plantin. i 6 i 3 et 1614, in-8°.
60. Rettorica délié putane , composta conforme li
precetti di Cipriano. Dedicata alla uûiversità delle cor-
legiane piùcelebri. In Cambrai, 1642 , con licenza di
•uperiori e privilegio. petit in-12.
i 38 pages. Cet ouvrage , dont le titre ne peut pas décemment être
traduit dans notre langue , est imprimé sur un papier presque gris ;
la dédicace Aile signore gentilissime, porte la date suivante que sq
singularité m’engage à rapporter: « Da città buona per voi , adl
» a 5 agosto mese molto cattivo, poiche la came puiza , l'anno
» 164a , vostro cordialissimo quello ché ben sapete. »
Ce livreront le contenu n’est pas aussi obscène que son titre pour*
rait le faire croire, est de la plus grande rareté, (et ce n’est pas un mal).
Je ne connais qu’un exemplaire de cette édition dans la riche et cu¬
rieuse bibliothèque de M. Pascal-Lacroix ; ce bibliophile pense qua
malgré la suscription de ce volume,on ne doit pas l’attribuer aux pres¬
ses de Cambrai {cependant cette supposition ne militerait pas en faveur
des mœurs de cette époque des habitans de cette ville , puisque l’au¬
teur la qualifie de bonne pour les courtisannes. Ce traité singulier a
quelquefois été faussement attribué à l’Arétin; mais son véritable au¬
teur est Ferrante Pallavicino , dont les Elzevirs ont donné en i66fi
les œuvres choisies ( opéré scelte, Villa-franca , petit in-ia de 588
pages) mais ils n’y ont pas compris l’ouvrage qui nous occupe. L’édi¬
tion de Hollande 1673 , également in-ia , sous b même inscription
de Villa-franca , contient la Rettorica delle Putane . Ferrante Pal¬
lavicino, d’une famille illustre de Plaisance,était chanoine de Latran;
il avait beaucoup d’esprit, mais l’ayant employé à composer des saty-
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( 25a )
res virulente* contre le Pape Urbain VIII, le St.-Siège mit sa tête
à prix : l'infortuné fut arrêté par la trahison d'un faux ami qui le con¬
duisit sur les terres papales du comtat venaissin, et fut décapité à
Avignon en 1664 à l'âge de a6 ans. Sa vie parfaitement écrite se
trouve en Italien, en tète des œuvres choisies citées plus haut, et en
français, devant la traduction du divorce céleste r ( ouvrage qu'on lui
attibue), imprimée à Amsterdam en 1696.
PIERRE LAURENT, 1646.
61. La doctrine chrestienne, par le S. J. Polman 0
théologal de Gambray. Cambray , Pierre Laurent >
1646, in-12.
Ce Jean Polman , né à Tubise , mourut en 1649 étant chanoine
théologal de la Métropole de Cambrai ; il a composé un livre recher¬
ché des curieux intitulé : Le chancre , ou couvre-seinféminin ; en¬
semble le voile , couvre-chefféminin , Doua y, 16 35 , petit in-8°:
Ce volume assex rare, n'a rien de remarquable que la singularité
de son titre.
62. Rettorica delle putane » etc. Cambray , 1648.
in-12.
Placeras, de Anonymis, page 654 > désigne cet ouvrage comme
imprimé à Cambrai en 1648. Je crois qu'il se trompe y b moins que
ce ne soit une réimpression du n° 60*.
63 . Rreviarium theologicnm , incipientibus utilissi- r
mum continens definitione» , descriptiones, et explica-
tiones terminorum theologicorum ; autore Joanne Pol-
manno. Cameraci , i 655 ,in-i2. Apud PetrumLaurent p
Cet ouvage parut d'abord à Louvain in-8°. puis b Lyon en 168
in-8#., et en dernier lieu à Malines en 1729 avec une préface de
Jérome Stevart , doyen de la Métropole.
64. Manuale Cameracense, illust. U. D. Gasparit
NemiL Cameraci t Pétri Laurent 1659, in- 4 *.
( M. 336 , acheté par Samuel Berthoud ).
S 5 . Manuale parochorum ecclesiæ Cameracens» ,
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( a 53 )
JHust.D.D. Gasparis Nemii* Cameraci, Pétri Laurent,
1699 i Q ‘ 4 *
( V C. 643 ) Quoique ce titre diffère légèrement de celui indiqué
plus haut et copié dans le catalogue de Mutte, c'est sans doute ln
même volume.
66. Ordinata ab ill -0 . ac rev**. domino D. Gaspare
Nemio, Archiepiscopo et duce Cameracensi, in con-
gregatione decanorum christinitatis Cameraci , Kalen-
dis octobrisM. D C. LXI. Cameraci, ex officiai Pétri
Laurent in-12, 1661.
( Brochure de 3a pages ). Gaspar Nemius fut créé Archevêque
de Cambrai en 1649 > e * courut en 1667 , au mois de novembre.
67. Concilium provinciale in oppido montis Hanno-
niæ habitum , anno 1 586 : adjunctæ aliquot constitu-
tiones pontificiæ. Cameraci, Pétri Laurent i 663 , in-12.
68. Officia propria de beato Gaugerico , Caméra-
tcnsiunrpatrono. Cameraci, Petrus Laurentius, i 663 ,
m- 4 # .
€9. Raisons de droit contre les decrets de M. l’offi-
tial de Cambray , portés mal-à-propos les «6 de février
et 19 de mars dernier à la charge de M. l’abbé de Lies-
aies. Cambray 1670, in-8 0 .
14 page» Signé Nie. Dubois théologien et jurisconsulte.
GASPAR MAIRESSE , > 6 7 5 .
70. Funiculus triplex , quo necesssitas Angelici D.
Thomæ , ad veram S. Augustini intelligentiam insolu-
biliter stringitur, adversùs Baïum , Molinam et Janse-
nium , per Carolum ab Assumptione , Carmelitam
excalceatum, in çollegio suo Duaceno nuper lectorem.
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( 254 )
nunc et sempcr Germanmn Philalethem Eupislinum*
Cameraci , Gaspar Mairesse , 1675 , in 4 **
Cet ouvrage est de Otaries de Brios , ( dit de l’assomption, prieur
du couvent des Carmes déchaussés à Douai, né à St. Ghislain en
i 6 a 5 , mort le a 3 février 1686 ). On peut le regarder comme la suite
et l’apologie de celui intitulé : Thomistarum Triumphus , Duaci t
Bellerus 167 a-1694, a volumes in-4°- du même auteur.
71. Expunctio notarum quas in favorem monitorîs
ononymi alter anonymus inurere nititur cultui Beatæ
Mariæ Virginis vindicato. Cameraci , Gaspar Mairesse ,
1675 , in-12.
Contient ia 5 pages. C’est le texte ( avec des additions sur chaque
chapitre ) de l’ouvrage intitulé : Cultus B . Virginis Marias eindica -
tus adversus monitorem anonymum . Audomari, Joach. Cartier ,
2674 , in-ia , parle même auteur.
Il se nomme Jérome Henneguier , né à St.-Omer en i 663 et
envoyé à Cambrai en 1675 pour y ouvrir une école publique de Théo¬
logie. Il était Dominicain, et mourut à St.-Omer le i 3 mars 171a.
72. Journal de ce qui s’est passé au siège et à la
prise de la ville et citadelle de Cambray. Cambray ,
Mairesse, 1677 , in- 4 °.
C’est le siège de Cambrai par Louis XIV qui prit la ville le 5 avril
1677 , la citadelle le 17 du même mois, et fit son entrée le 19. Pen-%
dant que ce souverain assiégeait la ville, il signa , au camp devant
Cambrai le 22 mars 1677 , le privilège pour l’impression de l’office
de la semaine sainte, de la traduction de l’infatigable abbé de Marol~
les. Cet office , de la plus grande rareté, est remarquable par la con¬
cordance de la liturgie romaine avec celle de Paris, et par une expli¬
cation savante des mystères que représentent les cérémonies de la
semaine sainte , donnée par le P. Daniel de Cigongné. Ce beau volu¬
me in-8®. de XIV et 752 pages , se trouve dans la bibliothèque de
M. Pascal-Lacroix.
73. Traité et capitulation accordée par sa majesté
très chrestienne aux prévost, doyen et chapitre de la
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( 255 )
métropolitain^ , prélats et autres chapitres et commu*
nautés , composant le clergé de la ville , cité et duché
de Cambray , pays et comté de Cambresis, et aux pré*
vost, échevins , manaus et habitants de ladicte ville ,
à la réduction d’icelle à son obéissance. Cambray,
Gaspar Mairesse , imprimeur juré , in- 4 # . » 1677.
ai pages. La capitulation est datée du 5 avril. Le nom du Roi est
ëcrit Lovis.
74. La passion de nostre Seigneur Jesus-Christ, en
▼ers françois , dédiée aux amateurs de la croix , 2 e .
édition , à Cambray , chez Gaspar Mairesse , impri¬
meur juré, 1680 f in-8*.
Ce petit poè'me de 68 pages que l’auteur offre à ses compatriotes
pour sanctifier le carême de 1680, est divisé en i 3 chapitres, qui por¬
tent en marge le texte latin de l’écriture.
75. Défense de la pratique commune de l’église, pré¬
sentée au Roi contre la nouveauté des Rigoristes sur
l’usage de l’absolution, par le R. P. Charles de l’As-
somp ion , ex-Provincial et définiteur des carmes dé¬
chaussés , lecteur en la S. Théologie.
Ce livre est de très-grande utilité et consolation pour
les pénilens et les confesseurs. Cambray , Gaspar
Mairesse , 1684 » in- 4 °*
Il a paru sur cet ouvrage un livre intitulé: Apologie du R. P.
Charles de V Assomption , Carme déchaussé ^contre les erreurs po¬
pulaires sur les senti mens de son livre contre la nouveauté des
Rigoristes sur l'usage de V absolution , par F. F. F. à Lille, 1 vol. in-^o.
Le même auteur a encore donné plusieurs ouvrages en latin, im¬
primés à Liège , auxquels on ajoute les suivans dans la liste de ses
ouvrages. Je les donne ici parce qu’étant sans date , sans noms d’im¬
primeur nr de ville , il se pourrait qu’ils fussent imprimés à Cambrai,
où l’auteur a séjourné long-tems :
1*. Pentalogus Diaphoricus , in-8o. mis à l’index le 3 avril i 683 ,
et condamné au feu le 3 janvier 1679.
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( 256 )
ao. La vérité opprimée, parlant à l’Illust m «. et Rev**, seigneur
évêque de Tournay, ( Gilb. de Choiseul de PlessisPraslin ), pari»
plume dn P. Charles de l'Assomption. in-8°.
3 o.,Lettres d'un Théologien de Flandre, à Monseigneur l’illustris¬
sime et révérendissime évêque de Tournai. in-8<>.
Ce sont dix lettres où il est traité du délai de l’absolution,de la con¬
fession informe, et de la fréquente communion.
76. Synopsis instituti Clericorum in commune viven-
tium. Cameraci, 1694 > in-18.
( M. 1163. Acheté par le P. Loci ).
C’est peut-être l’abrégé du livre de congregationibus clericorum
in communi vwentium, per Auberîum Dîirœum . Coloniœ. i 63 a.
in-12.
JACQUES MAIRESSE , i 7 o3.
77. Traité et capitulation de S. M. T. C. aux prévost,
doyen et chapitre de la métropolitaine, prélats et autres
chapitres et communautés, composant le clergé de la
ville , cité et duché de Cambray , pays et comté de
Cambresis ; et aux prévost , eschevins , manans et
habitants de la dite ville', à la réduction d’icelle en son
obéisance. Cambray chez Jacques Mairesse, imprimeur,
i 7 o 5 ,in- 4 # *
La capitulation de Cambrai contient 21 pages, elle est suivie de#
articles proposés au Roi par les Châtellenies de Lille , Douai ,
Orchics , et la ville de Tournai , qui contiennent 28 pages.
C’est une réimpression de l’année 1677 , il n’y a qu’un changement
dans la date de la capitulation , qui ici est le 25 avril 1677.
Dès l’année i 634 , un Jacques Mairesse imprimait à Douai les
Jnstitutiones christianœ pietatis , de Jean Bourgeois de Maubeuge.
NICOLAS-JOSEPH ROUILLIEZ , 1711.
78. Abrégé de la vie et des vertus de Monseigneur
l’Illustrissime et révérendissime François Vanderburch,
archevêque,duc de Cambray, Prince du Saint Empire ,
Comte de Cambresis , etc... divisé en deux parties*
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C*57 )
Ecrit "en latin par M. Louis Foulon , chanoine delà
Métropole de Cambray, traduit en françois par un père
de |a compagnie de Jésus. Cambray ,chez Nicolas-Joseph
Bouilliez, in- 4 *. 1711.
Louis Foulon fut pendant 4 ° ans attaché à Vanderburch , qui le
fit chanoine de Cambrai : l'original de la traduction ci-dessus parut
sous le titre de Epttome vitce et virtutum Illmi, ac ReDam .
Francisa Fanderburch , Archiepiscopi ac ducis Camcracensis. In -
suHs, de Rache , 1647 , in- 4 °. La traduction parut aussi à Mons ,
W audrée , 1712 in-^o.
79. L’Ange Conducteur dans la dévotionchr étienne.
Cambray, in 12, 1713. 1
(W. 770.)
80. Abrégé de (a vie et des miracles de Sainte Ca¬
therine de Boulogne en Italie , religieuse de l’ordre de
Sainte Claire d’Assise, canonisée, le 11 juin de l’année
1712, par notre Saint pèrelePapeClément XL Recueil¬
li par un père Récoiet (sic) de la province de Saint
Antoine de Pade, Cambray, Nicolas-Joseph Bouilliez,
1713, pet. in-12.
104 pages, plus un feuillet liminaire.
Sainte Catherine de Boulogne mourut le 9 mars 1 463 , ayant été
déclarée Sainte par une Bulle expresse du 9 juillet 1712 ; la solennité
de celle canonisation eut lieu à Cambrai dans l'eglise des pauvres
Clairisses le 16 mars 1713 ; son image y ayant été fort honorée , on
conçut l'idée d'extraire cet abrégé de sa vie, moitié des chroniques
de l'ordre de St. François, et moitié des Acta sanctorum commencés
par Bollandus , et continués par Htnschenius et Papebrochius .
81. Lettres patentes du Roy, qui admettent la renon¬
ciation du Roy d’Espagne à la couronne de France, et
celles de Mgr. le Duc de Berry et de Mgr. le Duc d’Or¬
léans à la couronne d’Espagne, et qui révoquent les
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'( 258 )
lettres patentes de Sa Ma jesté du mois de décembre 17e*»
données à Versailles au mois de mars 1715, etc. regis-
rées en Parlement, A Cambray , chez Nicolas-Joseph
Doutillez , imprimeur du Roy, 1715 , in- 4 °.
56 pages. La renonciation du Roi d'Espagne à la couronne dt
France, qui occupe les pages i 3-35 , est imprimée sur deux colon¬
nes, l’une en Espagnol, l’autre en Français.
82. Instruction pastorale de M. l’archevêque de Cam¬
bray, in-12, 1715.
( V. C. 1280 ) Imprimée aussi à Paris la même année. Cette ins¬
truction est de M. de Fénelon, qui naquit au château de Fénelon en
Quercy le 6 août i 65 i , et fut nommé archevêque de Cambrai en
1695 (*).
83 . Instruction pastorale de Monseigneur l’arche-
vesque Duc de Cambray, au clergé et au peuple de son
diocèse , en forme de dialogues , divisée en trois par¬
ties. Première partie qui développe le système de Jan*
(*) On peut être étonné de voir seulement en 1713 le premier
livre de M. de Fénelon imprimé à Cambrai, lui qui y résidait depuis
la fin du siècle précédent, et qui était obligé de publier des réponses
à ses adversaires, presque coup sur coup. Dans une lettre de cet illus¬
tre archevêque à l’abbé de Chanterac , datée du i 5 janvier 1698, il
sc plaint que les bons Flamands qui exerçaient l’art de l’Imprimerie,
ne savaient pas assez de latin , pour qu’on pût se fier â eux pour des
ouvrages où la plus légère méprise pouvait tirer à conséquence , et
dénaturer entièrement les idées etlessentimens d’un auteur. Il était
obligé de les faire imprimer à Lyon dans le plus grand mystère , loin
de ses regards et de sa surveillance , « sans avoir même la liberté de
» revoir ses épreuves , dans un genre de controverse, où un simple
» déplacement de points et de virgules pouvait être traduit en héré-
» sie. » Au commencement du 18e. siècle, Fénelon se servit de
Henri , imprimeur à Valenciennes, qui travailla pour lui jusqu’au
moment où Nicolas-Joseph Douilliez vint remonter les presses de
Cambrai, ainsi qn’on va le voir par l’énumération de ses travaux.
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( «Sg )
sénius , sa conformité avec celui de Calvin sur la dé¬
lectation , et son opposition à la doctrine de S. Augùs-
tin; seconde partie, qui explique les principaux ouvrages
de St. Augustin sur la grâce; l'abus que les jansénistes
en font, et l’opposition de leur doctrine à celle des
Thomistes ; troisième partie , qui montre la nouveauté
du système de Jansénius , et les conséquences per¬
nicieuses de cette doctrine contre les bonnes mœurs.
Cambray , N. J. Bouilliez , 1714» in-12.
Donnée par M. de Fénelon le 1 janvier 1714* La première partie
est composée d’une instruction préliminaire de XXXVI pages, puis
de 6 lettres de M. de la R. C. à M. B. qui ont chacune leur pagination
particulière.
84. Mandement et instruction pastorale de Monsei¬
gneur l’archevêque-duc de Cambray , au clergé et au
peuple de son diocèse soumis à sa Majesté Impériale ,
pour la réception de la constitution Unigenitus. Cam¬
bray , N. J. Bouilliez , 1714» in-12.
Donné par M. de Fénelon le 29 juin 1714*
85. Mandement et instruction pastorale de Monsei¬
gneur l’archevêque-duc de Cambray , au clergé et au
peuple de son diocèse de la domination du Roy , pour
la réception de la constitution Unigenitus . Cambray ,
N. J. Bouilliez, petit-in-12 , 1714*
Ce mandement qui renferme 84 pages fut donné par M. de Féne¬
lon le 29 juillet 1714.
86. Instruction pastorale de Monseigneur l’archevêque
duc de Cambray, etc. Cambray , N. J Bouilliez ,
in-12 1715.
Par M. de Fénelon, et comprend 564 page* divisées en trois par¬
ties réunies en un volume.
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( 260 )
$ 7 * Instruction de M. de Fénelon contre le Jamé'
nisuie. Cambray , Bouilliez , in- 8 °. 1715.
Je soupçonne que c’est la même chose que le prera. vol. du no. 83 .
88. Prières du matin et du soir , avec des réflexions
saintes pour tous les jours du mois , de Monseigneur
l’archevêque-duc de Cambray. Troisième édition , aug¬
mentée de quelques instructions sur les sacremens*
Cambray , N. J. Douillicz , 1718 , in-12.
Ces prières sont de M. de Fénelon ; cette édition fut faite après sa
mort qui arriva à Cambrai le 7 janvier 1725. Les belles réflexions
pour tous les jours du mois qu’on trouve dans ce précieux volume,
avaient été très long-tems entre les mains du public sans nom d’au¬
teur ; ce ne fut qus* dans la deuxième édition, en 1715 , qu’elles pa¬
rurent avec le nom de M. de Cambrai, qui, les avouant pour son
ouvrage dans les derniers tems de sa vie, les fit joindre aux Prières
du matin et du soir qu’on imprimait alors par son ordre, mais qu’il
rie devait pas voir achever. Dans cette troisième édition de 1718, on
trouve de plus : un court traité de la prière ; Vexplication des céré¬
monies de la Messe ; un précis des moyens pour arriver à la perfec¬
tion , et des instructions abrégées pour tous les sacremens 9 tirées
pour la plupart du rituel qu’il avait fait pour l’usage de son diocèse et
de ses autres ouvrages.
89. Les coutumes et loix des villes et des châtellenies
du Comté de Flandres, traduites en français; auxquelles
les notes latines et flamandes de Laurcns Van den Hane
ci-devant avocat au conseil de Flandres , sont jointes ;
avec des observations sur la traduction par Legrand $
avocat aux parlements de Paris et de Flandres. Cambray,
K. J. Douillicz , 1719# 5 vol. in-f*.
Cet ouvrage offre une pagination particulière pour chaque coutu¬
me. L’édition est soignée, et le titre orné d’une jolie gravure en
taille-douce. Le texte flamand est en regard.
* Van den Hane était de Gond, il fit d’abord paraître ces coutumes
en Flamand en 1664, grand in-fol. 2 parties.
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( 2 6ï )
90. Bans politiques Cambray, N. J. Douitli&z, 172V
in-£*.
91. Conférences d’un Anglais et d’un Allemand sur
les lettres de Filtz-Moritz» Cambray N. J. D oui liiez „
1722 in-12.
(Y. 5736. ) Les lettres de M. Fifo-Morits ( l’abbé Margon ) sur les
affaires du temps, furent imprimées à Rotterdam ( Rouen ) en 1718
in-ta , elles étaient traduites de l’Anglais par de Garnesay. L’auteur
des conférences est l’abbé Brigaud , lyonnais.
92. Coûtumes générales de la cité et comté de Caro-
bray, et du pays et comté de Cambrésis., commentées
par M e . Pinault Desjaunaux. Cambray, Douilliez,\j2'>+
in-8°.
La première édition de la coutume commentée par Pinault , est
intitulée : Coutumes générales de la ville et duché de Cambray ,
pays et comté de Cambrésis , avec une explication succincte de ce
qu’elles contiennent, fondée sur la théorie desloix , la pratique des
coûtumes, les réglemens des ordonnances et la décision des arrêts ,
p ar M. M. Pinault, Sr des Jaunaux , docteur ès loix , etc. Douai,
M. Mairesse, 1691 , in- 4 * de 5 a 3 pages, sans les tables ni le*
préfaces ; on lit à la fin que ce livre est terminé sous le gouver¬
nement du comte de Montbron, gouverneur de Cambrai et Cam¬
brés ts.
93. La vie de l’Impératrice Eléonor (sic) mère d*
l’Empereur régnant ,à Cambray, 1725 , pet.-in-i2*
( Vide catalogum Verdussen , paginâ 88, partis secundo r.) On
dit dans la préface de cet ouvrage, qu’il parut d’abord en latin, corn-
posé par un jésuite ; Thomas de Ceva , de la même compagnie , et
italien de nation , le traduisit dans sa langue et le fit imprimer à
Parme , en 17 12. Le traducteur français a gardé l’anonyme , dans
les éditions de Liège , 173 4 , et Bruxelles, Fricx, même année.
L’épitre dédicatoire à l’Infante-Reine , est signée des initiales J. B.
94. Coustumes générales de la cité et conté de Cam¬
bray , et du pays et conté de Cambrésis : émologuécs
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( 262 )
et décrétées par Mgr. PIll" a . et Rev® 0 . Messire Lonys
de Berlaymont, archevesque et duc de Cambray, Prince
du S. Empire, conte du Cambrésis, etc. Cambray,
N. J. D oui liiez , imprimeur du Roi et de Mgr. l'arche¬
vêque , 1725 in-8\
96 pages , non compris 18 pages de préliminaires, poésies , etc.
et i 3 pages de table et répertoire. Quelcpics exemplaires portent sur
le titre , par transposition , Camraby, an lieu de Cambray ; il y a
aussi une erreur dans la pagination de la page ao—i 5 .
Le titre est le même que celui qui a été donné le 28 avril i 5 y 4 ,
par Louis de Berlaimont, archevêque. Il|est réimprimé pour la io*.
fois sur l'édition de Douay, Loys de Winde t 1574, in- 4 o* Parmi
les poésies en tête de ces coutumes on remarque celles de Jean Syl-
vius ou Dubois , médecin , de Nicolas Glioris, d’Avesnes, de Sebas¬
tien Probus et de Paul Dumont, de Douay.
95. Heures dédiées à la noblesse, Cambray, N. J.
Bouilliez 1725, in-12.
96. Les aventures de Lazarille de Tormes , écrites
par lui-même. Traduction nouvelle sur le véritable ori¬
ginal Espagnol. Cambray , N. J. Bouilliez , imprimeur
du Roi, 1731 , in-12.
Deux parties en un volume. Cet ouvrage fort connu a été imprimé
un grand nombre de fois ; une traduction plus rare est celle intitulée:
La vie de Lazarille de Tormes, ses fortunes et ses adversités , tra¬
duite en vers français par le sieur de L... Paris, i 653 , in- 4 °- divisé
en 8 chants.
97. Mémoire pour les prévost, eschevins et procu¬
reur du Roy de la ville de Cambray , contre Joseph
Bruhier delà Neuville, Justice du marché, Cambray,
N. J. Bouilliez , 1739 , pet. in-f°.
3 o pages ; c’est au sujet de la juridiction de la Feuillie.
98. Addition de mémoire pour le Procureur du Roy,
Syudic de la ville de Cambray, reçu partie interve-
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( 263 )
. .... au procès d’entre les prévost eteschevîns
dudit Cambray , défendeurs, contre Joseph Brnhier de
la Neuville , Justice du marché de la même ville , de¬
mandeur. Cambray N. J. Douilliez, 17^9 P e ^*
38 pages.
99. Seconde addition de mémoire pour le Procureur
éfu Roy Syndic de la ville de Cambray , intervenant .
défendeur contre Joseph Bruhier de la Neuville , Jus¬
tice du marché de la même ville, demandeur , parde-
vanl Messire Louis Charles de la Verdure d’Allennes,.
Conseiller du Roy en la Cour de Parlement, commis¬
saire en cause.. Cambray, N. J. Douilliez, 1J 4 1 pet. in-fV
39 pages.
100. Abrégé des grâces et indulgences octroyées par
les Souverains Pontifes aux frères et sœurs de la con¬
frérie de l’ordre de la Santé (sic) Irinité et rédemption
des captifs. Confirmées par Paul V. Clément X et <te
nouveau par Innocent XI , par sa bulle donnée le 11
février 1780. Cambray , Douilliez , 1745 > pet. in-ia^
96 pages.
101. Jubilé accordé par notre Saint Père le Pape
Benoit XIV aux fidèles du Royaume de France et de
ses provinces. Cambray, de l’imprimerie de N. JL
Douilliez, 1745, in 4 °«
Le titre est orné de deux médaillons gravés en bois^; et la bro¬
chure , en y comprenant le mandement de Parchevêque , contient
x 5 pages.
102. Croesus , tragédie dédiée à nos-seigneurs, nos¬
seigneurs les chef, gouverneur et députez ordinaires
des états généraux de la ville , cité et duché de Gam-
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C 264 )
bray , pays et Comté de Cainbrésis » par la libéralité
desquels les prix seront distribués , représentée par le»
écoliers du collège de la compagnie de Jésus à Cam-
bray , le 28 août 1748 , à une heure et demie précise
pour les dames seulement, et le 29 » à la même heure»
pour les messieurs. Cambray , D oui liiez, 1748 , in- 4 °*
Ce programme de pièce contient 8 pages ; on trouve à ia suite de
cette analyse , Celle d’une comédie intitulée : Le naturel intraitable
que vulgairement nous appelons Ratier .Cette pièce est à 18 person¬
nages qui tous portent des noms grecs qu» font allusion de leur pro¬
fession , ou à leur caractère ; en regard du 110m de chaque person¬
nage , on lit celui de l’écolier acteur.
On connaît aussi le programme d’une pastorale représentée par les
écoliers des jésuites de Cambrai en 1736, elle est intitulée: Daphnh %
pastorale présentée à S. A. Monseigneur l’archevêque de Cambrai.
Douay , Willerval, in- 4 °. ( Elle est divisée en 3 parties. )
10 3 . Réflexions sur la contestation entre M. le mar¬
quis de Becelaer et M. le duc de Béthune , tuteur ho¬
noraire , et Jean Estienne Dat » tuteur onéraire de la
demoiselle de Melun , au sujet de la vaisselle d'argent
de feue mademoiselle de Risbourg. Cambray J DouiUiez >
rue des Lombards , 1749 , in-f\
a 3 pages. Le frontispice est orné des armoiries de In famille Bece¬
laer. Trois ans après cette impression ( en 175a ) il parut un mémoire
et consultation datée du 3 o avril, signifiée le 18 juillet, en faveiir
du duc de Béthune. Ce mémoire de 97 pages in-f°., en fit naître un
autre intitulé : Contredits pour le Marquis de Becelaer , défendeur,
au mémoire et consultation du duc de Béthune , etc. ra- 4 # . dé fi
pages. Douai, 'Willerval
104. Instruction pour le Jubilé de Tannée sainte»
Cambray * Domlliez , rue des Lombards» 1751, in*8°.
33 pages.
î éS* Ordre de la Procession solemnelle de la ville
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( 265 )
de Cambra y , le i 5 août 1755 , in- 4 ** > Çdmbray , de
l’imprimerie de Bouilliez.
16 pages. On croît que ce fut à la célébration du jubilé de St. Géry,
de 1100 ans, célébré en août 1694 , que les chars et lespliaétons pa¬
rurent pour la première fois ; au moins n’a-t-on trouvé aucun docu¬
ment qui prouve qu’on les ait employés antérieurement. En cette
année, 1753, le feu d’artifice avait déjà lieu ; il fut fait par un nomma
Bertaut, de Valenciennes.
SAMUEL BERTHOUD, 1754.
106. Calendrier ecclésiastique de Cambray ; on y a
joint Testât du clergé séculier et régulier de la ville et
du diocèse. Cambray , Samuel Berthoud > 1754 » in-12.
Contient XXXV 11 et 84 pages, plus un supplément de XXIX,
contenant le clergé régulier de la ville et du diocèse.
C’est Samuel Berthoud qui a fait cet almanach que je regarde
comme le premier de ce genre , imprimé à Cambrai ; il s’excuse en
tète de l’ouvrage, sur les fautes qu r il n’a pu éviter, et se plaint d’avoir
été peu secondé par les notes qu’il avait demandées. Ce Samuel
Berthoud , naquit à Neufchâtel, en Suisse ; il était graveur ava&t
d’exercer l’art typographique.
107. Theses dogmaticæ et morales de saçramentis
in genere et spccie quas deo duce , auspice dei-parâ ,
auxiliantibus omnibus cœlitibus , præside sacræ theo-
logiæ leclore propugnabunt in monasterio B. Mariæ de
Valcellis ordinis cisterciensis, L. Lastremant, À Che¬
valier, G. Débotté, P, Depreux , R. Doutart, 26 7bri*
I 768. Cameraci , Sam . Berthoud , 1758 , in- 4 # .
11 pages.
108. Officia propria sanctorum qua in Ecclesiâ col-
legiatâ sanclæ crucis Cameracensis celebrantur, ad for-
niam breviarii Romani redacta, Cameraci , Sam. Ber¬
thoud , 1758 , in-12.
( M. 4 & 5 . acheté par Dom Louis , Procureur de St. Sépukhre. )
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( 266 )
iog. Jubilé universel afin d’implorer le secours divin
au commencement du Pontificat pour le gouvernement
salutaire de la sainte église catholique,à Cambray
Samuel Berthoud , imprimeur de Mgr. l’archevêque ,
1759, pet. in-4 # *
14 pages , contenant la bulle que Clément XIII publia pour la cé¬
lébration du jubilé universel, en Phonneur de son élévation au pon¬
tificat ; elle est en latin , avec la traduction française en regard ; suit
le mandement de Parchevêque-duc de Cambrai, ( M. de Choiseul )
portant les instructions nécessaires pour célébrer le jubilé.
110. Almanach historique, ecclésiastique , militaire
et civil de Cambray et du Gambrésis pour Tannée 1769,
in-i 2.
Contient VIII.-i 38 pages , a tableaux et une préface.
111. Almanach historique, ecclésiastique, militaire»
et civil de Cambray et du Gambrésis pour Tannée 1760
in-12.
171 pages, sans les corrections et additions.
112. Catéchisme de Cambrai; Cambray, Sam . Ber¬
thoud, 1760.
11 3 . Catalogues de livres d’assortiment. Cambray,
chez Samuel Berthoud » 1760, in-8°.
11 4 * Modus infirmis ministrandi sacramenta eucha-
ristiæ et extremæ unctionis in Diœcesi Gameracensi »
iis quibusdam actibus adjunctis ægroto ac præserlim
moribundo suggerendis, Cameraci , Sam . Berthoud,
1760 , in-8°.
i 36 pages ; les pages 109 —136 renferment des extraits des ordon¬
nances , édits et déclarations des Rois , concernant les matières
ecclésiastiques.
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( 267 )
11 5 Calendrier ecclésiastique de Cambray pour Tan¬
née 1761, on y a joint l’état du clergé séculier et régu¬
lier de la ville et du diocèse de'Cambray, (avec des
notes historiques.) Cambray , Sam, Berthoud 1761 *
in-12.
En 1754 il y eut une i M . édition de cet état du clergé ; mais elle
est moins exacte que celle-ci.
116. Almanach historique, ecclésiastique, militaire
et civil de Cambray et du cambrésis pour l’année 1762,
Cambray , Sam, Berthoud , 1762 , in-12.
174 pages.
117. Almanach historique , ecclésiastique, militaire et
civil de Cambray et du Cambrésis pour l’année 1763 ,
Cambray , Berthoud , 1763, in-12.
ia 5 pages , plus une deuxième pagination de 19 pages et XXIV.
118. Catéchisme de la première communion pour la
petite jeunesse chrétienne, avec une adjonction de trois
leçons pour les plus avancés ; par le R. P. Chiffletius
de la comp. de Jésus. Cambray , Sam, Berthoud ,
imprimeur du Roy et de Monseigneur l’archevêque ,
1762 , in- 32 .
7 a pages. Laurent Chifflet de Besançon naquit en 1598 , entra che*
les jésuites de Bruxelles en 1617 , et mourut le 6 juillet 1648 à An¬
vers , après avoir donné au public plusieurs ouvrages ascétiques.
119. Almanach historique, ecclésiastique, militaire
et civil de Cambray et du Cambrésis pour Tannée 1764,
Cambray , Sam. Berthoud , 1764.10-12.
120. Almanach historique , ecclésiastique, militaire
et civil de Cambray et du Cambrésis pour Tannée 1765,
in-12.
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( 268 )
i*i. Réglement pourlecollégc de Cambray. Cat.hraj ,
1765. in-4*.
Sans nom d'imprimeur , ( 18 pages. )
122. Dissertation canonique pour M*. Louis-Mari#
Lebeau, prêtre, licentié ès-loix de la faculté de Paris,
poursuivant l’enregistrement des bulles et lettres d’at¬
taches par lui obtenues, avec la dispense de posséder
deux bénéfices simples sub eodem tecto . À Cambray ,
chez Sam. Bertkoud, imprimeur du Roi, in- 4 ®.
pages ; la dissertation est signée Lefebvre, avocat, et ia résolu*
tîon de la question datée de Paris, i er . août 1765 , signée Mey,
Piales, Delachaume , Gillet, L’Herminier, Cochin , Picard.
123 . Requête des notaires royaux de la province de
Cambrésis, demeurant b Cambray présentée à Messieurs
les prévost, doyen, chanoines et chapitre métropoli¬
tain de Cambray, contre le Sr. Caudron , notaire d’Ar¬
tois,demeurant à Cambray,franc-servant dudit chapitre»
Cambray , Sam . Bertkoud , 1 766, in- 4 # -
*9 pages, t ^
124* Mémoire pour François et Consors, cabarêtiers
en la ville de Cambray , jointe à eux et intervenant ia
communauté des brasseurs de la même ville , appelans
de la sentence rendue par l’officiat de Cambray le 5 o
décembre 1763, Messieurs les Prévôt et Echevins de
là dite ville aussi intervenans. Contre les abbé et reli¬
gieux de Tabbayc de St. Sépulchre en la même ville,
intimés. Cambray 9 Sam . Bertkoud, imprimeur du Roi,
1766, in-4 # *
62 pages. Ce mémoire est signé Maloteau, Conseille ^rapporteur;
B>. Couvez, avocat; Thibaut, procureur; et plus bas: Dohault,
avocat-consultant.
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(^ 9 )
125 % Mémoire pour M°. François Joseph Çaudron,
notaire-royal d’Artois de la résidence de Gantimpré ,
è Gambray, appellant contre les notaires du Cambrésis,
résidans audit Cambray* Cambray, Sam . Berthoad 9
1766, in-4°*
^4 pages.
126. Catalogue des livres de feu Monsieur de" Si.
Albin, archevêque de Gambray ; Cambray , Sam % Ber -
€houd , 1766., in-S°.
U contient 4317 articles, parmi lesquels on trouve un certain nom*
bre d’ouvrages intéressans sur l’histoire du pays ; cependant il no
peut , à cet egard , entrer aucunement en comparaison avec le cata¬
logue de M. Mutte. La bibliothèque de M. de St. Albin ayant été
placée chez les jésuites, Jacques Lefebure , auteur de Bajfo en,
petit , en eut la direction*
M. de St. Albin , était fils naturel de Philippe d’Orléans, régent
du royaume, pendant la minorité de Louis XV. Il fut évêque de
Laon en 1722 , et fut nommé l’année suivante pour remplacer le
cardinal Dubois, à l’archevêché de Cambrai. ..
127. Almanach historique, ecclésiastique, militaire
et civil de Cambrai et du Cambrésis, pour l'année-1767,
Cambrai, Sam % Berthoud , 1667, in-12.
128» Histoire ecclésiastique et civile de la ville de
Cambrai et du Cambrésis : comprenant la succession
des évêques et les choses les plus remarquables arrivées
dans ce pays. Par M. Dupont, gradué en théologie et
chanoine Régulier de l'abbaye de St. Aubert. Cambrai,
Samuel Berthoud, sept parties en 3 vol. in-12.
( Sans date. ) Cette histoire a paru par parties dans l’almanach ec¬
clésiastique, militaire et civil de Cambrai, années 1759, 1760, 1762 b
1765 et 1767. Les sept parties ont chacune leur pagination particu¬
lière ; en imprimant des titres et quelques cartons pour les fins de
parties, ou en a fait trois volumes; la première partie seulement*
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( 27 °)
été réimprimée en entier ; l’édition jointe à l'almanach contient i3$
pages et VIII ; et la seconde avec différons changemens, en contient
i3i. Toutes les parties sont encadrées.
' On lit dans la bibliothèque historique de la France , une lettre des
Magistrats de Cambrai, en date du 19 avril 1765 , qui portent un
jugement sévère sur ce livre, et se plaignent que l'auteur a écrit avec
la plus grande partialité en faveur du clergé. Cependant cette petite
histoire est assez recherchée, et on lit avec intérêt, à la fin de chaque
partie, des pièces historiques extraites de différens manuscrits.
129. Réflexions pourM. François-Joseph Caudron,..,
contre maitres Watier, Hailet, Cattes, Baret et Cardon,
notaires royaux de Cambrai. Cambray , Samuel Ber -
îhoud, 1767 , in-4 e .
Neuf pages.
1 3 0. Mémoire au Roi par Philippe Pillain père.
Cambray, Sam. Berthoud , (1767) in- 4 °.
VIII. et 22 pages.
1 3 1. Augustissimo ac Sapièntissimo Christiano sep-
timo , etc. Principi de Trawendhal Galliam adeunti,
offerunt humillimi ac Reverendissimi Rhethores Came-
racenses, 1768.
Cette pièce d'environ 70 vers latins, contient les niaiseries adula-
trices d'usage , et les Rhétoriciens de Cambrai ne l'ont sans doute
présentés que pour obtenir quelques jours de congé.
1 32 . Histoire du vénérable serviteur de Dieu et bien¬
heureux Garembert, chanoine régulier prémontré fon¬
dateur et premier abbé de l’Abbaye royale du Mont
Saint Martin , au diocèse de Cambrai ; par un religieux
de la même maison. Cambrai, Samuel Berthoud, 1769,
in 8°. figures tet vignettes.
( i3i pages. ) L'auteur est Chartes-Louis de VHiers. La suite des
abbés réguliers et commandataires ainsi que celle des prieurs de l'ab-
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( 271 )
liaye du Mont-St.-Martin, s’y trouve, pages 45-89. A la fin du
volume on lit également les actes latins et les Hymnes de ce saint
fondateur qui mourut le 3 i décembre 11 ^ 1 .
L’ouvrage est dédié par l’auteur à Paul-Albert de Luynes , carcX-
nal-prètre , abbé de St.-Martin.
i 33 . Mémoire en réponse à plusieurs difficultés oppo¬
sées à Mgr. Parchevêque-duc de Cambrai, à Poccasion
de la réintégrande portée par les lettres patentes du
24 juin 1769. Cambrai , Sam . Berthoud, in- 4 °. 1769.
( a 3 pages. )
i 34 * Nouveau traité des œillets où Pon explique la
meilleure méthode de les cultiver, (avec cette épigraphe)
B eus nobishœc otia fecit, Yirg. ecl. I. Cambray , Sam,
Berthoud, , 1769, in-12.
101 pages sans la table. Cette matière a été souvent traitée; on trour
ve. 1®. Le jardinage des œillets, Paris, Boulogne, 1647 h*-8o.
Nouveau traité des œillets, la façon la plus utile et facile de les culti¬
ver , leurs noms, leurs couleurs et leur beauté , avec la liste des plus
nouveaux ; par L. C. B. M. Paris, in-12 , 1676 et 1698. 3 ®. Beauté
de la nature , ou fleurimanie raisonnée , concernant l’art de cultiver
les œillets, etc. par le Sieur Robert-Xavier Mallet, Paris, Di dot
1775 in-12. 4 ®. Traité des œillets, Avignon, Chaubeau 1762, in-12-
( par le P. d’Ardenne de l’oratoire. ) Malgré ces 4 traités , je croîs
que celui de Cambrai est original et par un auteur du pays ; il parle
souvent dans son ouvrage , de la culture des fleurs à Lille , à Valen¬
ciennes et environs.
1 35 . Vente de livres, et catalogue de tableapx des
plus grands maîtres. Cambray , 1770 , in-8°.
1 36 . Brevis elucidatio totius Missæ interrogationibus
et responsionibus distincta, juxta exemplar montibus
impressum; auctore Franc. Vanderburcb. Camtraci,
Sam, Berthoud , 1770, in* 12.
a 3 a pages. La i 1 *. édition de ce livre fut imprimée du vivant de Fau¬
teur à Mon* * François Waudrée , 1639 , in-ia.
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( 27 2 )
187. Cause sommaire du Sieur Paul-Josq)h Nîcodêmc,
négociant, demandeur par requête du 24octobre 1770,
contre le Sieur Marc Débaralle apprêteur de toilettes »
défendeur , pardevant Messieurs les juge et consuls,
établis par le Roi à Valenciennes. Cambrai 9 Sam .
ÿerthoud 9 1770, in 4 0 « 22 pages.
P. J. Nicodème a beaucoup écrit sur les matières commerciales ;
il est né à Cambrai le 17 mars iy 33 sur la paroisse de St. Aubert, et
mort à Valenciennes le a 3 janvier i8o5* Il avait été député à l’Assem¬
blée constituante en 1789.
i 38 . Sur le mariage de monseigneur le Dauphin ,
avec madame l’archiducbesse Antoinette, par M. Coupé,
professeur de rhétorique au collège de Cambrai. A Caïn*
brai , chez Samuel Berthoud, imprimeur du Roi et de
monseigneur l’archevêque , 1770 , pet. in-4°*
16 pages. Ce poème contient des notes mythologiques, historiques
et géographiques, en faveur des écoliers de l’auteur ; pour donner
une idée de la facture des vers de M. Coupé, je vais transciire ici
la dédicace de son poè'me adressée aux membres des états de Cam¬
brai et de Cambrésis.
« Père» d'uoe cité que vous rendes heureuse,
sc A l'ombre d'une loi toujours affectueuse ,
«Tandis que pour son prince en cet événement,
« Chacun fait éclater un noble attachement,
« Sous votre appui flatteur une Muse tranquille
« Ose élever sa voix au sein de votre ville ;
« Exerçant dans l’étude et la réflexion,
« Le noble et dur emploi de l'éducation ,
« Elle a cru devoir peindre aux yeux de la jeunesse
« Le sujet fortuné qui fait notre alégresse,
« Et, pour les mieux graver dans les tendres esprits t
« Mêler k ses leçens des npms doux et chéris.
« Agrées son effort : puisse sa flamme pure
« Mieux que sçs faibles ve*s orner catte peinture. »
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( 2 y 3 )
Eùappelant tes vers faibles t la Muse tranquille àt M. Coupé
peut être persuadée qu'elle ne sera jamais démentie.
i 3 g. Instructions en forme de catéchisme pour le
jubilé universel. A Cambray , chez Samuel Berthoud,
imprimeur de monseigneur l’archevêque, 1770, in-8°.
3 a pages.
140. Mémoire au roi pour les abbé et religieux de
Canlimpré. Cambray , Sam . JBerthoud (1771) in- 4 °-
4 o pages. Ce mémoire fut présenté à Louis XV pour l’engager à
révoquer l’ordre donné le 11 novembre 1770, de ne plus recevoir de
novices à Cantimpré, ni d’admettre à la profession religieuse ceux
q ui pourraient être dans l’abbaye.
141. Die xviii septembris , in festo sancti Joseph! à
Cuperlino confessons. Duplex. Cameraci, Sam. Bcr-
tkoud , in-12. 1771.
12 pages.
142. Ordonnances du 8 mai 1771. Réglement pour
la régie de la ferme à la braie , par les députés des états
de Cambrai et du Gambrésis. Cambray , Sam . 5 er-
thoud , 1771 , in-12^
1 43 . Appendices officiorum veterum et novarum
ecclesiarum abbatialium Maricolensis atque Castelli.
Cameraci , Sam. Berthoud , in-8°., 1771.
144. Mémoire en forme de consultation pour M 0 .
Antoine Henricy.contre Messieurs les abbé et reli¬
gieux de St. Sépulchre, et consors, appellans. Cambray ,
Sam. Berthoud , 1771 in 4 °*
44 p a 8 es *
1 45 . Cause importante entre M 0 . Henricy (Antoine)
avocat au Parlement et Bailly général de l’abbaye de
18
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T 274 )
5 t. Sépulchre en Cambray, demandeur, et Messieur» (et
abbé, prieur et religieux de la même abbaye, défendeurs
Cambray , Sam. Bcrthaud , 1 77 1 >
97 P a 8“-
i46. Mémoire pour les abbé et religieux de St. Së-
pulchre appellans de la sentence rendue par les grand-
bailly et hommes de fief du palais archiépiscopal de
Cambray ,le2 mars 1771...... contre IVW. Antoine Henricy,
avocat en Parlement, pardevant nosseigneurs de la cour
tle parlement. Cambray , 1771, in- 4 °-
67 pages. On trouve à la fin un acte capitulaire pour conclure i
la suppression du mémoire de M». Ilenricy. ( n». précédent. )
1^7. Second mémoire pour les abbé et religieux de
St. Sépulchre appellans.... contre M*. Henricy, Bailly
de St. Sépulchre, intimé.... Cambray, 1771 , in- 4 °.
53 pages.
148. Réflexions pour les abbé et religieux de St.
Sépulchre appellans et demandeurs contre M e . Hen¬
ricy. Cambray, 1771 , in- 4 ®.
21 pages.
ifo. Mémoires pour servir à l’histoire du Vermandois*
terminé par un pouillé des bénéfices du diocèse de Noyon;
par M. Louis-Paul Colliette, doyen du doyenné de St.
tjuentin, curé de Grrcourt dans la même chrétienneté,
chapelain de l’église royale de St. Quentin. Cambray »
Samuel Btnhoud , 1771—1772 , 5 volumes in- 4 °*
Cet ouvrage est divisé en XX livres ; chacun d’eux est suivi de
preuves historiques. La partie typographique est fort soignée et fait
honneur anx presses de Samuel Berthoud. Il avait paru un prospec¬
tus dans lequel l'imprimeur s'engageait a donner 3 vol. in- 4 *. d'envi-
ron 800 pages, en 2 ans. A la tête de l’épitre dédica&oire > on voit un
cul-de—lampe gravé en taille—douce par Danchin de Cambrai.
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( 2 7 5 )
1 5 0. Rhetorica Gameracensis , 1772, in-8°. (San»
nom de ville ni d’imprimeur, mais Berthoud, Cameraci,
1772. )
11 pages. Cette petite brochure contient € pièces de vers latins. La
t* r . est de M. Charles Desenne ; elle contient 1 a 5 vers ; c’ost une
traduction latine de la description du bouclier de Télémaque. J’ai
entendu dire à M. Desenne qu’il avait mis presque tout le Téléma¬
que en vers latins ; je crois qu’il n’y a eu que t»e fragment qui ait été
imprimé. Les autres morceaux sont signés J. J. Lachapelle , Benoit
Potdevin , et J. B. Lemaire qui a composé !a pièce sur la fontaine de
N. D. près les murs de Cambrai.
M. Desenne a lu à la Société d’Emulation ime pièce de vers latins,
sur la mort de Patrocle et une notice sur M. Léopold Bouly né à Va¬
lenciennes , membre de la Société. Ce chanoine instruit, dont nous
déplorons encore la perte, a laissé peu de productions littéraires; mais
il a passé une partie de sa vie à former la jeunesse, et je tiens à hon¬
neur d’avoir été un de ses élèves. On Ht une notice sur M. Desenne
dans la Vèdelte Cambrésienne .
1 5 1. Poetæ Cameracenses, illustri Domino D. d’Ai-
gne ville de Millancourt Atniclæ Episcopo, Collegii
Cameracensis beneficentissimo moderatori, anno 1772»
( Cameraci).
C’est un recueil intéressant de pièces de vers latins, parmi lesquel¬
les s’en trouve une intitulée : Peslis Comigerum in agro Cameracen-
si féliciter repressa; elle est de M. Charles Legros, actuellement
Juge du Tribunal de Cambrai et membre de la Société d’Émulation.
1 52 . Précis pour M c . Antoine Henricy , avocat à la
Cour , et Bailly-général de la maison et abbaye de St.
Sépulchre , intimé , contre Messieurs les abbé et reli¬
gieux de la dite abbaye, et consors, appelans. Cambray,
Sam. Berthoud, 1772. in- 4 c .
19 pages.
1 53 . L'art d’apprendre à lire en fort peu de temps.
Cambray, Sam. Berthoud, 1773 , in-8°.
96 pages. ( sans nom d’auteur. )
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( 276 )
154 - Antiphonarium et Hymnarium regalis ecclesîœ
ftancti Quintini martyrîs, propriâ de licentiâ Illustri-
simi fie reverendissimi in Christo patris D. D. Caroli
de Broglie , Episcopi Noviomensis, etc.... Camtraci ,
Samuel Bertfwud, 1774, 2 vok in-folîo atlantique.
Cet ouvrage imprimé sur grand papier fort de Hollande, avec ^ e *
caractères de Fournier, est fort soigné ; l’exécution des notes de
plein-chant ne laisse rien à désirer. On peut regarder cet antipho-
naire comme le chef-d’œuvre typographique du pays.
1 55 . Apologie des eaux minérales de St.-Arnaud, par
M. Trécourt,docteur en médecine.... ancien éche vin de la
ville de Rocroy... pensionné du Roi à Cambrai (avec cette
épigraphe ) :
Altisàimus creavit de terrâ médicamenta, et vir
prudens non abhorrebit ilia. InEccles. eap. 38 . f. 4 -
C ambrai,Sam.Berthottd,imprimeurÀuRoi, 1775,10-1 a.
87 pages, sans l’épitre à M. Taboureau, intendant du Hainaut.
L’auteur donne à la page 9 une nomenclature de 10 ouvrages faits
sur les eaux de St.-Amand. M. Bottin, auteur des annuaires du
département, a publié plus récemment un volume assez intéressant
sur ces eaux minérales.
1 56 . Catalogue des livres de la bibliothèque de feu M.
Mutte , doyen de l’église métropolitaine de Cambrai ,
qui se vendront dans la dite ville le lundi a octobre
1775 et jours suivans , sans interruption , depuis dix
heures. Cambray , Sam. Berthoud , 1775 in-is.
Contient VI et 44 ° pages ; H comprend 619a articles, les n°*. 57 4 ^~
B062 sont tous manusc. la plupart très précieux pour l’histoire locale.
M. Mutte était très versé dahs l’histoire de son pays ; les nota
qu’il mettait sur ses livres, et les extraits de ses manusc. en font foi ;
il a écrit une dissertation sur les Nerviens dont on lit l’analyse dans
la bibliothèque historique de France.
157. Catalogue des livres de la bibliothèque de feu
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( 277 )
ïjonseigneur Charles de Choiseul, Archevêque-duc de 1
Cambrai, qui se vendront dans la dite ville de Cambrai
au palais Archiépiscopal, le lundi 24 avril 1775 et jour»
suivans ^ deux heures de relevée* Cambray ,Sam~Bcr-
thoud , *.775
Contient V et 1 3 a pages. ïï renferme 9$3 numéros, par ordre de
matières, mais asseï mal rangés.
M. de Choiseul, Archevêque de Cambrai, était frère'du célèbre
ministre de Louis XV.'
1 58 . Catalogue des livres de leu M. Cotteau, cha¬
noine théologal de l’église métropolitaine de Cambrai ;
dont la vente se fera en la maison mortuaire , rue des
chanoines, le lundi i 5 janvier 1776, et jours suivant
depuis deux heures et demi jusqu’au soir* Cambray >
Samuel Bertkoud, 177$ , in-8°*
48 pages renfermant 589 articles.
159. La neuvaine au calvaire sanciifiée par la médita¬
tion des souffrances de Jésus-Christ. Cambrai , Sam *.
JBerthoud , 17 7^ > in-8 p *
3 o pages.
160 Cérémonies des missions et retraites pour fo
jubilé de cette année. Cambray, Sam. Bertkoud, 1 ; 76*
Û1-12.
161*. Cousfcumes générales de la cité et duché de Cam¬
brai et du pays et comté de Caipbrésis , émologuées et
.décrétées par Monseigneur ^illustrissime et révérendis-
gime messire Loys de Berlaymont, Archevesque duc de
Cambray , Prince du Sainct Empire , Comte de Cam~
l>résis , etc* Onzième édition. Cambray, Sam. Ber-
thoud , 1776.
vÔ2. Catalogue des livres deM. Sculfort, Cambray +
Sam. Bertkoud , 1777 > in-8V
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( 2 7 8 )
i 63 . Catalogue des livres de M. Wattier. Cambrai,
Sam . Bcrthoud , 1778 , in-8°.
164* Dissertation sur l’état et office de Prévôt de Camr
Jbrai. Cambrai , Sam . Bcrthoud , 1778 , in- 4 # *
63 pages.
1 65 . Suite de la dissertation. Cambrai , Sam . Bcr¬
thoud , 1778 , in 4°-
n 3 pages.
166. Observations sommaires. Cambrai, Samuel
Bcrthoud, 1779, in- 4 °-
37 pages.
167. Notes sur quelques points de difficultés relatifs
à cette cause. Cambrai, Sam. Bcrthoud , in- 4 °.
7 pag es -
168. Catalogue des livres de M. Rivard, curé. Cam¬
brai , Sam. Berthoud, 1780 , in-80.
169. Catalogus librorum Henrici de Rosset de Fleury,
Archicpiscop. Cameracensis. Cameraci,Sam.Bcrthoud ,,
1781 , in-8'V
170. Catalogue des livres de feu M. Boyez , prêtre ,
chanoine de l’église collégiale de Sainte-Croix, licencié
ès- loix , principal du collège de Cambrai et promoteur
général du diocèse, etc. Cambrai, Bcrthoud, 1781 ,ia-8°.
55 pages, contenant 793 numéros. La vente eut lieu le 6 août 1781.
171. Catalogue des livres de M. l'abbé Billardon»
Cambrai , Berthoud , 1781, in-8 0 .
17s. Catalogue des livres de M. Maroniez* avocat ,
Cambrai, Bcrthoud, 1782 , in-8°.
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C 279 )
17 3 r Explications ou notes courtes et faciles sur le*
catéchisme qui est en usage à Liège , Cambrai etNamur*
etc. Par P. J. Henry, curé de Surice. 6“\ édition*
Liège, et Cambrai, 5 ara. Berthoud, 1782, 2 vol. in-12.
Paraît avoir été imprimé à Liège ; Samuel Berthoud n’en avait
qu’un dépôt. Le privilège est donné à Everard Kints pour 3 o ans,
et daté de Liège r i 5 mars 1749-
174» Almanach ecclésiastique militaire et civil de
la ville de Cambrai , et de la province du Cambrésis ,
pour l’année bissextile 1784. CambraijSam* Berthoud,
imprimeur du Roi et de Mgr. l’archevêque, 1784, in-24-
118 pages, les trois dernières sont cotées par erreur, 317 et 3 18.
175. Éloge historique de François Vanderburk (sic)
Archevêque-duc de Cambrai , Prince du St. Empire ^
Comte du Cambrésis. Par M. l’abbé Ouvray , 1785 y
in-12. Cambrai, Sam . Berthoud*
1x7 pages. Cet éloge fut prononcé à Cambrai, dans une occasion
solennelle. M. Préfontaine en fit un qui se trouve consigné dans les
mémoires de la Société d’Emulation de 1808.
L'abbé Ouvray était principal du collège de Cambrai.
176. Oraison funèbre de très-haute , et très-puis¬
sante dame 9 Mdd me . Bathilde de S te . Aldegonde » ab¬
besse de Tabbaye royale de l’honneur de Notre-Dame
Lez-Flines , diocèse d’Arras , ordre de Cileaux ; pro¬
noncée dans l’église de l’abbaye régulière de Flines, le
1 er * décembre 1784, par M. l’abbé Ouvray, 1785*
( Cambrai , Sam . Berthoud ) in-12.
64 pages.
177. Supplementum seu contînuatîo Chronici came-
racensis Balderiço adscripti, ab anno M. L 1 Y. ad an-
num M. C. XCVI. Cameraci , apud Samuelem jBer-
thoud , typographum, 1786 f in-8c.
64 pages. Lts bibliographes qui parlent de la chronique de Baldèric
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(a«o)
rejrommandent les exemplaires qui possèdent 3 tableaux gravés., et
passent entièrement sous silence le supplément cité ci-dessus , qui ne
doit pas êf re commun.
178. Essais sur les passions de Phomme, e i vers,
dédiés à Monseigneur François Joseph Gaston de Part
de Presy , illustrissime et révérendissitne abbé de Ham,
évêque de Boulogne, conseiller du Roi en ses conseils,
etc. etc. Par son très-humble et très-obéissant servi¬
teur Ducbateau , religieux-minime de la province de
Paris.
K S’occuper c’eat uroii jouir j
» L’oisiveté pé*e et tourmente ;
» L’âme est un feu qu’il fout nourrir ,
» Et qui s'éteint s’il ne s’augmente, i»
Volt a ta*.
A Cambrai p 1786. , in 8 \
Un feuillet contenant l’épitre à Monseigneur, et 3 a pages renfer¬
mant la description des sept péchés capitaux et principaux.
179. Catéchisme d'accouchement à l’usage des sages-
femmes du Cambrésis , fait par ordre des états de cette
province.
» Travailler sans utilité
» C’est une sotte vanité. »
PHEDRE-
A Cambrai , chez Sam . Berthoud , imprimeur du
Roi , et de S. A. Mgr. l’archevêque, place-aux-bois ,
1786. in-12.
Il contient IV et 196 pages ; cet ouvrage, disposé par demandes et
par répoilses , est de feu François Sotnbîed , chirurgien—accou¬
cheur ; son frère puîné-qui exerce actuellement le même état, habite
le village de Fontaine-Notre-Dame.
De tout tems f-instruction des sages-femmes du Cambrésis a été
regardée comme un point essentiel, par les gouvernans de cette pro¬
vince ; jadis, les riches émolumens d’un canonicat étaient réservé
«t donnés à une sage-femme , qui, ayant -été enseignée et formée
par des médecins habiles , était ensuite examinée par des docteurs de
la faculté de médecine de Paris. Après demi examens auxquels pou— t
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( a8« )
iraient assister tous les docteurs , si elle en était jugée capable , on lui
délivrait un diplôme , et elle était mise en possession des revenus du
canonicat. Deux fois l'illustre Fénelon désigna à la faculté de méde¬
cine de Paris la femme qui, par ses mœurs , son intelligence et som
humanité', lui parut la plus digne de cet honorable et lucratif emploi.
(De la conservation des femmes, par Alph. Leroy , Paris, 1811 9
'n-8*., page 33 . )
180. Abrégé de la grammaire française à l’usage des
collèges. Luxembourg et Cambrai, Samuel Berthoud •
1787,111-12.
110 pages.
181. Etat ecclésiastique , militaire et civil de la ville
de Cambrai et de la province du Cambrésis pour Tannée
1787. Cambrai 9 Samuel Berthoud , 1787 , in-& 4 *
138 pages.
182. Etat ecclésiastique , militaire et civil de la ville
de Cambrai et de la province du Cambrésis pour Tan¬
née- 1788. Cambrai , Berthoud , 1788 , in-s 4 *
i 35 pages.
1 83 . Etat ecclésiastique , militaire et civil delà ville
de Cambrai, et de la province du Cambrésis pour Tan¬
née 1789. Cambrai , Samuel Berthoud , in-24 » 1789.
i 3 q pages.
184. La vie et les doléances d’un pauvre-diable,
pour servir de ce qu’on voudra aux prochains étals-
généraux. « Enfin toute cette fricassée que je bar-
» bouille ici n’est qu’un registre des essais de ma vie,
» qui est pour l’interne santé, exemplaire assez. » Mon¬
taigne , liv. III. Seconde édition augmentée , 1789 ,
in-8°.
140 pages; l'auteur de ce roman politique est un gentilhomme
de Cambrai ; il se déclare , dans son ouvrage , pour les idées nou¬
velles ; mais eu frondant les abus et en demandant des réformes
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0 * 2 )
il recommande toujours cette modération , sans laquelle la force
n'est qu'une impulsion aveugle , et celte austère vertu, sans laquelle
la liberté ne peut pas exister. Son livre eut beaucoup de vogue : il eir
parut deux éditions en moins de deux mois ; elles sortent toutes deux
des presses de Samuel Berthoud ; il parait, d’après une note qui est
à la fm de l’ouvrage, que plusieurs années avant la révolution , l’au¬
teur avait publié une brochure allégorique, sous le titre de Naru t fils
de Chinki; cet opuscule a échappé à toutes les recherches de l’érudit
M. Pascal-Lacroix qui possède le présent ouvrage (1).
1 85 . Notions sur l’affaire du Prieuré d’Haspres*
Berthoud , Cambrai , 1789 , in- 4 °*
11 pages. A l’occasion d’un arrêt du Conseil du Roi qui ordonne
le séquestre des biens du prieuré d’Haspres.
186. Essais sur les vertus de l’homme. Par Duchth-
teau , minime ; Cambrai , Sam . Berthoud , 1789 »
in-8°.
En vers.
187. Officia festorum propriorum ecelesiæ primarie
collegiatæ Sancti Gaugerici Gameracensis. Cameraci ,
Berthoud , 1789, in- 4 c
188. Réflexions diverses sur le commerce, manu¬
factures et industrie nationale, avec des observation»
particulières pour la province du Camhrésis. Cambray 9
1789. chez Berthoud, in-80.
• De 24 pages. Ce mémoire est daté du 17 octobre 1789 ; et signé
Décamps, électeur.
Ce Décamps de Cambrai, qui était marchand de toilettes, afait
aussi un mémoire sur les cartes, daté du ao juillet 1789.
(1) II y a peu d’années, quelqu’un parlant de cet ouvrage anonyme
à l’auteur lui-même , lui demanda : — Avez-vous jamais eu le cou¬
rage de lire cela ? — Hélas! répondit le gentilhomme désabus é, fai
fait plus ; j'ai eu le courage de le faire !
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( 283 )
189. Doléances des curés de Cambrai, 1789* in-80.
Sans nom d’imprimeur, mais imprimées chez Berthoud .
190. Mémoire historique et politique sur le Cambré-
sis. Cambrai, Sam . Berthoud , 1789. in-80.
Ce mémoire contient 37 pages. Il fut attribué dans le tems à M.
Raparlier père, apothicaire ; il e_st fort bien fait, et prouve par l’his¬
toire que les frontières du Cambrésis doivent être reculées, et ren¬
fermer , d'après leurs anciennes limites^ 176 bourgs et villages , et
deux villes.
191. Aux bons citoyens. Cambrai 9 Samuel Berthoud,
1 789 , in-4o.
7 pages ; en tête de la première page se trouve une grande vignette
représentant les armoiries de Cambrai. Cette courte brochure est
une adresse du magistrat de Cambrai au sujet des moyens em—
loyés pour faire subsister le peuple pendant la disette de 1789.
192. Etat ecclésiastique, militaire et civil de la ville
de Cambrai et de la province du Cambrésis , pour Tan¬
née 1790. Cambrai , Samuel Berthoud , 1790, petit
in-12.
139 pages.
DEFRÉMERY FRÈRES ET RAPARLIER, 1791.
195. Premier almanach dii district de Cambrai, dé¬
partement du Nord, pour Tannée 1791. Cambrai,
Defrémery frères et Raparlier , rue St. Géry , n°. 19»
in-24, 1791.
84 pages. Les auteurs en promettent un plus complet pour l'année
Clivante.
194. Dissertation sur le divorce par un Vicaire épis¬
copal du département du Nord. A Cambrai , deTim-
primerie de Defrémery frères et Raparlier , rue St
Géry, n°. 121.
Sans date, mais probablement en 1791, 8 pages. Cet opuscule
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( 284 )
est correctement écrit .; mais son auteur montre îm sentiment con¬
traire à celui de l’église , sur la matière importante qu'il traite.
195. Discours prononcé à ta tribune de la société
des amis de la constitution de Douay, par M. Etienne
Lojosne 9 membre de cette société. Réimprimé par
ordre de la société des amis de la constitution séante à
Cambrai , 1791 , in-8^
a 3 pages ; sans nom d’impri neur, mais avec les mêmes caractères
que ceux de la dissertation sur le divorce .
196. Mémorial , ou almanaeh du district de Saint-
Quentin pour 179*2. Cambrai , Defrémery frèrct et
Raparlier . 17^2, iu-24*
117 pages.
197. Almanach du district de Cambrai, départe¬
ment du Nord , pour Tannée 1792. Cambrai , Defré-
mery frères et Raparlier. 1792, in-24.
1 ii> pages.
198. Almanach du district de Cambrai pour 179^
Cambrai, Defrémery frères et Raparlier. 1795, in-24*
y 6 j>*ge/?.
1 99. Extrait du registre aux délibérations du Conseil
général de la commune de Cambrai* Cambrai , an 2 e .
*( 1 704 ) Defrèmcry frères et Raparlier, rue de la mitre
renversée , in-4°.
17 pages , contenant tous tes changement des noms des rues de
Cambrai, pendant la re'volution.
200. Ordre et marche du cortège pour la fie te civique
t|ui sera célébrée décadi, 1 o ventôse * m *. année répu¬
blicaine <( 28 février 1 794 ) 9 heures du malin , par la
commune de Cambrai, en l’honneur des martyrs de la
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( s85 )
liberté, et en mémoire de l’époque heureuse où la tête
du dernier des Capets est tombée sous le glaire de te
loi. Cambrai, in- 4 °. (1794)*
4 pages. J’aurai désiré pouvoir passer sous silence cette brochuit.
201. Liberté , égalité, fraternité, vérité, impartia¬
lité. La société populaire et révolutionnaire de Cam¬
brai à tous les bons citoyens, aux vrais républicains.
Cambrai , Defrénmery et Raparlier , messidor , an fc
( juillet 1794 ) in-4°-
8 pages ; c’est une apologie de Joseph Lebon qui venait d’ètfe
dénoncé au sein de la Convention par Leblond et GuffroL Les signa¬
taires de ce hideux opuscule sont des personnages obscurs , dont
aucun n’habite plus aujourd’hui Cambrai. Quoique cette brochure
ait été tirée à laoo exemplaires , in~4«., cl 600 placards sur papiér
de couleur, on croit qu’il n’en existe qu’un exemplaire unique à t
Cambrai. On remarque à la fin un cul de lampe avec ces mets :
mort aux tyrans .
202. Discours prononcé à la séance de la société
populaire de Cambrai le 28 floréal an 3 *. ( 17 mai
1795) de la République, par le citoyen Duneveu,
Secrétaire du représentant du peuple Delamarre, en
mission dans les département du Nord et du Pas-de-
Calais. Cambrai , Defrémery et Raparlier , ( 1795),
in-8°.
7 page*.
?o 3 . Livre des principes de la langue française et
de l’orthographe , revu , corrigé et augmenté. Il pour¬
ra être utile aux personnes avancées. Cambrai , Defrè-
merye t Raparlier , 4 ta# * année républicaine ( 1796) ,
in-24.
7 a pages.
10Discours prononcé le 20 germinal an IV (9
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( 286 )
avril 1796) en présence des autorités constituées et des
citoyens de la commune de Cambrai, réunis à l'occa¬
sion de la fête de la jeunesse , par le citoyen Delhoye ,
président de l'administration municipale. Cambrai,
Sam . Bertkoud , 1796 , in-8°.
8 pages.
ao 5 . Extrait du procès-verbal de la séance de l'ad¬
ministration municipale de la commune de Cambrai du
ai thermidor an 5 e . ( 8 août 1797) Cambrai, Defré¬
mery et Raparlier* 1797 , in-8\
9 pages.
206. Réponse de Defrémery - Déhollain , adminis¬
trateur municipal de la commune de Cambrai, à la
diatribe de M; Aubert Marchant, membre de la même
administration , suspendu de ses fonctions , in-8°.
17 pages ; sans date ni nom d’imprimeur, mais sortie des presses
de Defrémery et Raparlier, an VI, ( 1798 ).
207. Catalogue des livres de droit, de médecine,
d'histoire et autres, dont la vente.se fera en la maison
du citoyen Sury , rue de Lucrèce ( ci-devant Ste.
Agnès ) n°. 579 à Cambrai, le 5 vendémiaire an 7°.
(27 septembre 1798). Cambrai, an 6 e . (1798), Defré -
mery et Raparlier rue de la mitre renversée , in-8°.
i 5 pages , qui contiennent 38 o articles.
208. Livre élémentaire pour l'instruction de la jeu¬
nesse. Cambrai, an 6 ( 1798 ).
Imprimé aux frais du bureau de bienfesance.
209. Alphabet national contenant les droits da
l’homme, un catéchisme de la constitution , etc.* Cam¬
brai, Flandrin-Berthoud, an VII ( 1799 ) in-24.
76 pages.
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< 287 )
vio» Discours prononcé par le citoyen Prottveur ;
Sous-Préfet de l’arrondissement de Cambrai , le *
vendémiaire , an IX ( 24 septembre 1800) à la céré¬
monie de la distribution des prix aux élèves des écoles
publiques , et de la remise aux administrateurs des
hospices du buste et du portrait de Fénelon. Cambrai *
Defrèmery et Baparlicr , an IX ( 1800 ) in 8°.
8 pages.
M. Prouveuf, depuis Baron de Grouard, devint Pre'fet du dé¬
partement de l’Indre;il vit maintenant retiré dans ses terres d’Ecar»-
maing ou de Raismcsprès Valenciennes.
211. La vie de Ste. Agnès, Vierge et martyre , re-
•cueillie par le P. Pierre de Ribadeaeira , prêtre de la
compagnie de Jésus. Cambrai , chez Deligne , 1809 »
in-12.
( 56 pages. ) Deligne n’eut jamais de presses; cette brochure était
-imprimée pour son compte.
P. Ribadeneira, célèbre Jésuite, naquit à Tolède, et mourut à Ma¬
drid le 1 -et. octobre 1611, à 84 ans. Il travailla beaucoup sur l’histoire
des Saints et des Saintes , et souvent il l’a remplit de fables et d’in¬
vraisemblances.
212. Heures à trois offices. Cambrai , Samuel
Berthoud , an XI de la République ( i 8 o 3 ) in- 32 .
•Ce livre de piété était connu depuis plus de 60 ans ; on aurait pu
le rajeunir un peu dans cette nouvelle édition.
21 3 . Livre élémentaire à l’usage des écoles Fondées h
Cambrai , par Vanderburch et Quérénaing , seconde
édition. Adore Dieu, sois juste et chéris ta patrie . Cam¬
brai , Defrèmery et Bapartier , an XI { 1 8 o 5 ) in-8*.
M. Leroy , auteur d’une notice nécrologique sur M. Defrèmery
( mém. de la Sec. d’Emul. 1818. ), avance que cet imprimeur n’a mis
au jour que ce seul ouvrage ; la présente énumération prouve que M.
Leroy s’est trompé.
21 4 « Ordo diviui officii dicendi, Missasque cele-
f
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c 288 )
brandi , etc. Carrieraci , Defrémery et Raparlïér ,
en XI, ( i 8 o 5 ) grand in-8°.
21 5 . Système décimal ou rapports réciproques des
mesures décimales et de celles en usage à Cambrai ,
par Eugène Bouly. Cambrai , Defrémery eï Raparlier 9
an X ( 1802 ) in 8\
En tableaux , 16 pages.
216. Organisation du diocèse de Cambrai, Cambrai ,
imprimerie de Defrémery et Raparlier , an XI ( i 8 o 3 )
ln-8°. , se vend chez Hurez , libraire.
34 pages. La table alphabétique contient 6©4 curés et desserrai»
du diocèse.
À cette époque M. Hurez n’était encore que libraire , il fesait im¬
primer chez Defrémery et Raparlier.
J. F. J. HUREZ , an XII. ( i 8 o 3 -i 8 o 4 . )
217. Almanach de Cambrai et du 4 nt » arrondisse¬
ment du département du Nord , dont cette ville est le
chef-lieu, pour l'an XII de la République (i 8 o 3 -i 8 o 4 )
Cambrai, Hurez ( i 8 o 3 ) in-24.
83 pages, et un tableau des communes de l’arrondissem ent ; il n’y
a en effectif que 73 pages, par une erreur de pagination oit Ton a
sauté 5 feuillets.
218. Almanach de Cambrai et du 4 tBe » arrondisse¬
ment du département du Nord, dont cette Ville est le
chefdicu, pour l’an XIII delà République (i 8 o 4 »i&o 5 )
Cambrai 9 Hurez p ( 1804 ) » in-24.
219. Extrait de la séance extraordinaire du conseil
d'administration des seeours publics de la ville de Cam¬
brai; suivi de l’éloge de Fénelon , par M. Dumolard ,
Sous-Préfet de l’arrondissement, Cambrai , de Pin*-
primérie à'Hurez , grand’place (Thermidor, an XII.
Août , 1804 ) in-80.
a 3 pages. L’éloge de Fénelon commence page 14 Jusqu’à la fin.
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(28 9 )
330. Eloge de Fénelon (par M. Dumolard, Sou$*
Préfet de l’arrondissement de Cambrai ) Cambrai 9
Defrémery et Raparlier ( Thermidor an XII, août
iSo4 ) in-8*.
i 3 pages. C’est le même texte que celui inclus dans le n°. 219 ; on
J a supprime' seulement une courte note sur Vanderburch.
2*i. Programme de la fête de Cambrai, an XII
(1804) chez Hurez > imprimeur-libraire, grand-Place,
iu-8°.
ai .pages. La fête du 18 Thermidor an XII ( 16 août i8o{ ), pour
la translation des cendres de l’immortel Fénelon , commence à la
page 1a jusqu’à la fin. INI. Farez père , ex -législateur est auteur de ce
programme qui est bien fait. Cette édition in-8». est une réimpres¬
sion du no. suivant. M. Hurez réimprime tous les an& le programme
en format m-8®. ou in-12.
222. Programme de la fête de Cambrai en l’an XII
{ 18o4 ) et de la translation du tombeau de l’immortel
Fénelon. Cambrai 9 Defrémery et Raparlier (1804)
in-4*.
at> pages. Même texte , mais mieux exécuté que le n». 221.
223. Fénelon , poëme , par M. F. Marchant, ci-
devant des Académies d’Angers et des arcades de Rome.
2 nle . édition, à laquelle on a ajouté une notice historique
sur la vie et les ouvrages du célèbre Archevêque de
Cambrai, et quelques particularités sur la personne de
l’auteur du poëme. Cambrai 9 chez Hurez an XII ,
( 18e4 ) in-8*.
iji pages. La première édition parut vers 1788.
Le poëme finit à la page 24. Les notices sont de René Marchant
frère de l’auteur. François Marchant , mourut le.27 septembre
1793, jour anniversaire de sa naissance, il avait 3 a ans seulement, et
était déjà auteur de 18 pièces de théâtre , de la jacobincide , de#
sabbats jacobiles, de la constitution et la république en vaudevilles f
*9
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( 29 ° )
etc. On voit avec peine que les rédacteurs de la Biographie universelle
aient si mal apprécié le noble caractère de ce jeune poète ; ce n’est
ni le besoin ni la misère, comme on l’avance , qui jetèrent cet inté¬
ressant écrivain dans le parti de l’opposition ; une juste indignation
contre les oppresseurs de sa patrie loiüt, seule, prendre le fouet de
la satyre , et lui inspira ces vers piquansqui, dans ses ouvrages poli¬
tiques , frappent de l’arme puissante du ridicule les hommes de cette
pénible époque.
Discours prononcé par M. Dumolard, Sous-
Préfet du 4 e . arrondissement du Département du Nord,
le 2 vendémiaire, an XIII ( 24 septembre 1804) »
après la distribution des prix aux élèves des écoles de
bienfaisance de la ville de Cambrai* CambïïiipHurc*
( 18o4 ) in-8 ü .
4 pages.
9 * 5 . Essai sur les moyens de prévenir la cataracte
^hez les animaux, par Poincelot* Cambrai , Bertkoud ,
i 8 <* 5 , in-8\
56 pages.
226* Molière avec ses amis # ou la soirée d’Auteujl,
•comédie arrangée pour un divertissement de. jeunes
gens. Collège de Cambrai* Cambrais Hartz , an XIII
( i 8 o 5 ), pi tit in-12*
3 a pages. Cette pièce a été ainsi réduite par M. Alteyrac, profes¬
seur du Collège de Cambrai, sur la comédie d’Àndrieux portant le
même titre.
227. Les Plaideurs, comédie-en trois actes d’après
Racine , arrangée pour un divertissement de jeunes
gens (par M. Alteyrac) Collège de Cambrai. Cambrai ,
Hartz , an XIII ( i 8 o 5 ), petit in-12.
5 a pages.
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( 2 9 * )
928. Officia propria ecclesiæ cathedralis et dicècesis
Gameracensis. Cameraci , apu AIIurcz, ex lypographiâ
Defrémery et Rapdrlier , 1 8 o 5 , in-i 2.
188 pages, plus LXXIX contenant horœparvas.
229. Rapport fait par M. Dumolard , sous préfat do
Cambrai, à l’ouverture de la session du conseil de l’ar¬
rondissement , le i 5 germinal an XIII ( 5 avril i&o 5 ),
imprimé à la demande du conseil. À Cambrai , de l’im¬
primerie d ’Hartz , imprimeur de la sous-préfecture ,
grande-Place, i 8 o 5 , petit in 8°.
40 pages.
23 0. Discours de M. Dumolard , sous-préfet de Cam¬
brai , prononcé le 3 o thermidor an XIII (18 août 1 8 o 5 ),
après la proclamation des Rosières. Imprimé par ordre
de l’administration des secours publics. A Cambrai ,
chez Defrémery et Raparlier , in-8°.
10 pages, y compris le titre du programme de la fête de Cambrai.
23 1. Bulle , mandement , instructions et prières
pour l’indulgence plénière, en forme de jubîlé, accor¬
dée par N. S. P. le Pape Pie Y 1 I ; imprimés par ordre
de Monsieur l’Evêque de Cambrai. Cambrai , de l’im¬
primerie de Defrèmery et Raparlier , se vend chez
Hartz , an XIII, (i 8 c 5 ) in-12,
9 4 pages. ’
232 . Le vieux Jérôgie , histoire véritable, dédiée à
M. le Marquis d’Armentières, Lieutenant Général, etc.
i 8 o 5 , an XIII. ( Cambrai , Defrèmery ai Raparlier ) ,
petit in-8°.
16 pages. C’est un conte en vers, avec une épitre dédicatoire : ce
conte populaire et licencieux a été réfute' par un des fondateurs de
la Société d’Emulation ; on lit cette réfutation dans les mémoires de
cette Académie.
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( 2 9 2 )
233 . Cambrai. Police. Bans de mars. De l'imprime¬
rie de Defrémery et Raparlier, an XIII ( i 8 o 5 ), in-8\
4o pages.
234 . Rapport de M. Farez , secrétaire perpétuel de
la Société d’Emulation de la ville de Cambrai, sur les
travaux de cette société, depuis son établissement jus¬
qu’au 4 janvier 1806. Cambrai , H tirez , 1806 , in-8\
10 pages. Imprimé h 3 oo exemplaires.
Ce*fut le 24 Vendémiaire an XIII ( 16 novembre i 8 o 5 ) , que la
Société d’Emulation de Caoibrai fut fondée.
235 . Oraison funèbre d’Henri-Eugène Richard-Fré-
micourt’, président du conseil d’arrondissement, mem¬
bre du conseil municipal et de la commission des secours
publics , prononcé en la société maçonnique , le 1*
février 1806, par M. Farez, législateur. Cambrai ,
a 806, de l’imprimerie de Defrémery et Raparlier, in-8V
7 pages.
236 . Tableaux de concordance des calendriers répu¬
blicain et grégorien , pendant vingt ans, à compter du
premier vendémiaire an 2 (22 septembre 1793) , épo¬
que à laquelle a commencé l’usage du calendrier répu¬
blicain , jusqu’au 22 septembre 1812; précédés du
calendrier grégorien pour l’an 1806; et suivis d’une
indication des signes qui distinguent trente sortes de
louis de fabrique , d’avec les bons ; ouvrage très-utile
à tous les notaires, etc. A Cambrai , chez H tirez 9
imprimeur-libraire , 1806 , in-8°. oblong.
20 pages.
25 ;. Les Ruses , comédie en trois actes , d’après
Molière , «arrangée pour un divertissement de jeunes
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( 29 3 )
gens r et adaptée au théâtre du Collège de Cambrai;:
Cambrai*, Hurez , 1806 in-12.
( 86 pages. ) M. Aile frac , ancien professeur de Rhétorique du
Collège de Cambrai, connu pour s’être occupe' à re'duire à sa plus^
simple expression, l’estimable commentaire de Lacerda sur PEneïde,
est l’auteur de cet arrangement de comédie y dans laquelle il a sup¬
primé les femmes, ainsi que dans les suivantes.
Les Ruses sont tirées des fourberies de Scapin .
258 . Harpagon , comédie en trois actes , cTaprè*
Molière ; arrangée pour un divertissement de jeune*
gens, et adaptée au théâtre du Collège de Cambrai.
Cambrai , Hurez , 1806 , in-12.
104 pages II est superflu de dire que M. Alteyrac a tiré cette
pièce de l'Avare .
23 g. Lycidas, ou la-feinte maladie , comédie en trofr
actes , d’après Molière, arrangée pour un divertisse¬
ment de jeunes gens et adaptée au théâtre du Collège
de Cambrai» Cambrai , Hurez, 1806 , in-12»
ia 3 pages. M. Alteyrac a tiré cette pièce du Malade imaginaire.
Elle est suivie pages 107-118 d’un divertissement pour la> réception
de Géronte dans le corps des médecins.
240. Le Bourgeois Gentilhomme , comédie en trois
actes , d’après Molière , arrangée pour un diveplisse-
ment de jeunes gens et adaptée au théâtre du Collège
de Cambrai. Cambrai » Hurez h 1806, in-12.
( par M. Alteyrac. )
241. Etrennes Camberloltes pour Tannée 1808, dé¬
diées à la Société d’Emulation par l’un de ses membres»
A Cambrai, de l’imprimerie de Defrémery et Rapar -
lier , imprimeur de Monseigneur l’Evêque, rue de la
mitre renversée» et se vendent chez Hurez* imprit
r
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( 294 )
incur-lîbraire , Place d’armes , avec approbation d#
l’Evêque et privilège du Maire , 1806 , in 8*.
(ai pages. ) C’est un libelle infâme dirigé contre plusieurs habi—
tans de Cambrai ; toute cette fin du titre est supposée, car l’Evêque,
le Maire . Hurez, Defrémery et Raparlier y sont horriblement mal¬
traités. On n’a jamais connu bien positivement le nom de l’auteur de
cette misérable production ; il a bien fait de rester dans l’ombre.
Quelques tems après , parut une autre brochure in-8°. de pages,
intitulée : Ma dette , ou recueil d'Anecdotes et historiettes curieuses ,
mises en chanson par Vauteur des étrennes Cambcrlottes « no. 1.
( J’ignore s’il en a paru d’autres n°*. ) C’est dans cette dernière bro¬
chure qu’on trouve le Frémeriana , ou le secret de la fortune ; il
occupe les pages 4 à 8 inclusivement.
242. Discours prononcé h Cambrai, le 17 août 1806,
à l’occasion de la fête des Rosières, par M. Demasur,
sous-préfet de l’arrondissement. À Cambrai , de l’im¬
primerie de Defrémery et Raparlier , imprimeurs de
Mgr. l'Evêque , in 8°.
7 pages.
243. Office divin. Cambrai, Hurez, Grande-Place,
1807 , in-24.
244* Questions proposées par la Société d’Émulation
de Cambrai. Cambrai, Hurez , 1807 , in-8 # .
16 pages. Signé de Neuflieu , Président, et Foret , Secrétaire
perpétuel.
245. Prières pour servir l’amour dévotement. A
Cythère , XIX e . siècle , Cambrai, Hurez, in-16.
ao pages en vers. Ce petit opuscule a été mis en ordre et imprime
xliez Hurez par M. D.... alors employé dans les droits réunis ; ce n’est
que l’extrait d’un ouvrage plus étendu , publié plusieurs années au¬
paravant à Paris sans nom d’auteur. Ces pièces ne blessent point 1»
mœurs ; l’ouvrage est galant, mais n’est point obscène ; toute l’édi¬
tion, tirée à très-petit nombre , fut distribuée aux dames de Cambrai
dans un bal masqué.
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( 2g5 )
>46. Séance publique de la Société d’ÉmuIalion de
la ville de Cambrai, du 12 mai 1808. Cambrai , 1808,
Defrémery et Raparlier , in-8°.
- 98 pages , comprenant les travaux de cette société , depuis le 18
janvier *806 , jusqu'en mai 1808.
* 47 « Office de l’église. Cambray, Hurez, i8o8,in-i8.
s 48 . Exercices publics de l’école communale do
Cambrai. Cambrai, Defrémery eï Raparlier i 8 o 8 ,in- 4 °-
249* Bréviaire et missel à l’usage des laïques. Cam¬
brai , 1808 , in-18.
Tout en latin.
a 5 o. Programme de la fête de Cambrai , le i 5 août
»8o8. Cambrai , 1808 , in- 4 *.
Ce programme et les strophes sont de M. Parez.
25 i. Discours prononcé par M. le comte d’Harviüe*
sénateur , général de division , grand aigle de la légion
d’honneur , chevalier de l’ordre royal de Wurtemberg r
gouverneur du palais impérial des Thuileries et Louvre »
président du collège électoral de l’arrondissement de
Cambrai, à l’ouverture delà session. Cambrai 3 De -
frémery et Raparlier ( 1809 ) in-8*.
6 pages, contenant les discours d'ouverture et de clôture, par M.
d'Harville , et celui que lui adresse M. Frémicourt , Maire de Cam¬
brai , immédiatement après la session.
25 s. Beausire, ou les dangers de l’éducation à la
mode ; dramçen 3 actes , par F. J. Al vin. Cambrai >
Defrémery et Raparlier , 1809, in- 4 °«
4o pages, sans la préface ni le certificat du conserv. de la biblio¬
thèque impériale, signé Van Praet.
Ce drame est en vers ; il fut représenté la première fois à Gain—
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( 29 6 )
Vrai, le a juin 1796 ; la deuxième à Roter dam ,• en septembre 179& ;
la troisième, même ville, en 1800 ; la quatrième à Cambrai, en sep*
ternbre i 8 o 3 ; la cinquième au collège de Valenciennes, en 1808.
François-Joseph Alvin a aussi composé , t°. un dialogue en vers f
sur le couronnement de l’Empereur ; 20. des stances sur le renou¬
vellement de la guerre par les Anglais ; 3 °. le retour du printems et
des lys, Paris , veuve Perronneau, 1814, in-8*. de 16 pages ; 4 ©* et
enfin, Guillaume, tragédie en 5 actes et en vers, représentée à
Bruxelles le 19 mars 1821. Bruxelles, Delemer, in-8*. i8ai , de
XIX et 6a pages. Cette pièce a obtenu un succès d’estime ; son auteur
est présentement directeur du collège de Niyelles.
255 . Almanach de Cambrai et du 4 ** arrondisse¬
ment du département du Nord, pour l’année 1809,
Cambrai, H tirez, 1809, in-24.
ia 3 pages et quelques tableaux. ,
s 54 * Séance publique de la Société d’Emulation de
la ville dè Cambrai, tenue le i 5 novembre 1809, sous
la présidence de M. le baron Belmas , évêque du dio¬
cèse Cambrai, Defrdmery et Raparlicr , 1809 , in-8V
53 feuillets , ayant des paginations particulières à chaque matière
différente.
255 . Catéchisme à Pusage de toutes les églises de
PEmpire Français, publié, pour celles de son diocèse ,
par M. PEvêque de Cambrai. Cambrai, Hurezet Va~
nackere, 1809, in-12.
*48 pages.
256. Almanach de Cambrai et du 4 *» arrondisse¬
ment du département du Nord, pour Pannée 1810»
Cambrai , H tirez , 1810, 19-24*
i4d pages.
257. Catéchisme à Pusage de toutes les églises de
l’Empire Français , publié pouc celles de son diocèse
Diç , ed by L^ooQle
C 297)
par M. l’Evêque de Cambrai. Cambrai* Hure», 1810,
in-12.
i4o pages.
258 . Les aventures de Télémaque , fils d’Ulysse;
par Fénelon. Nouvelle édition , ornée de 24 figures en
bois , et d’un portrait de Fénelon. Cambrai , Buvez 9
1811 , 2 vol. in iâ.
De 53 a pages. L’ouvrage a été tiré à a 5 oo exemplaires.
a 58 .* Idem , 2 vol. in-18.
259. Réglement de la Société d’Emulation de la ville
de Cambrai. Cambrai Dcfrèmery , 1811 , in-8\
16 pages ; ou a joint au réglement qui a 14 articles, la liste des
membres résidens et non résidens.
260. Abécédaire moral et instructif , mêlé de fables
et d’historiettes , précédées de notions préliminaires
sur la Grammaire Française et suivies de pensées mo¬
rales. Cambrai , Hurez, 1811, in-12.
261. Journée du Chrétien. Cambrai, Hurez, 1811,
m- 52 .
262. Almanach de Cambrai pour l’année 1811 ,
Cambrai , Hurez, 1811, in- 24 *
148 pages. Il renferme, une notice bien faite sur la ville du Câteau.
263% Ordo divitu officii dicendi , pro anno domini
bissextili 1812. Catnçraai , Ihfrémery et Rapariier,
l8l£,iQ-12.
6j pages.
264* Almanach ecclésiastique du diocèse de Cam-
krai, pour l’aD» 1819, Cavibrdi, Hurez , 181s , iq-a6.
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( 29 * )
i 65 . Almanach de Cambrai et de son arrondisse¬
ment pour l’an 1812. Cambrai , Hartz , 1812 , in-24.
i 35 pages.
266. Fables de Lafontaine, Cambrai 9 Hartz , 1812.
2 vol. in-18.
. Quelques exemplaires ont été tirés sur papier vélin.
267. Ville de Cambrai. Programme des fêtes du i 5
août i 8 i 3 . Cambrai , Dtfrémtry-Dthollain* 181 3 ;
in- 4 *.
19 pages. M. Desenne , chanoine, est, dit-on, l’auteur de ce
programme.
268. Almanach de Cambrai et de son arrondissement
pour l’année i 8 i 3 . Cambrai, Hartz, in-24.
i 35 pages.
269. Ville de Cambrai, Programme de la fête com¬
munale du i 5 août 1814. Cambrai Dtfrèmtry- Dthol-
lain 9 1814» in-4*.
. i 5 pages. Graud papier vélin. Le titre est décoré d’une jolie vignette.
Ce programme est attribué à M. Desenne, chanoine de la Cathé¬
drale.
270. Catéchisme du diocèse de Cambrai, imprimé
par ordonnance de Monseigneur Louis Belmas , Evêque
de Cambrai , Baron , officier de la légion d’honneur.
Pour être 9 ledit catéchisme 9 seul enseigné dans son
diocèse. A Cambrai 9 chez J. F. J. Hartz 9 libraire^,
imprimeur de Monseigneur l’Evêque 9 1814, in-18.
i 44 pages. Le catéchisme est précédé d’un mandement de AI.
Belmas sur cette publication.
271. Horatius , Cambrait Hartz , i 8 i 4 > iu-18.
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( 299 )
27s* Almanach de Cambrai.... pour iSi 5 . Cam*
irai , Hurez, 181 5 , in-a 4 *
159 pages.
273. Elémens de la grammaire française de Lho*
mond. Cambrai > Hurez, i 8 i 5 , in-12.
88 pages, sans l’abrégé de la versification française.
274. Précis historique de l’arrivée et du séjour de
S. M. Louis XVIII à Cambrai en 181 5 , Cambrai,
Sam. Berthoud, in-12.
18 pages ; ce précis , que M. Le Glay a rédigé à la demande de
l’administration municipale , et qui était sorti des presses dès le 3
juillet i8i5 , se distribue chaque année aux fonctionnaires publics ,
le jour anniversaire de l’heureuse entrée du Roi à Cambrai. Il fut
réimprimé, avec des additions et corrections, in-8°. en 1820. ( Voyex
n°. 3 ao ).
275. L’indicateur Cambrésien , ou exposé alphabé¬
tique des objets les plus dignes de fixer l’attention et
de piquer la curiosité des étrangers à Cambrai et dans
le Cambrésis. ([Portant pour épigraphe : Fénelon . )
Cambrai, Sam. Berthoud, 181 5 , in-12.
54 pages. Cet indicateur contient 5 i articles.
M. Le Glay,auteur de cet opuscule , était déjà connu 10 ans avaiit
cet ouvrage , par un essai sur les poètes lyriques. Depuis ce tems, la
publication des mémoires de la Société d’Êmulation, dont il est deve¬
nu secrétaire,perpétuel, par la retraite volontaire de M. Farez, a mis
au jour plusieurs rapports de lui.
276. Rapport sur l’état de la France fait au Roi
dans son conseil, par M. le Vicomte de Chateaubriand,
etc. Cambrai, Sam. Berthoud 9 181 5 , in-12.
39 pages.
277. Précis historique du siège de Cambrai en 1815 ,
etc. Cambrai, Berthoud, i 8 i 5 , in-12.
12 pages.
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( 3 oo )
s 978. Tille de Cambrai. Programme de la fête com-
munaledu i 5 août i 8 i 5 . Cambrai , Dcfrémery-Dékot^
tain , i 8 i 5 ,in- 4 *»
i 5 pages. La rédaction du programme et lès strophes sont de M.
Le Glay.
979. Cantate pour la fête da i 5 août 181 5 , à Caïn -
irai, i 8 i 5 , in-4°«
Par M. Lussiez, alors Substitut du Procureur du Roi près le Tri¬
bunal de première instance de Douai-, maintenant Procureur du
Roi à Cambrai.
280. Les Royalistes de Cambrai à leurs concitoyens.
( Portant cette épigraphe ) « Concordiâ res parvæ crcs-
» cunt , discordiâ maximæ dilabuntur. Salust ....
» Pav la concorde les petits Etats deviennent pu iss an s;
» P«p la discorde les plus grands Empires se détruisent.»
Cambrai s Sam. Berthoud , janvier *816; petit in-8\
pages. Cët opuscule a pour auteur M. Boucher , alors profes¬
seur chez M. Marchai, maître de pension à Cambrai.
281. Fête anniversaire de l’entrée du Roi à Cam¬
brai , 96 juin 1816, Cambrais Befrémery s 1816 »
in- 4 °*
982. Tille de Cambrai. Programme de la fête com¬
munale du i 5 . août 1816 s Cambrai , Befrémeiy ,
1816 , in-4*.
Ce programme a été rédigé par M. De Cordival, alors professeur
de rhétorique au colle'ge de Cambrai ; il a été trouvé un peu faible.
283. Officedivin. Cambrai , Hurez, 1816, in 19;
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; Google
( 3 oi J
284. Almanach de santé, par À. L., docteur en
médecine.
« Il n'y a rien que les hommes aiment
» tant k conserver, et qu'ils ménagent
» moins que leur propre vie. »
La Bruyère.
Cambrai, Sam . Berthoud , 1618, in-12.
109 pages. L'auteur est M. A. LeGlay , docteur en médecines
s 85 . Almanach de Cambrai et du 4 *» arrondisse*
ment du département du Nord, dont cette ville est le
chef-lieu, pour l'année 1817. Cambrai, Hartz, 1817.
in-24.
i 35 pages sans les tables.
286. The melodist ! 1 dedicated to the loyers of
harmony ! ! comprising an excellent collection of co-
raic and serious songs ? ? Now in vogue and singing
with universal approbation at the théâtres royal ! and
other places of fashionable amusement in London !
Selected et compiled by R. L. J. Printed by J. F. J.
Hartz r bookseller and staiioner 17, Grande-Place.
Cambrai , 1817 , pet. in*8°.
108 pages , divisées en deux parties. (Traduction.) Le mélodiste
dédié aux amateurs de Vharmorde , contenant une excellente col¬
lection de chansons comiques et sérieuses , maintenant à la mode
et chantées sur les théâtres royaux et dans les autres lieux d'amu—
semens de bon ton de la ville de Londres. Rassemblées et compilées
par R. L. J., imprimées par J. F. J. Hurez , relieur et papetier à !
Cambrai.
Les chansons dont ce recueil est composé, sont de Dibdin , Th .
Ddoore , Stevenson et autres. Ce livre , le suivant, et le n 0 . 3 oi ,
sont des singuliers monumensdu séjour des Anglais à Cambrai.
287. Questions and answers relative to the duties of
the non-commissioned officers and men of the royal
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( 302 )
sappers and miners , 1817 , Printed by J. F. J. Hürtz,
17, Grande-Place, Cambrai, in-8 # .
38 pages. ( Traduction. ) Demandes et réponses sur les devoirs
des sous-officiers et soldats de sapeurs et mineurs royaux . Cet ou¬
vrage , supérieurement imprimé sur papier fort, est une instruction
intéressante pour Parme du génie : une traduction française pourrait
être utile.
a88. Société d’Émulation de la ville de Cambrai,
séance publique du i 5 septembre 1817, $0(iS la prési¬
dence de M. Latour de Saint Igest. Cambrai, Defré-
mery-Déhollain, 1817 , in-8\
104 pages, plus 48 pages imprimées chez Hurez , comprenant dif-
férens morceaux que la Société a jugé convenables d’insérer dans
son recueil. Le papier et Pexécution typographique de ces appendi¬
ces , sont préférables à ceux du corps de Pouvrage.
289. Réglement de la Société d’Émulation de la ville
de Cambrai. Cambrai* Defrémery-Déhollain , 1817,
in-8*.
7 pages. Il est composé de 22 articles, et signé par MM. Setvois,
Président, et Le Glay , secrétaire perpétuel.
290, Mémoire pour les Sieurs Soyez, Béthune-De-
loffreet Boulanger-Cottiau...., défendeurs, contre le
Sieur Béra, demandeur. Cambrai* Hurez, 1817, in- 4 # »
5o pages.
291. Epître sur l’avenir, par X. B. de Saintine. Pa¬
ris, 1818. (Cambrai, Hurez) , in-^8*.
i3 pages ; ce petit poëme n’est tiré qu’à a00 exemplaires sur papier
vélin.
292, La clémence, par X. B. de Saintine. Cambrai,
Hurez,. 1818 , in-8°.
8 pages ; tiré à aoo exemplaires sur papier vélin ; c’est le même
poeme qui a remporté le prix de poésie en 1818.
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( 3 o 3 )
99$. Almanach ecclésiastique du diocèse de Cam¬
brai , pour l’an 1818 , contenant les noms de tous les
membres du clergé de ce diocèse ; le lieu et la date de
leur naissance ; l’année de leur nomination , ainsi que
les noms des arrondissèmens et des cantons ; avec le
tableau des décès survenus dans le cours de l’année.
Cambrai , Hurcz , 1818, in-16.
92 pages ; cet almanach contient, pages 1i -36 , une dissertation
assez savante sur les calendriers.
^94. Almanach de Cambrai, pour 1818. Cambrai ,
Hurcz , 1818, ia-24*
108 pages.
2g5. Mandement de Mgr. PEvêque de Cambrai, qui
ordonne qu’il sera célébré le 21 janvier 1818, dans
toutes les églises de son diocèse , un service solennel
pour S. M. Louis XVI. Cambrai , Defrém&ry Di-
Jkollain , in-4°-
4 pages.
*96. Manuel de la R. \ Q de Thémis or. \ de Cam¬
brai, 58 i 8 . (Hurcz. *818) in-8®.
Cet ouvrage n’a été imprimé qu’à 3 oo exemplaires, dont un seu}
-a été tiré sur papier bleu, rose et aurore, il est dans la bibliothèque
particulière de l’imprimeur , M. Hurez.
A. F. HUREZ, 1818.
997. Essai moral sur l'homme dans son rapport aveG
Dieu , par J. Têtard , Cambrai , A. F. Hurcz , 1818 ,
in-8°.
37 pages , ( en vers ).
A. F. Hurez est le fils de J. F. J. Hurez.
298. Journée du Chrétien , Cambrai, Hure* ,
1818 , in-a 4 -
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( 3 °*)
sQt). Société d’Emulation de Cambrai, séance publi¬
que du 17 août 1818 , sous la présidence de M. le
Comte de Latour St. Igest. Cambrai , A. F. Hartz ,
*8i8 , in-8°»
217 pages. On lit, pages i 55 —194, un précis historique sur 1 a ville
de Cambrai, par M. Emile Dibos.
3 00. Sur le bonheur, par M. H. IlilL A» C. Général
k l’armée Britannique, lu à la Société d’Emulation en
septembre 1818, ( portant cet épigraphe) * Le sou-
» verain bien est celui déni la jouissance plailçtdour-
a rit sans cesse le désir de la jouissance, s Cambrai »
Hartz , i$i8in-8*.
il pag es * M* Hugues Hill était en garnison à Cambrai pendant
l'occupation étrangère , il a depuis exercé des fonctions supérieures
ma Canada. L’auteur développe, dans cettè brochure, les divers
moyens employés pour parvenir au bonheur.
3 01. Plans upon Antwerp , Bergen-op-zôomyCaïn-*
hray, Peronne, Maubeuge, Landrecy , Marienbourg f ‘
Philippeville , and Rocroy , by the British and Prus-
sian armes in the campatgni* of 1 *4 *«d tff 181 5 ,
With explanatory rjemarks , by Colonel Carmichael
Smith , of the Royal engineers , etc. iri- 4 0 * Cambrai ,
Hartz, 1818.
( Traduction ) « Plans des attaques sur Anvers , Berg- op-zoom,
» Cambrai, Péronne, Maubeuge , Landrecy, Marienbourg , Phi-
» lippeville et Rocroy, par les armées anglaises et prussiennes, pen-
» dant les campagnes de 1814 et i8i5 , avec des remarques expltca-
* tives ; par le colonel du génie Carmichael Smith.
Cet ouvrage orné des plans des villes assiégées , a été imprimé à
très-petit nombre pour le compte de l’auteur , et distribué par lui à
ses amis. Un exemplaire, qui se trouve dans une bibliothèque de
Cambrai, est peut-être le seul qui soit aujourd’hui en France ;
l’exécution fait honneur aux presses de M. Hurez. Peu après le retour
de l’auteur dans son pays, il fut promu au grade de général, et au
commandement du château de Douvres, où il réside actuellement.
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( 3 o 5 )
5 oa* Prospectus* Feuille de Cambrai, chef-lieu du
4 *. arrondissement du département du Nord, ou jour¬
nal d’affiches , annonces judiciaires et commerciales ,
avis divers » sciences et arts , politique, etc. iû-8°. Cam¬
brai s Hartz y 1818*
4 pages ; M. Hurez , rédacteur et seul éditeur responsable de cette
feuille , annonce dans ce propectus que- la liberté de la presse venant
de détruire les entraves que la censure opposait naguères à la liberté
de la pensée , il va rendre sa feuille plus intéressante par des articles
variés et piquans, il y déclare en outre , que l’esprit de parti ne pré*
sidéra jamtUs au choix de ses nouvelles ; c’est aux abonnés de M.
Hurez à décider s’il a exactement rempli ses promesses..
3 5 . L’imitation de J. C. Traduction nouvelle, avec
une pratique et une prière à k fin de chaque chapitre,
par le R. P. de Gonnelieu , de la compagnie de Jésus.
Nouvelle édition , augmentée de l’ordinaire de la messe,
de l’abrégé de la méthode de l’oraison mentale, des
litanies pourkbonne mort, etc. etc. etc. A Cambrai ,
chez Hurez , imprimeur libraire, Grand’Place. 1818,
avec figures en bois, grand in-i 8.
Ce volume est remarquable parce qu’il est le premier sur lequel
M. A. F. Hurez a placé la marque particulière qu’il a adoptée ; c’est
Pancre aldine si célèbre dans le monde bibliographique ; elle renferme
de plus un médaillon contenant le chiffre de l’imprimeur ; deux exem¬
plaires seulement de cette édition ont été tirés sur papier vélin , il
s’en trouve un dans la bibliothèque de M. Pascal-Lacroix , qui tra¬
vaille depuis plusieurs années à une collection des traductions fran¬
çaises de l’imitation.
Plusieurs savans bibliographes ont prouvé d’une manière incon¬
testable que l’honneur de h traduction donnée sous le nom du P. de
Gonnelieu, était dû à J. JB. Cusson , imprimeur à Nancy, et que
les pratiques et les prières qui sont à la fm de chaque chapitre sont le
seul ouvrage du jésuite. Malgré tous les éclaircissemens donnés sur ce
point littéraire, on continue d’imprimer sous le nom du P. Gonne-
iitu , l’ouvrage dont il n’est réellement pas le Père ; il me sembla
qu’on ne devrait pas entretenir ainsi une erreur démontrée.
20
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( 3 o 6 )
3 o 4 ' Généra Plantarum juxta Linneanum systema in
graliam Botanices studiosorum in hoc codicillo dispo-
suit A. L. G. M. D. Cameraci, typis Sam . Berthoud,
lypographi regii, 1818 , in-12.
aapages.Les initiales signifient A. Le Glay,medicus doctor. (Voyez
no. 2?5) M . Le Glay dédie cet opuscule à M. Béthune-Iiounej,maire
de Cambrai.
5 o 5 . Cicçronis in Catilînam orationes IY. -Oratio
pro Àrchiâ poetâ. — id. pro Milone. —id. proLigario.
— id. pro Lege Maniliâ. — id. pro Marcello. Cameraci,
Hurcz, 1818 in-12.
, Cinq exemplaires de ces discours qui sont tous séparés, ont été
tirés sur papier vélin.
3o6. Almanach de Cambrai.. • .pour 1819, Cambrai,
Hurcz, (1819) in-24.
144 pages.
Soy. La Védette Cambrésienne. < Dieu et le Roi ,
la légitimité et la Charte . t Tome premier. Novembre
1819. ( première livraison ) Cambrai , Sam . Ber¬
thoud , 1819 : in-8°.
La védette cambrésienne paraissait par mois t par livraison de deux
à trois feuilles d'impression ; elle fut d'abord imprimée chez Samuel
Bertlioud, puis à Douai ; les rédacteurs promettaient, dans le pros¬
pectus , de s'occuper de l'histoire de Cambrai et des hommes remar¬
quables que cette ville a produits ; ils commençaient à tenir parole
lorsque t par l'effet de la loi* qui établissait la censure, ce recueil pé¬
riodique cessa de paraître après six mois d'existence. On lit dans une
des livraisons une notice historique sur les Nerviens, par M. Guil-
mot, bibliothécaire à Douai, qui présente beaucoup d'intérêt. Je ne
citerai pas les noms des estimables rédacteurs de ce journal, puisqu'ils
ont désiré garder l'anonyme.
3o8. Grammaire Française de l’Homond, Cambrai,
Hurez, 1819, in-12.
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( 3°7 )
309. Précis historique sur Ralagny, Gouverneur de
Cambrai, et ses deux femmes. Par A. F. Hurez, fia-
chelier-ès-lettres, imprimeur-libraire à Cambrai. Cam%
brai > imprimerie de Hurez , grand’place 9 1819, in-8°.
' pages ; Fauteur de ce précis obtint en 1817 dne médaille d'or ,
h titre d'encouragement,qui lui fut décernée par la Société d’Emula*
tion. Cette réimpression est sur papier vélin, et a été tirée à un petit
iiombre d’exemplaires,
3 10. La mission à Grenoble. A Cambrai, chei Sam,
Berthoud, imprimeur du Roi f 1819.
23 pages ; en tète de cette brochure se trouve une dédicace en vers
adressée aux missionnaires.
3 11. Art d’aimer d’Qvide. Livre premier, vèrs 4&4 $
traduit par M. J. Têtard. Cambrai * Hurez, 1820,
in-8*.
io pages ; ce fragment commençant au vers 4^4 du livre 1**., est
là traduction de iô6 vers latins, en 108 vers français ; le texte Sé
trouve en regard. M. Têtard, membre de la Société d’Emulation , a
traduit en vers français une grande partie de Fart d'aimer, d’Ovide.
Cet opuscule n’a été tiré qu’à un très-petit nombre d’exemplaires,
et quelques-uns sur papier vélin.
3 ia. Ordo Divini officii dicendi , missasqüe cele-
bïandt conformiter ad rubricds Breyiarji ac Missalîs
Romani, in usiim universi cleri Diœcesis Cameraceü-
sis, de mandato Reverendissimi D. D. Episcopi, Ludo-
vici Belmas, baronis, nécnon ex ordine Regali Legionis
Honoris. Editus pro anno Domini M. D. CCCXIX. Pas-
cha occurt. II aprilis. « Omnia honestè et secundum
ordinem fraut. » 1. ad Cor. 14* Cameraci p apûd. D.
Hurez , bibliopolam; aliosque Diœcesis bibliopolas • Ex
typographiâ Sam . Berthoud , 1819, in-12.
6^ pages ; ôn lit à la fin un nécrologe des curés, vicaires et autres
ecclésiastiques du diocèse qui décédèrent depuis novembre 1817.
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( 3 o 8 )
3 i 3 Almanach de Cambrai pour Tannée 1820. Cam¬
brai , Butez , 1820 , in-24.
144 pages.
3 14. Catéchisme du diocèse de Cambrai. Cambrai,
Butez , 1820 , in-18 et in-i2.
Si5. Abrégé d’extérieur, fc l’usage des officiers et
sous-officiers des dragons de la Manche 9 par Maxime
Jacquemin, sous-lieutenant. Cambrai , Butez ^ 1820 j
itt-12.
M. Jacquemin a fait paraître à Châlons en 1821 , un ouvrage qui
a rapport à celui-ci, il est intitulé : Précis anatomique du cheval 9
pour servir d'introduction au cours d'extérieur , à l'usage des of¬
ficiers et sous-officiers de cavalerie. In-12 de 48 pages. Châlons,
chez Boniez-Lambert, r8ai.
3 16. Procès-verbal de l’installation de M. Waternau,
président du tribunal de première instance de Caïn*
irai. Cambrai s Hurez, 1820', in 8°.
4 pages.
317. La vaccine, poëme , par Anthelmc Peysson,
médecin de l’hôpital militaire de Cambrai , etc. , lu le
i 5 août 1820, à la séance publique de la Société d’Emu»
lation. Cambrai 9 Hurez , 1820 , in-8°.
s 3 pages. Ce poëme est inséré dans les mémoires de la Société
d’Emulation ; Fauteur aura sans doute fait tirer des exemplaires â
part avec une pagination particulière et un titre nouveau.
- (Voyez mémoires de la Société en 1820 ; pages 11 2 -i33.)
3 18. Sermon pour lé jeudi après les cendres , sur la
vérité de la religion, par Massillon. Cambrai, Hures,
1820, in-8*.
319. Ville de Cambrai. Programme de la fête com-
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( 3 o 9 )
tttmale du i 5 août 1820. Cambrai, Samuel Berthoud,
ï8ao,
23 pages. Cê programme, dont M. Le Glay est auteur, renferme
des notes historiques intéressantes. Les paroles de la cantate sont de
M. F. Delcroix.
320 . Précis historique de l’arrivée et du séjour dé
$. M. Louis XVIII à Cambrai en i 8 i 5 . Cambrai, Sa¬
muel Berthoud , i&*o , in*8°.
22 pages. M. Le Glay , secrétaire perpétuel delà Société d'Emida-
tion, passe pour être l'auteur de ce précis.
, 321 . Mémoire de la Société d’Emulatioa de CatDK
brai, ( Agriculture , sciences et arts) séance publique
du 16 août 1820 , sous la présidence de M. H. Leroy *
avocat. Cambrai, décembre 1820, A. F. Hurez, in-8\
26$ pages et un tableau. Pour la première fois on trouve à la fin de
ces mémoires une table des matières par ordre alphabétique , pages
260, à la fin.
3 aa. Société d’Emulatîon de Cambrai. Indication
«les principales recherches à faire sur les antiquités e%
Fhistoire de l’arrondissement de Cambrai, par À. Le
Glay, secrétaire perpétuel de la Société, Cambrai,
A. F. Hurez , 1820, in-8 # .
12 pages. Ces indications se trouvent réimprimées avec quelques
changemens à la fin des mémoires de la Société, pages aSo-aSç).
323 . Almanach Ecclésiastique du diocèse de Cam¬
brai pour l’an 1821. Cambrai, Hurez t 1821 , in-16,
82 pages.
324. Almanach de Cambrai et du 4 ""» arrondisse¬
ment du Nord dont cette ville est le chef-lieu , pour
l’année 1821» Cambrai, imprimerie à'Hurez, in- 24 *
2821.
i 5 i pages.
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( 3io )
^ 25 . Traité de Géographie historique et statistique;
des cinq parties du globe terrestre ( prospectus ) Cam
brai, imprimerie S Buvez, 1821, in-8°. chez Giard
(Auguste),
4 pages. On y annonce que l’ouvrage formera 3 volumes in-12, et
paraîtra en septembre 1821. Il a paru depuis un deuxième prospectus
imprimé à Douai, qui annonce ces trois vol. pour le I er . avril 182a,
L’auteur est Madame Clément-Hémery, qui a déjà donné au public
un abrégé de géographie , in-80., imprimé à Valenciennes en 1817,
526. Histoire de l’image miraculeuse de Notre Dame
de Liesse , suivie du cantique et du récit du pélérinage
de la Duchesse de BerrL Cambrai, imprimerie d’üfitra.
1821, A Liesse, chez Elavel Delamour, in-16.
5a pages. Ce lieu saint a fourni le sujet de plusieurs ouvrages ; un
des plus jolis et des mieux exécutés est intitulé : Histoire de Pimage
miraculeuse de N.-D. de Liesse , avec un discours sur la vérité de
ççtte histoire et l’antiquité de la chapelle etc., par Villette , prêtre,
Laon, 1769, in-80. avec de jolies gravures.
827. Titi Lucretii Cari de rerum naturâ libri sex,
Cameraci, A. F. Buvez, 1821, in-12,
a64 pages. Le fau* titre porte latinorum poetarum çoUectio ; h
couverture imprimée : Collection des poètes latins anciens . Cette
collection composée de plus de 5o auteurs , ne dépassera pas 4 ° volu¬
mes ; il en paraîtra un volume par mois, deux au plus.
Si cette belle entreprise arrive à bonne fin, elle tiendra le premier
rang parmi tout ce que l’art typographique a produit à Camhrai.
Trente exemplaires des poètes latins et ecclésiastiques sont tirés sur
papier vélin ; un seul exemplaire est tiré sur peau de vélin.
328, Aurelii Prudentii démentis V. C. opéra om-
nia. Cameraci, A. F. Buvez, in-12. 1821.
4oo pages. Le faux titre porte : Poètes ecclesiastici ; la couverture
imprimée , poètes ecclésiastiques latins . Cette collection sera com¬
posée de 4 vol, in-12. Il sera publié un vol. par mois, deux au plus.
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( 3n )
329. Ville de Cambrai. Programme de la fête com¬
munale du i 5 août 1821. Cambrai , Sam. Betthoud 9
1821 , in-4°.
*8 pages. On y trouve une foule de notes historiques intéressantes.
M. Le Glay , passe pour être auteur du programme, et M. Antonin
de Sigoyer celui de la cantate.
, 53 o. Catalogue des livres de la bibliothèque de feu
M. Dorémus , chanoine honoraire de la cathédrale de
cette ville, dont la vente se fera le mardi 18 septembre
1821, deux heures de relevée , et jours suivans à la
même heure, devant la porte de la maison qu’occupait
le défunt, rue St-Georges, n*. 217. Cambrai 9 Hartz %
1821 , in-8 # .
4 feuillets liminaires et 48 pages. Ce catalogue de livres , dont Ta
vente fut remise au 37 septembre , au lieu du 18, contient 571 arti¬
cles ; on lit avec intérêt une notice sur M. Dorémus , qui se trouve
au commencement de la brochure. Elle est de M. le chevalier Pascal-
Lacroix.
33 1. Ode sur la peste de la Catalogne et la mort du
docteur Mazet, par Aimé Dupont, membre de plusieurs
sociétés littéraires. Paris, Pontkieu , 1821, in-8°. Im¬
primerie de A. F. Hartz , à Cambrai .
8 pages.
33 fi. Mémoires de la Société d’Emulation de Cam¬
brai. (Agriculture, sciences et arts) séance publique
du 16 août 1821 , sous la présidence de M. Béthune-
Houriez, maire de Cambrai. Cambrai ,AugusttGiard 9
i82i,in-8°.
348 pages. Ce volume n’a pas été imprimé à Cambrai, Auguste
Giard n’a pas de presses, et n’est que libraire ; l’imprimeur de ce
volume est Wagrez-Taffin , à Douai. Ces mémoires renferment
une notice sur Franqucvillc , sculpteur de Cambrai, pages i 33 -t 66 .
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( 3iâ )
535 . Almanach ecclésiastique du diocèse de Cam¬
brai , pour l’année 1892, contenant, etc. Cambrai,
Hurez , 1822 , in-16.
68 pages.
334 * Almanach de Cambrai et du 4 # * arrondisse¬
ment du département du Nord dont cette ville est le
chef-lieu, pour l’année 1822. Cambrai 9 Hurez 9 1822,
in-24.
i 5 i pages , plus a tableaux imprimés.
335 . Latinorum poetarum collectio. CatuIIus, Ti-
bullus et Propertius. Camcraci, Hurez , 1822, in-12.
II et 36 o pages. On lit à la fin du volume des fragmens de Gaflus
et de Maximianus. C’est le second volume de la collection.
336 . Latinorum poetarum collectio. Puhlii Virgilii
Maronis Bucolica, Georgica et Æneis. Tomus primus.
Cameraci , Hurez , 1822 , in-12.
376 pages ; troisième volume de la collection.
337. Extrait du catalogue des livres de fonds de A.
F, Hurez, imprimeur-libraire à Cambrai (Nord) avec
les prix en feuilles ou brochés, par cent exemplaires*
Imprimerie de Hurez , Cambrai , 1822 , in- 4 # *
338 . Fables delà Fontaine, 2 vol. in-12 , ou 2 vol.
in-18 avec gravure à chaque fable (prospectus et spe-
timen). Cambrai , Hurez , 1822 , in-12 , fig.
4 P a 8 es *
33 g. Commune de Cambrai. Publicité i Q . do compte
d’administration présentant les recettes et les dépenses
municipales de 1820, 2°. du budget de 1821. Cambrai ,
Samuel Berthoud 1822 . in-fol,
aa pages.
34o. Contre Marie-Odile-LucUe-Josephe Parisis Ze-
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( 3.3 )
vtlios, demanderesse en séparation de corps et de biens;
Jean Têtard, défendeur, à Messieurs les Président et
Juges du Tribunal de Cambrai. Cambrai, A. F. Hurez ,
i822,in-8°.
Ce mémoire contient 37 pages ; de la page ai à la fin y ce sont des
pièces qui se rattachent au procès de séparation de corps et de biens
des époux Têtard.
34 1. Latinorum poelarum collectio. Publii Virgilii
Maronis Bucolica , Georgica et Æneis , tomus secun-
dus. Cameraci , sumptibus et typis À. F. Hurez, 1823,
in-12.
agi pages; ce voluitoe forme le quatrième de la collection: on
trouve, pages ai 3 -~a 3 {, Maphœi vegii ÀEneidos supplementum ,
regardé comme le treizième livre de l'Enéide ; les pages a^G-aqi
renferment les poésies diverses de Virgile.
343 - Notices sur les principales fêtes et cérémonie*
publiques qui ont eu lieu à Cambrai depuis le 12*. siè¬
cle -jusqu’à nos jours , par M. A. Le Glay, secrétaire
perpétuel de la Société d’Emulation de Cambrai, mem*
bre de plusieurs sociétés savantes.
s Ludis publias . populartm lœtitiam
» in cantu et fidibus et tibüs moderantor p
» eamque cum dwum honore junçunto •
Cic. de leg. II. 9.
Cambrai, SamuelBerthoud, 1822 , in- 4 °.
a 3 pages. Cette brochure, tirée à part sous ce titre et sur grand
papier, au nombre de ?5 exemplaires seulement, sert d'introduction
à l'ouvrage suivant du même auteur.
543 . Programme de la fête communale de Cambrai,
1 5 août 1822, précédé d’une notice sur les principales
fêtes et cérémonies publiques qui ont eu lieu en cette
ville* depuis le 12°. siècle jusqu’à nos jours. Cambrai,
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( 3.4 )
Samuel Berthoud , imprimeur du Roi et de Mgr. l'Evê¬
que., 1822 , in- 4 °-
38 pages ; le titre porte la même épigraphe que le n®. précédent ;
le nom de l'auteur (M. Le Glay) ne s'y trouve point. Quelques exem¬
plaires d’ami ont été tirés sur papier vélin. Ce programme est d’un
genre tout-à-fait neuf ; l’auteur, quoique très-érudit, a eu le bon
esprit de mettre toutes les devises des bannières et chars , en fran¬
çais , et de les choisir parmi les chefs-d’œuvre de nos plus grands
poêles ; elles auront du moins cette fois le mérite d’être comprises
par cette portion, utile de la population qui prend ordinairement le
plus de part à cette solennité.
344* Ville de Cambrai. Fête communale du i5 août
1822 . Réglement des jeux. Cambrai, Berthoud , in- 8 ».
14 pages. Ce réglement se réimprime chaque année avec de légers
changemens, Il m’a paru inutile d’en citer plus d’un.
LISTE de quelques livres imprimés à Cambrai,
mais qui , ne portant,pas de date certaine , n’ont
pu entrer dans l’ordre chronologique.
345. Histoires tragiques de nostro temps, par de
Rosset. Cambray, in- 8 ».
( W. 2608. ) Ce livre a été souvent réimprimé plus ou moins com¬
plet : i®. Histoires tragiques de notre tems % où sont contenues les
morts funestes et lamentables de plusieurs personnes ; Lyon, 16a 1,
m-8 0 ., édition la plus complette. Brunet croit que la date doit être
lue 1721 ; 2®. idem , Paris, 1619, in-8 r ; 3 0 . idem , Lyon, François
Lahottière, i 653 in-8®. ; 4 ®* les histoires tragiques de notre lems %
par Rosset, Lyon y 1675 , in-12 ; 5 o. idem , édition augmentée des
histoires des Dames de Ganges et de Boinvilliers, Rouen , Antoine
Lcprevost, 1700 , in-18.
346. La loi Godefroy. M. CC. XXVII. Cambray,
in- 4 „.
15 pages à deux colonnes, latin d’un côté et vieux français du pays
de l'autre. Godefroy de Fontaine qui donna cette loi, était fils do
Seigneur de Condé ; 3 fut appelé le bon évêque , et était te 49* dm
Cambrai.
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(3iï)
/S47. Constitution des filles de Sainte Agnis en là
ville de Cambrai, in-12.
( M. 5718.)
348 . Récit abrégé de TafTaire de Bouehain. Cam¬
brât, Samuel Berthoud, in~ 4 °*
$ 12 pages. Ce sont «les pièces historiques sur la famille des Caron-
delet ; ce rérit se passe en UV33. L’impression de cet ouvrage est pos-'
térieure à l’année 1767 , puisque dans les notes on cite l’histoire de
Cambrai, par Dupont, terminée cette année.
34 g* Abrégé des principes de la grammaire française,
dédié aux enfans de France , par M* Restaut, nouvelle
édition , beaucoup plus correcte que les précédentes,
augmentée d’une table alphabétique des matières.
Cambrai, chez Samuel Berthoud , imprimeur-libraire»
Place-aujt-bois , in-ia.
XII et i3o pages.
35 o. Catalogue des livres de M. Baralle. Cambrai s
ià- 80 .
35 k Cantiques spirituels, à l’usage des missions.
Cambrai , Berthoud, avec approbation de Mgr. l’Ar¬
chevêque, in-12.
28 pages. Tous ces cantiques sont en vers français dé différentes
mesures.
35 a. Rituale Ecclesiæ Cameracensis R. D. de la
Motte Fénelon. Cametaci , Samuel Berthoud , în- 4 *.
553 . Le petit paradis des âmes chrétiennes , etc.
CambraiHures , in-12.
. Ce livre de piété contient 246 pages.
554 * Histoire abrégée de la vie de Noire-Seigneur
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t <
( 3 . 6 )
Jésus-Christ, où sont contenues ses principales actions,
à l’usage des écoles , nouvelle édition» Cambrai, Ha¬
rtz, in-12.
191 pages.
555 . Explication du catéchisme , pour la facilité de*
enfans qui se préparent à la communion, utile à tous
les fidèles. Cambrai , chez Hartz, libraire, in-16.
96 pages.
356 . Instruction de la jeunesse dans la piété chré¬
tienne, par M. C. G., docteur de Sorbonne. Cambrai,
Hartz, in-12.
9$ pages. L'approbation y jointe est datée de 168&
357. Comptes faits, par Barême. Cambrai, Hartz,
in-s 4 *
558 . Stances sur la cérémonie funèbre de S. M. Louis
XVI, Roi de France, célébrée annuellement le 21
janvier.
« Nolile flere super me , sed super vos* «
Luc. a 3 , f. a 8.
par L. C. À. Waignez , natif de Serain , Cambrai /
Sam. Berthoud , imprimeur du Roi.
5 pages. »
359. La Cassandre des monts-de-piété Belgique*;
« Feriunt altos culmina monter ».
par Jean de Lillers de Cambrai , 162.6, il*- 4 *.
Dans un catalogue que j’ai lu , on a porté ce volume comme Im¬
prime k Cambrai. C'est sans doute une erreur, et je ne l'ai pas
admis dans ma liste, attendu que Jean de Lillers fut expulsé de
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. . < 3l ? )
Cambrai el de son territoire par le Prévdt, le ao février 1606 ; il est
probable que vingt ans après il n’a pu y faire imprimer cet ouvrage
dans lequel il attaque l’institution des monts-de-piété, et traite dure¬
ment Wenceslas Coberghem , leur auteur. J * Boucher , de Tour-
nay, composa une réfutatiôn de la Cassandre, en 1618 , imprimée
la même année à Tournay, chez Adrien Quinquè , in- 4 °*
J. de Lillers a aussi composé le Panthéon .
36 o et dernier. Nouvelle méthode h l’usage des collé*
ges, par M. Tricot , imprimé par Aumont, au Céteau ?-
Cambrésis , 1766, in-12.
Seul volume imprimé au Céteau , dont j’aie pu me procurer le
titre ; il prouve que cette seconde ville du Cambrésis a possédé une
presse dans le siècle dernier ; probablement que des recherches faites
sur les lieux mêmes procureraient des indications d’autres opuscules
exécutés dans cette cité.
ADDITIONS
104 *. Avis du Baron d’Orival au Comte de Varack
sur ses mémoires. Cambray , aux dépens du public ,
1751 , in-12.
Cette brochure de i 5 pages est de l’abbi Sans ; il y répond à des
mémoires sur le congrès de Cambrai qui parurent en i? 33 < Jean 5,
Saas , savant bibliographe , naquit le 3 février 170^, reçut la prê¬
trise en 1728 et mourut d’une attaque d’apoplexie le 10 avril 1774 f
•n laissant une bibliothèque nombreuse et parfaitement choisie.
171 *. Statuta synodalia ecclesiæ Cameracensis inh
duas partes divisas , quarum prima synodos diœcesa-
nas , secunda provinciales complectitur. Cameraci, ex
typis Samuelis Berthoud . In- 4 °.
La première partie contient 3 i 4 pages , et la seconde 357. Cette
édition est très-soignée ; le titre est décoré des armoiries de M. de
£tolian, gravées en taille douce ; au haut de la première page est une
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. . (3t8 >
autre vignette représentant ÎVgîise métropolitaine vue sûr Tune dé
ses faces, et Notre-Dame de grâce appuyëe sur des insignes épisco¬
pales et enlevée dans une auréole de nuages.
198*. Nobles, prêtres et imbécilles, în-8». (Sans
nom d’imprimeur ) .
4 pages. Ce chef-d’œuvre de sottise % de cynisme et de grossièreté
£*t Signé J. Gamus ; c’est la seconde édition d’un autre ouvrage sous
le même titre t où l’on avait laissé subsister toutes les fautes d’ortho¬
graphe et les locutions vicieuses propres à l’auteur ; elle finissait par
ce distique ,
m Lecteur* , goutes mes yen, et s’ils ne sont pas boas »
« C’est que je ne sois pas véreux de profession. »
La seconde édition est fort rare ; quant à la première elle est au¬
jourd’hui introuvable , par les soins qu’ont mis. à la faire disparaître,
ceux qui avaient aidé à sa publication.
Les deux éditions sortent des presses de M. Defrémery.
198 **. Nouveau calendrier de la République fran¬
çaise , conforme au décret de la convention nationale,
seconde édition* Cambray , Samuel Bcrtkoud „ an IK
de la République , in-16.
ao pages, y compris la préfacé intitulée : A mes concitoyens, et
signée Gracchus Babeuf* Ce calendrier a cela de particulier que lès
trois mois d’hiver y sont écrits sans e final, nwos , pluoios , venios ;
que le $•. mois de l’année républicaine y est nommé prèréal au lieu
de prairial ; et que le onzième est désigné par l’expression de fervi -
dor au Heu de thermidor .
212 *. Questionesphilosophicæ. Has theses Deo duce
€t auspice Dei-parâ defendereconabitur D. Andréas Le
Glay, Àrlodiensis.... die decimâ quartâ fructidoris,
ûnno undecimo reipublicæ ( 1802 ) , ex typis Samuefis
Bcrtkoud . In- 4 °*
8 pages.
*73 *. Journal universel. Jeudi, 29 juin 181 5 . Cam -
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( 3i9 )
'irai Samuel Berthoud. (Format et justification dû
moniteur).
. Uue demi-feuille. Ce numéro du moniteur royal n’a pas été mis
en circulation à cause du prompt départ du Roi *, il n’en a été tiré que
des épreuves. Il contient, sur la rentrée de S. M., un long article qui
fut imprimé sur le manuscrit de M. le Vicomte de Chateaubriant.
3 o 5 *. Vers présentés à Son Altesse Royale Monsei¬
gneur le Duc d’Àngoulêcne visitant la ville de Cambrai,
par un élève de rhétorique du collège. ( Cambrai ,
Samuel Berthoud ) , décembre 1818. Petit in-8°.
5 pages , signé, X. A. Doudan de Douai.
3*2 *. Société d’Èmulation de Cambrai ( séance pu¬
blique du 16 août 1820 ), fragment d’un poème imité
du Tasse. Cambrai s A . F . Hurez, 1820. In-8°.
7 pages ; ce fragment, dont M. F. Delcroix est auteur, est extrait
des Mémoires de la Société ainsi que le n°. suivant.
322 **• Société d’Émulation de Cambrai. ( séance
publique du 16 août 1820 ). Rapport sur les concours
d’éloquence et de poésie , suivi des motifs qui ont dé¬
terminé la Société dans le choix des sujets deprix pro¬
posés pour l’année 1821. Par M. F. Delcroix, membre
de la Société , correspondant delà Sociétéphilotechni-
que, des Sociétés académiques de Bruxelles» Metz , etc.
Cambrai, A . F. Hurez , octobre Utoo.- In- 8°.
3 q pages.
334 *• Commune de Valenciennes. Publicité i°. do
compte d’administration présentant les recettes et les
dépenses municipales de 1820; 2°. du budget de 1821.
( Sans date » noms de ville ou d’imprimeur, mais Cam¬
brai 3 A . F. Hurez , 1822. ) in-folio.
aa pages. Ce travail avait été confié par la Mairie de Valenciennes
à M. J. R. Henry imprimeur de cette ville, qui, on ne sait trou
pourquoi, l'a fait faire à Cambrai par son confrère M. A. F. Hurcu
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( 320 )
344 *• Juveûalis , Persii, Sulpitiæ sàtyr» et LücîHi
fragmenta» Cameraci , sumptibus et typis A* F» Hurez t
1822. In-12»
III et 390 pages. Le faux-titre porte : Laünomm poetarum col-
lectio ; c'est le tome 5 de la collection : outre les ouvrages annoncés
sur le titre , il contient Ccntoncs aliquot Luciliani concinnati à J.
Douzâ Nordovice.
344 **• Programme de la translation solennelle des
restes des archevêques et évêques, exhumés des ruines
de l’ancienne église métropolitaine de Cambrai, 29 oc¬
tobre 1822. < Virorum bonorum ne post obitum qui -
» dem obliviscamur . » Suidas» CXLII. Cambrai , Sa¬
muel Berthoud » In- 4 °»
6 pages. Signé Béthune-Hourict. M. Le Glay a été invité par
l'autorité à rédiger un mémoire sur les sépultures de la métropole K
et en particulier sur les dernières fouilles; ^ probablement que cet
intéressant travail sera rendu public.
344 ***• La profession des vrais principes sur les ma*
Itères les plus importantes de la religion et de la morale;
ou le mentor indispensable sur la mer orageuse de ce
bas monde; par M. E. B***., prêtre. Cambrai , A . F.
Murez, 1822. In-18.
108 pages.
344 ***** Notice des principaux ouvrages du fonds
de A. F. Hurez, imprimeur-libraire à Cambrai (nord).
Cambrai, Hurez, décembre 1822. In-8°»
to pages imprimées sur papier fort.
344 ****** Almanach ecclésiastique du diocèse de
Cambrai, pour l’an i 8 a 3 , contenant etc» Cambrai ,
A . F» Hurez , 1823. In-16.
68 pages.
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LISTE ALPHABÉTIQUE
Des outrages imprimés et manuscrits qui traitent
de thistoire de Cambrai et du Cambrésis.
A.
1. Abbrégé de là vie et miracles du glorieux Saint
Géry, par le P. Romain Choques, prédicateur et con¬
fesseur recollet*. Toamay, veuve Adrien Quinqué,
1662, ia-4°. , fig.
Vendu 5 fr. à la vente de Favîer, à LiHe en 1765. Cet ouvrage
est presque toujours réuni au n°. a6, avec lequel alors il ne forma
qu'un seul volume.
2. Acta ei décréta synodi dioecesîs Catneracensis cé¬
lébra tæ , anno i 45 o. Item antiqua statuta synodalia
Cameraçensis diœcesis, ParisiU » impensis Roberti de
Croy epîscopi et ducis Cameraceosîs, i 5 iu , in- 4 °.
Cette édition des statuts synodaux est devenue rare par son an-
citnneté.
5 , Les MtosemeOs historiques. Amsterdam i y 35 , ’
2 Vol. 10 * 12 .
Ils contiennent une nouvelle historique , intitulée : Madame de
Balagny ,* elle est assez bien faite. <
4. Ànacephalaîssin , seu recapitulationem qaamdaia
texturus de successione Episcoporuin Cameracensium.
MSS.
L'ouvrage est anonyme ; il commence la suite des évêques par
Diogène , et finit à François Buisseret f mort en i 6 i 5 ; l’auteur écri¬
vait en i 6 a 5 . • ^
21
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.. (5 "L
5 . Andreæ Mocenici, patricii Yenetî 9 libri sex belli
Cameracensis, quod Yeneti cum quatuor .Regibus 9
cum Helvetiis et, tôt â Ilaliâ gesserunt,ab anno iâo 5 ad
annum i 5 o 8 . Fmctiis, de vitalibus» i 525 , in-8°.
6. Annales du Gambrésis , par Coquelet 9 ancien
chanoine de St.-Géry et curé de Béthune. MSS.
Ce Mss. ou une de ses copies doit se trouver dans les archives de
la Société d’Emulation. L'abbé Coquelet est né au village de Yicq,
près Valenciennes.
7. Arthesium. MSS. in-fol.
:343 feuillets, écriture très-lisible du i 5 «. siècle ; longues lignes,
de 3 o à 34 pour chaque page pleine ; belles marges.
En avant du texte 9 se trouve une table de 44 noms de villages ou
seigneuries presque toutes des environ* de Cambrai, quoiqu’il soit
question du territoire de l’Artois. Le premier nom est Agniès , et
le dernier ÏVancquetin. Le* textè est tantôt en vieux français, tan¬
tôt en latin. Il renferme des chartes et différentes pièces du tems,
toutes exactement datées. L’article le plus long est celui de Fontaine
Notre-JJame , qui occupe 3 q feuillets à lui seul. J’ai eu le bonheur
dë sauver ce MSS. d’une destruction certaine ; il fait en ce moment
partie de ma bUiliothèquc; .
8. Au Roi et ’à Nosseigneurs de son Conseil 9 très-
humbles et très-réspectueiises représentations des né*
gocians et marchands de Cambrày et du Câteau, pour
qu’il pjafôe à ^ réunir le comté de Cambrésis à la
jurisdiction consulaire de Yalenciennes. Falencienne*, ^
1768, in»4 # .
M. Paul Joseph Nicodême est auteur de ce mémoire, qui eut daw«
la suite son plein et entier effet.
9. Belgica cbristiana Arnoldi Raissii Duaceni. Duaci,
i634YMV "t. - '
Le livre II contient la série des évêques de Cambrai.
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( 3*3 )
ïa. Brève chronicon Cameracense, auctore Chris-
tiano Massæo Cameracenate. MSS.
Un le voyait jadis à l’abbaye de St.-Sépulcrc.
c.
> il. Calendarium insignis ecclesiæ metropolitanæ Game-*
racensis variis annota tionibus illustratum, opéra Juliani
Deligne, capellani ejusdem ecclesiæ, i 6 o 5 , in-fol. MSS.
12. Calendrier général du gouvernement de la Flan¬
dre , du Hainaut et du Cambrésis, contenant la des*
cription et les particularités les plus remarquables de
toutes les villes de ces provinces, les noms des person¬
nes qui composent l’état militaire, civil et ecclésiasti¬
que, etc. Lille , J. B. Panckouckc ( et plus tard chez
Henry) in-18.
Ce calendrier a. paru tous les ans jusqu’à la révolution, le plus an¬
cien que je-pcfesède , remonte à Tannée 1759 ; je ne le crois pas le
premier.
1 3 . Cambray délivré du siège par les faveurs de la
très-sainte Vierge Notre-Dame de Grâce , et par les
armes de son altesse impérialle l’archiduc Léopold Guil¬
laume , le 3 juillet 1649 , petit in- 4 *. » i 65 o.
4 a pages. L’épitre à S. A. I. est signée Lalloüx, prêtre ; mais il
donne cette relation « comme à lui dictée par le colonel de Brouk ,
à qui il sert de chapelain et de secrétaire. » Ce colonel commandait
Iç secours qui entra dans Cambrai.
1 3 . * Gameracum, et Alpes versibus descripta, Simone
Ogerioautore , Duaci ,Joan. Bogardas , 1597. In
Simon Ogicr , docteur in utroque , naquit à St.-Omer dans le
i€»: siècle.
14. Cameracum obsidioneliberatum, carminé epico,
auctore Othone Zylio è societate Jesu. Antwerpiœ ,
i 65 o, in- 4 °.
Idem. Antwerptœ 1 656 .
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( 34 )
Idem* Francdfurti.
L’auteur qu’on appelait ordinairement Van Zyll,était né à Utrecht,
îe 3o août i 588 , et mourut en i 656 . II dédia son poème à Léopold-
Guillaume , qui secourut Cambrai le 3 juillet i6{q.
i 5 < Cameracuta , seu urbis cl poptili Caifieracenéis
«neotniiim. À adore Antonio de Meyer. Antuerpia ,
dSgédiuè ShUIub ,
Ànt. de Meyer était ne* Vleteren * Vers 1827 ; iUttottrnt de la peste
b Arrar, k l’âge de 71 ans.
Cet opuscule se trouve aussi avec YEpiiome rerumflandricarum ,
du même auteur.
16. La campngnedu Roy très-chrétien on 1677 > avec
les particularités du siège de Valenciennes, de St.-
Orner et de Carabray, et de la bataille du Mo&t*€as*eL
Paris , Michallot > 1678 , in-12.
Idem. London , 1679 , in-12 (en anglais).
Idem. Parigi , 1677 , in-12 (en italien) 137 pages.
C’est réditiôft originale.
L'auteur est le Signdr Primt Visconti 5 comte de S an Majole.
17. Canones, décréta et acta concilii Proyincialis
Cameracensis, præsidente Max. à Éergis archiepiscopo
et Duce Cameracensi, accedunt acta , seu ordinem rei
geslæ ac ceremonies et orationes quie in iUo habite
fuerunt, item catalogus patrum qui in eôdem compa-
ruerunt. Antwerpüb, 1666,2 tomes en 1 vol. in- 4 è .
. Ancienne édition peu commune. Jeàtï dé Cafthehy , carme dê
Valenciennes, mort à Cambrai, prononça un discours à ce Concile,
qui eut lieu en i 5 (> 5 . Il en fut imprimée une relation plus abrégée en
1587 , in-{°. , à Mons , chez Charles Michièl*
18. Catalogue des saincls et sainctes du diocèse de
Cambray , avec annotalions des ans, mois et jours aux.-
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( 3 a 5 )
quels ik sont tréspessés, et où reposât leurs Corps ,
etc. MSS.
Du XVI®. siècle, vendu à la vente de M eDe . d’Yve à Bruxelles en
ifiao, sous le n®. 33 1 a.
19. Copia statutorum çcdesîæ metropolitanæ Came,
racensi* > a D» Simone Mario» cxarat*» MSS. iürfaHo»
M. 5743.
80. J. Chiffletins , de sacris insçriptiodbas beat#
Virginia Cameracensis» Antverpiœ , 164$, in- 4 a .
8 1. Choses très intéressantes sur les églises de Cam-
bray et du diocèse', par Julien De Ligne, MSS. in-folio»
Julien de Ligne ou de Lingne , né à Cambrai * avant le milieu du
16®. siècle r fut grand-vicaire de F église métropolitaine sous Louis de
Berlaymont. Il sortit de Cambrai, en i 58 i à cause des tfjQublçs et
s'adonna aux lettres ; Plusieurs de ses ouvrages sont imprimés chez
Bogsrd à Douai , où il passa quelque teins..
28. Chromcon Cameracense et ÀtrehaJejjse , siye
Kistoria utriusqne çcclçsjæ, Illlibris abhinç D C. ferè
annis cooscripta à Balderico Novinmensi et Tornacensi
Episcopo , nunc primùm in }ucëm édita , jet notis illjis*
trata per Georgium Cotvenerîuvn, S. Tbeologiæ Docto-
rem , etc. Duaei, Joannîs Bogardi, 1&1S y in-8°.
IJ y .a trois tableaux gravés qui manquent Ù beaucoup d’fc^erçplai-
res de ce livre qui est devenu assez rare.
G. Colvénerc, qui a donné cette édition , y a renfermé une vie de
B&lderic qui naquit àÇambrai vers l’an ioi 5 ; Colvénere y suit l’er¬
reur commune en le confondant avec l’évâque de Noyon. Cettfechro~
nique commence à Clovis I er . et finit en 1070* Cet ouvrage re¬
garde principalement l'histoire ecclésiastique* Les notes de Colvénere
•ont presqu'aussi amples que le texte. Gifles BoucJutr , jésuite d’Ar¬
ras , avait promis une nouvelle édition de cette histoire qu’iT devait
enrichir de notes.
a 3 . Chronicortun muitiplicis historié ulriusqtie tes~
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( 3 a 6 )
tamenti libri XX, auctore Massæo Cameracenate. An-
tverpiœ , Joannes Crinitus 9 i 54 o , in-folio.
Cette chronique , qui est estimée , renferme des détails sur les
évêques de Cambrai ; elle commence à la création du monde et finit
en i 54 <>. L’auteur mit 5 o ans pour la composer.
s 4 . Chroniques de Cambray , par Adam Gelicq.‘
MSS.
On la voyait à l’Abbaye de St-André du Càteau. Adam Gelic écri¬
vit vers i5oo. M. Le Glay en possède une copie écrite en 1578.
25. Chronique de l’abbaye de St, Aubert» par An¬
toine de Pouvillon , abbé de cette maison. MSS.
Pouvillon était de Béthune ; il succéda à Michel Laccaeri en 1596;
et fut remplacé par Jérôme Milot à l'Abbaye de St-Aubert. v
36. Chronique raccourcie des évesques de Cambray»
avec un pareil narré, d’aucuns de leurs faits ; et des
choses plus notables arrivées de leur temps , tirées en
partie de Balderic, jadis évesque de Noyon et de Tour-
nay, en partie des anciennes tables de l’église de Cam¬
bray , et manuscrits d’aucuns autheurs particuliers. Par
F. Romain Choquez , prédicateur et confesseur récoj-
letz. Tournay 9 Y*. Adrien Qutnqué, 1662» petit in- 4 # .
‘ 37* GolleCtanea D. Jacobi Moart » canonici et præ-
centoris Ecclesiæ Melropolitanæ » nec-non officialis Ca-
meracensis »* ad res Cameracenses spectantia. MSS. 5
vol, in-folio.
Reposant à la bibliothèque de Cambrai. Jacques Moart , chanoine
de la métropole et député de son chapitre aux Etats du Cambrésis t
vivait déjà en i 6 i 3 , et n’était pas encore mort en 1690 , sans qu’on
puisse deviner exactement la date de son entrée et de sa sortie de ce
inonde. Ses mémoires touchent plus particulièrement l'histoire eedé-
sialique que l’histoire civile de Cambrai,
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( 327 )
28. Les commentaires de M. Pierre Prudhomme >
sur les évesques de Cambray. MSS; un fort vol. in-4*
C’est à Henry de Berghes qui mourut en i 5 oa, que Prudbomtnê
termine ses commentaires dans lesquels il a fait usage de quantité de
chartes et de diplômes anecdotes. Il était exact et intelligent ; il mou¬
rut en 1628, après 53 ans de canonxat ; il fut longtems secrétaire de
Louis de Berlaymont, second Archevêque de Cambrai» , )
Pierre Prudhomme et Nicolas le Thélier son neveu, ont aussi
laissé des notes sur les coutumes du Cambréiis.
29. Concilium provinciale Cameracensè, babitum anne
i 586 , adjunctæ sunt aliquot constitutions pontificiæ
et edictum regium de hujus concifii decretis observant
dis, addictum est etiam concilium primum caméra*
cense ; auctore Francisco Bonbomio» Montibus , 1587.
In 4 °. , âpud Carolum Michaëlém .
Idem. 1602, in 8°.
Idem. ï 656 .
Idem. 1686,8 parties en 1 vol. , in-8°. ’
3 0. Consultation au sujet du terrage prétendu par le
chapitre métropolitain de Cambrai sur les terres de
l’hôtel-dieu de Valenciennes , situés au village de Ma-
resches. Lille , Léonard Danel , in- 4 # .
148 pages. Délibéré à Valenciennes le 28 novembre 1788. Signé
Btrtin . . ..
3 1. Consultationes et delibdrationes regiæ in Hispà-
nia habitæ super negotio restitutiônis ecclesiæ Caméra-
censis ; ageute illic R. D. Henrico de Rroide, canonico
Cameracensi, post-inodùm archidiacono. Imprimé en
1623 et 1624 > in-folio. -
En làtin et en espagnol. 38 pages.
D.
« . . . ...s
32 . Déduction succincte de ce qui s’est passé dans
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( î=8 )
Je comté de Cambrénis* depuis Tan 1007 jusqu'en i666 >
touchant les prétentions de rarcheyêqueet de l'église
.métropolitaine deCambray. 1667» in-feli&
35 . De Episcopis Cameracensibus adrersaria D. Ha»
driant Mazile » decani ecclesi» metropolitan» Caméra-
censis , ipsius manu exarata. MSS. 1 vol., in-folio.
34 * De episcopis cameractenstbus » de monasteriis
sanctî «epulchri, valcellensi, cantipratensi, de premia-
co , etc., auctore Fraocisco de Bar, priore monasteriï
AquicinctinL MSS. hi*ibüo » a v©L
Ce khU deux des seut tclomei que ce cénobite hissa à J'abfcyè
$ Anchin dont il fut 3 a ans prieur. Il était né k Sriaencourt près St-
Quentin , et mourut le a 5 mars 1606 à Fâge de 68 ans. Tous ses ou»
▼rages sont b la bibliothèque de Douai.
55 . De origine fondation» monasterü saacti sepui-
chri, ordinis aancti B&nedicii in ciritate Cameracensi »
ab anno circiter 1047. MSS. Petit in 4 °* » avec figure»
peintes ou dessinées & la plume.
Reposant à la bibliothèque de Douai. .
36 . De rebus Cameracensibus collectanea et adrer-
garia , Nicolai Pierreson » Cameratis ,canonici ecclesûe
metropolitanæ Cameracensis. MSS. In-folio.
(M. 583 <.)
37. De ÿilfi et miraculis Sancti Auberti , episcopî
Canieraconsis, liber Fulberti. MSS.
- Se voyait jadis & i’abbaye de Si-vAubert. Fulbert , qui virait sput
les évêques Gérard et Erluin , a écrit cette vie pur Fbrdre du Févê-
que Gérard.
38 . Dictionnaire géographique des Pajs- Bas , du
Cambrésis et de Liège. Amsterdam-, 1695, in-8*.
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{ 3^9 )
5 g. Djlucida, brevîs el succincta ttarratio originis
dîfficultatum quæ in provisionibus reverendissimorum
archiepiscoporum ad cathedram Cameraceusem occur-
runt, et his annis i 645 et 1646 occurrêre. In-folio,
6 pages L. 8549.
4 0. Discours au vrai de la défaite de la garnison de
Cambray, par le chevalier du Peschier , étant en gar¬
nison à Guyse. Paris , Démontrait, 1597 , in-8°.
41. Discours contenant les choses mémorables ad-
Tenues au siège, des ville et citadelle de Cambray , ren¬
dues au mois d'octobre au très-illustre comte de Fuen-
tes , l'an 1 5 g 5 avec une comparaison de Regnacarus et
de Jan de Mont-Luc dict Baligny. Arras , Guillaume
de la Rivière et Gilles Baudouin , iâg 5 , petit in- 4 **
a 3 pages.
Discours de l’état ancien et moderne de Cambray
et du Cambrés», MSS. In-folio.
Se voyait à b bibliothèque des fuissions étrangères à Paris.
43 . Discours sur l'état des Pays-Bas, auquel sont
déduites les causes de ses troubles et calamités et leurs
remèdes , par Maximilian de Wignaoourt ; Arras,
i5g5,in-i2.
44 * Discours véritable de la reddition de la ville et
du Château de Cambray entre les mains du roi d'espa-
gne, par lé Comte de Fuentes. Bruxelles , ftg 5 ,
in-t 2.
(F. 5 i 54 .)
45 . Eloge' de Sainct Christelle martyr un des plus
anciens et illustres patrons contre la peste, la grèsle,
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C 33 o )
la tempeste et le tonnerre, dont une dent est exposée
à la vénération et consolation du peuple en l'église
d'Inchy ; partagé en histoire , reflexions morales et
poésie , par M. Pierre Ignace Terrache, pasteur dudit
Inchy, Douai , chez la vefve Jacques Mairesse , 1669,
in-12.
Dédié au Prévost, Doyen et Chapitre de la Métropolitaine de
Cambray.
E.
46. L’entrée du Roi à Cambrai , le 26 juin i8i5 ,
poème par Albert Hulot, Douai , Carpentier , 1816 ,
in-8°. Brochure.
Albert Ilulot est né à Cambrai; il a fait imprimer à Douai quel-^
qucs petites brochures, entr’autres un tableau des prix des denrées
à Cambrai depuis plusieurs siècles.
47. Epitomen vitæ et virtutum Ill mî . ac Rev mi . Dom.
Francisci Vandcrburch , Archiep. et Ducis Camera-
censis. Insulis , de Hache 9 1647 , in- 4 # . 1
Ce livre est de Louis Foulon , chanoine de la Métropole , long-
teros attaché à Vanderburch, qui mourut en 1644.
48 . Essai historique sur la rentrée des biens tant h
l'église qu'à la nation, avec des réflexions sur la nature*
de ces biens. 1789, in-8».
Livre plein de recherches où Ton trouve des détails curieux sur les
biens qui appartenaient aux moines du Cambrésis.
494 Etats de Cambrai, Paris , veuve Hérissant ,
1785 , in-4°.
107 pages et un tableau. Ce mémoire, signé par l’abbc de Caron-
delet, premier député des Etats du Cambrésis, forme la réponse
de celui adressé au Roi par la Noblesse.
5 o. Examen sommaire des pièces que produit !ë
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( 33 ,)
chapitre métropolitain de Gambray à l’appui d’un droit
de terrage qu’il prétend en sa terre de Villerspol à
raison de huit gerbes par cent. Valenciennes , veuve
/. B. Henry, 1769 ,^^.
1 4 pages. Les pièces sont au nombre de 45 .
5 1. Extrait des mémoriaux de Robert d’Esclaibes ,
seigneur de Clermont en Cambrésis intitulé : brève
réchit d’aucunes actions comise par le seigneur de
Clermont estant au service de sa majesté et du souvenir
de ce qu’il a veu et recogneu. Mss. in- 4 °.
( Entre les mains de M. Freïnin à Cambrai. ) Robert d’Esclaibes,
d’une famille noble du Cambre'sis, dont il reste encore des rejettons r
servait dans l’armée Espagnole ; ses écrits, outre les guerres de Cam¬
brai , traitent aussi de celles des Pays-Ras et de la Hollande.
F.
52 . Fondations des chapelles de la métropole de*
Cambrai. Mss. écrit en i 634 *
G.
53 . La Guerra di Cambrai, tradotta del lalino per
Andrea Arrivabene , in Venetia , 1 544 » in-8°.
id. i 56 o.
Mocéni go s’est caché sous ce nom en traduisant son propre otfvragep
54 * Las Guerras de los estados-baxos , desde el ano
i 588 , hasta el de 1599. Anvers, Pierre Bellere 1625,
*û-4V
\à* Barceiona, 1627 .
Cette chronique divisée eq 12 livres , est de Charles Coldma , no¬
ble Espagnol, qui fut Gouverneur de Cambrai, et qui mounit à
Madrid le a 3 octobre 1657. On ne trouve imprimé nulle part des
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( 33 a )
< 3 ef;rils plu* circonstanciés sur les troubles de Cambrai , et partïci*-
lie rement sur son siège de 1595 qui occupe le troisième livre près-
qu'en entier.
H.
55 . Henri FV à St. Quentin , drame en prose et en
2 actes avec des notes historiques , par M» Klairwal ;
réprésenté à St. Quentin le 5 novembre 1779, , Sabu
Quentin , Hautoy , 1779 , in-8°.
L’auteur a choisi peur sujet le siège de St-Quentin par Balagny,
Prince de Cambrai. Les notes historiques qui accompagnent ce dra¬
me paraissent exactes.
56 . Hierogazophyfacium Belgtcum, seu thésaurus
sacrarum reliquiarum Belgri, authore Àrnoldo Rayssio %
Belga-Duaceno. DuacL Pinchon, 1628 , in-8°.
On y trouve toutes les fondations pieuses du Cambré*».
57. L’histoire de Cambray , en vers ¥ par Julien de
Ltngne (ou de Ligne ) Arras , 1602.
De Ligne de Cambrai mourut le 14 mars i 6 i 5 .
58 . Histoire de la Ligue faite à Cambray , Pari*,
1728. 2 vol* in-12.
Sg. Histoire delà figue de Camhray,faite Tan i 5 o&.
Contre la république de Vénise, ( par J. B» Dubos. )
Paris , Detaulne , 1729, 2 vol. in-12.
Cette ligue de Cambrai se fit entre Jules II, Pape, Maximilien
I er . Empereur, LouisXII, Roi de France, et Ferdinandd'Ar-
rdgon.
60. Histoire de la ville de Bouchain, capitale dt»
comté d’Osirevant , fondée fan 690, par Pépin de
Herstal IV , Prince et Duc de Brabant, recueilliée par
le R. P. Philippe Petit f etc* Douay, Marc-Wyan ..
>659 , in-8*.
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( 333 )
61» Histoire des difficultés que Pierre d’Ailly, essuya
pour sa prise de possession de l’Evêché de Gambray »
^el pour ses ordonnances concernant les monnaies. MSS.
Ce 1 VISS. reposait parmi les archives du Chapitre de Cambrai. Il
«*st écrit sur vélin par une main du i 5 «. siècle.
6*. Histoire des Evêques de Cambray, de la villé
du Gâteau, et des abbés de St. André en la même ville;
par Don André Po ier, prieur de ce monastère» MSS»
Cette histoire , écrite en latin , est divisée en deux livres ; le pre-r
mier contient jusqu’à Gérard II, et le second jusqu’en Tannée
(L. 854 .)
€ 3 . Histoire du B» Jean Seigneur de Montmirel et
d’Oisy , châtelain de Gambray » Vicomte de Meaux ,
etc. Puis religieux en l’abbaye de Long-Pont, de l’ordre
de Cisteaux , diocèse de Soissons , par le R. P. Jean-
Baptiste de Machault , R gT . de la Comp i# . de Jésus.
Paris , Cramoisy È i 64 * > in-8°, ligures.
64 * L’histoire Ecclésiastique des Pays-Bas , conte¬
nant l’ordre et suite de tous les évêques, etc. Par feu
Guillaume Gazet, chanoine à Aire et pasteur à Arras.
Ÿalenciennes , Vérvlict 9 1614 , in-4°«
Malgré cette suscription, cet ouvrage fut imprimé en i 6 i 3 chez
Guillaume de la Rivière à Arras. — Les pages i à 109 appartiennent
exclusivement à l’histoire ecclésiastique de Cambrai.
65 . Histoire généalogique des Pays-Bas, ou histoire
de Gambray et du Cambrésis, contenant ce qui s’est
passé squs les Empereurs et Rois de France et d’Es¬
pagne ; enrichie des généalogies , éloges et armes , etc.
Divisée en 4 parties » par Jean le Garpentier. Ltydt #
chez l’auteur, 2 vol. in-4°. 1664.
Il y a des exemplaires qui portent la date de 1668 ; ils sont de la
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( 33 4 )
même édition, seulement on y a ajoute' par addition a la troisième
partie les pages 1097-1110, suivies d’une grande planche et de plu¬
sieurs feuilles d'armoiries, qui quelquefois sont colorie'es ; ces der¬
niers exemplaires sont recherches. — Jean le Carpentier mourûtes
Hollande en 1670 , plongé dans la misère.
66» Historia Cameraceosis Ecclesiæ* MSS. 6 vol.
in-f. ,
,m. 574a. ‘ .
. 67. Historia Cameraceusium PrmciputD c fl
porum; auctore PhiKppo Vielao (seu WielaqdL)MfiS.
Ce MSS. fut communiqué à Denis Hardoidn par le ftvnit£is
Laurin. Philippe VUlant , d'une noble famille, naquit à Gandhrers
* 44 ° mourut à Matines le a mars i 5 ao^ après avoir, occupé des
places importantes , et laissé plusieurs ouvrages de jurisprudence et
d'histoire. .
* *T
68» Historiæ et anliquitatum ûrbis Camcr* <**#!*
•wnma capita. Bruxellis, 1608 , in- 4 *. ; 111
Idem. Antverpiœ > 1608 , in-8*.
Cet opuscule de Jean-Baptiste Grâmaye d'Anvers, se trouve
aussi réuni à d’autres concernant les Pays-Bas, et forment ainsi un
volume in—fol. intitulé ; jéndquitates Bcfgicœ. Louvain et Bruxelles,
1708, fol.
69 Historia Episcoporum Cameracensium et rerum
gestarum ab anno 1108 usquè ad annuin 1170 ; authore
Lamberto Walerlosio » canonico regulari cænobii sancli
Àuberti, in urbe Cameracensi* MSS»
Waterlos vivait en 1160. Il entra à St-Aubert en 1168. Michel
Leleu , religieux de 61-Aubert en i 63 i , fit des extraits de ces chro¬
niques»
l
70. Historia rerum gestarum a pontificïbus qui ec-
clesiam Cameracensem siniul et Atrebalensem rexerunt»
MSS»
Ce manuscrit forme le ri®. 1370 delà bibliothèque de Mont-Fau¬
con , qui fa vu dans b bibliothèque de M. de Coislin.
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( 335 )
I.
: 7*« Institut des hermites du diocèse de Cambray ,
associez en congrégation , etc. Morts, 1714 , in-12.
( V. B. a6q6. )
72. Journal du Haynaut et du Cambrésis , par M. le
chevalier de Limoges. Valenciennes , Jean-Baptiste
Henry , 1788—1789 , 2 vol. in-8°.
' La partie historique fut rédigée par M. Debavay, mort Con¬
seiller à la Cour royale de Douai le 24 octobre 1842.
J.
73. Julii Chiffletii, Canonici Bisuntineusis, de saeris
inscriptionibus quibus tabella divæ virginis Cameracen-
sis illustratur , lucubratiuncula. Antverpiœ , i 64 ft ,
in-4 # *
Le P. Niceron, t. XXV, page 370 , attribue ce jpli petit ouvrage
à Jean Chifflet, avocat à Besançon, et frère de Jules.
'K.
74. Kalendrier historial par Julien de Lingne. MSS.
(en français. )
(L. 3 go 38 .)
L.
75. Legatus ecclesiaslicus pro ecclesiâ comeracensi
ad Regem catholicum ecclesiæ Cameracensis protecto-
r«m. (1646) in-folio.
. Çe mémoire attribué à Joseph de Bergaigne , archeTèque , mort
en 1647 > bit fait pour représenter à la Cour de Madrid les anciens
droits temporels de l’Eglise de Cambrai.
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( 336 )
76. Lettre de M* RArcbevêque de Cambrai, aux
curés , vicaires et autres ecclésiastiques de la parlie
française de son diocèse » qui n’ont pas prêté le serment
ordonné par Rassemblée nationale» Mon$ , Monjot,
in-8*. (1791.)
3 o pages. Signé f Ferdinand, à P Abbaye de St-Ghislain, le i5
avril 1791.
77. Lettre de'M. Liénard fils, à M***. , sur lesévé*
nemens passés à Cambrai, en juin i 8 i 5 , et la prise de
cette ville par les Anglais. MSS. In- 4 ".
Ce Liénard fils est auteur de quelques comédies MSS.
78. Lettre du Roy Louis XIV , écrite h M. le Duo
de Montbazon , sur le sujet du siège de la ville de Cam-
bray. Pari», imprimerie royale k in- 4 °* (1649»)
(6 pages. ) .
Ecrite d'Amiens le *8 juin 164$.
79. Lettres de Cbartre de la protection de Catnbraÿ.
données par le Roi Henry IV à St-Germain-en-Laye ,
au mois d’avril 1594, et autres actes y relatifs , 1595 ‘
b- 4 ".
66 pages. *’**.'<•
80. Lettres envoyées et présentées au Roy de la part
du Comte de Chasteau-Villain ( Sieur d’Acquarise-
Atrye) de Cambray, le 7 juillet 1624. Douay, 1624,
in-8".
3 o pages.
*
81 • Liste des Evêques de Cambray, avec leurs vtet ;
eu abrégé , par Antoiaé de Pouvilloo, 3 a°. Abbé àm
St-Àubert 9 MSS.
Ecrit vers
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( 33 7 )
M.
82. Mandement et instruction pastorale dé Mgr. PAr*
fchevéque Duc dé Cambrai. Paris 1^9 , in- 4 °.
Par Mgr. de Saint-Albin.
83 . Mémoire au Roi pour la noblesse du Gambrésis,
1783, in-4”»
- Contient des note» virulentes contré le Clergé de Cambrai*
84 * Mémoire historique sur l’éreCtiôn de la citadeltô
de Cambray. MSS.
On le voyait jadii à l’Abbaye de St-André au Câteau-Cambrésis
85 * Mémoire pour l’ArchèVêque de Cambray (Léo¬
pold-Charles de Choiseul) , contre les Prévôt et Echo-»
vins 3 e cette ville* Paris , Hérissant , 1772 , in 4 °*
5 o pages. Ce mémoire de l’Archevêque avait pour but d'enlever à
Cambrai la franchise de sa commuée. Cette même année *772,
Dron, célèbre avocat dé Cambrai, mort en 1783, composa une
réplique vigoureuse de a3o pages in-4°» contre le présent mémoire.
86. Mémoire pour les Àbhés et Religieux de l’Ab¬
baye de St-Sépulchre à Cambray, contre les Mayeur *
Echevins, Habitans et Communauté du villaged’Ewars,
demandeurs. Douay. Dcrbaix, in- 4 °*
33 pages.
87. Mémoire pour les Prévôt, Doyen , Chanoines et
Chapitre de l’Eglise métropolitaine de Cambray, appel¬
ions de la sentence rendue par les Officiers du Baillage
royal du Quesnoy, le 26 mars 1763, contre les Abbés
et Religieux de Vicoigne, intimés* Douai $ Derbaix, in- 4 %
81 pages.
88. Mémoire pour les prévôt, Doyen et Chapitre de
22
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( 338 )
St-Géry à Valenciennes, défendeurs et signifiés , con¬
tre les Prévôt, Doyen et Chapitre de l’Eglise métropo¬
litaine de Cambray, et les Abbés et Religieux de Saint-
Aubert en la même ville, demandeurs par requête du
2 décembre 1766 , in-4°.
89. Mémoire pour Messieurs les Maîtres des Requê¬
tes , renfermant des mémoires sur les Intendances de U
Flandre française, de la Flandre flamingante de Hai-
naut, d’Artois et de Champagne , MSS. in fol.
Ecrit à la fin du 17e. siècle; Cambrai et ie Cambrésisy occupent
une place importante ; ce mémoire est un de ceux rédigés par ordre
de S. M. Louis XIV, sur la demande du Duc de Bourgogne , élève
de M. de Fénelon*. ( Voyez le catalogue de Mirabeau ,page 36 * , art.
3397. ) M. le chev. Pascal-Lacroix possède ce mémoire MSS. La
partie qui traite du Cambrésis et qui en forme une espèce de statisti¬
que a été imprimée dans la 4 °* livraison de la Kédetle Cambrèsicnni.
90. Mémoire sur ce qui se passa lors de la séparation
de l’Evêché d’Arras d’avec celui de Cambray, après la
mort de Gérard, et depuis l’érection de Lambert jus¬
qu’à sa consécration, lu dans la Société Littéraire d’Ar¬
ras en 1771 , par M. l’abbé de Lys.
Conservé dans les mémoires de cette Société; ( Voyez mercure de
1761, septembre, page 146.)
91. Mémoires des lieux et rencontres où le Sr. de
Maulde du conseil de guerre du Roi, Gouverneur des
villes de Boucha in , s’est trouvé, qu’il at faict pour
satisfaire aux désirs de ses amys ( Par Paul II de Caroi*-
delet )
Imprimés dans les mémoires généalogiques pour servir à l’histoire
des familles des Pays-Bas, par le Comte de St-Uénois , tome a ,
pages 349 - 394 - Us commencent à Tannée 1567 et Unissent à la reddi¬
tion de la citadelle de Cambrai en octobre 1595.
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( 33g )
92. Mémoires du Comte de Varack, contenant ce
qui. s'est passé au .congrès de Cambrai. Amsterdam,
1733. in-12.
93. Mémoires pour servir à l’histoire du congrès do
Cambray, 1723, in- 4 # .
( F. 5 ao 8 . M. 5007, )
94. Mémoires sur les Evesques de Cambray et
Arras, écrits vers l’an de N, S. 1600, par .Claude
Besprets, avocat au conseil d’Artois à Arras, et Sei¬
gneur de Quéarit.
‘ M SS. (L.L. 8533 .)
95. Mémoriaux de Jean le Robert et de Philippe
Rloquel, abbés de St. Aubert de Cambray. MSS. in-P.
Vaut Jean le Robert y Voyez le discours préliminaire. Philippe
Rloquet mourut vers i5o4.
96. Mémoriaux de Nicolas Brassart , abbé de Saint
Aubert. MSS.
N. Brassart fut fait Abbé de Sl-Aubert en 135 g : il écrivait jour
par jour les faits mémorables de son teins et de son pays ; cet usage
fut suivi par Jean le Robert, Ph. Bloque! et autres abbés de cette
maison.
97. Mémoriaux et pièces pour la reslitulion des
droits temporels de l’église de Cambray , présentés au
Roy d’Espagne au mois de janvier 1662 , in-f°, (166 )
Imprimé en espagnol.
N.
98. Les noms des Evesques et Ducqs de Cambray ,
Comtes de Cambresis et Princes du Sainct-Emipre
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( 34ô )
commonchanti Diogène 1". Evenque, jusque. è Robert
de Croy exclusivement. MSS. in- 4 ®* du 16*. siècle.
I 7° pages, plus quelques notes de mains plus récentes. Ge MSS.
peu lisible parait avoir été écrit par Jehan de la Pierre ; il fut pos¬
sédé par Antoine de Mons jusqu’en i64a ; puis par Jean Paul ,
Henry Paul , ensuite par P Abbaye de StrAmand, et enfin par fil
Bibliothèque de Valenciennes , où on le voit tnrintçnant.
O.
99. L'ordre et suite des Evesques et Àrchevesquei
de Cambray et d’Arras. Arras . 1697 , petit in-12,
Se trouve quelquefois réuni à P histoire de la sainte chandelle et de
la sainte manne
100. L’ordre et suite des Evesques et Arcbevesques
de Cambray et d’Arras , avec une briève histoire de
leurs faicts plus illustres; par Guillaume Gazet. Arras ,
l 5 g 8 , in-8 # .
. Idem. i 6 o 4 * ia-8\
P.
101. La paix faicte à Cambray entre l’Empereur et
le très-Chrestien Roy de France avec leurs alliez» etc,
in 4°. gothique ; sans date.
Il est ici question de la paix de i 5 ag conclue entre François 1er. çt
Charles-Quintÿpar Pentremise de Louise de Savoie et de Marguerite
d’Autriche , Gouvernante des Pays-Bas , ce qui lui fit donner le nom
de Paix des Dames . Ces deux princesses en avaient rédigé les arti¬
cles à Cambrai ; les alliés y furent presque comptés pour rien , ce
qui fit dire à André Grilti , Doge de Venise : « La ville de Cambrai
« est le purgatoire des Vénitiens , où Ie$, Empereurs et les Rois de
« France lenr font expier les fautes qn’ils pnt faites,en s’alliant à eux-»
loa. Piècès qui prouvent que la Seigneurie de la
( 34 * )
ville de Cambray et de son territoire appartient aux
Archevêques. Paris, Veuve Hérissant, 1772 > in- 4 *.
386 pages. Ces pièces tiennent au n°. 85.
10 3 . Placard de sa maje&té sur l’exécutionr des dé¬
crets de la synode provinciale de Cambray , tenue eü
la ville de Mons au mois d’octobre i 58 a. Mons» i 588 ,
in-12.
F. 5i54*
104. Points et articles de la réduction de Cambray
en l’obéissance de Sa Majesté Calholicque (en i 5 g 5 )«
Douay , sans date , in- 8°,
( Y * 4977- )
1 o 5 , Pouillés anciens de l’Evesché de Cambray. MSS.
Ils se trouvaient jadis aux archives de 1*Archevêché’ et dans le cabi¬
net de M. Mutte, Ces pouillés peuvent servir à la correction de plu¬
sieurs noms de lieux défigurés dans les éditions de Monstrelet et
Froissart .
106. Projet et motifs de cahier de doléances , plain¬
tes , remontrances et offres à présenter aux assemblées
provinciales d’Artois , de Flandres , de Hainaut et de
Cambrésis , par les abbayes, prévôtés , prieurés et au¬
tres corps réguliers desdites provinces. 1789 , in-8°. t
44 pages (sans nom de ville ni d’imprimeur. )
J07. Protestation de Messire Charles-Maurice leThel-
lier , Archevêque Duc de Rheims , etc. contre la pré¬
tendue érection de l’église de Cambray en métropole,
avec la signification de ladite protestation * du 14 février
1678* Paris , Léonard y 1678 , in-folio.
Le Roi de France, Louis XIV ayant conquis Cambrai, P Arche¬
vêque de Rheims çrut devoir renouveler les protestations de ses
prédécesseurs.
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<340
n.
108. Rapport sur la cathédrale de Cambrai, par M.
Alexandre Lenoir, administrateur du musée des monu-
mens français , lu à l’académie celtique dans la séance
du 29 septembre 1806. (Mémoiresde l’académie celti¬
que , in-8°. Paris , 1809, pages 4 i»~ 4 2 <>*)
109. Recueil d’épitaphes de Cambrai, Arras et Va¬
lenciennes , par M. Pitepan de Mautauban , prévôt de
Valenciennes. MSS. 3 vol. in-folio.
( M. 5906 . ) Pitepan de Montauban vivait Ters 1600 .
110. Recherches sur les évêques de Cambray et sur
ceux de Liège , par Gilles Vander-Hecken , chanoine
régulier de Bois-Seigneur-Isaac. MSS.
. L. 854o.
111. Recueil de mandemens , de Messire François
de Saügoac de la Motte Fénelon , archevêque-duc de
Cambray. Paris , 1713, in 12,
112. Recueil des synodes de Cambrai , publié par
Mgr. de St. Albin, archevêque-duc de Cambrai. Paris,
Marc Bbrdelet , 1739 , in 4 °«
. 11 3 . Recueil historique , chronologique et topogra¬
phique de tous les archevêcbez , évêchez , abbayes et
quelques prieurez de France , tant d’hommes que de
filles, dénomination ou collation royale; par Beaunier,
Bénédictin. Paris , 1726 , 2 vol. in- 4 # *
L'Archevêché de Cambrai occ ipe les pages 3i5-364 du premier
volume. 11 s’y trouve en tète une carte particulière de l’Archevêché.
114. Registre et journal, situation du diocèse , etc»
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( 343 )
tenu par Méssire François de Vanderburch, archevêque
duc de Cambray. MSS. 3 vol. in-folio.
Ils étaient conservés au grand-vicariat.
il5. Relation particulière de tout ce qui s’est passé
au siège de Cambray , depuislè 24 juin (1649) jusqu’au
4 juillet, auquel les Français ont été 'contraints de se
retirer , pour le secours que son Altesse Impérialle
l’Archiduc Léopold, y a .fait entrer s 1649 > in- 4 *<
4 pages. (L. 39050 .)
$.
116. Sacra Belgii chronologia in duas partes dîs-
tributa , etc. Studio Joan. Bapt. Lud. de Castillion.
Gandavi, 1719» in-8°. Cg.
Outre différents articles sur le Cambrésis, on y Ut pag' s 3o9~36t
^ne série des Evêques de Cambrai.
117. Le Siège de Cambray et sa levée de Fan 1649 »
par Messire Alphonse de Villers-au-lertre, prévôt de la
ville de Cambray , Seigneur de Lihove. MSS.
118. Sommaire des troublés et guerres advenues à
la ville et duché de Cambray , depuis Fan 1675 , jus¬
qu’à la réduction d’icelle qui fut l’an i 5 g 5 , recoeillies
par Jean Doudelet , clerc de Notre Dame de la Gau¬
chie en Valenciennes , in- 4 °* MSS.
L'original de la main de Doudelet , terminé en i6o5 , se trouve
dans la curieuse bibliothèque de Me. Leroy, avocat et savant biblio¬
phile de Valenciennes. Doudelet raconte tous les événemens dont il
fut témoin, circonstance qui doit faire estimer ses mémoires : Simon
Leboucq, historien de Valenciennes, en a laissé une copie que pos¬
sède en ce moment M. Frémin, de Cambrai.
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( 344 )
il g. Statiétiqué du Département du Nord » par
Dieudonné. 3 vol. in-8*. Douay. , i 8 o 4 »
L’arrondissement de Cambrai y tient une place distinguée.
120. Statuta curiarum Ecclesiasticarum provinciæ
Caoieracensis, Tornaci, 1659 , in 8°.
• i2i« Successio Episcoporum Cameracensium exa*
rata à Roberto Mortecrette > Ecclesiæ cameracensis
Capellano. MSS. 1 vol. in-fol.
122. Synodus Diæcesana Cameracensis , celebrata
anno 1567. Bruxcllis, in- 4 # .
T.
123 . Tableaux sacrez de la Gaule Belgique , et là
bibliothèque des auteurs anciens et modernes de ceà
pays, par Guillaume Gazet, chanoine d’Aire et pasteur
de Ste. Magdelaine à Arras. Arras, Guillaume de U
Bivière , 1610, in-8°.
124. Tabula Præbendarum Ecclesiæ Cameracensis a
D« Marion concinnata. MSS. 1 vol. in-folio.
1 25 . Le temps passé. Rapprochémens curieux à faire
avec le siècle actuel. Propriété de l’auteur et éditeur.
« La moitié de nos champs alors étaient en friche ,
« On avait moins d’écus, et l’on était plus riche ».
Lille, i8i7,in-8°.
Entrait d’un livre MSS. intitule : Fondation des chapelles de la
Métropole de Cambrai,et écrit en 1634 . Cette légère brochure, ter¬
minée par une boutade contre l\argent, en vers , est du Sr. Albert
Hulot , mort en 1820 .
126. Titres de Bourgogne, Flandres, Artois , Coin*
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( 345 )
bray, Bezançon, depuis 1197, jusqu’en r6oo. MSS.
in-fol.
' Ces titres étaient conservés parmi les MSS. de M. Dupuy, au
n q . a 3 i.
117. Traduction de l’abrégé du Chronicon et du
continuateur de Gambray , faite dans le XIII*. siècle
sous Enguerran de Grequy. MSS.
En vieux français sur vélin ; il se voyait dans là bibliothèque de la
cathédrale.
i*8. Traité de paix à Chqteau-Cambrésis l’an i55g,
le 3 avril, etc. Paris , 1637 , in- 4 d *
y.
1 *9. Yie de Fénelon , d’après les manuscrits origi¬
naux, par M. de Bausset. Paris 9 .1809 ,3 vol. in-8*.
On trouve parmi les preuves toutes les piècçs relatives à la trans¬
lation des cendres de cet immortel Prélat.
1 3 0. Yie du bienheureux Jean de Cantimpré, insti¬
tuteur et premier abbé de N. D. de Cantimpré, abbaye
de chanoines réguliers de St-Victor à Gambray, par
Thomas de Cantimpré. MSS.
Jadis à la bibliothèque de Sainte-Geneviève à Paris. C’est la vie
d’un grand prédicateur, qui mourut en iao8. Thomas de Cantim¬
pré, qui est connu par une foule d’ouvrages mystiques, fut i 5 ans
chanoine à Cantimpré.
1 3 1. De vilâ D. J. Saraceni abbatis Vedastini, etc. ,
nuper electi in archiepiscopum Cameracensem.frétai.
l 5 g 6 , in-4**.
Jean VIH Sarazin mourut Archevêque de Cambrai en 1598.
i 3 a. Yita S,Beggæ ducissae Brabantiæ Antenensium,
25
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( 346 )
Begginarum et Beggardorum fundatricis : Têtus , hac*
tenüs non édita et commentario illustrata. Adjuncta est
historia Beggiuasiorum Belgii. Àuctore Josepho Geldol»
pho A. Ryckel ab Oorbeck, abbate S. Geltrudis Loti-
niensis. Lovanii , typis Corn . Cocstcnii , i 63 i, in-8®.
Les pages 6 a 4^4 contiennent des notions intéressantes sur les
Béguines de Cambrai ; ces renseignemens furent fournis à Fauteur
jfcr Louis Foulon, notaire apostolique, chanoine et prêtre de l’Eglise
métropolitaine de Cambrai.
1 53 . Yila Lietberti episcopi CameraceiMM. MSS.
«Par Raoul ou Radulphe , moine-bénédictin de St-Sépulchre
qui fut presque contemporain de St. Liébert, fondateur de cette Ab-,
baye en 1064.
1 34 * Vita S. Vindiciani episcopi Cameracensis et
Atrebateosis. MSS.
Cette vie fut composée par François Doresmietuc d’Arras, 35 .
abbé du Mont-St-Eloi, le 6 août iGa 5 . Les Bollandistes se sont serr
de son MSS. tom. 2 , pages 76-84 > en en retranchant les hors*
d’œuvres.
i 35 . Vrai discours sur la deffaicte des duc d’Aumalle
et Sr. de Ballagny., parle duc de Longueville. Suivant
la copie imprimée à Tours , 1589. In- 8*.
Nota. Je n 'ai pas cru devoir mettre dans cette série les nom¬
breuses vies des Saints du Cambrésis , que Von trouve éparses et
réduites dans le recueil des Bollandistes , ou dans les vies de Bail¬
le t t etc,, non plus que les ouvrages qui t traitant de Vhistoire géné¬
rale , donnent cependant des relations de différens événement du
Cambrésis ; par exemple : j'ai omis volontairement les Lettres de
Pélisson, qnoique cet auteur y donne des détails circonstanciés
sur le siège de Cambrai de 1677 , et ainsi des autres . Je n'ai admis
quelques-uns de ces ouvrages d'histoire générale que lorsque les
noms de Cambrai ou Cambrésis étaient relatés dans le titre .
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TABLE
ALPHABÉTIQUE
M$ PRINCIPALES MATIÈRES CONTENUES DANS CE VOLUME*
A,
page*
Académies avec lesquelles ta Société dÉmulation cor-
respond régulièrement , 81 *
Additions à ta bibliographie Cambrésienne , 3 17*
Agriculture , 12, son amélioration dans cet arrondis¬
sement , 19.
Alliages de cuivre , détain , de zinc , de fer etc , 38è
Allier de Hauteroche , son explication d!une tessère
antique portant deux dates et conjectures sur 1 ère
de la ville de Béryte en Phénicie ,
58.
Anagraphéana ,
70.
Anatomie comparative du cerveau,
4a.
Anatomie et physiologie végétales ,
20.
Annuaire poétique ,
76.
Antes , traduction de ses observations sur la peste en
Egj'pte,
j 59.
Antiquités locales ,
67.
Appendix ,
201.
Arnoux-Moniez , ses travaux agricoles , 92 , obtient
une médaille d encouragement , 198.
Avoine charbonnée , 90.
B*
Bataille de Denain , sujet dun prix de poésie, 179.
et suiVé
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548
TABLE
page.
Bayle , annotations critiques sur son dictionnaire , 58 .
Berthoud ( Samuel ) Imprimeur à Cambrai , 265 .
et suiv.
Béryte , conjectures sur 1 ère de cette ville , 58 .
Béthune-Houriez , Président de la Société , 3 .
Bibliographie Cambrésienne, 107 , 20g.
Billoir , obtient le prix de médecine , 198.
Boissel , 50 /z analyse de la synovie humaine , 27.
Bonald ( Ze Vicomte de ) développement de Vune de ses
pensées proposé pour sujet de prix déloquence , 78.
Bottin , $a dissertation sur des tombeaux antiques
découverts à Vézelise > 62.
Bouly ( Eugène ) membre de la Commission if histoire
locale , 107.
Brassait ( Bonaventure ) premier Imprimeur à Cam¬
brai , 225 , 232 .
— ( François ) 234 *
Buffon , nouvelle édition de ses œuvres , 27.
c.
Calcul salivaire du cheval , $o/i analyse , 2 o 3 .
Calligraphie , ce quelle était à Cambial dans le i 3 *.
siècle y 216.
Calotte 9 dangers du traitement de la teigne par ce
moyen , 4^*
Cambrai ( Ze Docteur ) 57 , membre de la commission
de médecine , 147*
Canonne ( Bernard ) $e$ indications sur Z’Hermonia-
cujn, 68.
Carie du blé , 1 4
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ALPHABÉTIQUE'
349
page.
Cartier , son travail sur la matière colorante des péta¬
les de la rose de Provins , 34*
Caudron , de Gonnelieu , ses procédés agricoles , i 4 >
15,88 et suiv. obtient un prix d’agriculture , 198.
Charbons , ( mémoires sur les ) 3t.
Charpentier , son observation sur les dangers du trai¬
tement de la teigne par la calotte , 45.
Chénedollè , cité , 1 3 1 .
Chevallier, ses expériences sur T emploi de Turate ar¬
gileux, comme engrais y 13 , sur le houblon, 35.
Clément*Hémery ( Madame ) son traité de géogra¬
phie , 67.
Clercs de la vie commune , 11 7 et suiv. 222 et suiv .
Conseil Municipal de Cambrai , fait les fonds d’un
prix d éloquence , 78.
Copin , travail sur la topographie médicale de
Cambrai , 54-
Corps religieux, leur influence sous le rapport des
lettres et des sciences , 9.
Cof , 505 vers sur Malesherbes , 76.
D.
Dcbeaumont , 2, 4 $ » 5 y , 5orc rapport au nom de la
Commission de médecine , 14 7 •
Debeaumont père , 5a notice sur les monumens reli¬
gieux du canton du Câteau , 7 3.
jDo/o/ Haine de la Neuville-St-Remi , 505 travaux agri¬
coles , 85 , et suiv» obtient un prix d’agriculture ,
198.
Defrémery , frères et Raparlier , Imprimeurs à Cam¬
brai , a83.
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55g table
ps g 3 .
Delbarre , ses succès dans la propagation de la vac¬
cine , 57.
Delcroix {F.) fragment de son poëme d Herminie , 94
rapporteur de la Commission de poésie , 179,
Devilly , sa notice sur le Général Legrand , 65
50/1 abrégé de géographie , 66.
Dewez, sa rhétorique extraite de Cicéron, 74.
Dinaux ( Arthur) obtient le prix dhistoire locale , 197
21 r.
Discours douverture de la séarice publique du 16 ooâ£
182*, 3 .
Douillez ( Nie. Jos. ) Imprimeur à Cambrai , 256 .
«£ suiv.
Drapiez , 5 o/i discours à la Société de Flore , 26.
Drouet ( CA. ) , 505 réflexions sur Ihiverde 1822 , 36 .
Dupont ( Aimé ) 505 poésies , 76, 1 2 . 5 , ) 74 >
membre de la Commission de poésie , 179.
Dupujr , membre de la Commission d agriculture , 12 ,
83 , de la Commission dhistoire locale , 10^.
Dussaussoy , membre de la Commission d agriculture ,
12, 83 , son mémoire sur les alliage des divers me*
taux , 38 .
Duthillœulj éditeur des œuvres de Buffon, 27,
E.
Eaux minérales factices , leur fabrication par
M. Tordeux , 38 .
Ecrivains anciens du Cambré sis , m et suiv., 2 i 3
et suiv.
Etablissemens nouveaux à Cambrai, 6.
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ALPHABÉTIQUE#
551
page.
Evrard , membre de la Commission d'agriculture, ,
83 .
Exposé analytique des travaux de la Société , 9.
F.
Fénelon y cité y 3 , 8 , note sur Vimpression de ses ou¬
vrages , a 58 .
Fêtes et cérémonies du Cambrésis , 6.
G.
Gaston-Robert , ses souvenirs de Naples , 129.
Gillaboz (de) sa dissertation sur la stratiote aloïde, 2 4 #
H.
Hècan , son livre intitulé : Anagraphèana , 70.
HercuJanum , visite à cette ville souterraine , i 4 o.
Herminie , deuxième partie de ce poème , 94.
Hermoniacum, son emplacement véritable , 68.
Histoire littéraire du Cambrésis ( notes sur T ) 21 3 et s.
Histoire naturelle , 20.
Hiver de 1821,1822 , douceur de sa température, 36.
Houblon , sur sa culture et son analyse , 35.
Hugo ( Abel ) obtient le prix de poésie , 197.
Hurez (J. F 1 7 . ) Imprimeur à Cambrai, 288, (A. F.)
3 o 3 .
Hutin, membre de la Commission d'agriculture, 12,
83 , sa traduction <tun psaume , 76.
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Tl B LS
page.
35»
L
lmp lime rie , ses premières productions à Cambrai ,
120 , 220 et suiu.
J.
Jean sans terre , histoire de ce Boi>
Journaux dagriculture,
65 .
* 7 #
L.
La Doucette ( le Baron ), ,fe$ nouvelles , contes et mé¬
langes , 75.
Lùssaigne , son analyse de la Synovie humaine , 27,se$
travaux sur T acide pyro-càriquc , 28 , fa préci¬
pitation de l'albumine au pôle positif de la pile vol¬
taïque , 29 , autres analyses , 2o3 et jiuV.
Laurent (Josse) , Imprimeur à Cambrai , 240 et suiv.
» 5 o .(PieiTe) 252 .
Lazzaroni , idee de cette espèce d hommes i 34 et suiv.
Lecoq , se* e5iaw sur quelques parties d anatomie et de
physiologie végétales , 20.
Ze G fa/, Secrétaire Perpétuel^ son rapport sur les tra¬
vaux de Iq Société , 9 , tableaux de la mortalité à
Cambrai , 5 1 , son précis sur lintroduction dü chris¬
tianisme dans cette contrée, yi , sa notice sur les
fêtes Cambrésiennes , #id. Membre de la Commis -*
$iow de médecine , 147 » de celle de poésie, 179.
Legrand , notice sur ce Général , 65.
Leiiche , de Ramilly , se$ travaux agricoles , 86, obtient
une mention honorable ,
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ALPHABÉTIQUE.
353
page.
Leroy (Cyrille ), ses observations de médecine vétéri¬
naire , 17 et suiv .
Liste alphabétique des ouvrages imprimés et manus¬
crits qui traitent de l histoire de Cambrai et du Cam-
b résis. 3 a ï.
Liste de quelques livres imprimés à Cambrai , mais qui ,
ne portant pas de date certaine , n ont pu entrer dans
Tordre chronologique .
3i4-
Littérature , poésie et beaux arts .
? 4 -
Lombart ( Nicolas ) ,
234.
Lussiez , 5/2 traduction de Tibulle ,
76 , membre de la
Commission de poésie . i jÿ.
M.
Macaine, de St.-Souplet , ses travaux agricoles , 87 ,
obtient une mention honorable , 198.
Mairesse { Gaspard ) , Imprimeur à Cambrai , 253 .
{Jacques) 9 256 .
Marcoing , topàgraphie médicale du canton de ce nom
ï' 47 swV.
Marchant {le Baron ) , mélanges de numismatique
et d'histoire , 60.
Marque-Victor , ses observations météorologiques , 37.
Maurin ( le Chevalier ), correspondance numisma¬
tique, 69.
Médaille de la prise de Cambraipar Louis XIV , 69*
Médecine vétérinaire , 17.
Mélanges de numismatique et dhistoire , 60.
Ménestrel de la Moselle. 76.
Monnaies trouvées à Villers en Cauchic, 69.
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354
table
page.
Monasticon Cameracenum ,
7 1 *
Mortalité à Cambrai , 5 i et
Musée herculéen,
i 38 #
N.
Nouvelles , contes , apologues et mélanges , par M.
Ladoucette,
O.
Observations météorologiques à Toulouse > 27.
Observations sur la peste en Egypte , 159.
Ode sur la bataille de Denain , ouvrage couronné , 189.
Ode jur la peste de la Catalogne et la mort du docteur
Mazet. 174.
Ostéogénie , $e$ foi$ , 44 *
P.
Pascal Lacroix , 58 , sorc travail sur le Sancliniana, 71,
$0/2 rapport sur la bibliographie Cambrésierme , 107.
Payen , joti mémoire sur les charbons , 3 i, $nr Ze
houblon , 35,
Pem ( Théodore ), $a traduction de Thistoire de Jean
sans terre , par Bérington , 65 *,
Peste, son origine , i 65 .
Peysson , $072 mémoire sur les fièvres , $e$ procédés
thérapeutiques, 48 ,49 » membre de la Commission
de médecine , 147 > et celle de poésie , 147.
Phanor et Pércnnis , om T origine de T immortelle P ia 5 .
Plan détudes médicales , 49 *
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ALtftABéflQUK.
355
page,
Plantage du colza , i 5 ,89.
Police médicale , laisse encore à désirer , 1 54 *
Prématuration des blés , . i5 , 88*
Prix décernés y 197*
Q.
Quelques souvenirs de Naples y 129.
Quetelet , sa métamorphose du Scalde et Lysis , 76.
K.
Rapport de la Commission de médecine f 1 47 -
Rapport sur le concours de poésie , 179.
Rapport sur la bibliographie Cambrésienne , 107.
Religion considérée comme un besoin de la société , 79.
Rhétorique extraite de Cicéron , 74 *
Ricciacum , son emplacement déterminé , 64.
Rivière ( Jean de la) y Imprimeur à Cambraiy 287, 244 *
Robal ( Victor ), 235 . ( Guillaume ), 237, 24 r*
Ttaîe de Provins , matière colorante de ses pétalesy 34 *
S.
Saintine (X. B. de) les poésies , 77.
Salive du cheval y sa composition chimique , 20 3.
Sallion y son mémoire sur la vaccine comparée à la
variole , 4^.
Sanctiniana , 7 r.
Sang veineux du cheval y altérations quil subit , 207.
Sciences historiques y 58 .
Sciences médicales , 4 **
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356
TABLE
page.
Sciences physico-chimiques , 29.
Semis des graines confiées par le Gouvernement , 84 >
et suiv.
Semoirs- De vred, 16.
Serres , son mémoire sur Tanatomie comparative du
cerveau , 43 , sur les lois de Vostéogénie , 44*
Servois (TAbbé), membre de la Commission d'his¬
toire locale ,107, ses observations sur la peste en
Egypte, i5 9 -
Sociétés Académiques , leur utilité , 9 et suiv.
Sociétés agricoles , leur avantage , 5 .
Société de Flore à Bruxelles, 25 .
Société de littérature de Bruxelles, son annuaire
poétique , 76.
Stratiote Aloïde , dissertation sur cette plante , 24.
Sujets de prix proposés , 76, 199.
Synovie humaine, son analyse , 27.
T.
Tellier de Camieres % ses semis de graines exotiques , 85 .
Te s s ère antique , 58 .
Tessier (le Chevalier) , 5 a note 5wr T emplacement de
Ricciacum , Station romaine , 64.
Topographie médicale , 54 > 1 47 et suiv .
Tordeux , rapporteur de la Commission dagriculture ,
1 5 , 50/1 rapport sur un ouvrage de MLecocq , a 3 ,
5a pompe de compression pour les eaux minérales , 38 ,
50/7 rapport au nom de la Commission dagiiculture,
83 .
Tourteaux, leur emploi comme engrais, 92.
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ALPHABÉTIQUE.
357
page.
U.
U rate argïlleux , son emploi comme engrais . 1 3 .
y.
Vaccine comparée à la variole , 46 ^ sa propagation à '
Cambrai , 57.
V aidy , 50/1 p/tm d éludes médicales , 49 *
Vallée , 50/1 traite t/e la science du dessin , 77.
Vanderburch , 5on éloge remis au concours , 78.
Vergé , membre de la Commission de médecine 147 ,
Vésuve , tableau d'une de ses éruptions 1 4 1, et 5iaV.
Vézelise ( Meurthe ) tombeaux antiques découverts
près de cette ville , 6a.
Voltaire , cite, 184.
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.^É
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